Ali Benflis : «Ce nouveau gouvernement est un acte provocateur»

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Ali Benflis, président de Talaie El-Houriyet. New Press

Par Houneïda A. − Ali Benflis a réagi, aujourd’hui, à la formation du nouveau gouvernement Bedoui qu’il qualifie de «figure emblématique d’un régime politique totalement discrédité et unanimement décrié».

Pour Ali Benflis, cette formation «est la démonstration éclatante d’un autre échec à inscrire dans la longue liste des revers essuyés par un pouvoir finissant résolu à ne voir lui succéder que l’anarchie et le chaos. «En effet, ce gouvernement n’est ni le gouvernement de compétences nationales indépendantes ni le gouvernement d’union nationale qu’il ambitionnait d’être», a-t-il fait savoir, en précisant que cette formation «n’exprime rien d’autre qu’une persistance dans la provocation et le défi». «Elle ne procède en aucune façon d’une volonté d’apaisement. Elle n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise de régime actuel et des exigences politiques, institutionnelles et constitutionnelles de l’impasse historique à laquelle l’Algérie est confrontée», a souligné le président de Talaie El-Hourriyet.

«Le peuple veut un changement de régime», a ajouté Benflis, alors qu’il lui est proposé un «faux» changement. «C’est tout un système politique que le peuple pousse vers la sortie et c’est un jeu pathétique de chaises musicales qu’on lui offre en cultivant l’illusion qu’il suffira à briser son élan et à taire sa colère», a-t-il expliqué, en notant que ce nouveau gouvernement n’est rien d’autre «qu’un autre coup d’épée» dans l’eau de la part d’un régime politique aux abois. «La révolution populaire pacifique qui monte et qui résiste donne toute la mesure de son caractère futile et inopérant.»

D’après Benflis, le régime politique en place et ses alliés extraconstitutionnels «persistent dans cette même voie en formant un gouvernement dont le peuple algérien a scellé le sort avant même qu’il ne soit constitué». «Dans le comportement de ce régime, une provocation chasse l’autre. La formation du nouveau gouvernement relève plus de l’acte provocateur qui attise la colère légitime que d’une volonté d’apaisement que les circonstances exigent. Le régime et ses alliés auront ainsi joué la carte du pourrissement jusqu’au bout, dans une ultime gesticulation pathétique et dérisoire», conclut-il.

H. A.

Comment (8)

    Anonimaoui
    2 avril 2019 - 11 h 17 min

    Ce Benflis et ses semblables politiciens du dimanche ne perdent rien pour attendre. Bientôt tout rentrera dans l’ordre, inchallah, et il aura l’occasion de vérifier ce qu’il vaut auprès du peuple algérien lors des premières élections présidentielles libres après celle de 1995. Je suis sûr qu’il va confirmer ses scores précédents, entre 3 et 4 % pas plus.

    Said
    2 avril 2019 - 3 h 36 min

    Il est dans son rôle d’opposant politique et c’est plutôt rassurant , a moins que les mécontents nous remettent a l’ère soviétique de Boumediene quand le simple fait de voyager nécessitait de demander une autorisation de sortie au commissariat. Quand a son rôle dans le passé, personne ne peut affirmer qu’il ait été d’une longévité exceptionnelle comme nos dirigeants actuels.

    Nasser
    1 avril 2019 - 21 h 25 min

    Ali Benflis réagit : «Bedoui est une figure emblématique du régime»????
    Il a oublié qu’il est le premier?
    C’est cela un manipulateur!

    Tredouane
    1 avril 2019 - 18 h 57 min

    mais Mr vous aussi vous ne faite que nous provoqués.

    Anonyme
    1 avril 2019 - 18 h 39 min

    ….C’est juste un gouvernement de transition technique pour gérer les affaires courantes. Ou bien veulent ils que ça se passe comme en Irak le jour où les habitants ont déboulonné la statue de Saddam Hussein et qu’ils ont tout pillé de ce qu’ils pouvaient en une seule journée, allant jusqu’à démonter les cuvettes de WC?
    Ce sur quoi il faut insister c’est sur les élections qui vont intervenir dans trois mois, sur la commission de surveillance, la mise à jour des listes électorales, l’inscription des plus jeunes et même des plus vieux qui n’ont jamais voté, et les piquets de garde devant les urnes, le comptage des voix manuellement et sur ordinateur etc… jusqu’à la proclamation des résultats pour des élections transparentes et honnêtes. C’est tout ce qui compte, pas hurler  » Système dégage » en prenant des selfies, très fier de ses jeux de mots brandis au dessus des têtes. La fiesta ça va un moment, maintenant faut se mettre au boulot.

    Mahboul
    1 avril 2019 - 18 h 31 min

    Des mots creux..critiquer juste pour exister….nnn

    Algerofranco
    1 avril 2019 - 18 h 22 min

    Je me permets de faire une ou 2 remarques
    Le gaz Est bien payé par la France au prix du marché (10% des importation). La veritable question est qui en caisse les paiements ?
    si vous avez d’autres informations je serais intéressé pour partager vos sources

    Si le visa français est trop cher. rien nous empêche de voyager dans d autre pays où les conditions access sont moins restrictives.beaucoup de ces pays propose un acceuil bien superieuur a celui de la france des touristes … Je parle de tourisme …

    Abdel
    1 avril 2019 - 15 h 16 min

    Tous des opportunistes. pourquoi a t il dénoncé maintenant et pas bien avant le regime dont il faisait parti que la france reçoit notre gaz gratuitement… la france nous fait payer à prix fort nos visas. il faut reparler des accords d’evian originels et remettre en cause les accords actuels.

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