Les médias belges reviennent sur l’affaire du manager du Sheraton à Alger
Par Nabil D. – Les médias belges s’intéressent à nouveau à la détention du manager du Sheraton d’Alger, incarcéré dans le cadre d’une affaire de «divulgation d’informations secrètes». 7sur7, reprenant l’agence Belga, rappelle que «Sam Van Campenhout, manager de l’hôtel Sheraton à Alger depuis 2017, a été privé de liberté début décembre», qu’il est «toujours en détention actuellement» et est «poursuivi par le Tribunal criminel algérien» pour «divulgation d’informations secrètes» pouvant être considérées comme «graves».
«Les autorités algériennes estiment que Sam Van Campenhout a enfreint la loi au moment où il a divulgué, dans un courriel à son responsable de la sécurité de sa société, et basé à Dubaï, des informations relatives à la sécurité et jugées secrètes», écrit 7sur7, qui estime que «ces informations visaient à prévenir le responsable de la sécurité des dernières mesures en vue d’une visite dans plusieurs hôtels en Algérie, selon des arguments avancés par la défense». «Ce courriel n’aurait eu qu’un seul et unique destinataire, et il n’y aurait pas eu d’autres transferts», ajoute le média belge, selon lequel «ces informations ne sont absolument pas secrètes puisqu’elles étaient accessibles dans la presse algérienne».
Le média belge note que le sort du directeur du Sheraton «dépend du Tribunal criminel alors que sa défense plaide pour requalifier les faits, notamment dû au fait qu’elle estime que ces informations présentes dans le courriel étaient disponibles pour le public, et ainsi passer devant le tribunal correctionnel».
Rappelant que les deux demandes de libération du prévenu ont été refusées, 7sur7 indique que «depuis qu’il est en détention, Sam Van Campenhout a été auditionné à deux reprises. Deux demandes de libération ont été formulées, dont une sous caution. Les deux demandes ont été refusées par le juge».
«Sam Van Campenhout devrait encore rester en prison, au moins les quatre prochains mois, le temps que la procédure se poursuive», souligne le média belge, en précisant que «s’il passe devant le tribunal correctionnel, la peine pourrait aller de 6 mois à 3 ans», mais que «si le juge d’instruction maintient son intention qu’il soit jugé par le Tribunal criminel, la peine risque bien d’être bien plus lourde».
N. D.
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