Une démission de Bensalah est-elle envisageable avant le 12 décembre ?

présidentielle Bensalah
Abdelkader Bensalah. PPAgency

Par Saïd N. Après une longue éclipse, le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, a fait une brève apparition mardi, lors d’un entretien tout à fait protocolaire, avec un Premier ministre tout aussi absent de la vie politique. Les discussions ont porté, selon un communiqué de la présidence de la République, sur la situation socio-économique et politique du pays, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.

La marginalisation dont souffre le chef de l’Etat dans cette phase cruciale que traverse le pays à l’approche de la date fixée pour la tenue de l’élection présidentielle, voulue par le pouvoir de fait qu’incarne le commandement de l’institution militaire, est l’expression d’une déliquescence rampante des institutions politiques de l’Etat et d’un basculement dangereux dans un système autoritaire. La mainmise totale du pouvoir militaire sur la magistrature suprême a non seulement relégué au second plan la fonction du chef de l’Etat mais a mis en veille toutes les autres institutions sans exception.

Bensalah a cessé de jouer un rôle politique depuis qu’il a été débouté, en deux reprises il y a près d’un mois, par le chef d’état-major de l’armée au sujet du dialogue entamé alors par Karim Younès. Il a certainement compris qu’il finirait par s’exposer publiquement à la vindicte des nouveaux maîtres du pays s’il s’aventurait à prendre position sur les grandes questions qui occupent le pays. Or, son silence dans pareilles circonstances, n’en serait pas moins ressenti comme une forme de démission. C’est pourquoi, son retrait, pour une raison ou une autre, n’est pas à écarter dans les prochaines semaines, lorsque le pouvoir réel aurait à prendre des mesures radicales pour assurer  le processus électoral, menacé par la montée de la contestation populaire et des risques de dérapage.

Pour parer à cette éventualité, le pouvoir semble avoir déjà pris ses dispositions, en préparant le président du Sénat, Abdelkader Goudjil, pour succéder à Abdelkader Bensalah à tout moment. Ce dernier est décrit comme un partisan zélé de la politique actuelle et serait disposé à accompagner le processus actuel jusqu’au bout, en avalisant toutes les décisions qui seront annoncées.

S. N.   

Comment (11)

    Nora l'aveugle
    9 octobre 2019 - 16 h 05 min

    Ou est il ces jours ci ? Il n’appariat plus le plus vieux soldat du monde. Il nous manque tellement que même aveugle je pleure !

    DYHIA-DZ
    9 octobre 2019 - 15 h 39 min

    Personnellement, ce qui m’inquiète le plus: Les déclarations du ministre du commerce ainsi que celles du ministre du tourisme.

    1. La zone de libre échange au Sud, sans frontières ni contrôle.
    2. L’importation des voitures usagées = la racaille des européens. Il vaut mieux polluer l’Algérie que l’Europe ??
    3. Et puis les récentes déclarations du ministre du tourisme qui déclare avec une fierté mal placée l’arrivée des multinationales pour exploiter le volet du tourisme en Algérie.
    4. Sans oublier les facilités qu’ils veulent accorder aux multinationales pour venir investir en Algérie.

    Que fait le gouvernement Bedoui ?? Est -il en train de vendre l’Algérie pour sauver sa peau ??

    SOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOS

      Sid Ahmed
      9 octobre 2019 - 18 h 27 min

      Il sont tous illegaux donc tout ce qu’ils font est illegal. Ils perdent leur temps.

    Felfel Har
    9 octobre 2019 - 14 h 38 min

    Pendant ce temps, qui parle de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, triturée en catimini par « nos experts », sous la dictée des plus puissantes multinationales de pétrole? Qui s’inquiète de l’abandon progressif de la souveraineté nationale et de notre maîtrise sur les richesses de notre sous-sol? Qui s’est posé la question de savoir si nous avions une vision globale du développement d’énergies renouvelables pour limiter notre vulnérabilité?
    On nous occupe avec des faits divers sur la santé de Bensalah, les tribulations de Tliba, les incartades du secrétaire particulier de GS alors que, derrière notre dos, se profile un danger d’une extrême gravité: le pillage en bonne et due forme de nos ressources pétrolières et gazières sans se soucier de l’impact de l’exploitation du gaz de schiste et des forages off-shore sur notre environnement.
    Le gouvernement de Bensalah/GS/Bedoui est en train de brader le pays! Opposons-nous à leur plan machiavélique! Avertissons tout opérateur étranger que cette loi scélérate sera abrogée par les nouveaux dirigeants qui émergeront après victoire totale du Hirak!

      Lghoul
      9 octobre 2019 - 16 h 00 min

      Toutes les signatures d’un gouvernement illégitime depuis au moins le 9 juillet sont nulles et non avenues.S’ils pensent qu’ils voleront les ressources du peuple a la va vite – après avoir voulu nous imposer une pseudo éléction aussi a la va vite – , ils se trompent. On dirait qu’ils sont trop pressés par tous les événements comme si le ciel leur tombait sur la tête (signe de panique générale) – des éléctions aux signatures de contracts, aux transfers de grosses sommes recemment vers le Canada. Mais le peuple aura le dernier mot. Il arrivera un jour ou tous ceux qui signent sur le dos du peuple auront a répondre a leurs actes, d’une façon ou d’une autre.

    Anonyme
    9 octobre 2019 - 13 h 21 min

    Ce genre de personnes ne démissionnent pas.S’il y a démission,cela veut dire qu’ils sont chassés.Ils vivent toujours avec la peur au ventre.Ils savent qu’ils ont beaucoup de choses à se reprocher,donc pour eux partir cela comporte beaucoup de riques.En restant,ils pensent qu’ils ont tout à gagner et se sentent puissant et en sécurité totale dans un clan où à chaque fois,toute honte bue,ils sont manipulés comme des girouettes et ils trouvent cela normal.Mais ils finissent toujours mal dans les 2 cas, en partant ou restant.En fin de compte,ils sont rejetés par tout le monde même par ceux qui les ont utilisés car c’est des minables sans aucune envergure et ils vivront dans l’opprobre le restant de leur vie.

    Anonyme
    9 octobre 2019 - 12 h 22 min

    Le peuple Algerien aura le dernier mot….il finira par parlyser tout le systeme et sa bande de corrompu au pouvoir
    tous les citoyens patriote suivront pour paralyser ces bougres et leurs institutions…les jeunes officiers finiront par se revolter contre ces vieux lascars qui nous prennent en otage

    Zaatar
    9 octobre 2019 - 8 h 27 min

    De toutes les façons il est illégitime, donc la question de sa démission n’a aucun sens et ne devrait pas se poser.

      Zaatar
      9 octobre 2019 - 19 h 29 min

      Donc les 7 qui ont mis un dislike et qui ne sont pas d’accord pensent que Bensalah est le président par intérim légitime. Tant mieux.

    Bofff
    9 octobre 2019 - 8 h 23 min

    D’après la constitution il n’est plus président depuis juillet. Alors lui, Goudjil ou un autre… le Karcher nommé « le peuple » va nettoyer toute cette racaille bientôt inchaa-Allah!!

    Lghoul
    9 octobre 2019 - 7 h 53 min

    Même mourrant, même au crépuscule de leur vie, même n’ayant JAMAIS donné quoi que ce soit en retour au pays malgré tout le mal qu’ils ont fait et tout les biens qu’ils ont volé, ces gens sont incapables d’avoir le premier et le dernier courage de leur longue vie semée de honte et de malversions. Ces gens sont le visage de la honte et de la bassesse car jamais ils ont fait quoi que ce soit au peuple. Ce n’est pas a la fin victorieuse de cette révolution du Hirak qu’on s’y attendra de quoi que ce soit de leur part. Ils ont toujours vécu dans la honte et j’espère qu’ils rendront le dernier souffle dans la honte. Ils quitteront ce monde comme ils sont arrivés: Des inconnus qui ont touché le fond car la fibre patriotique n’a jamais existé chez eux ou dans leur culture. Diamétralement opposé, le Gand Monsieur Bouragaa, a 86 ans et malade, voudrait faire une grève de la faim. De sa nième prison et souffrance, il encourage les jeunes a continuer la lutte. Heureusement que des hommes et des femmes de cette grandeur existent encore en Algérie car si le destin du pays était entre les mains de tous ces mercenaires idôlatreurs de morçeaux de bois, alger serait l’extension de marseille.

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