Le coronavirus ou la morbidité du système capitaliste

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Par Mesloub Khider – L’été dernier, en août 2919, sur un ton délibérément apocalyptique et avec un lexique abondamment médical pour souligner le caractère pathologique et pathogène du système économique libéral, nous avions rédigé cette chronique prophétique sur l’état de morbidité avancé du pestilentiel capitalisme, publiée dans Algeriepatriotique. Le diagnostic établi l’an dernier est morbidement et épidémiquement d’actualité. Voici le texte initial intégral, republié sans aucune modification.

Les signes d’alerte de la phase dégénérative de l’économie libérale s’accentuent. L’électrocardiogramme du capitalisme indique que le cœur de l’économie mondiale est dans une phase d’essoufflement. L’économie est marquée par une contraction productive, guettée par une syncope commerciale. Son rythme de croissance enregistre une faiblesse d’activité. Son pouls de profitabilité ralentit. Son volume de circulation marchande dans le corps du commerce mondial en crise est menacé d’apoplexie économique, doublée d’une troisième mortelle conflagration hémorragique aux conséquences meurtrières, mondialement pandémiques en matière d’hémoglobine. Au reste, cette matière sanguinolente constituera prochainement l’unique moyen d’échange entre les pays en belligérance pour réguler la crise.

Aujourd’hui, rien n’arrête la morbidité du système capitaliste anémié. Aucune médication gouvernementale ou patronale ne peut guérir ce corps souffreteux moribond. Encore moins les onctions médicinales prônées par les charlatans politiciens de l’opposition réformiste de gauche comme de droite.

Une chose est sûre : depuis des décennies maintenant, le capitalisme, tel un toxicomane addict à la cocaïne, vit sous perfusion de crédit, alimenté par les banques, pourtant régulièrement asphyxiées par les défauts de paiement, comme lors de la dernière crise des subprimes de 2007-2008. En dépit de cette médication surdosée, administrée à coups de milliards de subventions publiques, le capitalisme frôle l’overdose. La survie de ce corps capitaliste drogué est en sursis. Plongé dans un coma artificiel économique, maintenu en survie à l’aide de sondes alimentées de subventions financières étatiques soutirées dans les caisses du budget social du peuple, réduit à la paupérisation au milieu d’une société d’abondance, son pronostic vital est engagé. Le compte à rebours est enclenché. Le crédit du capital s’effondre : auprès des banques qui lui octroient pourtant généreusement l’argent à taux zéro, comme auprès du peuple laborieux qui attend le moment opportun pour régler son compte à ce système mortifère. En tout cas, plus personne ne prête foi à ce système moribond. Ni n’accorde crédit à sa politique dégénérative. Ni à ses politiciens gangrenés par la corruption et la dégradation morale. L’heure des règlements de comptes avec le peuple spolié est venue.

Aujourd’hui, tous les indicateurs de l’économie capitaliste sont au rouge. Le moindre toussotement régional provoque un rhume mondial. L’apparition d’une bénigne grippe financière en Chine déclenche aussitôt des sueurs froides sur l’ensemble des places financières internationales, accompagnées d’attaques de panique agitant toutes les institutions économiques, déchaînant des convulsions au sein de tous les organes des corps étatiques, pris d’angoissantes inquiétudes sur l’issue de la crise.

Ainsi, à l’occasion de la dernière grave crise économique survenue en 2007-2008, tous les Etats capitalistes, affolés, se sont précipités pour injecter des milliards de dollars pour tenter de réanimer les banques, asphyxiées par les produits toxiques générés par l’insolvabilité de millions d’Américains propulsés, malgré eux, vers le rêve (illusoire et éphémère) américain, incarné par l’accession à la propriété privée, matérialisée par la possession de la majestueuse maison, connue de tous les téléspectateurs du monde entier grâce aux séries américaines hégémoniques, diffusées sur toutes les chaînes de télévision de tous les pays. Le cinéma impérialiste américain permet quotidiennement à chaque téléspectateur de tout le globe terrestre d’habiter virtuellement dans de somptueuses maisons, mais de dormir réellement dans son éternel taudis.

Depuis cette transfusion financière dans le corps bancaire malade pour renflouer ses coffres amputés de leurs sources boursières, évaporées sous l’effet du défaut de paiement de millions d’emprunteurs ruinés, la santé économique de tous les pays est toujours aussi fiévreuse, pathologique, invalide. L’économie mondiale ne s’est jamais remise de sa dépression. La chute a été trop brutale et profonde pour permettre une hypothétique rémission. Le corps capitaliste est encore gravement perturbé par les effets destructeurs de la dernière crise de 2007-2008. A l’instar des psychotropes qui soulagent l’anxiété avant de l’exacerber de plus belle, aucun rétablissement de santé économique n’est en vue. Bien au contraire, on s’attend à une rechute plus brutale.

Ainsi, en dépit des remèdes de cheval administrés à très forte dose financière alimentée par les fonds publics, pour lui assurer un prompt rétablissement, ces thérapies ne semblent d’aucune efficacité. Aujourd’hui, partout, la crise est à son paroxysme. La conjoncture économique est calamiteuse : baisse de la croissance chinoise, accroissement des protectionnismes, éclatement des accords commerciaux, exacerbation des tensions entre les Etats-Unis et la Chine, conflits militaires imminents, débâcle de l’Europe, effondrement des ventes, baisse de la production industrielle, explosion de l’endettement public et privé, défaillance des remboursements des dettes, progression du chômage, etc. Cette grave crise perdure en dépit des injections massives d’argent public, du soutien des Etats au moyen de subventions apportées aux entreprises et aux banques, grâce à l’argent du contribuable.

La dernière crise, aux effets toujours catastrophiques, marque une première dans l’histoire des crises du capitalisme. En effet, jusqu’à 2008, jamais l’Etat n’intervenait aussi massivement pour sauver les entreprises et les institutions bancaires en faillite. Les crises étaient résolues selon les normes de l’économie libérale : par la disparition des entreprises les plus fragiles. L’Etat laissait jouer les lois économiques du marché. En 2008, pour la première fois dans l’histoire du capitalisme moribond, l’Etat, refusant de laisser la crise se développer normalement par la liquidation des entreprises défaillantes, a décidé d’intervenir pour sauver avec les fonds publics les entreprises et banques menacées d’effondrement. Par crainte de voir toutes les entreprises s’effondrer par effet de domino, l’Etat a été acculé à intervenir pour soutenir les entreprises au moyen de l’endettement public porté à son summum. Par cette décision précipitée et improvisée de sauvegarde massive des entreprises et des banques, l’Etat venait de rompre ainsi avec les anciens cycles de crises résolues selon les lois de l’économie capitaliste : l’assainissement de l’économie par l’assassinat des entreprises et des banques les plus déficientes.

Autre nouvelle pathologie économique : les capitalistes n’investissent plus dans les secteurs de la production. Ils préfèrent investir dans la sphère spéculative. Signe d’une dystrophie musculaire économique : le capitalisme n’a plus la force de fonctionner comme à l’époque de sa flamboyante jeunesse productive. Atteints de sénescence, ils se réfugient désormais dans la spéculation financière, cette retraite anticipée avant l’heure de la chute finale, la mort imminente du corps capitaliste.

A l’heure actuelle, plus aucun capitaliste ne veut devenir industriel mais financier. De sorte que le capitalisme fonctionne désormais uniquement sur la finance, cette fabrique de la monnaie de singe très usitée dans la jungle économique contemporaine par les fauves de l’affairisme. Ces carnassiers financiers des temps modernes qui se nourrissent d’argent facile, tiré de la spéculation dévorante.

Mais accroître de manière exponentielle le capital sans augmenter en proportion les investissements productifs accélère encore davantage la pathologie mortelle de l’économie capitaliste. Surendettement et désinvestissement productif, voici à quoi est réduite l’économie parasitaire, capitaliste, sénile. Production atone, Etats surendettés, banques sur-subventionnées par les fonds publics, capitalistes devenus l’ombre d’eux-mêmes par leur fuite spéculative dans les hautes sphères de l’agiotage, ce sont là les signes d’une morbidité économique annonciatrice d’une agonie certaine.

De fait, les bouleversements politiques et sociaux actuels dans la majorité des pays, de la France avec les Gilets jaunes, en passant par l’Algérie avec le Hirak, à l’Angleterre avec le Brexit et le Venezuela avec la guerre civile larvée, toutes ces convulsions sont l’expression d’une crise économique systémique du capitalisme, symbole d’un dérèglement de l’organisme gangrené par le cancer financier, incarnation d’une atrophie productive, d’une étisie des profits industriels, d’une stérilisation des investissements dans la production.

Le capitalisme se meurt : aidons-le à mourir. Ce ne sera que la fin d’un monde (marchand), et non la fin du monde. Car sa mort contient déjà dans ses entrailles le nouveau monde humain (naissant), fondé sur la satisfaction des besoins et non sur le profit, sur la gratuité et non sur les rapports marchands. Avec sa disparition s’éteindront l’échange marchand, l’économie de marché (de dupes car ce sont toujours les puissants qui raflent la mise) et le pouvoir de l’argent, vecteur de toutes les pathologies sociales inhumaines.

La «civilisation capitaliste» a atteint une telle phase de dégénérescence que se résoudre, enfin, à l’euthanasier révolutionnairement, puis l’ensevelir dans le cimetière de l’histoire, dans le «carré» réservé aux systèmes barbares, est aujourd’hui l’action la plus salvatrice de l’humanité.

M. K.

 

Comment (20)

    anonyme
    13 mars 2020 - 22 h 34 min

    Excellent article que je garde dans mes favoris
    A bas le capitalisme barbare et inhumain

      Moi, je trouve simpliste ...
      14 mars 2020 - 15 h 01 min

      …de justifier la faillite de certains pays par la faute du « Capitalisme » au lieu de stigmatiser les gestionnaires à qui le crime a profiter. Il y a des pays très bien gérés dans les systèmes capitalistes et qui respectent la loi et la justice sociale pour tous.
      Et quand l’Algérie avait fait faillite avec le système socialiste, vous direz aussi, que c’est la faute au « Socialisme » ! En somme, comme des enfants encore immatures, on répondra toujours que « c’est pas moi, c’est l’autre » ! En toute honnêteté, si on veut être objectif, en se servant de généralités, c’est juste une manière bien commode de couvrir notre fuite en avant.

      C’est un peu comme si on accusait l’Islam de la régression des pays musulmans, au lieu d’accuser les mauvaises pratiques des musulmans. Osons pour une fois dans notre vie faire notre auto-critique !

    Cette logorrhée de vocables...
    13 mars 2020 - 22 h 16 min

    …économiques alignés comme des perles ne fait qu’enfoncer les portes ouvertes.
    Que proposez-vous cher Monsieur ? Une anticipation vers un futur encore inconnu ou un retour vers le passé de la réforme agraire initiée par vos mentors, qui, soit dit en passant, se sont tous enrichis sur la bête Algérie et rejoignent à présent, la société capitaliste qu’ils abhorrer naguère.
    En somme, maintenant que vous êtes tous servis royalement, vous suggérez au peuple algérien de jeter le bébé avec l’eau du bain !!! Comme vous y allez, vous mangerez toujours à tous les râteliers en étant toujours convaincus que le peuple algérien dort d’un sommeil profond. Désormais, le peuple vous dit Fakkooo !!!
    Il y a un temps pour tout. Quant la corruption sévissait à ciel ouvert en Algérie, personne n’a réagit et beaucoup parmi ceux qui parlent aujourd’hui, ont sans doute pris part aux banquets.

    Anonyme
    13 mars 2020 - 17 h 24 min

    Que ceux qui mettent des pouces vers le bas, répondez sincèrement à cette question (en tant que bons musulmans, soyez sincères avec vous-mêmes):

    Voudriez-vous que votre maison de famille dans laquelle vous vivez, vous et toute votre famille depuis des générations, soit la propriété de tous et que tous viennent s’y installer sans vous demander, que votre jardin dans lequel certains de vos aliments poussent soit en accès à tous sans vous demander, que votre véhicule qui vous sert pour aller travailler soit la propriété de tous et que tous viennent s’en servir sans vous demander, que vos vêtements parfois durement acquis et reflets de votre intimité et personnalité soient à la disposition de tous, que votre compte en banque qui vous appartient car alimenter par l’argent de votre labeur soit à la portée de tous sans vous demander ?

    Si vous êtes contre, devinez quoi, vous êtes des capitalistes !

    Et je ne compte pas tous les algériens qui quémandent de l’argent pour eux (ou pour la famille dans un cadre de partage mais surtout pour eux !) quand l’occasion se présente, le capitalisme est toujours le bienvenue à ce moment là !

    Je ne dit pas que le capitalisme est ce qu’il y a de plus égalitaire seulement on a pas encore trouver mieux (pour faire une phrase à la Churcill) même la Chine a admise il y a 30 ans que le socialisme économique ne fonctionnait pas et s’est ouverte à l’économie de marché (elle est communiste sur le plan politique dans le sens où vous avez un parti unique avec une opposition limitée et bien souvent factice mais elle est capitaliste sur le plan économique).

    Elephant Man
    13 mars 2020 - 16 h 15 min

    Pour rappel, le Venezuela est un pays sous embargo et sanctions qui a échappé à de nombreux coups d’État pour placer en lieu et place de Maduro élu démocratiquement la marionnette sioniste Guaïdo.

    Vangelis
    13 mars 2020 - 14 h 47 min

    Le capitalisme tant décrié n’est en aucune manière responsable de cette crise due au COVID 19 et ce d’autant plus que l’épicentre de cette pandémie se situe dans un pays communiste.

    Vous évoquez la crise des subprimes pour étayer votre propos et cette crise n’a encore rien à voir avec celle-ci. Le capitalisme encore une fois n’y est pour rien.

    En tout les cas, les pays capitalistes sont développés et les pays socialos-communistes, ou du moins ce qu’il en reste sont dans le sous développement et même la Chine qui semble émerger du lot à une armada de pauvres qui vivent dans des conditions dignes du moyen âge.

    Alors au vu et au su des tares de ces pays sous développés et n’en sortent pas de leur situation, amha, je préfère le capitalisme, l’initiative privée, et je laisse aux autres le dirigisme qui a montré ses limites.

    Anonyme
    13 mars 2020 - 14 h 45 min

    L’Algérie est sous une économie planifiée à l’URSS et c’est bien pour cette raison que son économie est un modèle pour le monde aujourd’hui, le plein emploi, des services publics partout, que demande le peuple ?

      Nado
      14 mars 2020 - 1 h 50 min

      Depuis Chadli et surtout Bouteflika l’Algérie a abandonné le socialisme notre pays est devenue un pays capitaliste dans toute sa splendeur. On en voit le résultat.

    Elephant Man
    13 mars 2020 - 13 h 42 min

    Le capitalisme est mortifère.
    L’économie mondiale se serait effondrée depuis longtemps s’il n’y avait pas eu le poids de l’économie chinoise qui démontre la fausseté des dogmes libéraux.
    La Chine a une économie organisée et dynamique l’État garde le contrôle macroéconomique de l’économie , > 700 millions de chinois sortis de la pauvreté et objectif 0 pauvre avec les 2 prochains plans quinquennaux, politique de lutte contre la corruption, politique de contrôle étatique des salaires en constantes progression ….
    Dans les pays où marché « libre et non faussé » au mieux ces pays sont en stagnation au pire régression sociale.
    Au point où l’UE a été obligé de demander à ses états membres d’intégrer dans le calcul de leur PIB le commerce illégal des drogues afin de camoufler la dégradation réelle de la situation.
    Encore une fois l’Algérie et les Algériens ont pris la mesure des nouveaux concepts de management à la chinoise Wei Ji : Crise = Opportunité !

    Le Chant Des Cygnes
    13 mars 2020 - 11 h 27 min

    A la lecture de votre article, que devons nous en déduire : Vive le communisme et ses millions de morts ?
    Vive la Corée du Nord ou jusqu’à ce jour les gens meurent de famine ?
    L’être humain est capitaliste de nature et vous ne pouvez rien y faire.
    Alors à choisir entre le Communisme, le socialisme qui Nivelle toujours par le bas et le capitalisme, je suis…. Je vous laisse choisir !

      Argentroi
      14 mars 2020 - 23 h 57 min

      Le Chant Des Cygnes
      Le capitalisme n’a rien à envier au communisme sur le nombre de millions de morts. Tu n’a qu’à compter le nombre de morts des deux guerres mondiales, des guerres coloniales, les guerres sino-japonaises, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam et j’en passe.

    58
    13 mars 2020 - 11 h 01 min

    le coronavirus a était crée pour faire face a la faillite des caisses de retraites et cibler les plus vieux a cause de la moyenne d age plus longue et du fils unique pour équilibrer le budget seulement voila le virus est devenu incontrôlable et ils y a eu plus de dommages collatéraux que prévu ,,,voila voila

    Abou Stroff
    13 mars 2020 - 10 h 40 min

    « Le coronavirus ou la morbidité du système capitaliste » titre M. K..
    je pense que l’auteur vit au sein d’une formation sociale où le capital est le rapport social dominant et où l’aliénation des « individus noyés dans la masse » a atteint sont paroxysme. par conséquent, il peut, en se concentrant sur les apparences, disserter sur la mort prochaine du capitalisme, en tant que système.
    je considère, cependant, que l’auteur prend ses désirs pour la réalité et croit qu’à l’aide d’incantations appropriées et de prose rythmée, il participe à l’euthanasie du système qui a propulsé l’humanité vers des horizons jamais égalés en termes de progrès scientifiques, technologiques et, last but not least, humains dans tous les dimensions.
    cependant, ni les incantations, ni la prose rythmée ne peuvent venir à bout d’un système qui continue, malgré tous les aspects négatifs en termes d’exploitation et de déchéance palpables de larges couches sociales, à développer les forces de la production dans tous les domaines possibles et imaginables, y compris dans le domaine de la médecine (le vaccin contre le coronavirus est à portée des chercheurs).
    en effet, « une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. » K. Marx. or, à moins d’être aveugle, nul ne peut soutenir que les forces productives ne se développent plus au sein du système capitaliste.
    moralité de l’histoire: je pense qu’en Algérie, tous ceux qui aspirent au changement devraient oeuvrer pour que le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des infra-humains soit dépassé par un système où le travail (fût-il aliéné) soit le rapport social dominant autour duquel gravitent tous les autres rapports sociaux. quoi de plus pertinent que de « convoquer » le système capitaliste? car, jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons au moment présent, guère le choix, à moins de convoquer une chimère du genre « système islamique ».

      Zombretto
      13 mars 2020 - 14 h 53 min

      Salut, Abou Stroff !… Un autre commentateur ici a écrit : « L’être humain est capitaliste de nature et vous ne pouvez rien y faire. » Il se trompe bien sûr, mais il y a du vrai dans ce qu’il dit en même temps. J’ai dit plusieurs fois par le passé que la grande force du capitalisme est dans son idéologie. Comme le dit cet autre commentateur, le capitalisme semble « naturel » de prime abord. Il n’est pas le fait de quelques théoriciens qui ont martelé cette notion jusqu’à ce qu’elle soit bien implantée dans les cervelles. Quoi de plus normal, dans la cervelle de l’écrasante majorité des êtres humains sur terre, que de dire que ce qui est à moi est à moi et ce qui est à toi est à toi? Quoi de plus « normal » en apparence que le droit d’accumuler des richesses et de les transmettre à ses desendants ? Cette notion de la « naturalité » de la propriété privée est tellement solide dans les cervelles qu’on pourrait la découper au couteau. C’est presque comme s’il y avait un organe physique qui relie la propriété à l’homme ou la femme qui la détient. C’est comme s’il y avait des nerfs qui sortent du corps du détenteur et se rattachent aux objets, physiques ou abstraits, qui lui appartiennent, comme des tentacules de pieuvre, presque visibles à l’œil nu.
      Pourtant, comme tu le sais, il n’y a rien de naturel là-dedans. C’est tout de l’idéologie, et l’idéologie est relative, appartenant à un lieu et un moment donnés.
      Deux exemples pour illustrer : L’esclavage aussi était perçu comme « naturel » il n’y a pas tellement longtemps. Les gens qui vivaient du temps de l’esclavage ne remettaient pas en question l’esclavage lui-même. Chacun aurait souhaité ne pas naître esclave, mais tout le monde pensait que l’existence d’esclaves et de maîtres était tout à fait « naturelle ». Le Coran et la Bible le disent d’ailleurs.
      Un autre exemple qui montre que ce sens de la propriété est artificiel : le contraste entre la perception des sociétés basées sur la chasse-cueillette et celles basées sur le capitalisme. Pour le chasseur-cueilleur, il est totalement absurde de parler de « posséder » la terre sur laquelle on chasse, pêche et cueuille ce dont on a besoin. Dans la tête de ces nomades, c’est de la folie de prétendre qu’un bout de terre vous appartient. Pour eux, vous en avez l’usage et vous le défendrez pendant que vous en faites usage, mais une fois que vous le quittez il n’appartient plus à personne, sinon à la prochaine tribu ou famille qui vient l’occuper temporairement elles aussi. Pour ces peuples nomades, que vas-tu donc faire avec cette terre s’il n’y a plus de gibier ni rien à cueillir ? C’est tout simplement de la folie, comme prétendre qu’un morceau du ciel vous appartient ! C’est aussi ridicule pour eux que de dire : « Vous voyez ces nuages là-haut ? Celui qui ressemble à un vieil homme avec une barbichette m’appartient. J’interdis à quiconque de le toucher! Il est à moi! »
      Pour qu’on en arrive au stade où les relations entre l’homme et la propriété privée deviendront clairement idéologiques et non naturelles, il faut attendre, comme tu dis, «…que soient développées toutes les forces productives que [le capitalisme] est assez large pour contenir… »
      Quand ce moment arrivera, on dira alors, tout à fait « naturellement » : comment ça, cette usine t’appartient? Toute une usine à toi tout seul? Tu es fou ou quoi?

    KPiTalismo
    13 mars 2020 - 9 h 36 min

    Cet article est contradictoire. D’un cote’, c’est le capitalisme qui est mis a la chaise des accuse’s et de l’autre, cette plainte insinue’e contre l’intervention de « l’etat », mettant a defaux la saintete’ et capacite’ d’auto-correction du majestueux capitalisme. c.a..d. que l’auteur ne sait plus sur quel pied dancer, sinon accuser tout ce qui est Americain… Ce que vous oubliez de preciser, concernant le cas Americain specifiquement, puisque je suis Americain, c’est que c’est votre socialiste Obama, qui a decide’ avec ses potes Democrates sur la colline(Congre’) de sauver les banques qui ont faute’, plutot que de les laisser couler. L’exces de prets etait devenu une option grace a la DEREGULATION tout azimut, opere’e par une autre paire de Socialo a la maison blanche et au Congre’, du temps de votre tonton Clinton. Et, pour votre education, ni l’Obama ni le Clinton, ne sont des Capitalistes. A peine des minables avocat de 3eme zone, tous les 2 mene’s par leurs epouss respectives, aussi Avocates, mais plus competantes – surtout dans leur feminisme extremiste – c.a.d. l’agenda de changer les roles entre hommes et femmes.
    Enfin, vous ne cessez, sans cesse, de repeter cette expression « l’Etat » a fait ceci, l’Etat a fait cela… Sans preciser de quel Etat vous parlez, car s’il y a une entite’ qui a agit pour sauver plutot les Assurances et non les Banks, c’est le Gouvernement Americain, et non l’Etat Americain – Deux entite’s completement differentes dans ce pays. Il s’agit de 8 banques et 3 assurances, qui assurent les depots et transactions de ces banques. Ces banques ont faute’, en pretant de l’argent a des Banks INCOMPTETANTES ETRANGERES sous la guarantie d’ETATS/PAYS INSOLVABLES, genre Grece, Argentine, Iceland et d’autres. Et encore, ces 5 banques Americaines, avaient en caution les fonds souverains de ces Etats. c.a.d. qu’elles pouvaient etrangler les economies de ces pays-la. Ce qui commencait a se produire avec l’Argentine.
    Aux USA, pour acquerir une maison et donc NE PAS PAYER UN LOYER A QUELQU’UN d’AUTRE qui se l’approprie(la maison) a votre compte, il y a des regles qui n’ont jamais change’ et qui sont respecte’es.
    1. Prouver une stabilite’ professionnelle d’au moins 2 ans.
    2. Disposer d’une participation personnelle dans l’achat de la maison
    3. Restrictions sur le montant monsuel qui inclus principal et interet, les taxes, assurance sur la maison, assurance sur le montant prete’ et autres obligations, entre 28 et 36 porcent du salaire net.

    Je conclus que vous vez repris un article d’un journal Americain, que vous avez trafiquote’. Ca, c’est la fausse economie, faut capitalisme(intellectuel) que le capitalisme Americain, et non socialo-X condamne. D’ailleurs, la plus grande perte Americaine est dans le domaine de la Propriete’ Intellectuelle. L’Algerie est un des pays pirates, surtout en logiciels. D’ailleurs, meme la Revolution(faut attendre et voir si c’en est une), n’aurait jamais eu lieu sans l’usage GRATOS des Reseaux Sociaux AMERICAINS.

    Ceci dit, ce n’est point pour rabaisser les Algeriens. Moi comme beaucoup d’autres, par centaines voir milliers d’Algeriens, avons participe’, dans la creation de ces platformes-la, dans les anne’es 80-90 – au moment-meme, ou le capitalisme militariste algerien chassait ses intellectuels, pour laisser place aux bouchers, devenus conseillers presidentiels.

    Bonne revolution, nous y participons meme d’ici !

      Krimo
      14 mars 2020 - 1 h 25 min

      KPiTalismo,

      Vous dites  » D’ailleurs, la plus grande perte Americaine est dans le domaine de la Propriete’ Intellectuelle  »

      Elle est bien bonne celle-la.

      Americain vous etes et je vous comprends ……. mais n’insultez pas l’ìntelligence avec la phrase ci-dessus.

      Un exemple entre mille le pere du programme Appolo si l’on se fie a la parodie du Proces de Nuremberg devrait etre juge pour crime contre l`Humanite, version bien americaine telle que pratiquee aujourd`hui, il sàgit de Von Braun ancien nazi de son etat, brillant ingenieur et pere des V! et V2 , qui a ete en 45 dissimule a la la Justice et emmene aux Etats Unis pour ses connaissances bien avant leur temps, le contrat «  ta collaboration ou la vie ». Directeur du programme Appolo ….. et Armstrong foule le sol lunaire pour la grandeur americaine.
      Oppenheimer etait de tendance extreme gauche avant le projet Manhattan, on lui pardonne pour diriger le programme, son equpe non seulement multi disciplinaire mais aussi un melting pot de nationalites diverses, pour l’heure on s’en foutait mais le Maccartysme dix ans plus tard rattrappa bon nombre d’entre eux.

      Obama son election a la magistrature supreme est en partie due a la couleur de sa peau, pour donner virginite a l’amerique puritaine et effacer de la memoire ce que fut le probleme Noir. Il est interdit d’utiliser maintenant les anciens qualificatifs et pour les designer l’usage est African-american. Clinton se voulait le pendant de Kennedy (qu’un certain Nikita mis en orbite) mais bled el aadjab, pour le faire oublier deux guignols Bush fils et Trumpette fervents republicains. Le plus brillant des presidents des annees 50 a aujourd’hui fut Richard Nixon et pourtant il a fait pleuvoir sur le Viet Nam une quantite de bombes qui depasserait Nagasaki et Hiroshima reunis, il etait republicain.

      Pour resumer un Bostonien ou un San Framciscain dirait  » Ah si l’Amerique du milieu n’existait pas  »

      Faut pas se leurrer les Etats Unis ce n’est pas que la Finance

    lhadi
    13 mars 2020 - 9 h 20 min

    Contrairement aux myopes tête penchée sur l’entêtement, il est aisé de noter que l’Algérie a besoin d’une profonde rénovation de son système d’obédience soviétique devenu inadapté aux réalités de notre époque qu’aux attentes de nos concitoyens.

    L’Algérie est au bout du gouffre. Et il lui faut des réformes politiques et économiques qui se traduiront par une libération de l’initiative individuelle et une ouverture importante de l’économie nationale.

    Le passage d’une économie planifiée, centralisée et quasiment autarcique à une économie de marché ouverte sur les marchés mondiaux permettra au pays d’accumuler les excédents extérieurs et d’entrer dans un processus de rattrapage économique accéléré avec des taux de croissance très élevés.

    Ne nous laissons pas abuser par les sirènes du passé. Il importe de s’affranchir de tout dogme idéologique et saisir, sans idée préconçue, les formidable opportunités que nous offre, dans tous les domaines, un monde qui n’a jamais paru aussi ouvert, prometteur, même s’il n’a rien perdu en lui-même de sa complexité.

    La responsabilité exaltante qui doit nous animer sera d’accompagner l’entrée de notre pays dans le troisième millénaire et d’y faire fructifier ses atouts. Ce millénaire s’annonce porteur de bouleversements gigantesque, qui sont probablement la source d’autant de progrès et d’innovations que de drames, de crises, de conflits et d’instabilité.

    J’ai pleine confiance, quant à moi, à la capacité du peuple algérien à relever les défis de tous ordres auxquels il sera confronté et dans son aptitude à jouer un rôle de premier plan dans l’évolution du pays.

    L’Algérie, avec ses cicatrices, ses fractures, ses inégalités, ses exclus mais aussi avec son ardeur, sa générosité, son désir de faire du rêve une réalité, est une nation jeune, enthousiaste, prête à libérer le meilleur d’elle même pour peu qu’on lui montre l’horizon d’un avenir radieux.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Zaatar
    13 mars 2020 - 9 h 10 min

    Et alors? Et Alors? La vie est une éternelle suite d’équilibres et de déséquilibres. L’univers entier dans ses parcelles les plus petites et une suite de quêtes sans fin de l’équilibre vers le déséquilibre et inversement d’un déséquilibre vers un équilibre. C’est d’autant plus vrai sur notre planète terre que les interactions entre l’être humain et son environnement sont multiples, diverses et de plusieurs intensités. Fatalement dans les recherches d’équilibres dans certains cotes cela provoque des déséquilibres sur d’autres côté. Retracez l’histoire de notre humanité, l’histoire de notre planète ou tout simplement celle de notre univers, et vous verrez que c’est une éternelle confrontation entre diverses acteurs chacun devient prépondérant à un moment donné pour rompre des déséquilibres ou pour aboutir à un équilibre précaire.

    Socrate
    13 mars 2020 - 8 h 37 min

    N’ayez crainte, le capitalisme se relèvera de cette crise ! Il en a traversé de bien plus graves.Il faut observer que cette épidémie a sa source en Chine officiellement « communiste » et qu’il y a zéro mort en Corée du Nord !

      KV19
      13 mars 2020 - 9 h 41 min

      Ou la Russie, d’ou pas un souffle est sorti consernant ce virus. Gare a ceux qui se laveront les mains a la pierre pour prier. Pour une fois, je suis curieux de savoir qu’a belhaj et tous les savants islamiques ou le Pape ou ces guerrisseurs de tele-evangelisme a dire ?

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