Le Hirak, son centre et sa périphérie

Mouv quatrième mandat
Le peuple reprend possession de son territoire et affirme son existence. PPAgency

Par Youcef Benzatat – A la veille du quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, «nous étions au bord du précipice», à la veille du cinquième mandat, «nous avons fait un grand pas en avant» –sentence de Kaïd Ahmed, le bras droit de Houari Boumediene, très apprécié par le peuple et dont il ne manque pas de rappeler la pertinence lorsque l’actualité l’impose. Alors que nous étions au fond du gouffre et, «contrairement aux autres peuples qui essaient de remonter dans ces conditions, nous, on creuse», dixit l’humoriste Mohamed Fellag. «Un pays qui n’a pas de problèmes n’est pas un pays, Dieu merci, notre pays n’a pas de problèmes !» décrétait pour sa part le président Chadli Bendjedid qui l’avait anticipé sans le savoir.

Autre sentence, autre époque, autres mœurs. C’est dire qu’il n’y avait plus de pays, plus d’Etat, plus de service public, plus d’économie, plus d’éducation, plus de santé ; enfin, plus rien. Juste un système sévissant dans l’impunité totale et livré à la prédation et au saccage sans aucun contrôle ni censure morale. Une meute de charognards se disputant les restes d’une carcasse qui a été mise au monde par de braves géniteurs au prix de leur sang et de leur sacrifice en l’abandonnant à elle-même.

Puis vint le Hirak, cette voix en mouvement surgie des abîmes de l’histoire pour venir secouer cette malheureuse carcasse à vouloir lui redonner vie en l’arrachant des griffes en transe de cette meute de charognards désœuvrée et sans scrupule. Des mois durant, par dizaines de millions, le peuple entre en procession interminable, reprend possession de son territoire et affirme son existence sous le regard complice de l’humanité entière. Le pays remonte à la surface et retourne à son propriétaire légitime. Le peuple s’en empare et décide de lui redonner vie à sa convenance. Symboliquement certes, car la meute est toujours aux alentours, griffes et crocs aux aguets pour donner le coup de grâce. Mais le peuple s’affirme contre toutes ruses et convoitises comme l’unique repère légitime et occupe désormais le centre de l’histoire. Le système redevient sa périphérie et la périphérie du système redevient à son tour la périphérie de sa périphérie.

Voilà que le centre du Hirak se donne une périphérie, composée elle-même d’une multitude de sous-périphéries, de courtisans et de prétentieux candidats pour une collaboration associative. Une périphérie dialoguant avec sa périphérie à l’insu du centre, qu’elle voudrait déloger du trône. Voilà que la périphérie se met à son tour en procession pour s’affirmer comme l’unique propriétaire légitime de la carcasse. Personnalités et partis, lois et révisions des fondamentaux, gestes de bonne intention et surenchères pour l’amour de la carcasse. Oui, la carcasse, car chez ces gens-là, la patrie est une niaiserie qui ne fait pas partie de leur vocabulaire. C’est à cela d’ailleurs qu’ils reconnaissent les bons courtisans et la sous-périphérie porteuse.

Le Hirak, lui, n’a cure de ce genre de processions stériles. Il se suffit de sa posture, celle d’être au centre de l’histoire et incarner la légitimité sur le territoire. Pas de concessions à la périphérie en forme de dialogue consensuel. Le seul échange possible est la reconnaissance des places. Le peuple au pouvoir et l’armée aux casernes. Voilà son programme, sa structure et son organisation politique. N’en déplaise aux impatients, aux feignants, aux opportunistes et à tous ceux et celles qui voudraient s’en servir comme tremplin pour assouvir leur «rêve» de grandeur. Le Hirak durera le temps qu’il faudra jusqu’à ce que les charognards lâchent prise sur la carcasse et désespèrent définitivement d’un retour en force sur le trône.

Car le Hirak, se sont des vieux et des vielles, des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, c’est le peuple en puissance. Chaque individu porte en lui dans sa chaire et sa conscience les stigmates de l’immense laideur du système, ses humiliations, ses méprises, ses néantisations, ses violences, ses privations, ses vexations, ses exclusions et son arrogance. Ses processions périodiques lui apportent soulagement et détente. Ses blessures cicatrisent et son rêve se dessine. C’est ce processus cathartique qui motive sa résistance et alimente son désir de libération. C’est ce qui fait de lui cette vague compacte, unie et déterminée à aller jusqu’au bout de son rêve. Plus rien ne sera comme avant. La résignation ne fait plus partie de ses habitus. Il s’est réveillé au monde et le monde lui appartient désormais sans concessions. Il ne se soumettra plus à la servitude et la manifestation pacifique devient son unique arme de combat. «Ne reste au fond des rivières que leurs pierres», dit l’adage des ancêtres.

Y. B.

 

Comment (19)

    Lghoul
    17 janvier 2020 - 13 h 08 min

    Que les harkis, les vendus et les bons a rien, historiques de la mangeoire gratuite, qui veulent toujours têter la vache Algérie sans lever le petit doigt se frottent les yeux et regardent ce qui se passe dans nos villes aujourd’hui le 17 janvier 2020, après 48 semaines sans faille. Le peuple n’est ni découragé et ni fatigué. Le peuple est conscient que sans lutte il n’aura rien. Une chose est sûre: Le peuple n’a rien a perdre en continuant la lutte mais a TOUT A PERDRE s’il laisse des corrompus et des malfrats de la bande a boutesrika continuer un 5ie mandat sous des masques – dont certains sont les tellement visibles qu’ils ne cachent même pas leurs figures. Les mêmes voleurs dont les chefs sont a la prison d’el harrach vont nous « proposer » une feuille de route qui va nous rendre riches et prospères, et surtout unis !!! Ca me rappelle le fameux « programme du président » que tout le monde apparemment suivait a la lettre …. jusqu’a la banqueroute, le désastre total. Laissez ces gens gèrer le pays après 58 ans de fiscos en série, c’est comme envoyer Al capone Résider dans une banque, les clefs du coffre-fort fort entre ses mains. Quelle bonne blague ces tartuffes, ces menteurs et ces pickpocket nous font ! Qui vous croira ? 58 ans BARAKAT !

    Karamazov
    17 janvier 2020 - 12 h 13 min

    Iben moua je dis et je le répète que nous avons un problème de culture et de société , il faut commencer par une critique radicale de ces deux catégories au lieu de glorifier un troupeau de tubes digestifs ambulants qui processionnent tous les vendredis ba3d t’our en vociférant des imprécations et des slogans djihadistes.

    Tous les vendredis et mardis des milliers de gens sortent pour invoquer le changement sans avoir à changer rien en eux-mêmes, car ils estiment qu’eux ils sont parfaits . Puis ils retournent à leur travail comme si personne ne saurait mieux le faire qu’eux. Or nous savons tous comment ce ghachi travaille dans les hôpitaux , à l’école, dans le bâtiment, dans l’administration dans les tribunaux. Il n’y a que le pouvoir qui doit changer .

    Les zamarikène que le gininar iranien gênait ont décidé de l’abattre t il l’ont abattu au mépris du droit international et de la souveraineté des Etats. Là les Iraniens sortent manifester par millions et jurent que les foudres du ciel s’abattront sur l’Amérique .

    Que fait en vérité l’Iran ? Il balance 22 Wintahtah mouillés sur qui ? Sur un navire américain qui mouille dans le détroit d’Ormuz pas loin de ses frontières, oui .

    Non pardon, sur l’Arabie Saoudite ? Sur Israël ?

    Mais non , sur l’Irak son voisin qui ne peut pas rendre les coups. Bon sur des bases américaines en Irak , Ok . Mais pour de faux car ses pétard mouillé sont tombés comme des nouilles flasques sur ces bases américaines.

    Pendant que le peuple jubile , un autre missile iranien se trompe de cible dézingue dans son espace aérien un navion civil ukrainien transportant près de 170 iraniens. Réponse bien ordonnée commence par soi-même.

    En Algérie je comprends bien que des millions sortent aussi demander le changement Mais j’eusse aimé qu’on le dise ainsi : des millions d’Algériens marchent tous les vendredis pour demander le changement mais toutes leurs invocations tombent dans l’oreille d’un sourd car le changement ne vient pas de lui-même.

    Et parce que le changement ne vient pas , et risque même de ne jamais venir, pour qu’il ne s’arrête pas faute de résultats, on sacralise le mouvement et on lui donne un caractère messianique annonciateur d’une nouvelle ère et on l’affuble de tous les attributs du messianisme jusqu’à la divagation. On lui fabrique une mystique. Comme où déjà ?

    Comme dans les religions , le Hirak est devenu un rituel intemporel pour l’exaucement de leurs vœux. Et couplé avec les prières du t’hour il les parachève et les valide, en quelque sorte.

    Autrement comment un esprit sensé peut-il utiliser des termes pareils à des fins d’analyse :

    Le miraculeux Hirak, le fabuleux Hirak, le brave Hirak,  force révolutionnaire immortelle, le divin Hirak, le Hirak est une bénédiction, et je vous en passe des termes théologiques les plus délirants .

      Farida
      17 janvier 2020 - 12 h 52 min

      Va sortir voir ce qui se passe aujourd’hui a alger, la grande poste, oran tizi, setif, canstantine, annaba et, et, et: TETNEHAW GA333. Quelles autruches !
      Le hirak ne vous lachera pas jusqua ce que vous partez tous.

        karamazov
        17 janvier 2020 - 13 h 02 min

        hahaha !

        Zombretto , « Jusqu’à ce que vous partez tous » , ça ne te rappelle rien ?

        Je doute que vous nous lâchiez un jour même quand on partira tous, a Farida !

        Tout simplement parce que rien n’aura changé pour vous et que vous n’auriez pas compris que nous ne sommes pour rien dans vos problèmes . Vous êtes vos propres loups !

        Lifaqou rahou bekri a Farida !

      Hamidou
      17 janvier 2020 - 12 h 56 min

      « troupeau de tube digestifs » – C’est votre education qui fait resortir ces insultes envers le peuple algerien. c’est cela le pouvoir mafieu en algerie. Mais vous allez perdre cette fois et c’est certain. Le peuple est uni et ne rentrera jamais jusqu’a la victoire totale. la mafia ne passera pas. nous sommes des tubes digestifs mais vous etes purement et simplement des mafiosos. quelle honte.

        Karamazov
        17 janvier 2020 - 18 h 57 min

        Depuis quand le Hirak est-il le peuple algérien ? Selon vous nous autres qui ne sommes ni avec le Hirak ni avec le pouvoir nous sommes quoi ? C’est quoi les millions d’Algériens qui ne manifestent pas ? Ou alors c’est le Hirak qui les représente bessif ?

        Moua je dénie au Hirak le droit de parler en mon nom!

      Krimo
      18 janvier 2020 - 9 h 14 min

      Karama(zov)

      Tu dis : « une critique radicale de ces deux catégories au lieu de glorifier un troupeau de tubes digestifs ambulants qui processionnent tous les vendredis ba3d t’our » . Au passage c’est D’hour et non t’our.

      A toua (non le a toi de Dassin) voila ce que t’en dirait Tirigou : « Le dédain est la générosité du mépris ». Venue de Pap El Oued sur fond de barricades.

      Tu dis et questionnes  » Depuis quand le Hirak est-il le peuple algérien ? Selon vous nous autres qui ne sommes ni avec le Hirak ni avec le pouvoir nous sommes quoi ?  » Vrai de vrai, mais l’echo franchouille t’habille comme pas possible, alors medite la citation ci-dessus de tirigou.

      Celle-la bien bonne :  » …… mes onanaisons et des ampoules de ma main gauche …. » Tu revassais aparemment sous un figiuer au point de t’en prendre a une branche tombante pour avoir des ampoules.

      Le HIRAK c’est simplement tes illusions perdues.

    Zombretto
    17 janvier 2020 - 12 h 06 min

    Blague populaire des années 70 à ajouter aux autres : Boumediène faisait un discours dans une ville algérienne devant un grand rassemblement de pauvres paysans en loques et de chomeurs faméliques, tous portant des vêtements rapiécés et certains les pieds nus. Pendant qu’il parle de l’égalité de tous sous le socialisme version DZ, voilà qu’une Mercédès rutilante, toute neuve, vient à passer par là. Ne pouvant s’empêcher de remarquer tous les regards d’envie braqués sur cette belle voiture, notre Leader Bien Aimé saute sur l’occasion pour leur donner un exemple de ce que sera le socialisme selon lui :
    « Ikhwani, akhawati ! Le socialisme c’est l’égalité pour tous. Vous avez tous vu cette belle voiture, n’est-ce pas ? Eh bien, je vous promets que dans quelques années, son propriétaire sera comme vous tous ! »

    Souk-Ahras
    17 janvier 2020 - 11 h 51 min

    Par-delà les « barricades », se tient l’Autre, jouissant immodérément, mais sans « plaisir » éprouvé, d’une hypothétique mise à mort de Moi ; du revers de ces mêmes « barricades » il y a Moi, Hirak, grandiose et généreux, jaillit soudainement des entrailles de tant de souffrance accumulée, béni par « rahmat el’walidine » transcendante ; seul à mener bataille face à la horde réactionnaire-ultraconservatrice-fascisante ; contre vents et marées…
    Toujours là, debout, démontrant à chacune de mes « processions » que mon souffle ne faiblit point et que ma voix est autant portante ; d’un iota ne déviant de ma trajectoire initiale dictée par le seul désir de vivre Libre.

    Moi, Hirak, suis mu par un « désir » profond de liberté et d’égalité qui s’abstient volontairement de jouissance vu qu’il est l’émanation d’une volonté avouée ; un obstacle, vu par l’Autre, qui dépeint « bâveusement » sa jouissance immodérée en sachant qu’elle est directement tributaire du désir de Moi, Hirak ; car mon désir y impose, par le fait de ma réalité et ma présence, seul, sur le champ de bataille, une limite, par l’Autre inavouable.

    « Une transgression est nécessaire pour accéder à la jouissance » disait l’illustre Lacan.
    Vérification en est faite en « lieu et place » de l’Autre qui se cherche, sans se retrouver, dans le dédale du « mouvement » imprimé par mon désir de liberté et d’égalité.
    Subjectivation ou objectivation ?
    Survivance ou disparition ?
    Autant de questions qui resteront, à l’Autre, sans réponse, leur décodage étant hors de sa portée.

    Du revers des barricades, Moi, Hirak grandiose, généreux, sain, fait valoir à l’ensemble, sans marque ni distinction, par delà de ces mêmes barricades, que par mon action bénéfique l’impossible est devenu aujourd’hui accessible, et le prohibé s’autorise désormais ; qu’une guerre est faite de batailles, et qu’en perdre une ne peut signifier perdre l’ensemble.
    Yetnahaw gâa3 veut dire Yetnahaw gâa3. Le Hirak vaincra, à n’en pas douter.
    C’est bientôt l’heure de la « procession », je m’y prépare.

    Lghoul
    17 janvier 2020 - 9 h 16 min

    Le Hirak est cette force révolutionnaire immortelle qui s’est reveillée et que personne ne pourra faire endormir ou étouffer. Le peuple dans toutes ses composantes prendra le relais 12 mois sur 12, au fur et a mesure que le 5ie mandat et ses pratiques mafieuses comportant tous les corrompus du FLN/RND sautera aux yeux pour ceux qui doutent encore. Aujourd’hui on atteindra 48 semaines ou symboliquement les 48 wilayas de l’Algérie. Les citoyens iront jusqu’a Berlin pour dénoncer aux européens la fraude et l’illégitimité de tebboune. Tous ceux qui croient que ca redeviendra « normal » comme avant, pour continuer leur impunité dans la dilapidation des biens du peuple algérien, la jstice du téléphone, le piston et le favoritisme ne font qu’un cauchemard a la place d’un rêve. Que ce tebboune ou quiconque tel ce djilalil s’approchent alors du Hirak aujourd’hui, vendredi 17 janvier 2020, a la grande poste par exemple ou ailleurs pour regarder la réalité en face. Le Hirak ne sera jamais mort mais tous ceux et celles qui espèrent sa mort iront les premiers sous terre comme fut le pharaon. 48 semaines, qu’il vente ou qu’il neige, va amener a l’évidence les autistes et les arrogants qu’on ne fait pas semblant de gouverner un pays sans le peuple. Ils peuvent simuler tout ce qu’ils veulent comme governance et aux yeux du monde, ils peuvent lèguer le pays contre des soutiens, mais la réalité sur le terrain que ce soit en Algérie, paris, londres, monteral, genève, rome, berlin, etc. est une autre affaire. Ils seront toujours montrés du doigt comme ces illégitimes qui éspèrent gouverner un pays de 40 millions dont 75% sont des jeunes de moins de 35 ans, avec les procédures dinosaures de la issaba corrompue qui nous ont ruiné et rabaissé au rang de dernier dans tout 58 ans maintenant. Qu’ils incluent leurs chakib, leur bouchoureb et leur drebki dans leur équipe comme ils ont décidé de choisir leur président entre eux, en cachette et sans les urnes et sans les bureaux de vote. Chez eux tout est halal et sans honte car la la issaba n’a jamais froid aux yeux mais chez le peuple, un illegitime qui ne fait que manigancer decdvoir et mentir ne pourra jamais redevenir offrir quelque chose de bénéfique pour l’Algérie et le peuple.

    Zaatar
    17 janvier 2020 - 5 h 04 min

    De ma connaissance d’une  » carcasse  » , il ne reste plus rien. Plus de chaire ni de peau, totalement éviscéré…ne reste que les os et encore…, je ne sais pas ce qu’en pense Mr YB de ce comparatif sur lequel il a bâti son récit sur le centre et la périphérie du hirak.

    Mounir Sari
    16 janvier 2020 - 18 h 41 min

    Le hirak est une bénédiction pour tout le peuple Algérien et un très bon contre pouvoir mais il doit changer de modus operandi sinon il va s’essouffler avec le temps.Je prends le cas d’un coureur, il ne peut pas courir éternellement, à un certain moment il doit s’arrêter.Le 22 février prochain, le hirak va boucler son premier anniversaire, il doit changer de stratégie pour maintenir la flamme intacte.Je pense par exemple à une grève générale qui fera fléchir le pouvoir en bloquant uniquement les sites pétroliers parce que la rente qui fait maintenir le pouvoir en place vient de là!!!!

    Karamazov
    16 janvier 2020 - 17 h 10 min

    Voltaire écrivait apipri ceci : Je m’étonne que le grand Locke n’ait pas plus de huit disciples et qu’un tel prophète analphabète ait des centaines de millions de fidèles. Au quel Locke lui même répondit: mieux vaut être seul que mal accompagné. Je me demande ce qu’un iconoclaste comme moua fait parmi cette meute de bigots.

    Après cette dédicace pour les pouces en bas, je m’en va poursuivre mon ode aux Hirakiens .

    Non ce n’est ni de l’amour ni de l’affection ,tout juste un échappement de libido, un ELLA : échappement de libido lié à l’âge. D’où tout ce lyrisme débridé pour nous parler du Hirak :

    «  Au commencement il n’y avait rien ; on glandait devant le mur de Planck attendant que Godot qui de l’autre coté nous attendait nous ouvre une fente temporelle pour qu’on puisse le rejoindre Mais comme Zineb à son amoureux , il nous a fermé la porte au nez . Puis vint le Hirak, cette voix en mouvement surgie des abîmes de l’histoire. et cette voix s’est faite peuple car le Hirak, se sont des vieux et des vielles, des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, c’est le peuple en puissance ». Je cite YB de mémoire n’y voyez aucune mauvaise intention.

    Et beza3 l’encens !

    Je te dis que dans quelques temps on nous parlera du Hirak comme du plus beau des fantasmes d’adolescent.

    Moua j’ai beau regarder ce qu’est devenue BB ravagée par le temps aujourd’hui , cela n’efface pas le souvenir de mes onanaisons et des ampoules de ma main gauche , comme Ravel son concerto , quand ado je revoyais son image dans « Et Dieu créa la femme ».

    Mais moua j’avais une excuse , j’étais ado , et pour les déniaisements Blida c’était loin de Guezgata, Le car Amar compagnie s’arrêtait au Bastion à Alger.

    J’aurais compati si YB avait quinze ans et qu’il avait eu le coup de foudre pour le Hirak. Mais là , à son âge ?

    Le Hirak , son nombril , ses cheveux sa physionomie ses han… Ho ! Ho ! Ho ! Tempère tes ardeurs Apollon  ! On dirait Chabba Zehouania qui chante derna lamour fi baraka mrenka ou khaled didi.

    Bientôt il nous parlera du Hirak avec un érotisme excitant qui nous fera frétiller d’envie et réveillera nos sens rabougris par l’âge : Ah si vieillesse pouvait !

    Ya el khaoua !
    16 janvier 2020 - 16 h 39 min

    Je vous avoue que ce matin je me suis levé en me posant bien des questions, dont une assez singulière. Ya bou guelb, sa dine ezzah, comment se fait-il que ceux qu’on appelle … ou qui se disent démocrates (et donc partis politiques « anti-pouvoir » déclarés, intellectuels et organisations diverses déclarés pro Hirak etc.. etc.) ne se lèvent pas un beau matin pour se dire , bon on a assez déc.., même trop , cela fait 11 mois qu’on tourne en rond et qu’on laisse le Hirak tout seul faire le job, pour proclamer chacun à son niveau d’une manière unilatérale qu’à partir d’aujourd’hui on décide de laisser de côté tous nos sigles, tous nos acronymes, tous nos programmes politiques partisans , pour les reprendre après l’avènement de la république , et on décide tous ensemble par de simples appels , par de simples déclarations qu’il faut crée une « alliance non partisane unique » pour combattre tous ensemble le pouvoir dans le but de le contraindre à infléchir sa position, pour le sortir de son entêtement et de son irresponsabilité !

    Commet se fait-il ya bou guelb, ya dine ezzaah, que tout ce beau monde que nous sommes, qui raconte, chaque jour que Dieu fait, aussi bien sur les ondes, sur les forums, sur la presse, tous et en chœurs, qu’on veut changer de système politique mais qu’on reste étrangement éparpillés, chacun à défendre sa chapelle chacun de son côté ! Oh les gars, l’objectif du Hirak s’est de dégager d’abord ce pouvoir, alors qu’attendons vous pour nous unir puisque nous avons tous UN MËME OBJECTIF, que nous de cœur et de l’esprit avec le Hirak, à la vie à la mort ! Pourtant nous savons tous que le pouvoir est une citadelle pas facile à fragiliser, à ébranler avec seulement des marches, des slogans, des chants et des pancartes. Pourtant nous clamons tous chaque jour que Dieu fait, que ce pouvoir autocratique, dictatorial, militaire, dinausoresque doit partir. Alors comment se fait-il que nous ne pensons pas à une alliance, à un deal, à un agrément, à un pacte, tout se qu’on veut, bref un bloc d’opposition unique, à objectif ultime unique : le départ du système et du régime. Et ce au moins jusqu’au moment où on fasse plier le pouvoir et jusqu’à la victoire finale.

    Même si le islamistes ou ce que j’appelle les « parties tièdes » refusent d’intégrer cette alliance eh bien qu’à cela ne tienne on le fait entre nous seulement ! Le pouvoir sait pertinemment qu’il n’a en face de lui aucune force organisée et le Hirak ne l’inquiète pas trop car il sait qu’avec le temps il saura le domestiquer, il saura le gérer dans le temps, j’en suis, de mon côté, persuadé. Ya el khaoua, vous savez tous comme moi que ce sont des renards, des hyènes, des reptiles au sang froid, qui sont au pouvoir. Il ne faut pas qu’on se laisse bercer par certains intellectuels, certaines personnalités, certains journalistes qui continuent de nous chanter que le Hirak a déjà gagné puisqu’il a réussi à unir les algériens, que ses pancartes sont sa feuille de route et quelles se suffissent d’elles-mêmes, que le Hirak n’a donc pas à se désigner des délégués ou des portes parole, que les slogans et les pancartes constituent sa feuille de route rédigé mieux que quiconque et que c’est suffisant, que le pouvoir est paniqué etc. etc.. .bref des tas de trucs de ce genre ! Et donc dans tout çà qu’est-ce qu’on attend , nous de notre côté, pour nous unir, entre nous partisans du vrai changement, pour constituer une seule force d’opposition et une seule force de proposition ! Dîtes moi juste si je suis un idéaliste ou que je fantasme, ou que je suis dans des élucubrations ridicules et farfelues !

    Bon courage à tous !

    Anonyme
    16 janvier 2020 - 16 h 28 min

    Parfait mon frère!! rien à rajouter, je remets juste une couche en recopiant cet extrait « Le Hirak durera le temps qu’il faudra jusqu’à ce que les charognards lâchent prise sur la carcasse et désespèrent définitivement d’un retour en force sur le trône » clair net et précis!! Spéciale dédicace à Vroum-Zaatar-Karamazov

    DZA
    16 janvier 2020 - 14 h 52 min

    Ils étaient nombreux à prédire que le mouvement populaire n’aurait pas survécu après les mois de juillet/aout, et pourtant, n’en déplaise aux sceptiques, il est toujours là.
    Le peuple a résisté à toutes les attaques et complots. Sa détermination a démystifié tous ses détracteurs qui ne voyaient en lui qu’un tube digestif ambulant.
    Désormais, plus rien ,ne comme avant le 22/02/2019.

    Dr Abdelkader Saadallah
    16 janvier 2020 - 14 h 42 min

    HIRAK ?! OÙ EN SOMMES-NOUS ?!
    Quand on lit les avis des uns et des autres, après le 47ème Vendredi de marche de ce Tsunami populaire depuis Février 2019, ce mouvement qui porte le nom de Hirak du 22 Février 2019, on peut être un peu sceptique, parfois, quant à son avenir. Le test est toujours l’état du prochain Vendredi avec cette question encore plus douloureuse : Les marches seront-elles assez fortes en nombre ? Suffisamment présentes dans les grandes villes ? Quels vont être les messages que les manifestants vont brandir ? D’une part car ceux, qui marchent, qui le supportent, qui veulent que le Hirak soit encore puissant, large et profond. De plus en plus. Résistant encore plus aux coups du Système encore en place, même si son côté corrupteur, dictatorial, oppresseur, méprisant vis-à-vis du peuple, dans sa totalité, exceptée sa clientèle présente dans toutes les classes de la pyramide sociale, a diminué en apparence.
    Et d’un autre côté, ceux qui ne cherchent qu’à y voir son échec, sa disparition, qu’ils soient du système lui-même de longue date, ou qui quittent les rangs du Hirak pour diverses raisons et ambitions. C’est leurs affaires ou pour plus précis pour certains c’est leurs intérêts.
    C’est évident que dans les luttes il y a foncièrement et apparemment toujours 2 camps opposés. Et au cours des luttes des décantations ont lieu, à tout moment. C’est tellement connu que les expressions spécifiques ont été inventées de longue date par le peuple (etghralblet : voulant dire le « Hirak est entrain de tamiser »), même si elles sont reprises par les intellectuels pour être théorisées.
    Il faut, à mon avis, considérer le plus important en premier lieu, le discerner de tous les effets et résultats secondaires qui peuvent noyer le tout dans un chaos très facilement visible en façade. Au fur et à mesure que la lutte continue et s’approfondit, il y a ceux qui se découragent, et ils existent, car ils s’imaginent que dans la lutte il n’y a qu’une seule bataille, que très vite il faut trouver un compromis pour aller plus en avant plus tard, après une pause. D’autant plus que le camp du Système offre à tout moment des opportunités, que certains ne cherchent qu’à sauter dessus. En fait ils sont déjà prêts à y plonger dedans, ils n’attendaient que ça. Ils ne savent pas et ils ne veulent pas apprendre que la persévérance est l’arme de combat la plus efficace. Persévérer vers l’avant affaiblit l’adversaire qui y voit la perte de tous ses biens mal acquis, ses espoirs, de ne plus en avoir, disparaissent, devenir comme les autres pour obéir à la Nouvelle Loi Fondamentale du Peuple qui prend corps. Eux les mettre au même niveau que tout le peuple ?! Mais ils ne peuvent jamais concevoir cela d’autant plus qu’ils ont d’autres alternatives à portée de la main, à tout moment et en tout lieu.
    Or les progrès réalisés par le peuple sont énormes, sont gigantesques à tel point que ce que fait l’actuel gouvernement aurait été applaudi par tout le peuple, SI et seulement SI, il se situerait dans le temps AVANT LE HIRAK. Or ce gouvernement mis en place par l’Armée sous le commandement de feu Gaid Salah, après une parodie de vote, de plus miné par la fraude habituelle pour aboutir à 5% de votants, est REJETÉ par le peuple actuellement et clamé, HAUT ET FORT, dans la rue tous les Vendredis et tous les Mardis. Ce progrès du SYSTEME est de loin TRES INSUFFISANT, il est même RIDICULE !
    Alors quand faudra-t-il arrêter les marches des vendredis et des mardis ?! Je ne peux pas le dire, je ne le sais pas, personne ne peut dire, IL N’Y A PAS DE ZAIM ! C’est une réalité de terrain que beaucoup ne peuvent PAS comprendre car ils ont dans la tête des paradigmes des années 1930 : les peuples sont guidés par des Zaims (chefs) ! Vous faites une erreur TRES grave et impardonnable et vous vivez dans UN SIECLE EN RETARD !
    Le HIRAK, le PEUPLE ALGERIEN est guidé par des IDEES FONDAMENTALES et un OBJECTIF NOBLE DIGNE DU SACRIFICES DE NOS MARTYRS.
    Dr Abdelkader Saadallah, 16/01/2020.

    58 ans
    16 janvier 2020 - 12 h 47 min

    bravo Benzatat bonne continuation

    Karamazov
    16 janvier 2020 - 12 h 04 min

    Si YB était un personnage de la Bible , il serait Jérémie qui écrivit  » Le livre des lamentations ».

    C’est vrai que pour faire de la fumée on ne s’embarrasse pas d’essence du bois, et moua je n’ai trouvé que du bois vert pour enfumer la galerie .

    Au lieu de nous dire comment il a déconstruit toute sa science et son libre arbitre pour croire à cette branlade populacière YB nous fait toute une mystique pour détourner notre attention et nous déconcentrer du résultat principal .

    Nooon il ne va pas s’arracher les cheveux devant nous s’être gouré à fond, lui qui ne se trompe jamais !

    YB  nous fait son anamnèse  et ses regrets sans  mettre  les mots qu’il faut  comme Napoléon devant  Warterloo . Il n’ose pas dire :  » Hirak , hirak quel  ratage ! » . Ou comme ce père qui eut un fils unique beaucoup désiré  et qu’il avait appelé IZ…, M…, pour qu’il survive mais qui ne survécu pas. Alors il eut cette réflexion: a Iz a mmi , mon fils tu n’a pas survécu et tu n’as pas laissé un joli nom.

    Quand je vous disais qu’on est entrain de faire une théologie au Hirak je pensais que ses apôtres allait faire leur deuil après son enterrement et  l’oublier . Ce n’est pas apparemment le cas d’YB  qui voudrait lui faire un panthéon   à sa gloire et à la mesure des fantasmes qu’il a procuré au peuple.

    Les Zébreux ne pouvaient pas raconter après que Moïse leur en a fait baver pour que dalle ? De terre promise rien de caché, et ils en ont en ch…. Alors il lui firent une mythologie, les plaies d’Egypte, il a fendu les eaux.

    Car en vérité de ce mouvement processionnaire incantatoire ne reste rien ou presque,  sauf  les séquelles d’un œdipe  hirakien  mal liquidé et qui est porté  comme une blessure de guerre perdue  mais vécue comme une victoire pour y avoir participé. Et une incurable hargne contre les désenchanteurs et  les sceptiques.
    De la hargne, et des imprécations il en faut pour abreuver la vindicte en imprécation  et en litanies gloriolantes  pour préserver la mystique hirakienne pour qu’il rejoigne les mythes fondateurs de notre nation.

    YB  cherche à préserver le mouvement processionnaire incantatoire de ses liquidateurs  et de tous ses tire-au-flanc en le mystifiant  à l’extrême  et en en faisant qu’une promesse : et une promesse comme on le dit n’engage que ceux qui y croient.

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