Les Algériens poursuivent leur combat pour le changement du système

marche Hirak
Lors d'une marche à Alger-Centre. New Press

Par Mounir Serraï − Les Algériens poursuivent leurs manifestations du vendredi pour le changement du système politique. Bien que bien accueillies, les dernières arrestations d’anciens hauts responsables durant le règne de Bouteflika n’a pas impacté le niveau de mobilisation à Alger comme dans le reste du pays. Même mots d’ordres même détermination à poursuivre leur combat jusqu’au départ de «tous les symboles de l’Etat». Les rues de la capitale sont noires de monde. Drapés de l’emblème national, les manifestants expriment, une nouvelle fois, leur rejet de «tout dialogue avec les B, en référence au Premier ministre Noureddine Bedoui et du chef de l’Etat Abdelkader Bensalah».

Les manifestants continuent de scander le slogan fétiche des marches depuis le 22 février, à savoir «Klitou lebled ya seraqin» (voleurs, vous avez pillé le pays). Des manifestants réclament le jugement également du président Bouteflika. Aussi, des banderoles ont été exhibées dans lesquelles les manifestants soulignent l’engagement fort du peuple qui a réussi à pousser la justice à mettre en prison des figures connues du système. On a vu également quelques banderoles sur lesquelles était écrit «Bienvenue à El-Harrach» en référence aux dernières décisions de justice de placer en détention préventive de deux anciens Premiers ministres, à savoir Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et de l’ancien ministre Amara Benyounes.

Les Algériens sont également sortis massivement dans plusieurs villes du pays, telles que Constantine, Oran, Annaba, Mostaganem, Bouira, Béjaïa, Tizi Ouzou, Blida, Boumerdès. Certains manifestants ont brandi des pancartes en soutien au peuple soudanais, qui  a fait face à une violente répression de leurs manifestations pacifiques par le conseil militaire.

M. S.

Comment (8)

    Anonyme
    15 juin 2019 - 12 h 58 min

     » Des manifestants réclament le jugement également du président Bouteflika.  » Bien sûr cette demande était dans l’air du temps avec son corollaire la restitution des biens et des deniers mal acquis, car cet argent l’état en a besoin pour créer des emplois aux chômeurs, nourrir les pauvres, les instruire et les soigner.
    Un avocat qui avait pignon sur rue , il y a 2 décennies, n’a , semble-t-il , pas apprécié que ce soit la cour suprême qui ait jugé et embastillé H’mimed et Fakakir et aurait préféré que soit d’abord installée la haute cour de justice ( rejetée aux calendes grèques par l’ex-fakhamatouhoum ) avant d’enquiquiner ces 2 zéros de la gestion des affaires de la nation. Il a ensuite ajouté que de toutes façons leur peine serait de 8 mois à 16 mois maximum ! Si cette déclaration n’est pas une provocation et du mépris à l’endroit des millions de citoyens Algériens ici et dans le monde qui réclament chaque vendredi depuis 4 mois la prison pour ces 2 malfrats , c’est quoi alors ?
    Le peuple s’attend plutôt à ce que ces 2 coquins finissent leur vie ( 30 à 40 ans de travaux forés) à planter des arbres dans l’extrême Sud ( In Guezzem ou Reggane ) avec pour repas des yaourts matin, midi et soir au point d’en être gavés , eux les indélicats affameurs du peuple Algérien !

    Anonyme
    15 juin 2019 - 12 h 51 min

    Quand je vois Ouyahia à El Harrach, je ne peux m’empêcher de penser aux cadres dirigeants de grandes entreprises qu’il a fait mettre en prison pour arranger les comptes des pontes du système. Sans citer de noms, tout le monde se souvient de l’ex PDG de Sider incarcéré pour avoir gêné un général importateur de rond à béton.

      MELLO
      15 juin 2019 - 17 h 33 min

      Au sortir d’une conférence sur la restructuration de notre entreprise , trois Land rovers de gendarmes attendaient notre Directeur . Aussitot sorti de la salle de conférence , il fut menotté et embarqué , direction la prison.
      Seize mois après , il fut libéré avec un non lieu.
      C’etait l’orientation de Ouyahia sur l’ensemble des cadres intègres des entreprises publiques.
      Le declin du secteur public venait de commencer .

    Anonyme
    15 juin 2019 - 12 h 19 min

    Il ne faut pas oublier que, tant que le Système maffieux qui nous gouverne depuis l’indépendance ne sera pas éradiqué, la justice en tant qu’institution sera encore régie par ce Système. Dès lors, les actes d’arrestation d’Ouyahia et Sellal, les plus hauts responsables après Boutef, ne peuvent être que des leurres – même s’ils sont justifiés, mais inopportuns – destinés à étouffer la révolution du 22 février. Mais le peuple algérien ne se laissera pas duper. Il a prouvé de semaine en semaine, qu’il est déterminé à poursuivre son combat pacifique jusqu’à la conquête de sa liberté et l’instauration d’une véritable république démocratique.

    Pr Nadji Khaoua
    15 juin 2019 - 9 h 34 min

    De plus en plus, on s’approche de la structuration qui doit tracer le cadre général du dialogue politique parmi les composantes de la société pour la construction d’une République Moderne et Sociale.
    Cette structuration se battit sur les bases consensuelles suivantes:
    1 – Le sigle «FLN» interdit d’usage partisan car il est un patrimoine symbolique des Algériens.
    2 – La religion est a Dieu. Elle ne doit pas être base ou programme d’un parti politique.
    3 – Les partis actuels, comme le Sénat et le Parlement actuels doivent être dissous et remplacés par de nouvelles institutions, une fois que la nouvelle Constitution en précisera les modalités.
    4 – Le Projet de la nouvelle Constitution doit être écrit par une Commission restreinte (pour plus d’efficacité) formée UNIQUEMENT par des juristes spécialistes en Droit Constitutionnel de Nationalité Algérienne EXCLUSIVEMENT.

    Pr Nadji Khaoua

    MELLO
    15 juin 2019 - 5 h 50 min

    Le dialogue est sur la place de la Grande Poste ou si vous voulez la sécurité , ce sera la Place Audin, puisque un rampart de policiers ferme le tunnel. Mais, rassurez vous , inutile de négocier «  Yetnahaw gaa «  , il est scellé et non négociable.
    Ce n’est pas suffisant de nous faire ce spectacle de véhicules blindés , allant du tribunal de Sidi M’hamed vers El harrach, pour nous amadouer . C’est necessaire , d’accord, mais insuffisant . Yatnahaw gaa, c’est Yetnahaw gaa. Pourtant c’est dit en langue nationale et officielle , la vraie . Ce n’est pas en tamazight que vous ne voulez pas apprendre , mais maalich, ce n’est pas l’essentiel.
    L’essentiel c’est que vous compreniez le message. Qi yatnahaw gaa , on va dialoguer entre vrais Algeriens sur le devenir de ce pays, sur l’avenir des générations futures , sur la gestion economique alternative aux hydrocarbures puisqu’en 60 ans vous n’avez pas su ou pu trouver la solution. Voila le vrai dialogue , un dialogue sur la correction de toutes les malversations, les falsifications VOULUES que vous avez faites.

    Amazighkan
    14 juin 2019 - 23 h 29 min

    L’équation est simple le système doit dégager comme vous le répète le peuple pacifiquement mais fermement. Vos manoeuvres pour diviser le peuple sont vaines, vos soutiens étrangers sont sans effets. Partez tant qu’il est encore temps si vous avez encore un peu de dignité. L’Algerie n’ est pas la propriété du système et les algériens ne sont pas des sujets obéissants et serviles ils coulent dans notre sang les gênes des martyrs qui se sont levés pour recouvrir l’indépendance du pays et pour que les algériens vivent librement. La Hiwar wala chiwar YETNAHAW GA3.

    Lghoul
    14 juin 2019 - 21 h 04 min

    Finalement les 40 millions d’algeriens qui ont des cerveaux qui travaillent moins que celui de boutef ont quand meme reussi a te jeter en prison. Alors medite le reste de ta vie pour comprendre pourquoi.

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