Les Algériens doivent-ils se réjouir du message de Donald Trump à Abdelkader Bensalah ?
Par Saïd N. – Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a choisi la date du 1er juillet pour adresser un message de félicitations au chef de l’Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah, à l’occasion de la célébration du 57e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, dans lequel il lui a exprimé sa satisfaction quant à la perspective de poursuivre la collaboration, en créant, notamment, des «occasions d’échange pour forger de nouveaux liens entre les Etats-Unis et l’Algérie».
Le Président américain ne s’est pas limité, dans son message, à la courtoisie diplomatique d’usage en pareilles occasions mais a donné de sérieux gages d’amitié avec l’Algérie, sans faire la moindre allusion à la situation particulière que traverse le pays depuis plus de quatre mois. Il a mis l’accent sur l’«amitié» et le «partenariat» entre les Etats-Unis et l’Algérie, et notamment dans le domaine de la lutte antiterroriste.
«Ensemble, écrit Donald Trump, nous avons lutté contre le terrorisme, renforcé nos liens éducatifs et culturels et élargi notre coopération économique» et d’enchaîner : «J’apprécie considérablement les efforts incessants que l’Algérie déploie pour promouvoir des solutions politiques pacifiques face aux nombreux défis de la région, et ce du Mali jusqu’en Libye.»
Sur son élan, le chef d’Etat de la première puissance mondiale dit se réjouir de la perspective de poursuivre la collaboration entre les deux pays dans d’autres domaines, comme le commerce, et l’élargissement de la coopération en matière de sécurité.
Ce message de Donald Trump à son homologue algérien, en plus d’être le premier depuis la chute du président Bouteflika, a quelque chose de rassurant pour l’Algérie, dans le sens où ce discours élogieux écarte les risques d’isolement de l’Algérie de la scène internationale, en dépit d’une crise politique aiguë qui paralyse les institutions officielles et menace de freiner l’essor économique du pays.
Cela dit, le message de Trump ne délivre aucun blanc-seing aux détenteurs du pouvoir qui pilotent la transition actuelle. Tout ce qu’il souhaite, c’est qu’ils garantissent une pérennité de l’Etat qui puisse assurer la capacité de l’Algérie à tenir ses engagements régionaux.
S. N.
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