Port du drapeau amazigh : cinq détenus acquittés par le tribunal de Baïnem

tribunal drapeau amzigh
Aujourd'hui, après la libération de cinq détenus de la prison d'El-Harrach. PPAgency

Par Mounir S. – Contrairement à Sidi M’hamed, le tribunal de Baïnem a acquitté les cinq détenus jugés ce mercredi pour port du drapeau amazigh lors d’une marche de vendredi pour le changement du système. Il s’agit d’Ali Ider, Okbi Akli, Lekehal Kamel, Karoun Hamza et Mohand Boudjemil. A l’annonce du verdict, les citoyens présents dans la salle ont éclaté de joie, criant «Djazaïr hora dimocratia (l’Algérie libre et démocratique)». Les cinq militants ont quitté la prison d’El-Harrach après plusieurs semaines de détention.

Le parallèle a été fait avec le tribunal de Sidi M’hamed qui avait condamné la veille sept détenus à six mois de prison ferme pour le même chef d’inculpation. C’est cette justice à deux vitesses qui a été à nouveau dénoncée par les citoyens qui ont assisté à ce procès.

Il est à rappeler que le tribunal de Rouiba a libéré un jeune manifestant arrêté vendredi 8 novembre en possession de l’emblème amazigh. Il s’agit de Djilali Loudahi. Interpellé au niveau du barrage de la gendarmerie de Reghaïa, il vient d’être remis en liberté, assure le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Il est néanmoins convoqué pour comparaître à nouveau au tribunal de Rouiba.

Le CNLD appelle à la poursuite de la mobilisation pour soutenir ceux qui sont toujours en prison et réclamer leur libération.

M. S.

Comment (5)

    ZORO
    14 novembre 2019 - 7 h 22 min

    Il est fort possible qu un meme juge prononce deux peines differentes pour un meme delit cela deoend aussi de l attitude de l inculpé. N est ce pas ???
    SigneZORO. ..Z…

      Anonyme
      14 novembre 2019 - 13 h 27 min

      @Zorro ça dépend surtout de l’attitude d’un analphabète de 80ans

    Momo
    14 novembre 2019 - 2 h 00 min

    Dans quel pays vivons-nous? Un tribunal relaxe pendant qu’un autre condamne pour les mêmes motifs, pour le même supposé ‘délit’ qui n’est codifié dans aucun article de loi.
    Nulle part, à travers le monde, on n’a vu un fonctionnement aussi délétère de la justice. Gaid et consorts ne se posent même plus la question de savoir comment les autres pays vont nous juger. Tous ces ambassadeurs qui nous regardent et font des rapports à leurs gouvernements doivent se demander quel peuple sommes-nous.
    Jamais ce pays n’a essuyé autant d’affronts. C’est du Bouteflikisme en pire.
    Laana Allahou Gaid Salah wa atbaaou.

    Felfel Har
    13 novembre 2019 - 20 h 43 min

    C’est la preuve que nos juges interprètent à leur guise les lois du pays au lieu de les appliquer, quand elles existent dans le Code Pénal. L’un, relaxe les manifestants parce qu’en son âme et conscience, il n’y a pas eu crime ni délit. L’autre, soumis et adepte de la justice du téléphone, se permet des libertés avec les lois du pays et décide de manière tout à fait arbitraire et … illégale de faire incarcérer des innocents.
    Si ce dernier échappait à la justice des hommes , celle d’Allah sera implacable car il n’y a pas de pire crime que celui qui consiste à se servir de sa position pour nuire aux justiciables et de volontairement escamoter les lois du pays pour régler des comptes, travail de mercenaire par excellence.

    Anonyme
    13 novembre 2019 - 19 h 27 min

    Bravo au juge du tribunal de Bainem. Un vrai coup de poignard dans le dos de Dounia Guellati la juge de Sidi M’hamed. Cela la désigne comme l’unique responsable de l’incarcération d’innocents. Encore une qui va demander asile aux émirats à l’indépendance!!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.