La grève des juges et les coups de gueule des députés ne sont que du bluff

loi députés
Un député jouant le rôle de l'opposant. PPAgency

Par Abdelkader S. – «Les réquisitoires incendiaires contre la loi sur les hydrocarbures diffusés en direct sur les chaînes soumises au pouvoir en place ont pour seul but de donner l’impression d’une discussion libre sur le projet soumis par un gouvernement illégitime à des députés tout aussi illégitimes», ont commenté des sources, suite à la mise en scène relayée à outrance dans les médias de députés critiquant très sévèrement le projet de loi présenté par le ministre de l’Energie.

«De deux choses l’une : soit le pouvoir se cherche un exutoire pour surseoir à cette loi ou l’annuler carrément, en faisant faire ce travail au Parlement croupion, soit il veut faire passer le message selon lequel la liberté d’expression existe encore dans le pays, en simulant des débats soi-disant libres au sein de l’hémicycle et sur les plateaux des télévisions qui lui sont toutes soumises», ont souligné ces sources. «Dans le premier cas, le pouvoir illégitime aura abandonné une loi scélérate, rejetée par des millions d’Algériens avisés sans s’être déjugé. Il aurait même, ainsi, montré au monde entier qu’il est démocratique», expliquent encore nos sources.

«Il en va de même pour la grève des juges qui se sont définitivement discrédités auprès d’une opinion publique très remontée contre l’appareil judiciaire, totalement inféodé au pouvoir exécutif», relèvent nos sources pour lesquelles «l’arrêt du débrayage décidé hier était prévisible tant tout le monde sait que les juges sont partie intégrante du système pour l’abolition duquel le peuple manifeste sans discontinuer depuis près de neuf mois».

«Il serait naïf de croire que les magistrats qui composent ce pilier du régime puissent couper la branche sur laquelle il sont assis et prennent le risque de descendre de leur piédestal pour rejoindre la plèbe qu’ils méprisent au plus haut point, preuve en est la facilité avec laquelle des militants du Mouvement de contestation populaire ont été jetés en prison sur un simple coup de téléphone», notent nos sources, en ajoutant qu’«effectivement, la saturation médiatique voulue qui a accompagné ce mouvement de grève fictif ainsi que les faux débats à l’APN participent d’une nouvelle manœuvre du pouvoir qui veut travestir sa dérive dictatoriale en jetant de la poudre aux yeux».

A. S.

Comment (18)

    Anonyme
    6 novembre 2019 - 19 h 19 min

    « La Justice est définitivement libérée de toutes les pratiques observées auparavant » waouuu!!! Vous ne me croyez pas?? Allez lire le dernier édito d’El Djeich!!! Il vaut le détour!!! Ils doivent faire exprès pour narguer ou provoquer. Je suis sûr qu’ils se paient nos têtes et rigolent à la parution de ces articles!!

    Ammi Mourad
    6 novembre 2019 - 18 h 01 min

    Moi personellement je n’attends rien de ces magistrats de la honte qui ont toujours été soudoyés, aux ordres, Acceptant le bakhchiche mame pour aller enlever leurs droits, aux enfants d’une mere divorcée, dont l’ex ne paie plus la pension alimentaire, j’ai assisté a cela…Tous a la poubelle…Mais ce qu’il ignorent, c’est qui’ls paieront tot ou tard

    Karamazov
    6 novembre 2019 - 17 h 54 min

    La grève des juges ?

    Moua j’aurais parlé d’une moura3ade, d’un moment d’égarement. Alors que tous les hirakistes hemdou Allah d’avoir inspiré ces nervis zélés du Pouvoir.

    Ce n’est pas maintenant qu’il faut se rendre compte de leur appartenance . C’est ceux qui ont fait croire et ceux qui ont cru qui devraient se mordre les doigts , les juges eux ont été conséquents.

    Felfel Har
    6 novembre 2019 - 17 h 29 min

    Les députés qui ont acheté leur mandat et les robes noires qui ont accepté le deal de GS ne savent pas ce que la honte, la félonie, l’opprobre veulent dire. « Il faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là » on n’a pas le sens développé de l’honneur ni de la crédibilité/respectabilité. Seuls comptent les sous qu’on peut soutirer de ceux qui utilisent le Trésor Public comme compte personnel de chèques.
    Ceux qui prétendent parler au nom du peuple et ceux qui prétendent rendre la justice au nom du peuple ont tourné le dos à ses revendications légitimes de changement systémique pour que renaisse enfin la république démocratique et populaire pour laquelle nos nombreux frères et soeurs se sont sacrifiés.
    Ils ont misé sur les mauvais canassons qui ont fait de mauvais calculs, car le peuple triomphera tôt ou tard et viendra l’heure de rendre des comptes. Que ceux qui ont trahi le peuple ne s’attendent à aucune pitié!

    Che Guevara
    6 novembre 2019 - 13 h 32 min

    Magistrats et députés, image d’une monnaie de singes. Deux (02) faces de la même pièce. Représentée symboliquement au verso par un Macaque du zoo d’une APN (Assemblée Pour Nasiques) et en recto par un Babouin dans les égouts d’un palais sans justice.
    Elle n’a droit de cité que dans la bourse de ce chimpanzé de GS dont le cours de change est en fonctions d’une seule devise : «lèches bottes».

      @CheGuevara
      6 novembre 2019 - 14 h 43 min

      Quant aux députés,les partis d’opposition pseudo-democrates devraient ordonner le retrait de leurs députés de l’APN,autrement ils sont complices.Ce sera l’action la plus objective en faveur du Hirak.Car pour l’instant ces partis qui ne font que dans les déclarations stériles et hypocrites tiennent encore le bâton par le milieu.Tout comme les magistrats,ils tiennent plus à leurs conforts qu’à l’avenir de la Nation.

    Rayes Al Bahriya
    6 novembre 2019 - 12 h 20 min

    Formation juge en algerie depuis 1962 a ce jour :
    # 4 ans de droit
    ## tout le reste , de travers….

    Je l’avais deja mis en forum ici meme sur le sitr APat , leur duplicite est sans bornes depuis des lustres….

    Yaw fakou bikoum

      Hamid Say Say
      6 novembre 2019 - 18 h 18 min

      Depuis 1962, la justice algérienne est infestée par la mafia politico-judiciaire composée de Faux Moudjahidine, de Harkis, de résidus du colonialisme et de descendants de traîtres à la révolution. Le brave Melouk les a démasqués, preuves à l’appui.

    Un citoyen
    6 novembre 2019 - 11 h 35 min

    Cette pseudo grève est un stratagème pour découvrir le peu de juges honnêtes qui ne sont pas aux ordres pour les écarter définitivement et bien entendu,récompenser tous les autres juges corrompus.Il ne faut pas aussi se leurrer en ce qui concerne ce SNM qui défend soi-disant l’indépendance de la justice,il est certain qu’il roule à fond pour Zeghmati.

    Anonyme
    6 novembre 2019 - 11 h 15 min

    Ils finiront comme certains à la poubelle….

    Momo
    6 novembre 2019 - 10 h 16 min

    Nous venons de voir comment le pouvoir a soudoyé les juges. Il fera la même chose avec toutes ses clientèles. Les députés n’’en font pas exception. Ils ont tous un prix . Donnez-leur un avantage monétaire ou une promotion et ils vous donneront leurs âmes.

    DZA
    6 novembre 2019 - 9 h 44 min

    Le machiavélisme du pouvoir pourri n’est plus à démontrer. Tous les coups sont permis, il s’agit de la survie du système et de sa caste prédatrice.
    Je disais dans un commentaire à propos des juges, il y a une semaine de ça (le 30-10-19), que les magistrats sont trop impliqués dans le malheur du pays. Ils ont de tout temps été un organe de répression plutôt que de justice. Ils font partie du cortège du roi et sont récompensés en fidèles serviteurs. De vrais tyrans pour la plupart. La justice de la ‘’’’ n’est un secret pour personne.
    Je disais également :’’ Ce qui est sûr par contre, c’est, que les juges finiront tôt ou tard devant le tribunal du peuple et de l’histoire.’’
    À bon entendeur,…

    Anonyme
    6 novembre 2019 - 9 h 07 min

    Tous les commentateurs ici n’ont pas cru à ce coup de bluff. On imaginait mal comment après 57 ans de justice du téléphone, ces juges ont subitement décidé de devenir indépendants. Je vous donne juste un exemple qui vous prouverra que ces juges font partie de ce même système. Vous pensez que la juge du tribunal de Sidi Mhamed (Dounia Guellat) qui est la fille du grand ami de Tebboune (Amar Guellati) va juger le fils de Tebboune de façon impartiale??? Arrêtons de rêver, si elle a été nommée à ce poste ce n’est pas par hasard

    Omar Khayyam
    6 novembre 2019 - 9 h 03 min

    Khawti, il est une ÉVIDENCE que tous les POUVOIRS (exécutif, législatif, judiciaire et médiatique) chez NOUS en ALGÉRIE se tiennent par … Que peut-on ATTENDRE de cette basse-cours si ce n’est TRAITRISE sur TRAITRISE ..ils ne peuvent prétendre à un autre statut que celui D’EPSILONESQUES et insignifiants ADEPTES de la MANGEOIRE…le pouvoir judiciaire Algérien est un CONGLOMÉRAT de DÉFROQUÉS CONSCIENTS et CONSENTANTS!! ils ne peuvent pour la majorité d’entre eux imaginer leur quotidien existentiel que par la SOUMISSION poliment AVEUGLE à 57 ans de ZA3IMISME FASCISANT qui a fait d’eux des SOUS HOMMES tout juste MARCHANDABLES au SOUK à la CRIÉE…les NÉOCOLONS ont à disposition leurs NÉO-ESCLAVES…qui AVALISENT moyennant quelques PIASTRES des COUPS DE POIGNARDS dans le DOS du PEUPLE ALGÉRIEN EL HOR…RASSUREZ-VOUS,vous êtes à l’image de vos MENTORS KABRANETES, nous le savions depuis des lustres vos vrai/faux serments ÉPHÉMÈRES et votre baise main pour vos maitres d’outre-mer…Mangez, buvez, dormez
    prétendus bonnes gens…le jour est proche où il sera impossible de retourner vos robes noires…
    el mejd à nos CHOUHADAS et au PEUPLE ALGÉRIEN

    Ain Boucif
    6 novembre 2019 - 8 h 23 min

    Commentaire fait le 30 octobre 2019 – 14 h 18 min en réponse Mr Abdelhak Mellah dans l’article Kamel M. : « Un magistrat : «Les injonctions ont eu un impact psychologique sur les juges» »

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    Permettez-moi d’abord, de déduire que si dans le monde une suspension judiciaire ne peut être que «rare et inédit» pour la simple et unique raison que dans les pays qui se respectent, la justice est propre et indépendante. On ne peut pas créer un problème là où il n’existe pas. Quant à l’Algérie, les paradoxes ont toujours eut pignon sur rue depuis 62.

    Permettez-moi ensuite, d’avoir des doutes pour les raisons suivantes (liste non exhaustive) :
    1-Pourquoi une révolte presque neuf (09) mois après le Hirak ?
    2 – Y’a-t-il un lien ou rapport entre ce débrayage (… indépendance judiciaire légale suffisante …) et la décision des mutations par le garde des sceaux ?
    3 – N’a-t-ont pas justement profité de la protection morale et assurée de ce Hirak pour s’octroyer des avantages (même légitimes) qu’on n’a jamais mis sur la table auparavant par grève ?
    4 – La déontologie (judiciaire) est-elle respectée quand on tait au bon moment des injustices flagrantes comme les arrestations arbitraires des manifestants dont la cerise sur le gâteau Mr Bouregaa ? Est-ce l’esprit de la loi prime sur la loi elle-même ou l’esprit de la loi qui piétine sur la loi elle-même ?
    Etc Etc …

    Permettez-moi enfin, de remarquer que si la question de l’organisation de l’Etat est évoquée, avez-vous pensé d’abord à nettoyer devant chez vous, en commençant à dénoncer vos véreux confrères qui ont toujours exercés par pots de vin.
    Qu’allez-vous faire de certains juges qui persistent encore à gérer par téléphone ? Quelles suites à donner à ceux qui s’ingèrent dans la législation pour leurs propres règlements de comptes ?
    Etc Etc …
    A quand votre mea-culpa ?

    Je remercie Kamel M. pour son excellent article.
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    Quant à leurs acolytes les députés c’est sans commentaires.

    57 ans de fascisme
    6 novembre 2019 - 7 h 58 min

    Le fascisme dans toute sa splendeur a ciel ouvert devant DIEU et les homme et c est le roi de l enfer qui mène la dance ,,,, ghaïta ou bendir,, aux portes de son royaume
    Je vous maudit de toute mon âme jusqu’a la 5 ême génération

    ABOU NOUASS
    6 novembre 2019 - 7 h 50 min

    Je n’ai jamais , pour ma part , et je l’ai dénoncé sur ce site hier, cru à ce scénario honteux et pas du tout glorieux pour eux et leurs familles, s’ils en ont vraiment.

    Ces lavettes , ont l’habitude de courber l’échine pour une augmentation, sans aucun égard envers le peuple qui a voulu leur prêter main forte. Et dire qu’hier apm il y avait même certains qui s’appliquaient à dire sur Almagharabia qu’il y a vraiment des juges de bonne famille. Walaou, rien de tout ça.

    Les juges algériens sont tous des CAÏN , et ils sont tous mouillés par la junte militaire.

    Mounir Sari
    6 novembre 2019 - 7 h 09 min

    Tous les gouvernants sont illégitimes dans notre pays.Gaid Salah le dictateur sanguinaire a pris le pouvoir de force pour s’autoproclamer président, Bensalah qui est parti se plaindre chez Poutine devrait quitter ses fonctions depuis 6 mois, les députés sont tous issus de la fraude et de la chkara.On assiste à un cinquième mandat sans Bouteflika.Je pleure mon pays!!!!

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