Les dessous du limogeage du général Habchi de la protection présidentielle
Par Nabil D. – Des sources informées ont indiqué à Algeriepatriotique que le limogeage du directeur général de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP) s’inscrit dans l’action que mènent de concert le président de la République et le chef d’état-major par intérim. Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune ne pouvait maintenir le général Nacer Habchi à ses côtés car ce dernier lui a été imposé par l’ancien vice-ministre de la Défense nationale dès sa prise de fonction à la tête du pays.
Nos sources révèlent que l’éviction du général Nacer Habchi, en dépit de ses longues années de service et de son expérience aux côtés de Liamine Zeroual et d’Abdelaziz Bouteflika, était devenue indispensable pour pouvoir mener à son terme le nettoyage des institutions civiles et militaires des résidus de Gaïd-Salah et pouvoir ainsi entamer l’exécution de son programme sans qu’il soit parasité. Dès lors, la désignation du général Belkacem Laribi est un nouveau pas dans le plan mis en place par le nouveau locataire d’El-Mouradia et le nouvel homme fort de l’ANP pour effacer les traces laissées par leurs prédécesseurs.
Les nombreux changements opérés dans l’armée et au sein des services de sécurité s’accompagnent par la libération de nombreux officiers de haut rang emprisonnés par Gaïd-Salah dans le cadre des règlements de comptes auxquels il s’est adonné sans vergogne pour donner de lui l’image du général omnipotent et, surtout, neutraliser tous ceux qui en savent des choses sur son passé peu honorable aussi bien durant la Guerre de libération nationale qu’après l’Indépendance et jusqu’à une date récente.
L’avènement du général Belkacem Laribi à la tête de la DGSPP intervient, faut-il le noter, au lendemain du rappel d’anciens généraux à leurs fonctions d’où ils avaient été écartés par Gaïd-Salah sur manigances de l’ancien patron du renseignement intérieur, le général Wassini Bouazza, qui avait réussi à coopter ses anciens collègues de la Défense antiaérienne du territoire (DAT) au sein des services des renseignements sans qu’ils aient les compétences requises. Wassini Bouazza a réussi, par l’éloignement des véritables professionnels du renseignement à s’octroyer un pouvoir illimité grâce auquel il se préparait même à renverser l’ancien chef d’état-major et à lui substituer un remplaçant qui lui serait acquis, se proclamant ainsi comme le nouvel homme fort de l’armée. Au lieu des cimes du pouvoir absolu, son plan foireux l’a conduit en prison où il subit l’avanie et les insultes de ses anciens subordonnés.
Le limogeage du général Nacer Habchi sera suivi par d’autres dans les jours et les semaines à venir, jusqu’à ce que l’institution militaire soit définitivement vidée des résidus de Gaïd-Salah, font savoir nos sources.
N. D.
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