La révolution triomphera malgré la répression

étudiants révolution
Répression de la marche des étudiants par les forces de l'ordre. PPAgency

Par Youcef Benzatat – La révolution triomphera, tellement les frustrations du peuple sont infinies et son ambition sans limites. Depuis le commencement, le désir de vivre libre s’entend dans tous les coins les plus reculés de l’immensité de notre territoire. Pas un vendredi, pas un jour de semaine, pas un instant ne laisse indifférents notre jeunesse et notre peuple dans toutes leurs composantes devant la nécessité d’éprouver ce sentiment de bonheur retrouvé, que seule la liberté peut procurer. L’expérience de cette liberté est encore embryonnaire mais son jaillissement spontané aurait suffi pour la sentir éternelle, tellement les frustrations étaient profondes. Pour avoir déjà goûté au bonheur que procure le sentiment de liberté, il est inimaginable et inconcevable d’envisager le reflux vers le sentiment d’avant, celui de la solitude, de l’exclusion, de l’humiliation, de la résignation et de la dépossession. Après avoir communié et éprouvé la joie dans la chaleur émanant de la densité compacte de millions de compatriotes, aux désirs partagés et aux rêves éveillés qu’exprimaient les soupirs cathartiques, il ne serait plus possible d’éprouver le sentiment de réclusion dans la solitude et l’indifférence, ni de vouloir s’exiler vers des ailleurs meilleurs.

La révolution triomphera malgré toutes les tentations de répression. Malgré les jets d’eau et les matraques. Malgré les intimidations et les arrestations. Elle triomphera de la force brute et de la ruse machiavélique. Le peuple marchera vers les horizons d’où jaillit la lumière, même si l’on dresse devant lui l’arme sournoise de la division et de la tentation de la violence. Rien, désormais, ne peut distraire son désir d’évasion des geôles où il était reclus, ni obstruer son chemin vers la lumière qui illumine les peuples heureux. Ni l’obstination d’un système agonisant et à court de propositions, que ce qui a déjà prévalu depuis le commencement de son calvaire. Où l’on fait mine d’écouter la clameur des suppliciés et on promet de changer les rouages coupables. Où l’on s’adonne au discours promoteur, tout en conservant les mêmes méthodes, les mêmes habitudes, la même structure et les mêmes satrapes. On promet de tout changer, sans rien changer aux cercles de représailles.

Aucune urne qu’on lui imposera ne pourra contenir les rêves d’un peuple qui s’éveille d’un long cauchemar, d’une longue nuit de supplice, dont la longueur équivaut son âge. Qui a brisé ses espoirs et avili ses ardeurs, après avoir englouti des générations entières. Aucune urne sans sa volonté ne pourra satisfaire son ambition illimitée de côtoyer les étoiles et rivaliser de bonheur avec les peuples les plus heureux. Sa soif de liberté est tellement immense que seule une urne d’où pourra jaillir l’éclosion d’un vivre-ensemble capable de transformer nos vies, nos villes et villages et notre rayonnement parmi les peuples en chants symphoniques que seuls les couleurs arc-en-ciel des fleurs et les oiseaux rebelles au printemps peuvent réaliser en concert.

Alors de grâce, laissons nos bourreaux dans leur vase clos humer la nostalgie de nos insouciances, de nos lassitudes et nos démissions, en se débattant dans leurs ultimes convulsions. Désormais, la révolution est en marche. Sa cause est juste. Notre détermination est sans faille et leur obstination est folie et égarement. Leur chemin est sans issue. Demain, le jour se lèvera avec sa lumière éclatante et il ne restera au fond des rivières desséchées que leurs pierres.

Y. B.

Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.

Comment (13)

    Anissa
    11 avril 2019 - 21 h 34 min

    Courage au peuple algérien mais continuez à manifester dans la paix pour que vos enfants soient fiers de vous

    Anonyme
    10 avril 2019 - 13 h 36 min

    a monsieur le policier ,pourquoi tu veux me taper ?,tu me jette de l eau sur moi tu essaie de m étouffer avec des gaz au poivre moi je ne t ai rien fait je suis la juste pour avoir mes droits ,tu es sensé me protéger ,je ne te jette pas de cailloux je t insulte pas je te respect ,si moi j étais policier tu serais la a ma place en train de me demander pourquoi je veux te taper?

    DAL g RI
    10 avril 2019 - 12 h 01 min

    LE PREMIER ORDRE DU NOUVEAU PRÉSIDENT «  »BALAYER SA COUR » »

      SoyonsLogiques
      10 avril 2019 - 13 h 22 min

      Toutes et tous contre le complot ourdi par bouteflika contre le peuple algérien.C’est un prevaricateur et un rancunier.Il s’est sacrifié pour la survie du système.Et on l’a vue apres la reunion du parlement et la designation de bensalah comme president interimaire.Certains chacals qui se sont terrés dans leurs tanières se sont faits entendre.Ould abbes qui revendique son retour à son poste.Tliba qui accuse des medias d’avoir dit n’importe quoi sur lui.
      Mais attention au scenario à la SISSI-LIENNE qui se profile à l’horizon.
      En 2009 le systeme a foulé du pied la constitution,aujourd’hui il s’accroche à elle pour la continuité de la predation.
      Ce qui s’est passé hier et ce qui se passe aujourd’hui sont des pratiques colonialistes.
      C’est le système qui a mis à genoux notre beau pays et qui le met en danger,et le met entre les mains des emiratis.
      Vive l’Algerie,vive El Hirak

      SoyonsLogiques
      10 avril 2019 - 13 h 29 min

      Les gens du système ,avez-vous une once de patriotisme,je ne crois pas.On assiste de la part de ce système des pratiques colonialistes,rien de plus.Comment oser réprimer des étudiantes,des étudiants qui crient pacifiquement à la liberté,à la reappropriation de leur pays.
      Mandela a banni l’apartheid de la planete.Ce systeme qui nous met en danger a fait renaitre l’apartheid contre les algériens.
      Vive l’algérie,vive le Hirak

    C'est le signe qui ne trompe jamais annonçant la fin du système
    10 avril 2019 - 11 h 58 min

    C’est le signe qui ne trompe jamais annonçant la fin du système par les éléments même du pouvoir les plus zélés, montrant ainsi leur panique.
    Ceux qui ont donné l’ordre de réprimer les enfants de leur peuple qui ont le droit de manifester pacifiquement s’en sont démarqués et l’histoire les jugera pour ça

    Anonyme
    10 avril 2019 - 11 h 58 min

    ils sont acculés ,ils se retranchent dans leurs dernières positions défensives ils essaient tout les recours pour échapper a la colère du peuple ,,,,il est du devoir que le policier qui porte le matraque se range du coté de ceux qu il est censé protégé… peut être que l officier, lui n a pas les mains propres et qu il soutient les clans ((hacha les intègres bien sur))
    Parce que le peuple aura le dernier mot, tôt ou tard, avec l aide du TOUT PUISSANT.

    Zombretto
    10 avril 2019 - 11 h 12 min

    « La révolution triomphera malgré la répression », mais elle pourrait devenir violente à cause de la répression. Essayer de l’arrêter ou la contrôler est aussi futile de la part du Pouvoir que d’essayer d’arrêter un ouragan en soufflant dessus de toutes la force de ses poumons, ou d’arrêter un obus en se servant d’un couvercle de poubelle tout cabossé et troué comme bouclier. S’ils avaient le moindre petit grain de jugeotte, les ignares au Pouvoir verraient ça bien clairement, mais qui a dit qu’ils ont le moindre petit grain de jugeotte ?
    Quant à l’issue de ce tsunami populaire après que le Pouvoir aura été balayé, ça c’est une autre question. L’optimiste que je suis me dit que même si cette « révolution » ne réussit pas ça sera quand-même beaucoup mieux qu’avant. Le pessimiste que je suis me rapelle que je me suis trompé par le passé, et pas qu’une fois.

    Lghoul
    10 avril 2019 - 10 h 50 min

    S’il pensent que le pays leur appartient, qu’ils le « gèrent » seuls. Le peuple doit décréter une grève générale illimitée. Quand on voit des gens comme ould abbas, le drebki, ghoul etc. apparaitre avec « confiance », il ne reste plus que le peuple envoie son vrai message: Nous sommes l’Algérie et nous sommes ceux et celles qui la font marcher.

    Anonyme
    10 avril 2019 - 10 h 40 min

    Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail.

    Ali Vision
    10 avril 2019 - 10 h 16 min

    On à plus le choix avancé où grevé, cinquantaine sept ans de souffrance et d’injustice ça suffit, il nous faut une vraie république basée sur une vraie démocratie, ni la FLN, ni RND, ni Taj, ni Mpa, et surtout pas de Corrompu Marocains ou de nouveaux Harkis

    Pr Nadji Khaoua
    10 avril 2019 - 10 h 03 min

    Cher concitoyen Mr Youcef Benzatat.

    Puisse votre optimisme denotant un espoir si fort pour une nouvelle gouvernance, prélude concret de la 2ème République Moderne, nous atteindre tous.
    En ces jours et ces heures ou la colère le dispute au désespoir, il est difficile, en tout cas pour moi, de considérer l’ensemble de la classe politique du système agonisant mais se débattant fortement comme le ferait une bête sauvage, comme des hommes politiques ayant compris et intégrer un jour, les notions fondamentales de «patriotisme» et de respect de soi.
    Étant natif et habitant Annaba, combien je refuse que les députés et sénateurs d’Annaba que j’ai vu hier assister et lever leurs mains en approbation de la mascarade annoncée (pour ne pas écrire autre chose), combien donc je refuse que ces gens, puissent me représenter ou représenter la population d’Annaba, chaque jour dorénavant battant le pavé en refus du système politique agonisant et de tous ses hommes.
    Combien également j’ai été outré de voir que parmi ces gens, présents et votant à main levé à ce dit «Congres», deux ex Recteurs d’Annaba, au grade de «Professeur», participent et approuvent cette mascarade.
    Les rares occasions que ces gens ont eu, comme lors de cette mascarade d’hier, d’être dignes de leurs fonctions ou l’éthique de soi est la première des exigences, semblent pour eux et leurs semblables, des notions périmées. Votre espoir se materialisera le jour où ce genre d’individus sera renvoyer aux oubliettes de l’insignifiance et de l’indignité et ou la 2ème République Moderne posera les fondations d’une Université à l’échelle des ambitions des patriotes pour notre pays.

    Pr Nadji Khaoua

      youcef benzatat
      10 avril 2019 - 11 h 38 min

      Cher Compatriote,
      Nous sommes condamnés à l’espoir et à militer pour concrétiser ses desseins. La vie nous est imposée par la nature et nous devons l’honorer et l’accomplir dans la dignité et le bonheur. Le seul chemin qui y mène ne peut être que le combat pour la liberté. Quelques soient les obstacles que la révolution puisse rencontrer, il y aura toujours des hommes et des femmes pour trouver le moyen de les contourner pour la faire triompher. Toutes ces mains levées qui ont dressé l’obstacle de la Constitution dévoyée du système sur son chemin ne sont qu’imposture et éphémère haie sur la trajectoire du torrent de la justice et de la liberté. J’ai eu l’occasion de côtoyer Makhoukh à Annaba, que vous connaissez certainement, qu’il repose en paix, Boubrioua à Constantine, que j’ai perdu de vue, ils représentaient à mes yeux l’espoir incarné par leur sens de la liberté et de la dignité. Notre peuple regorge de Makhoukh et de Boubrioua et c’est dans leur exemplarité que la flemme de l’espoir demeure éternelle, jusqu’au triomphe de la justice, de l’égalité, de la modernité, du bonheur et de la liberté, dont notre peuple à été longuement privé et qui a fini par s’engager à reconquérir.

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