Les étudiants continuent de manifester pour un changement radical

etudiants 44e mardi
Lors de la 44e marche des étudiants ce mardi. D. R.

Par Mounir Serraï – Des dizaines de milliers d’étudiants ont manifesté aujourd’hui pour le 44e mardi consécutif à travers le territoire national pour réitérer leur exigence d’un changement politique profond.

A Alger, les premiers groupes d’étudiants ont entamé leur marche, comme d’habitude, de la Place des Martyrs. Ils ont été rejoints par des militants politiques et associatifs mais aussi par des citoyens lambda qui veulent maintenir la mobilisation jusqu’à la satisfaction des revendications du Mouvement populaire né le 22 février. «Samidoune samidoune, lalhirak wassiloun (résistons et poursuivons la mobilisation)», scandent les étudiants qui ont marché jusqu’à la Place Audin, en passant par Asla-Hocine et la Grande Poste. Tout en reprenant les slogans habituels du Hirak exigeant un changement radical et dénonçant le «coup de force électoral» du 12 décembre dernier, les étudiants ont rendu un vibrant hommage au défunt Hocine Aït Ahmed, grande figure révolutionnaire et fondateur du premier parti de l’opposition en 1962.

La marche s’est déroulée sans encombres, sous, bien entendu, une forte présence policière. Les étudiants n’ont pas manqué ce rendez-vous dans les autres villes du pays.

En effet, des milliers d’étudiants ont battu le pavé à Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Sétif, Bouira, Bordj Bou Arréridj, Annaba, Constantine, Tizi Ouzou, Boumerdès, Béjaïa et Jijel. Leur revendication est un nouveau système politique qui ne sera pas constitué sur les cendres de l’ancien système, afin de permettre l’avènement d’une nouvelle Algérie démocratique.

Les étudiants ont réitéré leur rejet de l’offre du dialogue du pouvoir. Ils estiment que le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, n’est pas légitime pour qu’il dialogue avec le Hirak. Pour les étudiants, les revendications du Hirak sont claires. Il s’agit de libérer la scène politique afin que le peuple puisse exercer pleinement sa souveraineté avec des représentants démocratiquement choisis. Ils considèrent qu’un processus constituant pourrait baliser le terrain pour une véritable démocratie.

M. S.

Comment (14)

    Anonyme
    26 décembre 2019 - 8 h 13 min

    @Tamurt uharki le deuil national pour un militaire n’existe qu’en Algérie. Les militaires rendent hommage à leurs supérieurs dans une enceinte militaire avec un rituel bien précis. Si on doit être en deuil à chaque fois d’un ancien vice-ministre (même pas ministre en plus…) décède, on le sera toute l’année…

    lhadi
    25 décembre 2019 - 22 h 49 min

    La faiblesse de ceux qui battent le pavé tous les mardi réside dans l’inexpérience de la lutte social et, à mon sens, devrait être palliée par un travail d’éducation intensif dans les livres et dans la pratique de l’édification d’une république autre que celle des copains et des coquins.

    Le devoir, qui est mien, est de récuser toute démagogie, toute flatterie à leur égard mais il consiste aussi à renforcer chez ces étudiants la confiance dans leurs camarades les plus anciens et à leur montrer tous les périls qui les attendent sur le chemin de la lutte pour une nouvelle Algérie.

    En d’autres termes, je dénonce la nocivité de l’action fractionnelle d’où qu’elle vienne.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Oui le hirak doit s'intensifier !
    25 décembre 2019 - 13 h 47 min

    Chers compatriotes démocrates républicains.

    Evidemment que le hirak doit continue et même s’intensifier ! Bien sûr que le hirak doit se poursuivre même après la disparition de Gaid l’entêté et l’irresponsable dangereux pour le pays et la paix civile. En revanche, on a bien vu que presque 11 mois du hirak n’ont pas fait avancer le schmilblick en dehors du fait que seule une partie de la « bande » a été provisoirement mise en incapacité directe de nuisance.

    Pour moi, peut-être que je me trompe, le hirak ne devrait pas être laissé seul, avec comme seul arme les marches ! D’ailleurs, dès le début de la révolution citoyenne il fallait que les forces du vrai changement, les citoyens, la société civile se concertent, s’auto organise et se regroupent pour donner un contenu et une perspective à la révolution citoyenne.

    Que veut le hirak ? Une autre république, un autre système politique, un pouvoir civil, une justice indépendante, une authentique Algérie démocratique, juste et sociale. Pour cela il faut une « feuille de route consensuelle » à proposer et à adopter pour mettre en perspective le projet politique ! Certes il y a des scénarii parfois divergents entre nous démocrates, mais entre vrais démocrates authentiques, entre nous nos citoyens engagés, avec notre intelligentsia, nos experts, nos spécialistes, nos constitutionnalistes, nos juristes, nos politologues, nos sociologues, notre rôle à nous tous est d’accompagné ce hirak, de lui proposer la meilleure façon de s’en sortir, de poser les conditions pour atteindre son objectif sans même attendre l’appel du pouvoir au dialogue ou à la concertation.

    Je le dis et le redis, il y a un véritable point noir chez une certaine élite qui nous fait croire que cet exercice de concertation, de débat, d’intermédiation, de représentativité est une façon de politiser le hirak, d’en faire un parti politique, ce qui est complètement faux ! Il s’agit, ya bou guelb, tout simplement de la construction d’un Etat de droit, d’un Etat véritablement démocratique et moderne et çà ce n’est pas une position politique partisane. Çà arrange et cela convient à tous les vrais démocrates quelque soit leur ligne politique partisane ! Il faut reconnaître qu’on a quelque part perdu un énorme temps précieux, alors qu’aux premiers mois du hirak, on a assisté sur les forums, sur les plateaux, sur Internet, sur facebook etc… à un véritable débat responsable, de haut niveau sur la manière de conduire la transition (comme par exemple la question de l’élection d’une équipe collégiale à partir de la base de la société civile qui serait chargée de conduire la transition, de nommer un gouvernement de transition, sur la manière de modification de la Constitution et de la loi électorale , sur la manière d’organiser une Constituante si une telle mesure est adoptée, sur la désignation d’une vraie instance indépendante d’organisation et de contrôle des élections, etc… etc.. . Tout ce débat a été bizarrement oublié pour laisser place à des « parties » qui défendent l’idée que hirak doit continuer seul à faire des démonstrations de rues et qu’il n’a pas … « vocation à être structuré » et estiment qu’il faut attendre que le pouvoir abdique, se mette à genou pour faire un travail d’organisation de la révolution citoyennes ! Quelle irresponsabilité !!!

    Pourquoi avoir interrompu cette dynamique intellectuelle ? Qui a-t-il derrière cette manœuvre ? Pourquoi ne pas reprendre à l’ordre du jour cette concertation, ce débat sur l’organisation et la représentativité du hirak pour mettre au clair et en forme les revendications du hirak, dès aujourd’hui surtout après cet Nième charivari du 12/12. Il est vital pour la révolution citoyenne de faire en sorte que le hirak, tout en restant actif sur le terrain pour faire pression, pense à élire ses délégués de manière transversale et à partir de la société civile pour mettre en forme ses revendications et mettre en forme la feuille de route idoine. Pour moi, c’est une sorte de coup de poignard dans le dos du hirak que de le laisser seul le hirak, le laisser continuer à marcher dans la rue sans perspective, ni organisation, je suis désolé de le dire !

    Vive l’Algérie …. mais … à condition qu’elle devienne une vraie république, qu’elle ait une justice indépendante, que le pouvoir civil devienne une réalité, qu’il est question d’un vrai Etat de droit où toutes les libertés individuelles et collectives, au sens universel des termes, sont garanties …. à TOUS LES CITOYENS qui sont tous des ALGÉRIENS, sans hiérarchie linguistique, identitaire, religieuse et culturelle, tous égaux en droit et en devoir !

    Ma Vérité
    25 décembre 2019 - 11 h 43 min

    Nos étudiants ont bien compris que les premiers perdant d’une république Bananiere où une junte militaire c’est bien Eux, cinquantaine huit ans de paralysie,de pillages,de destruction,d’injustice, sa suffit maintenant, les militaires aux casernes et les plus compétents où pouvoir, le pays n’appartient à personne, ceux qu’ils l’ont libéré sont aux Paradis

    58 ans
    25 décembre 2019 - 11 h 18 min

    il y a longtemps que le hirak a atteint le point de non retour si jamais on a le malheur de lâcher maintenant ce serrait perdu pour toujours, les résidus le savent ils comptent nous avoir a l usure , nous ne céderons pas on ira jusqu’au bout, restons unis ,,et que la force soit avec nous
    le TOUT PUISSANT a entendu les gémissement du peuple algérien IL accède a sa requête

    stop
    25 décembre 2019 - 6 h 53 min

    @les étudiants ont rendu un vibrant hommage au défunt Hocine Aït Ahmed, grande figure révolutionnaire et fondateur du premier parti de l’opposition en 1962.

    Vroum Vroum ????..
    24 décembre 2019 - 22 h 46 min

    Oh ! Étudiants et Etudiantes , attention , méfiez vous des Pseudos manifestants Islamistes /MAK , ils voudraient vous polluer , infestée vos manifestations , vous infiltrer par des Slogans ou Pacartes Hostiles à notre ANP à travers ces Généraux , des Slogans « Dégagez Tous  » , Non à tout  » , Non au Pouvoir Militaire  » , Généraux Mafia  » , Non au Dialogue avec la Mafia « … voilà le style de leurs Slogans hostiles , manipulateurs , anti apaisement , jusqu’àu boutisme , insurrection (qui finissent toujours très mal , morts…) ..Attention chers Étudiants restez vigilants et jetez hors de vos manifestations les intrus Groupes extrémistes Wahabites Islamistes ou groupes Makistes séparatistes , les Traitres à la cause légitime du Hirak et ces revendications légitimes . . . Bonne chance Étudiants .

      Merci vroum vroum
      25 décembre 2019 - 6 h 12 min

      Ces jeunes étudiants ne semblent comprendre

      Akvaly Dz
      25 décembre 2019 - 13 h 22 min

      Les slogans des « islamistes et Makiste » comme vous l’affirmez en tant que personne soutenant l’ANP et son commandement militaire, ceux-là même que le mouvement revolution populaire et le peuple par le rejet et le boycott des élections qui a atteint plus de 90% d’abstention (seulement 8 % de votants) et cela avec le bourrage des urnes etc.
      Vous traitez les algériens de makiste et d’islamistes, et de mains étrangères tout comme votre Caïd Salan qui voulait avant tout garder le pouvoir au mains de l’armée pour sauvegardez leurs intérêts personnels et non les intérêts de la nation algérienne. Ceux la même qui fricotent avec les monarchies du golfe et les puissances occidentales ou russe ou chinoise dans l’intérêt de ses puissances là et des compradrores algériens de l’import import.
      Les Algériens qui sortent hebdomadairement pour qu’une nouvelle algerie naisse et que ses enfants restent pour développer le pays.
      Le bilan de ceux qui détiennent le pouvoir depuis 1962 est trop lourd et l’échec est patent et ils doivent aujourd’hui céder la place pour une nouvelle république pour une Algerie libre, une Algerie démocratique. Et aujourd’hui le peuple unique s’est en ouest du nord au sud fait nation et vos discours sans obsolètes le système est atteind d’obsolescence. DEGAGEZ TOUS

    Thamourth
    24 décembre 2019 - 21 h 56 min

    Une honte pour ces malfrats, qui hurlent en temps de deuil national.
    Est ce qu’il y a quelque chose à dire ou à commenter ??? Rien. Le bas de l’humanité.

      chaoui40
      25 décembre 2019 - 7 h 56 min

      Je suis l’un des rares à avoir dit ici « Allah yarhamou » quand j’ai appris le décès de Gaid Salah (plus de 100 pouces vers le bas). Mais ne vous donne tort pour votre commentaire : la mort fait partie de la vie. Sept jours de deuil national pour un général ? Combien pour un président ? A ce rythme là, le deuil devrait durer éternellement pour un prophète ! Généraux, présidents, prophètes et autres créatures de Dieu, tous sommes égaux aux yeux de Dieu … Il nous rappelle à lui quand Il veut. La vie de l’Algérie ne s’arrête pas à la mort de l’un de ses enfants. Pleurons-le (dans les limites de l’islam) et continuons de vivre ! Le « deuil national » n’est pas musulman; c’est une création occidentale qui sert à immortaliser (!) un personnage, quand bien même son corps finira poussière. On appelle cela de l’idolâtrie !

    Zombretto
    24 décembre 2019 - 21 h 50 min

    Il y a du bon et du mauvais dans l’attitude inflexible du hirak envers le Pouvoir, et je ne sais pas si c’est le bon ou le mauvais qui l’emporte. Le mauvais est que, qu’on le veuille ou non, si illégitime soit-il, c’est Tebboune qui occupe le poste de président, donc c’est lui qui représente la face du Pouvoir. Le Hirak doit bien dialoguer avec quelqu’un tôt ou tard. Même si le Pouvoir décide de laisser la place à des gens du Hirak, il faut bien quand-même discuter avec quelqu’un qui représente le Pouvoir. Tebboune est là, donc c’est avec lui qu’il faut discuter, à moins que l’armée baisse le masque et sorte 3inani en disant : « C’est nous qui avons installé Tebboune à la présidence. Il n’a aucun pouvoir. Si vous voulez discuter avec le Pouvoir, voici les généraux avec lesquels vous devez négocier. Ne perdez pas votre temps avec Tebboune. » Nous savons tous qu’ils ne feront jamais ça, donc Tebboune est l’interlocuteur obligé. Donc insister à ne pas dialoguer avec Tebboune est contreproductif. Ça c’est le mauvais côté de l’inflexibilité du Hirak.
    Le bon côté est que plus le temps passe et plus le Hirak se consolide, les liens entre classes et régions se resserrent, les idées se propagent. On a déjà vu les oranais faire les éloges des kabyles et vice-versa. On voit des arabophones crier des solgans en kabyle (« oulache l’vote oulache ») ou reprenant des solgans utilisés par les kabyles depuis 2001 (« pouvoir assassin !! ») et se revendiquant de personnalités kabyles comme Amirouche, Abbane Ramdane, Aît Ahmed, et les kabyles porter les noms de héros arabophones comme Ali la Pointe, Bouregaa, etc.
    L’espoir est qu’avec le temps qui passe, une décantation aura lieu et le Hirak parviendra à une plateforme qui fait le consensus afin de faire front au Pouvoir.
    De toute façon je suis sûr que le Pouvoir se rend compte que les choses ne seront jamais plus les mêmes. Tôt ou tard il sera prêt à négocier les modalités de son retrait, que ce soit en douce, comme si de rien n’était, ou en sortant clairement de l’ombre et en l’annonçant.

    fares
    24 décembre 2019 - 21 h 47 min

    Bravo les étudiants. Continuez jusqu’à ce que cette mafia militaire dégage

      Ignorant
      25 décembre 2019 - 6 h 16 min

      Au lieu de calmer les choses vous vous rajouter de l’huile sur le feu. Maintenant c’est le dialogue, la rue n’a rien fait jusque là

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