Le CME s’interroge à nouveau sur les dessous des événements de Ghardaïa
Le Collectif des Mozabites en Europe a rendu public un communiqué dans lequel il applaudit le limogeage du procureur général de Ghardaïa et s’interroge à nouveau sur les tenants et les aboutissants des événements tragiques qui avaient secoué le M’zab en 2013.
Le Collectif, présidé par Abdallah Zekri, n’exclut pas de saisir la justice «pour que la lumière et la clarté sur les événements dramatiques du M’zab soient enfin faites». Des événements qui avaient fait plus de 50 morts «et dont certains assassins sont en liberté et jamais inquiétés», dénonce cette association qui s’interroge pourquoi la justice n’a pas convoqué l’ancien secrétaire général du FLN, Amar Saïdani. «Accusation fondée ou règlement de comptes ?» se demande le Collectif des Mozabites en Europe, pour lequel «la wilaya de Ghardaïa était malheureusement devenue un terrain de jeux pour certains hommes politiques en mal de discours fort, serein et constructif au détriment de la cohésion sociale de notre pays».
Cette association se dit, par ailleurs, satisfaite que le procureur général ait été remplacé, rappelant qu’elle a «plusieurs fois demandé sa mutation ou son départ afin de retrouver une justice sereine et équitable, sans parti pris dans la wilaya de Ghardaïa». «Des rapports ont été remis aux hautes autorités de l’Etat, dénonçant des arrestations et des emprisonnements arbitraires, mais leur laxisme a permis à ce procureur de rester à son poste et à continuer la hogra», regrette le Collectif des Mozabites en Europe, qui accuse l’ancien procureur d’avoir «manipulé» des citoyens «en organisant des sit-in de soutien devant le tribunal de Ghardaïa, sachant que ses jours étaient comptés».
Le Collectif dénonce également l’arrestation de citoyens de Ghardaïa qui sont restés en prison jusqu’à trois ans sans être jugés, alors que d’autres «ont été obligés de quitter la wilaya et résident à Alger, Oran, ou ailleurs, en attendant des jours meilleurs».
Le Collectif appelle, enfin, à ce que justice soit faite.
K. M.
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