Hommage de Mohamed Saadi à Idir : hymne au temps des souvenirs heureux

Idir Sa vie et sa présence
Le défunt Idir. D. R.

Par Mohamed Saadi – A mon ami…

Sa vie et sa présence, en ces années-là virent des millions d’étoiles reconnaissantes célébrer Avava inouva dans un monde obscur et scélérat.

Sa vie, sa présence et une chanson ont porté notre langue vers des horizons lointains, pour partager et célébrer nos temps immémoriaux.

Sa vie et sa présence, gré lui soit rendu d’avoir avec quelques notes égrenées su réconcilier les siècles passés avec ceux à venir.

Sa vie et sa présence furent un credo pour les siens et pour son histoire.

Sa vie et sa présence furent une symphonie pour sa langue et sa culture.

Sa vie et sa présence furent des moments enchanteurs.

Sa vie et sa présence furent des moments bénis des dieux.

Sa vie et sa présence furent un réconfort lointain et proche, réchauffant nos cœurs et nos esprits.

Sa vie et sa présence furent des alliées sans faille, toujours présentes, jamais très loin.

Sa vie et sa présence ont atteint le firmament, nous éclairant en tout temps et tous lieux.

Et au nom de cette vie et de cette présence :

Il nous encourage à ne pas désespérer.

Il nous encourage à ne pas baisser les bras.

Il nous encourage à ne pas nous renier.

Il nous encourage à être fidèles à nos aïeux, à notre passé, à notre mémoire et à notre terre de Tamazgha.

Il nous encourage à être dans le cœur de notre langue et de notre culture pour leur assurer une vie éternelle.

Il nous encourage à être les vaillants soldats de notre langue.

Il nous encourage à ne jamais renoncer à notre amazighité.

Il nous encourage à renforcer les fondements de ce que nous sommes.

Il nous encourage à mettre la langue amazighe au sommet de notre union.

Il nous encourage à l’union, à la communion sur l’essentiel de ce que nous sommes.

Il nous encourage à être unis pour l’amazighité.

Il nous encourage à faire le serment de vaincre pour les valeurs de liberté.

Et nous jurons tous ensemble, où que nous soyons, que :

Nous serons fidèles à tes serments.

Nous serons fidèles à tes visions.

Nous serons fidèles à tes espérances.

Nous serons fidèles à ta foi dans la renaissance de notre langue et de notre culture.

Nous serons fidèles à ton combat qui fut permanent, sans relâche.

Jusqu’à ton dernier souffle.

Nous serons fidèles à ta bienveillance, à ta générosité et à ta curiosité des autres.

Nous serons fidèles à ton pacifisme chevillé, installé au cœur de tes engagements.

Nous serons fidèles à ton sens de l’universel.

Nous serons fidèles à tes valeurs.

Mais déjà :

Dans la douleur de ton absence indicible.

Dans la souffrance des jours déjà sans toi, et qui te pleurent.

Dans les larmes de tristesse qui inondent les monts du Djurdjura et de la Vallée de la Soummam, des monts des Aurès, de ceux du Rif et de l’Atlas, du Djebel Nefoussa aux monts du Zaccar, de ceux du Hodna et de l’Ouarsenis, des Babors et des Bibans, du Ténéré au M’zab.

Et dans les larmes qui inondent la plaine de la Mitidja et celles de la Vallée de la Saoura, du mont Chenoua, berceau de Juba II, éternel roi amazigh devant Dieu et ses hommes.

Et de toute l’étendue des plaines et des vallées de Tamazgha, ta Terre ancestrale, celle qu’ont défendue âprement nos illustres Jugurtha, Massinissa et Kahina, honorés pour toujours par le serment du sang.

De partout :

Au nom de dizaines de millions de personnes éplorées et meurtries par ton absence.

Enveloppés de tes textes et tes compositions, de ta musique et de tes paroles, de ta mémoire et de ta voix.

Nous sommes armés pour rester debout, à continuer de croire et d’espérer.

Et nous faisons le serment d’aller jusqu’au bout de tes rêves pour que, de là-haut, tu verras, ici-bas, honneur, engament, fidélité et résolution.

Et pour toujours :

Sans toi, et pour l’éternité nous serons avec toi

Fidèles jusqu’à la nuit des temps

M. S.

Président fondateur de Berbère Télévision

 

Comment (11)

    Le Chant Des Cygnes
    5 mai 2020 - 21 h 34 min

    Pour nous Kabyles, la phrase la plus importante que notre Idir nous à légués en héritage est la suivante.
    « Ne faites pas de nous ce que nous ne sommes pas. »
    Comprenne qui voudra.
    (…)

      Anonyme
      6 mai 2020 - 13 h 24 min

      Quelle triste vie tu dois avoir!
      Detestation de soi fierté d’être un bougnoul de service ect finalement je te plains toute cette haine te rend aigri et frustré
      Tu devrais aller prendre l’air ça te ferait du bien et ça t’aererait l’esprit plutot que de passer tes journées et soirées à gerber des insanités sur AP

    Elephant Man
    5 mai 2020 - 15 h 58 min

    Ni UMA ni Quoi Que ce soit tamazgha (c’est quoi ça encore ?!!!!).
    Cessez d’utiliser la mort d’Idir Allah Yarhmou un ALGÉRIEN pour vos revendications berbéristes et vos propagandes ubuesques.
    Ce qui rejoint @Djillo.

      Le Chant Des Cygnes
      5 mai 2020 - 21 h 58 min

      A Éléphant,
      Tamazgha c’est le pays des hommes libres et non aplaventristes et adorateurs de pédophiles et de voleurs et escros en tout genre.

        DJILLO
        5 mai 2020 - 23 h 16 min

        Celui qui n’aime pas l’Algérie telle qu’elle est, avec ses frontières actuelles, n’a qu’a aller vivre ailleurs,,,le monde est grand,,,, L’Algérie telle qu’elle est est faite pour ceux et celles qui l’aiment sans lui changer de frontières et la mettre dans Tamazgha ou autres conneries…. Moi je chante l’Algérie et je me fiche de Tamazgha…

    DJILLO
    5 mai 2020 - 13 h 51 min

    Je me demande ou est l’Algérie dans cet article-poème…. Oui, Il y a bien Tamazgha, de la Libye jusqu’au delà du Maroc… L’auteur veut-il nous dire que l’Algérie en tant que telle n’existe pas ? Veut-il nous dire que Tamazgha telle que décrite par lui est bien l’Algérie ? Moi je sais que Amirouche, Ben Mhidi, Da Hocine et les autres se sont battus pour l’Algérie avec ses frontières actuelles que nous connaissons tous,,,, L’auteur veut-il nous dire que Amirouche s’était trompé ?

      Anonyme
      5 mai 2020 - 16 h 29 min

      Des fois j’ai l’impression qu’Algérie patriotique est de moins en moins patriotique…

      chawi hour
      5 mai 2020 - 17 h 02 min

      azul . salam . vous n avez pas l air de faire la difference entre la sphere amazigh dont il parle ! l Afrique du nord représente cette sphere qu on appelle tamazgha !
      il n y a aucune contradiction entre l algerie et tamazgha car c est notre grande histoire et rien de plus ! alors je vous invite a élargir votre vision pour voir plus clair et plus juste !
      amicalement ! vive l Algerie et vie tamazgha !!

        DJILLO
        5 mai 2020 - 18 h 16 min

        Merci beaucoup pour votre réponse, Il se trouve que pour moi, mon Algérie est celle que nos Chouhada m’ont laissé…. Tamazgha, Afrique du Nord, Grand Maghreb,,,,,, ca ne me fait pas vibrer,,,, Ya que le drapeau BVR qui me fait vibrer….Cordialement

          Dillo-Djillooooooooooooooo
          6 mai 2020 - 4 h 43 min

          &DJILLO
          5 mai 2020 – 18 h 16 min
          Le ramadan t’a complétement assommé et abruti.
          Oui,Djilo,l’Algerie est en afrique du nord et appartient à Tamazgha comme le nord de l’europe appartient à la scandinavie.
          Malgré tes lacunes,tu t’es égosillé beaucoup et comme chaque peine mérite salaire,Va réclamer ton couffin de Cachire chez MOKRI.

        DJILLO
        5 mai 2020 - 18 h 25 min

        Permettez moi de rajouter ceci : Certains crient haut et fort Tamazgha, de la Libye au Tenerife tandis que d’autres chantent la chanson de la Ouma qui va plus loin encore. Consciemment ou inconsciemment, dans la tete des promoteurs de ces 2 notions, mon Algérie, avec ses frontières actuelles, est bel et bien dissoute, elle n’existe pas,,,,,,,

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