L’arrestation annoncée de Baha-Eddine Tliba : entre doutes et indifférence totale
Par Mohamed K. – L’arrestation du député déchu, annoncée d’abord par des rumeurs, relayée ensuite par les canaux traditionnels de la propagande médiatique officielle, n’a pas provoqué le buzz comme attendu, et certainement calculé par les décideurs. Au contraire, cette annonce a été accueillie avec indifférence par une large partie de l’opinion publique, et avec des interrogations et des doutes par de nombreux cyberactivistes.
Ainsi, le blogueur et lanceur d’alerte Saïd Bensedira, qui dit détenir des révélations compromettantes contre l’actuel chef d’état-major de l’armée, qui lui auraient été faites par Baha-Eddine Tliba, a été le premier à émettre des doutes sur les circonstances et le lieu d’arrestation du député controversé. Dans son premier commentaire qui a suivi l’annonce, il affirme que Tliba a été intercepté dans une ville tunisienne, et non pas à Oued Souf comme cela a été rapporté par les médias algériens. Il promet de révéler, dans les prochaines heures les dessous de cette affaire qui a défrayé la chronique et ébranlé le pouvoir en place.
D’autres cyberactivistes assurent que si Baha-Eddine Tliba est arrêté, «les dossiers sont toujours là !» allusion aux informations confidentielles fournies par le député recherché au moment de sa fuite.
Pour une bonne partie des internautes, l’annonce de l’arrestation de l’ex-député d’Annaba paraît comme du «déjà dit». C’est pourquoi, elle ne pouvait avoir d’impact décisif sur l’opinion dominante, à l’heure où le pouvoir en place cherche, par tous les moyens légaux et illégaux, de démotiver les citoyens et de les détourner du Mouvement de protestation populaire dont l’ampleur et la radicalisation menacent de mettre en échec le plan échafaudé pour sauver le système.
Misant le tout pour le tout sur l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, les décideurs savent que la poursuite du Hirak à ce rythme finira par tout remettre en cause et sonner ainsi leur glas.
M. K.
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