Covid-19 ou la vengeance de la nature

l'Homme Covid-19
Tout finit par fuir l'Homme. D. R.

Par Saadeddine Kouidri – Le Covid-19 est naturel et semble atteindre l’Homme à cause de la déforestation, de la déviation des grands fleuves, des nouvelles villes et autres grands travaux qui ont privé les animaux sauvages de leur milieu naturel. La thèse de la guerre bactériologique et les complots sont inventés pour faire croire à la fois à la supériorité de la recherche scientifique et aux services d’intelligence des pays comme la France et les Etats-Unis dans le but de porter préjudice aux magnifiques efforts de la Chine qui est arrivée à juguler le mal. Il faut rappeler qu’une semaine après la découverte du Covid-19, les Chinois avaient identifié le génome du virus qu’ils ont mis à la disposition de la communauté scientifique internationale. Par la suite, la Chine a diffusé le protocole de la lutte contre le virus qui s’avère efficace et qui est repris par tous les pays. Leur communication à elle seule prouve leur solidarité avec les peuples sans distinction en sus des dons de millions de masques à l’Italie, à la France, à l’Algérie, etc.

Par contre, la lutte des pays occidentaux contre le coronavirus est adossée à la guerre économique et financière qu’ils ne cessent de mener sans répit à la Chine. Leurs doctrinaires et théoriciens n’ont jamais cessé de clamer que les Etats ne doivent jamais s’ingérer dans la sphère économique au nom de la liberté d’entreprendre, mais lors de la crise bancaire de 2008, Obama avait débloqué des dizaines de milliards aux banques privées pour les sauver de la banqueroute. Faut-il rappeler que les patrons de ces banques et leur classe sociale en général s’opposaient à sa loi sur le minimum à la sécurité sanitaire au bénéfice des plus démunis que Trump a mis à mal ?

Aujourd’hui, Trump profite du virus pour demander au Congrès 1 000 milliards de dollars à injecter dans l’économie privée. Ce deuxième acte est une autre preuve que l’argent de leurs Etats n’est disponible que pour les riches. Cette vérité était visible depuis des lustres. Seulement, les intellectuels du pouvoir, les doctrinaires et autres philosophes ont été capables non seulement de cacher une telle évidence en manipulant jusqu’aux sciences pour mieux mithridatiser l’opinion des citoyens et entretenir la confusion entre démocratie populaire et démocratie bourgeoise. Leur système fait croire à l’égalité des chances pour culpabiliser la victime, c’est-à-dire les plus pauvres, et innocenter les coupables, les exploitants. Ce mensonge entretenu pendant des siècles a comme conséquence que les plus riches deviennent de moins en moins nombreux et de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres. La société des riches devient comme un club qui se suffit à lui-même en plaçant sa fortune à la Bourse tout en s’éloignant de l’investissement. Pour préserver les Bourses, le club déclare les guerres, entretient les divisions entre les peuples, diffuse le mensonge, falsifie les sciences. Son monde ne sort d’une crise que pour entamer une autre en choppant un autre virus, ou carrément une autre guerre contre les peuples.

Le capitalisme est un système qui fait la guerre aux peuples après avoir exploité leurs forces de travail grâce auxquelles il a créé sa société d’opulence qu’il tente de préserver par tous les moyens.

Le Hirak doit profiter de cette pose santé pour analyser les enjeux stratégiques dans le monde.

Aujourd’hui, la nature semble se venger à travers l’animal sauvage, parce qu’elle n’a pas été respectée et, demain, ce sera à travers cet Homme que les pouvoirs n’ont cessé de déshumaniser.

Ces idéologues au service du pouvoir des riches vont jusqu’à faire croire que le spirituel n’est pas l’intelligence et que l’âme a été insufflée à l’Homme. La «science bourgeoise» va jusqu’à distancier le cerveau du reste du corps. Les idéalistes ont mené le monde à un-cul-de sac. L’idéologie des riches, qui est synonyme de mensonge, fait de plus en plus appel aux sciences qu’elle manipule. Elle fait la guerre aux philosophes des lumières, aux scientifiques – comme Marx et Darwin – pour nier le matérialisme, l’évolutionnisme, tout en retenant ce qui leur permettra de consolider leur mode de vie aux dépends de la nature jusqu’à inoculer le coronavirus à l’humanité.

On se demande à quoi est due la longévité du système capitaliste. A son idéologie adossée aux croyances religieuses et à sa parenté patentée à la nature. Si la première est riche d’une histoire millénaire, qui tente d’emprunter la voix de la civilisation, la deuxième relève d’une demi-vérité qui tente d’empêcher cette civilisation d’émerger.

Le livre du concepteur de la sélection naturelle L’origine des espèces de Darwin constate que la violence dominait la nature sauvage et onze ans après, en 1871, il écrit La filiation de l’Homme dans lequel il montre l’évolution où la force cède crescendo la place aux gestes de protection du plus fort envers le plus faible et la nécessité d’inscrire phylogénétiquement l’Homme au sein de la vie animale.

Les Etats-Unis ont parfois censuré, parfois interdit La filiation de l’Homme de Charles Darwin tout en encourageant le «darwinisme social» qui reprend la première publication comme la thèse définitive du biologiste. Ils font croire que la «sélection naturelle» n’a pas évolué pour nier l’origine commune des espèces. C’est sur la base de cette ignorance qu’ils collent leur système politique à celui de la nature pour neutraliser toute alternative, délégitimant aux yeux des citoyens toute revendication au changement.

S. K.

 

Comment (21)

    Le Chant Des Cygnes
    20 mars 2020 - 18 h 11 min

    Ceux qui échapperont au 19, le 20 suivra et ainsi de suite…
    La nature est ainsi faite !

    Brahms
    20 mars 2020 - 17 h 47 min

    Note à tous les citoyens ?

    Exclusif Coronavirus « Le seul produit à la fois efficace et disponible, c’est la chloroquine ». Ce remède à la chloroquine élimine le virus.

      Elephant Man
      20 mars 2020 - 21 h 27 min

      @Brahms
      La chloriquine est un traitement peu coûteux contre le paludisme notamment, des essais cliniques faits en Chine en février sur certains patients montrent son efficacité (étude publiée), en France à Marseille également essais concluants mais sur un nombre limité de malades.
      Les USA sont en train de faire des essais cliniques.
      Le labo Novartis offre 130 millions de dose de 200mg dès que la FDA (Food and Drug Administration) les autorités de régulation auront donné leur accord pour son utilisation au profit des patients infectés par le Covid-19.
      La chloroquine est également utilisé pour des maladies auto-immunes type lupus polyarthrite rhumatoïde mais surtout utilisé comme anti-paludéen et traitement peu coûteux.

      Zaatar
      21 mars 2020 - 7 h 59 min

      Et vous oubliez le remède de notre éminent Loth Bonatiro ? Ah non…

        Rayes Al Bahriya
        23 mars 2020 - 16 h 56 min

        Un autre mensonge…!!!!
        Quelle deforestation donc ?
        L’amazonie est la plus dense en forets, et il y a toujours eu de la malaria, et des maladies tueuses…
        Arretez de nous raconter des balivernes.
        En 60 ans d independances les regimes algeriens ont pousses les hommes de valeurs a l’exil force, et au silence, a la prison, ou a la compromission.
        Chadli et Bouteflika sont ceux qui ont detruit le pays , pire que ce fait le
        COVID19…
        Chadli et Boutef , sont des COquilles vides….
        Arretez vos balivernes…
        Arretez….

    Felfel Har
    20 mars 2020 - 17 h 12 min

    Le capitalisme n’a qu’un objectif, rentabiliser au maximum les profits, même s’il fallait asservir toute la population. La preuve, c’est qu’aujourd’hui, 1% de la population contrôle 90% de la richesse mondiale. Les gouvernements de pays capitalistes font tout pour lever les barrières, mises en place à la suite des différentes révolutions ouvrières. Le cas de la France est révélateur de cet acharnement de Macron à détruire les acquis sociaux gagnés de haute lutte pour satisfaire la boulimie de ceux qui ont financé sa campagne.
    Les gouvernements des pays « riches » ne cessent de laminer les programmes sociaux destinés aux populations les plus démunies, les plus vulnérables. Il en est ainsi des programmes de protection sanitaire réduits à la leur simple expression, même dans les pays comme les USA. Le CDC (Center for Disease Control, l’équivalent de l’Institut Pasteur) à Atlanta révèle que le pays n’a pas suffisamment de Test kits pour dépister les malades atteints du virus et les infrastuctures sanitaires sont insuffisamment équipées et préparées à faire face à cette pandémie. Et pourtant, elles ont fait face aux virus du H1N1, du SARS, d’Ébola. Trump est passé par la Maison Blanche, il a réduit les budgets qui leur étaient alloué à leur plus simple expression.
    Au nom de la « rigueur économique et de l’optimisation fiscale » on s’applique à mettre en oeuvre des lois qui enrichissent les riches et appauvrissent les pauvres. Cette crise du Covid-19 a contribué à mettre à nu ces pratiques discriminatoires. Ce virus va, je l’espère, faire prendre conscience que le monde est un village et que tout le monde est dans la même galère. Cela me rappelle la théorie de l’extinction des dinosaures: les plus voraces sont morts les premiers à cause de leur immense appétit.
    Va-t-on enfin apprendre cette leçon?

    Vendredire
    20 mars 2020 - 14 h 50 min

    Franchement, c’est du n’importe quoi. ….
    La peste qui a terrassé l’Europe au 15e siècle faisant 30 millions de morts, n’était pas le fait du Capitalisme. Il n’existait pas. Par ailleurs, qu’est-ce que l’environnement a à voir avec l’éclosion de la maladie et sa transformation en pandémie. Cela fait plus que 400 ans qu’on bousille la terre et rien ne permet aujourd’hui de lier l’apparition du covid19 à la destruction de l’environnement.
    Ce que les scientifiques rapportent et on doit les croire, c’est que le Covid 19 fait partie de la famille des coronavirus hébergés, c’est à dire que la transmission du virus se fait de l’animal à l’homme, il y a 3 virus de ce type connus à ce jour Le SRAS-CoV (apparu en Chine en 2002 et transmis par la civette palmiste masquée), le MERS-CoV (apparu au Moyen Orient en 2012, transmis par le dromadaire) et le Covid 19 apparu également en Chine en 2019 (transmis par le Pangolin qui lui le reçoit de la chauve-souris).
    Si le dromadaire fait partie de la chaine alimentaire de l’homme et que le MERS est un accident de la nature, la civette masquée ainsi que le pangolin ou la chauve souris ne font pas partie de la chaine alimentaire de l’homme.
    Les chinois sont un genre spécial de personnes, Ils mangent tout ce qui bougent et même tout ce qui ne bougent pas, sans tenir compte de la chaine alimentaire propre à l’homme. Même les animaux respectent la leur.
    Donc nous verrons de plus en plus de Coronavirus hébergés dans le futur car les catégories d’animaux mangés par les chinois sont illimitées.
    Pour ce qui est des médicaments utilisés par les chinois pour combattre le covid 19, aucun n’est fabriqué localement. Les chinois utilisent principalement l’Arbidol qui est fabriqué par les russes pour combattre la grippe influenza. Pour information, l’Arbidol vient en 6e position dans la liste des médicaments envisagés par l’OMS pour combattre le Covid19. Donc, présenter la chine comme un modèle à suivre, c’est aller vite en besogne.
    En revanche, ce que la communauté internationale doit faire, c’est de forcer la chine à revoir ses modes de consommation débridés. Ils ne peuvent pas tous le temps mettre la santé publique mondiale en danger. Avant, lorsque la chine ne faisait pas partie de l’OMC et vivait pratiquement en autarcie, ils pouvaient faire ce qu’ils veulent avec leur nourriture et avec leur santé. Aujourd’hui, avec la libéralisation des échanges mondiaux, elle ne peut pas faire tout ce qu’elle veut. Elle doit des comptes à la communauté internationale.

      Anonyme
      20 mars 2020 - 19 h 46 min

      « Ce que la communauté internationale doit faire… » wenta chkoune? Quelles sont tes références pour prétendre aviser la communauté internationale de ce qu’elle doit faire? Tu as déjà publié quelque chose dans ce sens? (…)

      Krimo
      21 mars 2020 - 1 h 13 min

      Vendredire,

      Juste par honnêteté intellectuelle cite au moins d’ou t’as pique ce texte …… a l ´epoque a laquelle tu te referes c’est plus de 30 millions de morts.

      Vendredire reprendre quelqu’un ce n’est pas grave, suffit juste de le citer er apres tu peux monter tes elucubrations ubuesques dessus et laisser l’apreciation a celui qui te lit

        Zaatar
        21 mars 2020 - 7 h 16 min

        Bonjour krimo,
        C’est un habitué du genre. Comme l’étaient karimdz et Momo… on aura droit bientôt à un quatrième pseudo du même genre.

          Krimo
          21 mars 2020 - 11 h 33 min

          Zaatar,

          Bonjour,

          L’usage multiple des pseudo sur un meme site est courant, mais le plus grave c’est quand le meme individu fait intervenir son double, pour repondre et se fait des remarques a lui meme et il y repond sous son pseudo premier aux fins de se disculper.

          Vraiment infantile …….. et pendant qu’on y est pourquoi ne pas convoquer David Vincent ????

          Bien des choses

        Vendredire
        21 mars 2020 - 18 h 18 min

        Juste pour te donner un truc que je fais personnellement pour retracer le plagiat. Tu prends tout le texte ou un paragraphe du texte et tu le passes dans Google, tu vas avoir tous les passages plagiés à partir d’autres textes. Maintenant si tu es fainéant pour le faire c’est ton problème. Pour ce qui est des informations purement scientifiques, je me renseigne comme tout le monde. Je voulais savoir c’est quoi le covid19 donc j’ai su ce qu’un Coronavirus héberge versus un Coronavirus non hébergé.
        Pour ce qui est des millions de morts je peux me tromper de nombre . 10 , 20, 30 millions
        Who cares. C’est toujours gros. Et puis, Je parle de mémoire et je ne m’embarrasse pas de futilités. C’est le fond qui importe le plus.
        Maintenant, si tu n’es pas au top intellectuellement parlant ne vient pas me pomper l’air

          Anonyme
          22 mars 2020 - 5 h 42 min

          Tu es un spécialiste du plagiat à ce que tu dis, tu connais toutes les ficelles.

          krimo
          24 mars 2020 - 0 h 18 min

          Vendredire ,

          Ça me dit ………

          Oh !!! le petit gars de la ville hab habisee ne troque pas de nouveau costard . Quand la pensée viendra faire un petit tour dans ton cerveau, tu pourras te fendre de cette ineptie « si tu n’es pas au top intellectuellement parlant …”. A force de mettre ta vanité sur un piédestal, l’on imagine aisément d’où tu viens.

          L’intellect aurait un top, rien que ça démontre que le mur du çon tu le transperceras à mach 3.

          P.S. quand on ne commet pas une chose, chercher à se justifier c’est s’accuser

    Anonyme1
    20 mars 2020 - 13 h 11 min

    ça va permettre à ce microbe qu’est devenu l’homme à plus d’humilité et de sagesse
    La terre se rebiffe pour tout le mal qu’on lui a fait subir, tant d’espèces animales et végétales disparues, des océans et rivières polluées, des forets saccagées et détruites
    L’homme n’a pas compris qu’il n’est qu’un hôte sur cette terre comme tant d’autres créatures
    Que peut faire tout votre arsenal militaire pour stopper cette hécatombe: rien – walou

    Yassine
    20 mars 2020 - 12 h 44 min

    Les divagations d’un gauchiste impenitent contre le capitalisme qui explique tout a travers ses lubis .
    Un islamiste a votre place dira « Allah » et non la nature ; ce qui reviendra au meme.

    Seule la science est capable de faire avancer l’homme dans ce monde qui est en
    perpetuel evolution depuis des milliards d’annees .

    LA JUSTICE OU EST TU
    20 mars 2020 - 10 h 00 min

    C’est juste une régulation de l’etres humains,pour avoir négligé le bien etre aux profils à n’importe quel prix,la course aux armements,en particulier armement biologique,des fous a la tète des pays de grandes puissance,surtout l’injustice a tout les niveaux,a man avis juste un avertissement le pire reste a venir

    Brahms
    20 mars 2020 - 9 h 44 min

    Dernièrement, je vois un Turc devant son Kebab et je le regarde. Il se gratte le nez, touche ensuite son portable ou smartphone puis il prend une cigarette. Son copain arrive et lui sert la main. Par la suite, je le vois mettre ses mains sur la face de sa boutique et un client arrive. Le turc rentre dans sa boutique et va direct prendre du pain pour le mettre au micro – ondes afin de le réchauffer, puis il commence à couper sa viande de la veille ou l’avant veille, il découpe et mets des tomates, bourre le sandwich de salades, oignons et dit au client, tu veux de la sauce, réponse oui. La sauce sert en réalité à couper le goût d’une viande périmée afin que le client ne se doute de rien. Il remplit tout ça et le client demande une orangina puis il commence à croquer tout cela, pensant bien manger. Voilà, la réalité. Un conseil, si vous êtes dehors, vous achetez 02 bananes, du pain, une bouteille d’eau et une boîte de fromage et vous faîtes votre sandwich vous même pour éviter de tomber malade car quand les viscères sont touchées avec des produits périmées chez des turcs, des chinois pakistanais ou ailleurs, vous êtes sûr, que plus tard, vous développerez une maladie, les intestins étant considéré comme le 2ème cerveau dans le corps humain. Vous êtes donc responsable de votre santé, le médecin ne cherchera qu’à faire du fric sur votre dos en vous vendant des médicaments chimiques qui vous empoisonneront sur la longueur.

    lhadi
    20 mars 2020 - 8 h 41 min

    Le capitalisme n’est pas un rapport social, un rapport de production opposant ceux qui organisent le travail à ceux dont le travail est organisé. Le terme désigne la propriété privée des moyens de production et, par conséquent un mode de développement commandé par l’initiative privée d’entrepreneurs. symétriquement, le socialisme n’est pas davantage un rapport social, mais un mode de développement dirigé par un Etat planificateur qui s’est assuré de la propriété collective des moyens de production.

    Une conséquence immédiate de ces distinctions est que l’on peut parler de société industrielle aussi bien à propos de pays, capitalistes, que de pays socialistes. Mieux encore, l’analyse sociologique des rapports de production dans l’un et l’autre cas montre, au niveau de base de l’atelier ou de l’usine, de grandes similitudes. Lenine, parvenu au Pouvoir, fut aussi un de ceux qui introduisirent en Union soviétique les principes de rationalisation dans l’organisation du travail, et il est connu qu’il fut un grand admirateur de Frederich W. Taylor.

    L’ouvrier de la métallurgie, dans les pays de l’Est, est soumis à une organisation du travail comparable à celle de son homologue en Europe occidentale ou aux Etats-unis, et sa conscience proprement sociale, n’est pas fondamentalement différente. Le mouvement Solidarnosc, en Pologne, n’a pas seulement lutté pour l’instauration de droits politique et au nom d’un certain nationalisme polonais, il a aussi été porté par une classe ouvrière semblable à celle que l’on rencontre dans d’autres sociétés industrielles capitalistes.

    Est-ce à dire que les acteurs sociaux, définis par leur conflit dans les rapports de production, sont étrangers au développement, que les maitres du travail n’ont rien à voir avec le capitalisme, défini comme un mode développement, ou que le mouvement ouvrier est totalement différent de l’action politique pour le socialisme, ou du contrôle des Etats dits socialistes . Bien évidemment, non. D’abord, parce que l’indépendance des acteurs sociaux et de l’Etat n’est jamais absolue. Les acteurs dirigeants sont aussi des acteurs dominants, et la reproduction de leur position sociale passe par l’intervention de l’Etat, garant de l’ordre, agent de cohésion de la structure sociale. Les acteurs contestataires, symétriquement, en appellent simultanément au contrôle du progrès et de l’industrie, à la direction de l’accumulation et à celle de l’Etat. Ils ne peuvent être indifférents à un contre-pouvoir qui, sous le nom de socialisme, leur promet la direction politique de l’historicité. Le socialisme n’est pas seulement un mode d’intervention économique de l’Etat qui supprime, en théorie le rôle de l’initiative privée, il est aussi le prolongement utopique de l’action ouvrière depuis l’atelier et l’usine jusqu’au sommet de l’Etat.

    Une seconde conséquence des remarques qui précèdent est de rendre absurde l’idée que le socialisme succède nécessairement au capitalisme une fois celui-ci parvenu à épuisement ou à maturité. L’un comme l’autre sont deux modes de développement et, plus précisément, mais pas toujours, deux voies pour l’industrialisation, deux formes politiques qui correspondent éventuellement à un même type de société, industrielle, mais aussi peuvent n’avoir rien à voir, avec elle, puisqu’il existe des régimes capitalistes ou socialistes sans industrie, sans entrepreneurs industriels ni classe ouvrière.

    La notion de classes sociales a été si fortement associée à la société industrielle, et si centrale dans les différentes variantes de la pensée marxiste, qu’elle semble aujourd’hui obsolète, propre à un type de société dépassé et à des courants idéologico-politiques en déclin. Surtout, elle a trop souvent véhiculé une philosophie de l’histoire, avec l’idée d’un rôle messianique de la classe ouvrière, elle a trop souvent permis d’escamoter le sujet social – le mouvement ouvrier proprement dit – au profit des acteurs politique (partis ou avant-gardes), elle a trop souvent effacé l’acteur derrière le système capitaliste ou impérialiste, et ses contradictions, pour qu’il soit possible de maintenir ce vocabulaire déprécié et en partie inadapté. Mieux vaut parler de mouvements sociaux. Un mouvement social n’est pas n’importe quelle lutte, aussi importante qu’elle puisse paraitre, mais une signification bien précise, que l’on trouve éventuellement dans telle ou telle lutte, dans la mesure où l’action porte un projet d’appropriation de l’historicité.

    Quant à la religion, il importe d’expliquer le fait religieux et non de tout expliquer en terme religieux. Ce qui implique une autonomie de la recherche et de l’enseignement. La sociologie classique a essentiellement ouvert trois modes d’approche en ce domaine.

    Pour Emile Durkheim (les formes élémentaires de la vie religieuse,P.U.F., Paris 1960 ; 1er éd. 1912), la religion est un ensemble de représentations et de pratiques par lesquelles une société se pense comme telle ; elle assure le lien social et la prééminence de la société sur les individus. Pour Max Weber (l’Ethique protestante et l’aspect du capitalisme, Plon, Paris, 1967 ; 1er de. 1921), la religion définit des orientations normatives de l’action nécessaires ou impérieuses. Enfin, pour Karl Marx, la religion est « l’opium du peuple », un mode de mystification assurant l’aliénation des acteurs dominés au profit de ceux qui les exploitent.

    La sociologie de la religion a souvent oscillé entre ces trois perspectives fondatrice, elles-mêmes plus ou moins inscrites dans le mouvement plus large des lumières et associées à l’idée que la modernité est synonyme d’affaiblissement de la religion.

    fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Arris
      20 mars 2020 - 10 h 21 min

      Caricatures du capitalisme et du socialisme. Lire (ou relire) Marx sur ces concepts en son temps.
      Il ya aujourd’hui une grande variété de capitalismes et associer le socialisme au capitalisme d’état est une erreur !
      Le socialisme des pays nordiques n’est en rien le socialisme du temps de l’URSS ou de la Chine au temps de Mao (et de ses successeurs les plus proches). L’actuel responsable sur PC chinois est un admirateur de Mao comme son père, mais il se garde bien de construite un socialisme (et un pays) comme le prônait Mao.
      Je ne vais pas revenir sur la doctrine de Deng Xiaoping qui a changé la vie en Chine après le décès de Mao.
      Ni sur discussion générale sur la comparaison capitalisme/socialisme.

      La capitalisme dont parle l’article (qui au passage mélangent les approches des républicains et des démocrates), est le capitalisme « extrême » c’est-à-dire de sous-payer les travailleurs et de les priver d’avantages sociaux qui font d’eux une vraie force de travail pour une économie performante mais aussi de distribution de richesse. Pas comme ce qui donné comme exemple par l’arrivée de D. Trump.
      Le titre « Covid-19 ou la vengeance de la nature » est à mon avis emprunt d’un certain « moralisme » (l’homme contre la nature et cette dernière a forcément raison). En oubliant que ce genre d’épidémie existe depuis la nuit des temps (toujours en fait), par exemple la catastrophe de la grippe Espagnole (début du 20ème s) , de la peste, le typhus, la lèpre, … Ce type de catastrophe fait partie de la nature !!!
      J’ai reçu de nombreux messages anonymes et de vidéos appelant à la prière et proclamant que Covid-19 est une punition de Dieu !!! Rien que ça.

      Le Chant Des Cygnes
      20 mars 2020 - 21 h 14 min

      Et tout cela en un mot, cela veut dire quoi ?
      Je mettrai ma main à couper que toi tu dois émarger à Elle Mouradia.

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