Les gendarmes envahissent la cour d’Oran et malmènent les magistrats grévistes

grève magistrats
Les gendarmes envahissent la cour d’Oran et malmènent les magistrats grévistes

Par Mounir Serraï – Une unité anti-émeute de la gendarmerie a investi l’édifice de la cour d’Oran pour «chasser» les magistrats en grève depuis maintenant une semaine. Une vidéo filmée par l’un des magistrats et diffusée sur les réseaux sociaux a bien montré l’intervention musclée des gendarmes, avec leurs casques et boucliers, provoquant un mouvement de panique à l’intérieur de cet édifice.

Les magistrats ont «accueilli» les forces anti-émeute par des cris «adala houra moustakila (justice libre et indépendante)». Cette intervention musclée de la gendarmerie a suscité colère et indignation, notamment, sur les réseaux sociaux. Elle intervient deux jours après les «encouragements» reçus par le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati, de la part du chef d’état-major de l’ANP qui lui avait demandé d’«aller jusqu’au bout».

Il est à souligner que les magistrats ont entamé la semaine dernière une grève illimitée pour contester, entre autres, le mouvement dans ce corps de justice. Une grève qui se poursuit toujours, malgré les menaces du ministère de la Justice. En effet, Belkacem Zeghmati avait exigé de ses subordonnés une liste exhaustive des juges grévistes. Conforté par le soutien de l’armée, le ministre a donc décidé de passer à l’offensive, quitte à déstabiliser tout un secteur.

Le maintien du Syndicat des magistrats de leurs revendications semble agacer le pouvoir qui fait tout pour faire passer la présidentielle, rejetée massivement par le peuple. Dans une déclaration à la presse lors d’un rassemblement, jeudi dernier, devant la Cour suprême à Alger, Issad Mabrouk avait assuré que les magistrats ne demandent pas des privilèges mais exigent des instruments leur permettant d’exercer leur profession sans pression, ni injonctions. «Le procès équitable exige que le magistrat obéisse à la loi, et uniquement à la loi, et à sa conscience. Celui qui doit évaluer le travail du juge, le féliciter ou le sanctionner est le Haut Conseil de la magistrature. Cette haute institution a été dépouillée de ses pouvoirs…», avait-il souligné.

M. S.

Comment (11)

    SaidZ
    4 novembre 2019 - 11 h 41 min

    J’ai aucune sympathie pour ces ….. »choses là »…..pardon, désolé mais il est de mon devoir de les soutenir car je me bats pour une algérie meilleure , pour une vraie justice.

    Blakel
    4 novembre 2019 - 5 h 37 min

    Même si on peut faire des reproches aux magistrats pour leurs comportements passés, on doit avant tout témoigner notre solidarité avec ceux qui se sont mis en grève, puisqu’ils se sont alignés avec les positions du hirak. Les doubabs qui critiquent aujourd’hui les magistrats en grève, étaient de tout coeur avec eux, à l’époque où ils acceptaient d’appliquer la justice par téléphone.
    Il n’est jamais trop tard pour bien faire, mieux vaut tard que jamais. Pour que le peuple puisse affronter le pouvoir, toute aide est la bienvenue. De plus tous les magistrats n’étaient pas forcement serviles et malhonnêtes, il faut éviter de faire des généralisations excessives.

    Au turbin
    3 novembre 2019 - 22 h 37 min

    Au boulot bande de fainéants .
    Vous n’en faite déjà pas lourd.

    57
    3 novembre 2019 - 20 h 42 min

    en plus des mouches électroniques des services a caid la trappe a commenT tourne a plein régime

    57
    3 novembre 2019 - 20 h 39 min

    t inquiète pas mon gueneral le peuple ira jusqu’au bout ,,sur votre conseil ,,heil caid

    Momo
    3 novembre 2019 - 18 h 32 min

    Voilà un délit caractérisé et flagrant.
    Pourquoi les juges ne déposent-ils pas plainte contre la gendarmerie pour outrage à corps constitué et violation de l’enceinte judiciaire?
    Pourquoi font-ils de l’exégèse juridique quand ça leur plait? Pourquoi tenter le diable pour trouver des motifs tordus, dans le code pénal, pour incarcérer Bouregaa, Tabou, boumala, belarbi et des centaines de jeunes du hirak qui ne font qu’exprimer pacifiquement leur refus de la tutelle militaire. Droit qui est, rappelons-le, garanti par la ‘constitution’.
    Pourquoi ces juges ont un penchant pour obéir aux ordres et non à leurs consciences? Aujourd’hui, ils en payent le prix. Ils savent, maintenant, qu’à force d’être du côté du mal, ils ont fini par avoir mal.
    Celui qui ne défend pas la liberté des autres finit toujours par être privé de la sienne.
    Que tous les kachiristes méditent cette maxime!

    Mounir Sari
    3 novembre 2019 - 17 h 55 min

    Personnellement je m’en fous éperdument de ce qui arrivent à ces magistrats corrompus.iIs ont eu ce qu’ils méritaient.Ce sont eux qui appliquent les ordres du dictateur Gaid Salah à la lettre et qui ont mis en prison des gens innocents tels que Bouregaa, Tabbou, Boumala, Belarbi et beaucoup d’autres innocents.

    Nadir
    3 novembre 2019 - 15 h 38 min

    Dehors tout les magistrat de la chakara, bien fait pour eux, maintenant le corps des magistrat va être renouvelé par des jeunes non corrompu espérons.

    SOYOUZ
    3 novembre 2019 - 15 h 10 min

    C’est inacceptable !!!
    Est-ce qu’il faudrait arriver comme l’avait suggérer Mr K. Nezzar, à savoir nettoyer l’armée de l’intérieur, de mm que tous les autres services de sécurité ….les harkis dans le civil sont connus, le peuple s’en occupera …..

    anonyme
    3 novembre 2019 - 14 h 53 min

    @ «Le procès équitable exige que le magistrat obéisse à la loi, et uniquement à la loi, et à sa conscience. Celui qui doit évaluer le travail du juge, le féliciter ou le sanctionner est le Haut Conseil de la magistrature. Cette haute institution a été dépouillée de ses pouvoirs…»

    Menteurs et hypocrites que vous êtes

    anonyme
    3 novembre 2019 - 14 h 50 min

    Ils n’ont que ce qu’ils méritent ces corrompus
    De tout temps ils ont protégé la issaba

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