L’Algérie renonce au financement non conventionnel

finance économie Algérie
La planche à billets programmée pour cinq ans pour faire face à la crise financière. D. R.

La déclaration faite dimanche par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassane Rabhi, annonçant que l’ère de la planche à billet était «révolue», affirme que l’Algérie tourne résolument, la page de ce mode de financement non conventionnel, engagé fin 2017, rapporte l’APS.

Interrogé par l’APS sur les mesures que prendra l’Exécutif pour faire face à ses engagements budgétaires, notamment après l’abandon du financement non conventionnel, M. Rabhi a assuré que «le gouvernement avait pris des mesures devant permettre au pays d’éviter les risques qui pourraient porter préjudice à l’économie nationale».

«La préservation du pays, de l’économie et ses institutions nationales est la responsabilité de tout un chacun», a-t-il affirmé, en marge du lancement d’un programme de formation sur l’environnement au profit de journalistes.

Rendu possible grâce à un amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, autorisant le Trésor public de s’endetter directement de la Banque d’Algérie (BA), le financement non conventionnel était programmé pour une période transitoire de cinq ans, qui devait voir «la concrétisation de réformes structurelles importantes».

Appelé communément «la planche à billets», ce mécanisme de financement représentait, selon les arguments avancés par le gouvernement de l’époque, une «réponse urgente» aux rétrécissements des liquidités bancaires, du fait d’une chute brutale des cours du pétrole à compter de la mi-2014, alors que le recours aux alternatives de l’endettement extérieur ou l’introduction de nouveaux impôts était catégoriquement exclu.

R. E.

Comment (7)

    Mme CH
    2 juillet 2019 - 1 h 43 min

    Faites appel aux compétences et aux experts algériens pour résoudre les problèmes d’ordre économique et financier…! Ceux qui sont dans la résidence d’El Harrach doivent restituer l’argent qui a été volé et qui dort dans les différents paradis fiscaux et banques mondiales…! Il ne suffit pas d’emprisonner ces corrompus/corrupteurs…..on doit récupérer l’argent dérobé d’une manière ou d’une autre…!

    chark
    28 juin 2019 - 12 h 06 min

    Se que le saint Coran avait rendu illicite nos musulmans de caniveau l’ont rendu licite , soyez maudit à jamais ( la banque centrale Algérienne ) !
    Regardez dans quel état se trouve aujourd’hui la finance frauduleuse mondiale à force d’injecter de la morphine dans le circuit financier ils ont tué la valeur de la monnaie au point ou l’asie est entrain de se dédollariser et en achetant des quantités massives d’or physique ( Turquie , Inde , Russie , Rhine, Indonésie )! Le jour ou l’Algérie comprendra se qu’il se passe en ce moment au sujet de la finance frauduleuse internationale il sera trop tard !

    Brahms
    27 juin 2019 - 19 h 14 min

    Il y a 400 milliards de dollars qui dorment sur des comptes bancaires à l’étranger et qui profitent aux économies européennes. Les 03 pays qui ramassent le cash algérien sont le Luxembourg, Suisse, Belgique. Ces 03 pays vont donc donner 1,5 % d’intérêts à l’état algérien alors qu’eux en gagneront 30 à 35 %. sur 1 an. La marge est énorme.

    Zaatar
    26 juin 2019 - 10 h 54 min

    Le mal est déjà fait….nous en subirons forcément les conséquences.

    Anonyme
    24 juin 2019 - 23 h 08 min

    M. Rabhi a assuré que «le gouvernement avait pris des mesures …bla bla bla… » Mais quelles sont donc ces mesures? Faites le bilan de ces 20 ans et à partir de celui-ci définissez nous une (ou des) politique en fonction des données internationales du moment.
    Le problème est global et complexe. Il faut l’évaluer et l’expliquer. On en est à discuter interminablement sur un emblème que certains brandissent dans les manifs et tout le monde se tait quand il s’agit de la solidité de notre économie et des fondements de notre société.
    Soyons sérieux et conséquents, nous ne pourrons pas continuer comme ça longtemps. Il ne suffit pas d’éliminer les prédateurs. Il faut réformer.
    Arrêtez de tourner autour du pot.

      Le Berbère
      30 juin 2019 - 0 h 24 min

      Ne vient pas ici pour nous raconté des bobards…l’Algérie ne doit pas s’inspirer de de ton Égypte à la con . Il est temps d’abandonner cette politique d’assistanat de peuple. L’Algérie doit tiré ses manches .le problème de notre pays , c’est les hydrocarbures qui à paralysé le développement de notre économie nationale. ..Tant que la grosse vache au lait produit encore et encore de lait , pourquoi se soucie de développer l’économie..Si dans un futur proche, l’humanité trouvera une autre alternative énergétique pour le gaz et le pétrole, les pays de l’OPEP finirons sur le sable .

    BELAID Djamel
    24 juin 2019 - 13 h 53 min

    C’est une bonne décision que d’arrêter d’utiliser la planche à billets. Mais comment ne pas avoir à recourir au FMI? Suggestion concernant les céréales: comme en Egypte, distribuer une carte à puce pour les ménages à faible revenu.
    SUBVENTION DU PAIN EN EGYPTE : UNE REVOLUTION TRANQUILE.
    Djamel BELAID 14.06.2015
    En Egypte, depuis août 2014, le prix de la farine est libre. Cela s’est traduit par une augmentation du prix du pain. Pourtant nulle trace de révolte populaire. Comme expliquer qu’une telle réforme passe sans faire de vagues dans un pays où, comme en Algérie, le pain constitue un aliment de base ? Et si une telle réforme pouvait s’appliquer chez nous ?
    LE MIRACLE DE LA CARTE A PUCE
    Cette libéralisation du prix du prix de la farine s’est accompagnée de l’attribution d’une carte à puce aux familles à revenu modeste. Elle est délivrée en fonction de critères sociaux et permet de délivrer à chaque membre d’une famille 5 pains par jour.
    Auparavant les pouvoirs publics subventionnaient directement la farine. Depuis 1980, les boulangers étaient tenus de vendre le pain à 5 piastres (moins d’un centime d’euros) avec un maximum de 20 pains par personne. Il s’agit de pains de 130
    grammes de forme circulaire, des galettes. Devant les boulangeries, les files d’attente étaient
    interminables. Les trafics étaient nombreux. Certains boulangers revendaient la farine sur le marché informel.
    Mais depuis cette décision, plus de files d’attente devant les boulangeries. Chacun semble satisfait. Les ménages modestes arrivent à se procurer du pain au prix modique de 5 piastres contre 30 pour les consommateurs ne possédant pas le fameux
    sésame ou désirant acheter plus de 5 pains par personne. « Avant la mise en œuvre du système, certaines familles envoyaient plusieurs de leurs membres pour acheter pour une livre, des galettes de pain (plafond fixé par personne). Aujourd’hui, chaque membre de la famille peut se procurer en une seule fois la part de la famille pour trois jours », explique Ahmad Kamal, propriétaire d’une boulangerie dans le quartier d’Al-Khalifa au Caire(1).
    Pour chaque pain vendu à 5 piastres, le Ministère de l’Approvisionnement en reverse 25 au boulanger afin de couvrir le coût de production. Les boulangers peuvent dorénavant acheter la farine au prix du marché. Il y a une libéralisation
    du prix de la farine. Les quantités de farine pouvant être achetées par les boulangers ne sont plus rationnées. Chaque boulangerie est par ailleurs dotée de 2 lecteurs de carte à puce de marque SMART.
    UNE REFORME MUREMENT REFLECHIE
    Ce projet a été longuement réfléchi par les autorités égyptiennes. Il avait été imaginé dès 2003. Et le président Mohamed Morsi avait mêmeannoncé sa future mise en place avec seulement 3 galettes à prix subventionné par personne. Il faut
    dire que les dernières tentatives d’augmentation du prix du pain s’étaient soldées par des émeutes. En 1977, le président Sadate avait été obligé d’annuler une augmentation du prix du pain suite à de violentes émeutes. Et en 2011, lors de la révolution qui a entrainé la chute de Hosni Moubarak, lesmanifestants scandaient « Pain, liberté, justice sociale ». C’est dire si le sujet est sensible.
    L’utilisation de cartes à puces a d’abord était testée dans les villes de Port-Saïd et d’Ismaïlia dès janvier 2013 avant d’être élargie aux autres provinces. Maintenant que les derniers gouvernorats ont été concernés par la réforme, c’est 69 millions d’Egyptiens sur 86, soit 80% de la population, qui utilisent cette carte à puce. Résultats, dans les
    premières villes où la réforme a été lancée, les suventions ont été réduites de 30%. Quant au sac de farine de 50 kilo, il est passé de 16 livres Egyptiennes à 155 (1).
    La majorité des consommateurs sont satisfait et ne tarissent pas d’éloges quant à cette réforme décidée par Sissi.
    «Cela marche maintenant. Que Dieu bénisse Sissi » lance à l’envoyée spéciale du journal Le Monde (2) Zeinab une vielle dame en sortant d’une boulangerie du quartier pauvre d’Imbaba au Caire.
    « ON NE SUBVENTIONNE PLUS LE PRODUIT, MAIS LES PERSONNES »
    Cependant, il existe encore quelques dysfonctionnements. Al-Ahram relate « Nous sommes quatre dans la famille alors que trois seulement figurent sur la carte de subvention, ma fille de 8 ans n’est pas inscrite » explique Rawya mère au foyer. Mahmoud Sayed, responsable d’une famille de six personnes, réclame au moins 8 galettes par jour pour manger à sa faim. « Doit-on prendre le petit-déjeuner , le déjeuner ou le dîner ? » se demande-t-il ironniquement. En outre, le programme n’a pas prévu qu’un lot de 5 000 galettes par mois au prix subventionné et par boulangerie pour les personnes ne possèdant pas
    encore de carte. Mais la demande est supérieure à ce quota. Et des migrants tels ces ouvriers journaliers d’un autre gouvernerat venus travailler au Caire sont obligés d’acheter le pain au prix fort.
    « Les plus riches peuvent s’en sortir. Ils mangent de tout mais les familles nombreuses et les pauvres ne le pourront pas » lance Oum Shahd au journaliste d’ Al-Ahram.
    Pour Mahmoud Diab, porte-parole du Ministère égyptien de l’Approvisionnelment : « on ne subventionne plus le produit, mais les personnes ». Une maxime que les décideurs Algériens devraient considérer. L’étude du cas égyptien est à étudier.
    Rappelons que la dotation de cartes à puce a concerné 69 millions d’Egyptien. Il s’agit là d’un bel exploit.
    Par ailleurs, le montant des subventions économisé pourrait être affecté à la production. On peut imaginer ainsi une augmentation des prix à la production ou des subventions pour l’emploi de techniques plus modernes (irrigation d’appoint,
    semis-direct).
    NOTES :
    (1) « Pain : la rationalisation mal comprise ». AlAhram Hebdo en ligne. Marwa Hussein.
    16.07.2014.
    (2) « En Egypte, la révolution silencieuse du
    pain ». Le Monde Economie. Moina FauchierDelavigne. 14.04.2015

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