Non, Monsieur Benzatat, le Hirak n’est pas mort !

vend Benzatat
Lors de la dernière marche à Alger-Centre. PPAgency

Par Dr Abderrahmane Cherfouh – Manifestement, presque toutes les contributions de Youssef Benzatat sont devenues sujet à polémique. Il est l’expert en la matière. Son dernier écrit qu’il a consacré au Hirak en est la parfaite illustration, quand il est allé déterrer une vieille déclaration de Jacques Chirac qui avait dit : «L’Afrique n’est pas mure pour la démocratie». Les Africains, à l’époque, ne l’avaient pas ménagé et les critiques sévères ont fusé de toutes parts à son encontre. Et voilà M. Benzatat qui reprend à son compte cette déclaration en évoquant le Hirak : «La cause de cet échec est manifestement l’immaturité de la population, des élites et de la société civile en général», ce qui a entraîné une cascade de réactions outrées de la part des sympathisants du Hirak.

Cette lecture n’enrichit pas le débat ; elle sème la controverse. Franchement, il est difficile de concevoir que cela émane de quelqu’un qui était un défenseur acharné du Hirak et qui a tourné casaque. Il tire presque une réjouissance en évoquant un Hirak parvenu, d’après lui, au bout de sa course, oubliant que le coronavirus est passé par là et que les citoyens n’attendent que la fin de la pandémie pour aller de nouveau reprendre leur combat et en découdre définitivement avec un pouvoir qui a largement sévi par le passé et qui n’a jamais retenu la leçon retentissante et légendaire que lui a administrée, justement, ce Hirak.

A l’écouter, c’est l’échec et la fin inéluctable de ce mouvement populaire qui a ébranlé tout le système et surpris le monde par son pacifisme et sa détermination. Cinquante-cinq vendredis et autant de mardis de manifestations continues sans aucun incident à signaler. Cela illustre sa grande maturité d’esprit et un sang-froid incroyable face aux provocations du pouvoir qui a tout fait pour mettre de l’huile sur le feu afin de l’emmener à commettre l’irréparable pour lui porter préjudice et justifier la répression. Mais il a tenu bon, malgré toutes les embûches et les obstacles rencontrés sur son parcours. Au contraire, c’est M. Benzatat qui a démontré son immaturité politique en suscitant l’ire des intervenants sur Algeriepatriotique.

A lire M. Benzatat, il n’y a plus aucun espoir pour ce mouvement, à l’avenir. Au lieu de tirer profit des expériences positives que le Hirak a engendrées, il avoue son sentiment d’impuissance généré par un pessimisme flagrant et veut le faire partager au reste de la population. Ce, au moment où pouvoir encourage ces dérives et ces dérapages qui ont pour cible le Hirak et qui favorisent le déploiement d’une nouvelle stratégie qui vise à le diviser en plusieurs courants et en plusieurs idéologies pour le briser. Le problème se trouve évidement dans le fait qu’une petite minorité d’intellectuels qui, au lieu de faire alliance avec le peuple pour restaurer la démocratie, contribuent par leurs écrits à renforcer les thèses de ce pouvoir qui cherchent à fragiliser une partie de la société pour se régénérer et se perpétuer.

N’en déplaise à certains, le Hirak a toujours démontré sa maturité politique depuis le 22 février 2019. Durant ces cinquante-cinq semaines de manifestations, il n’a montré aucune forme de violence, un exploit rarement vu ailleurs. Il a mené sa révolution pacifiquement, suscitant l’admiration du monde entier. Conscient de la dangerosité du coronavirus, il a lui-même mis fin temporairement à la marche du vendredi et du mardi. Tout le monde sait que le Hirak dérange et hante le système. C’est pour cette raison qu’il cherche à le salir, à le diaboliser afin de s’en débarrasser au plus tôt. Mais le Hirak va revenir plus fort et plus motivé que jamais une fois la pandémie disparue.

Le message du Hirak est clair : le lien est rompu et le divorce est prononcé entre le peuple et ceux qui osent nous usurper le pouvoir, ceux qui sont contre notre droit à mettre en place notre propre modèle de gouvernance. Ils n’arrivent pas à accepter et à concevoir qu’il est venu le moment où nous avons tout le droit d’organiser notre propre modèle politique et social à notre manière et selon notre bon-vouloir.

Il faut qu’ils sachent que nous voulons fixer nous-mêmes les termes de notre destin et nous éloigner de ceux qui nous ont trahis, de ceux qui nous ont appauvris, de ceux qui nous ont humiliés, de ceux qui étaient proches du clan. Nous leur disons basta ! Vous avez fait assez de mal à ce pays. Nous ne vous laisserons plus décider à notre place. La liberté à laquelle on tient tant, la liberté que nous avons toujours chérie et dont nous avions fait notre cheval de bataille est devenue dans notre espace politique une autre revendication pour réaffirmer notre droit à l’existence politique. Sachez-le, nous existons et nous ne vous permettrons plus de nous mener droit dans le mur. «L’Algérie nous appartient et nous sommes libres d’assumer notre destin», ont clamé vingt millions d’Algériens imperturbablement lors des cinquante-cinq semaines de manifestations ininterrompues.

A travers notre révolution tranquille, nous chercherons à nous réconcilier avec nous-mêmes. Cette révolution tranquille contribuera à l’avenir à nous rassembler et à nous unir pour une deuxième République, pour une Algérie nouvelle, peu importe notre opinion politique, peu importe notre différence culturelle.

A. C.

 

Comment (37)

    Lucidité
    19 mai 2020 - 16 h 41 min

    Sans vouloir faire la leçon, vous commettez une erreur monumentale en
    relayant des actes irresponsables de
    rassemblement en soutien des prétendus détenus d’opinion à Bejaia et à Bordj Bou Arreridj en ces temps de virus. Vous n’êtes sans doute pas sans ignorer que ces types d’action insensée sont susceptible d’être des nouveaux clusters de contamination. Et que parmi les nouveaux cas de Covid enregistrés dans ces wilayas il y’en à pt être certains de ceux qui ont organisés ces sit-in et d’autres qui ont été incités à les rejoindre au péril de leur santé et de celles des autres. Le Covid est un ennemi invisible qui se glisse n’importe où, qui n’épargne aucun lieu, qui ne prévient pas de sa présence, qui tue indifféremment que vous soyez du pouvoir ou de l’opposition.
    Mais en même temps je ne suis guère étonné de ces scènes sans doute orchestrés par les mêmes agents de la subversion zaytoutistes et amiristes qui avaient plus que touchés le fond en scandant chaab Corona khawa khawa et que même si il y avait un million de victime du covid ils poursuivaient le mouvement.

    Quand au Harak, ils sont sommés de se réinventer, d’opter pour un changement radical de stratégie, de chasser les agents de la subversion et leurs promoteurs qui ont fait dériver le harak à partir du 11 ème vendredi, de bannir les slogans subversifs, de rejeter toute récupération politique et de condamner systématiquement toute immixtion étrangère. Le harak pourra à nouveau marquer des points comme lors des trois premiers mois, et le peuple qui s’était désisté après avoir constaté la dérive du mouvement, sera pt être de nouveau tenté de renouer avec ce dernier si il voit que le mouvement a retrouvé de sa superbe, sinon le mouvement sera voué à tourner en rond.

    Yannisse Abbad
    15 mai 2020 - 18 h 31 min

    Ce qui a manqué a cette révolution, c’est une orientation politique convergente entre les manifestants, pour assuré un changement compréhensible pour le faire évolué vers un avenir.
    Ce changement que veut le peuple, n’est pas compris dans ce hirak, vers quelle démocratie veut on aller?quelle société souhaitons-nous? A part dire le système dehors rien n’a vue le jour aucun programme, s’engager oui mais pour aller ou. Les élections c’est une issue à condition quelle soit juste et que tout les Algériens ce reconnaisse dans un programme, il faut redonner le pouvoir au peuple, pas de promesse mensongère, mais un vrai changement de gouvernance et mettre en place une assemblé prenant en compte la parole du peuple dans toute sa composition, seul le peuple est souverain, en finir avec le pouvoir dans une seul main. Réfléchissons a tout ça. C’est ce hirak qui doit voir le jour,

    ALI

    anonyme1
    15 mai 2020 - 4 h 56 min

    Le vrai hirak est mort depuis qu’il a été pris en otage par les (…)
    Ils n’utilisent le hirak que pour assouvir leurs desseins sordides et ça ne marchera jamais

      Anonyme
      15 mai 2020 - 6 h 49 min

      @anonyme1 infiltré par qui? Les islamistes?? Le Hirak a demandé un état civil non militaire et démocratique. En guise de réponse Tebboune ne veut pas interdire les partis islamistes dans sa nouvelle constitution!! A ton avis quel est celui qui est infiltré par ces islamistes??? Fakou!!!

      Samir
      17 mai 2020 - 16 h 49 min

      Pris en otage par les KABYLES. Dis le. Soit au moins un homme qui ne craint pas de défendre sa vérité. Mais non! Parce que ta position est peinte de racisme que tu ne peux pas assumer publiquement. Notre ami qui t’a répondu croyait que tu parlait des islamistes mais je connais très bien cet anti kabylisme primaire que vous surfer tout le temps à l’image de Ben Ztété.

    Chaoui
    14 mai 2020 - 23 h 40 min

    « L’avantage d’un ennemi, c’est qu’on le reconnaît à son premier coup de poignard dans le…dos » (dixit moi).
    Il n’est de pays au monde qui nous ait agressé (militairement en 1963), qui nous insulte au quotidien et mène sans relâche campagne contre nous à l’étranger que ce « sultanat » du Maroc !

    Il en viendrait presque à nous faire oublier qu’il fut fait « royaume » par la grâce du général Lyautey qui y installera sur le ‘trône », en substitution au vrai « monarque », un certain Mohamed IV à qui il va créer de toutes pièces :
    – une filiation arabe sur mesure en ligne directe – rien que ça ! – avec le…Prophète…(ceci afin de faire des marocains – dont la majorité est berbère ! – des sujets soumis à vie),
    – un drapeau avec l’étoile à 6 branches de david (figurant à même sur leur monnaie de l’époque…Voir Wikipédia…avant qu’en 1956 on la limite à…5 branches mais toujours entrecroisées…),
    – un hymne,
    – une constitution décrétant dans son préambule que l’indépendance du Maroc est « acquise » (concédée) dans L’INTERDEPENDANCE de la France…, et que la communauté juive est partie intégrante du « royaume »…

    Après plus de 60 années de voisinage stérile, qu’attendons-nous pour ROMPRE tout lien diplomatique avec des êtres si retors qu’on ne saurait apprivoiser une meute de hyènes ???

    Tandis qu’ils ont dressé un mur (parsemé de mines) dans le territoire du Peuple Sahraoui sur la partie qu’ils occupent militairement, nous autre Algériens déroulons des routes.

    Long il en dit le proverbe Chinois suivant : « Un ami c’est une route, un ennemi un…mur ».

    Le Chant Des Cygnes
    14 mai 2020 - 21 h 27 min

    Des fois je le dis en lisant les posts de certains, que tout va bien et nous ne sommes qu’une infime partie à vouloir le changement, à rêver de démocratie et de justice.
    Beaucoup sont contents de leurs sorts,et aiment apparemment se lever le matin avec comme unique préoccupation, le sachet de lait et la chkara smid!
    Alors pourquoi se prendre la tête,puisque tout va bien , nous avons le mollusque en haut de échelle et nos généraux qui veillent sur nous, donc laissons pisser le mérinos .
    Le peuple dans sa majorité il me semble vit bien ,donc arrêtons de philosopher, et puis arrêtons de voir ce qui ne va pas chez nous, mais regardons plutôt la misère des autres, et puis au cas où on ennuient,nous avons toujours pleins d’ennemis réels ou imaginaires avec lesquels on peut se chauffer.
    Vive Algérie comme elle est et surtout faut rien changer et tout va bien dans le meilleur des mondes.

    Fakou
    14 mai 2020 - 20 h 23 min

    La manœuvre est grossière et digne de la bassesse extrême de la issaba et des mouches qui volent autour de ses odeurs nauséabondes, on veut inculquer à l’opinion publique le flechissement du Hirek il est là et sera toujours là jusqu’au nettoyage total du pays de toute la vermine !

    ZORO
    14 mai 2020 - 17 h 43 min

    Hirak mort pas mort ?? Me rappelle une récitation apprise au cours élémentaire deux ,à l ecole indigene de notre quartier INDIGENE que le colon laique par blancheur d âme appelait «  » VILLAGE NEGRE  »
    L auteur decrit le nauffrage de sa frégate suite a un combat en mer.
    Engloutie à demi son large pont a peine
    S affaissant par degré se montrait sur les flots
    et là ne restait plus que moi capitaine et quelques matelots.
    Je les fit mettre en mer a bord d une chaloupe
    Et je revins tout seul me coucher sur la poupe.
    SigneZORO. ..Z…
    PS: le capitaine a eu sa promotion pour nauffrage du bateau ,il est commandant il
    s appelle BOUREGGA.

      Anonyme
      14 mai 2020 - 18 h 28 min

      N’importe quoi

      Anonyme
      14 mai 2020 - 18 h 48 min

      C’est fou comme l’hypoglycémie peut rendre un commentaire incompréhensible!!

      Le Chant Des Cygnes
      14 mai 2020 - 21 h 18 min

      Il s’ appelle Bouregaâ !!!!
      A part l’indignité,je ne vois rien d’autre.
      Pour certains la vieillesse est un naufrage, et pour d’autres c’est !!!!!
      (…)

    Anonyme
    14 mai 2020 - 17 h 13 min

    (…) Nous, on a plus confiance en vous, ni en votre hirak. Vous pouvez toujours bavarder, le peuple est passé à autre chose. Vous, vous êtes resté au temps des dinosaures.

      Anonyme2020
      14 mai 2020 - 21 h 52 min

      Je dirai bien avant lès dinosaures.

    Ce M. Benzatat porte...
    14 mai 2020 - 16 h 59 min

    …son moral dans ses chaussettes. Heureusement qu’il n’est pas dans les rangs du Hirak. Il choisit de défendre le camp des plus fort malgré leurs milles et une compromissions avérées pour se sentir protégé.
    Ne vous inquiétez pas le peuple vous renverra l’ascenseur pour vous remercier.

    karamazov
    14 mai 2020 - 16 h 37 min

    YB a commencé sa psalmodie par cette basmalah :

    « On ne peut plus continuer à croire aveuglément que le Hirak est une grande révolution populaire qui va changer les fondements du pouvoir, pour établir un Etat de droit, civil et démocratique. La révolution qui avait pourtant bien démarré, avec un peuple uni et déterminé à prendre le pouvoir, a échoué. »

    Et pourtant alors que rien ne préfigurait les conditions matérielles pour l’avènement d’une révolution mais au contraire tout était réuni pour reconduire le mode d’existence basé sur la rente et la religion , YB foudroyé dès la première sortie du Hirak s’était enflammé pour lui.

    Il n’ y avait absolument rien qui puisse constituer une révolution. La société entretenu par la rente sans rien produire en échange et pas les illusions de la religion qui la confortait dans son attentisme n’avait aucune raison ene toughayira ma bi nefsiha. Or pour qu’il y ait révolution il faut une situation révolutionnaire et pas seulement un désir ,un fantasme de révolution.
    Nous autres nous ne cessions de leur rappeler qu’aucun bouleversement économique, scientifique , culturel, géologique, épidémique, biologique, géologique, climatique n’avait affecté notre société pour qu’il y ait révolution YB et Saint-Qeddour on été pris d’une dévotion fanatique pour ce mouvement hors-sol qui présentait tous les caractères d’un mouvement messianique pour lui faire une théologie.

    Sans le cinquième mandat qui était une humiliation qui a frappé la susceptibilité de la société dont l’instinct grégaire la poussait naturellement aux regroupements processionnaires sous la direction des tangos qui lui soufflaient des slogans djihadistes en lesquels YB et Saint-Qeddour ont cru entendre l’appel de la révolution, la société aurait continué son ronronnement perfusée par la rente et bercée par les relents soporifiques de la religion.

    Alors que le mouvement messianique n’ a rien changé jusqu’à présent, rien ne s’est créé, rien ne s’est perdu, rien ne s’est transformé et qu’après un chancèlement passager Hmida et les siens sont retombés sur leur pieds et plus que jamais droits dans leurs bottes et repartis comme avant en attendant que la grâce du barmil ne revienne pour sustenter les tubes digestifs ambulants qui ne tarderont pas à sortir de leur léthargie pour reprend leurs processions du vendredi ba3d t’hor, nos Douctour en tout et n’importe quoi continuent à pérorer .

      Anonyme
      14 mai 2020 - 17 h 10 min

      Alors tu veut qu’on prend les armes ou koi
      Monsieur l’avocat de YB.

        Karamazov
        14 mai 2020 - 17 h 29 min

        Iben si ça marche en tant qu’avocat je vais plus faire le procureur.

    Mouloud
    14 mai 2020 - 16 h 06 min

    Salut ! Une petite anecdote : juillet 1962.j avais 7 ans. L independance. Je me souviens bien de ce petit detail. Tous les balcons etaient orne’s par le drapeau national. Tous les balcons. Avec le temps moins et moins de drapeaux le 5 juillet.
    Avec le hirak le drapeau est revenu sur la selette : on le voit partout pendant les manifestations. J ai maintenant 65 ans.L Algerie existe toujours.
    Caio!

    Mourad
    14 mai 2020 - 16 h 01 min

    En effet le Hirak est mort à cause de cette élite démissionnaire, incapable de servir de guide à ce peuple pour le faire sortir de ce marasme dans lequel il patauge.
    le peuple , son seule souhait c’est le changement radical de ce système, injuste et corrompu pour vivre pleinement sa citoyenneté dans son propre pays.
    L’échec de ce mouvement est dû essentiellement à une complicité de certains car quelque part ils refusent le changement car ils trouvent leurs comptes dans ce système.
    Malheureusement cet échec dont il parle monsieur Benzetat ne va pas rester sans conséquence pour l’avenir de notre pays.
    Que du temps perdu.
    Une révolution sans guide est une révolution malheureusement vouée à l’échec.
    Notre pays monsieur a besoin d’hommes qui donnent espoir et des perspectives et non des défaitistes.

    Abou Stroff
    14 mai 2020 - 13 h 57 min

    parlant du hirak, le docteur soutient que: « Durant ces cinquante-cinq semaines de manifestations, il n’a montré aucune forme de violence,… »
    en effet, ceci est une caractéristique remarquable du hirak. les gnous vadrouillant sur les plaines du seringueti, non plus, ne montre jamais la moindre forme de violence vis à vis des prédateurs qui les chassent.
    plus sérieusement, si nous faisons abstraction des envolées lyriques du genre: « A travers notre révolution tranquille, nous chercherons à nous réconcilier avec nous-mêmes. Cette révolution tranquille contribuera à l’avenir à nous rassembler et à nous unir pour une deuxième République, pour une Algérie nouvelle, peu importe notre opinion politique, peu importe notre différence culturelle. » qu’apporte l’auteur en termes d’éclairage d’un mouvement (le hirak) qui tourne en rond depuis février 2019? rien, à part une prose aussi stérile qu’un caillou couvé par un coucou.
    contrairement à l’auteur, je, avec la modestie qui m’étouffe, ne crois pas que le hirak soit porteur d’un projet qui serait aux antipodes du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien.
    j’avance, avec la modestie qui m’étouffe, que le hirak est la concentration et le produit du ras le bol qu’éprouvent tous ceux qui considèrent qu’ils ne reçoivent pas la part de rente qu’ils considèrent être leur dû et qui se défoulent une ou deux fois par semaine pour oublier le vide sidéral qui enveloppe leur vécu quotidien.
    j’ajoute que dans un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, il n’y a ni société civile (au sens de Gramsci), ni citoyens pour la composer et encore moins de partis représentant des couches sociales au intérêts différenciés. il n’y a, en caricaturant un petit chwiya, que des prédateurs d’une part et des tubes digestifs ambulants, d’autre part.
    or, ni les prédateurs, ni les tubes digestifs n’ont, dans les faits, intérêt à dépasser le système qui les gave et/ou les nourrit.
    enfin, je me permets d’observer que le hirak, matérialisé par les « sorties » du vendredi et du mardi, représente, dans son essence, une suite de séances de défoulement où l’absence flagrante d’activités de loisirs (cinéma, théatre, musique, etc.) est compensée par une catharsis où les « citoyens » et les « citoyennes » se « rencontrent », en toute quiétude, sans qu’il y ait désapprobation de la bien-pensance dominante (religieuse notamment).

    Kahina-DZ
    14 mai 2020 - 13 h 29 min

    Et ta contribution sert à quoi et à qui…
    Fais tu partie de ceux qui veulent voir l’Algérie devenir une passoire à tous les niveaux au nom de la démocratie que eux même n’ont pas l’intention d’appliquer.

      ALILOU
      14 mai 2020 - 15 h 53 min

      « Fais tu partie de ceux qui veulent voir l’Algérie devenir une passoir » – Elle l’est deja madame grace aux amis de vos amis. Ils ont légué tout. Meme le lait tu l’achetes de leur desert.

      Anonyme
      14 mai 2020 - 18 h 56 min

      @Kahina dès qu’il y a le mot démocratie sur un article notre doubab en chef fait son allergie!! Ton combat est perdu d’avance. L’être humain préférera toujours la liberté à l’esclavage c’est dans la nature humaine!!

    Hakim Tabbou
    14 mai 2020 - 13 h 10 min

    Le HIRAK ne sera jamais mort. Vous allez mourir avant le HIRAK qui est supporté par 95% de la population.LE HIRAK rentrera dans l’ordre quand le peuple se débarassera de sa issaba, de ses voleurs, de ses corrompus a l’échelle astronomique et quand le pays sera pris en main par ses enfants, pas par des mercenaires. Ce jour la le monde, quand il parlera de l’Algérie, ne va pas l’associer a la corruption et le trafique. Du liban a la france aux emirates, au panama, a l’italie, aux usa, l’Algérie n’est mentionnée que dans la corruption et les tikherbichine.

    Zaatar
    14 mai 2020 - 13 h 09 min

    Wellina fi lehkayet enta3 la3djayez. Ah ben oui. Notre ami Karamazov l’a lui aussi remarqué. On fait dire aux autres ce qu’ils n’ont pas dit. YB, avec qui je n’ai presque jamais été d’accord, n’a jamais écrit que le hirak était mort. Et c’est la première fois ou j’étais d’accord avec lui quand il a écrit que le hirak a échoué. Pour le reste, le hirak mort ou pas mort, une nouvelle constitution sera pondue et entérinée, de nouvelles lois vont suivre et tout le monde s’y fera…ça a tout le temps été comme cela et je ne vois aucun signe qui va changer ce cours.

    Les insuffisances du Hirak
    14 mai 2020 - 13 h 04 min

    Je suis d’accord avec l’auteur de l’article Dr Abderrahmane Cherfouh pour dire que le Hirak n’est pas mort , car le »hirak » est un « état d’esprit révolutionnaire » bien ancré dans la tête des citoyens algériens qui ne veulent plus de ce pouvoir et de ce régime ! Cette état d’esprit ne disparaîtra pas de sitôt, c’est une évidence.

    Par contre si le Hirak continue sous sa forme de lutte habituelle (marches, slogans , pancartes et chansons) cela ne dérange pas du tout le pouvoir ! Le Hirak, après la crise sanitaire, devrait passer à un cran au dessus en terme de lutte, de forme de combat : auto organisation impérative de ce mouvement pour arriver à une forme de représentativité horizontale pour lui donner des perspectives, cordonné les actions sur le terrain, arriver à décider d’une feuille de route consensuelle indispensable au moins entre les forces progressistes qui sont pour le vrai changement; passer à une autre forme de lutte et de mobilisation sur le terrain en parallèle aux marches qui servent à mettre la pression sur le pouvoir ! Reposer le combat que sur les marches est très, très insuffisant ! C’est l’une des grandes fragilités du Hirak qui est resté une année durant sur la même méthode (les marches), méthode que le pouvoir a su contourner aisément. La preuve ? Eh ben, le pouvoir déroule sa feuille de route à sa guise.

    Belveder
    14 mai 2020 - 12 h 51 min

    La contradiction fait partie du Débat Ce Monsieur exprime son opinion pour enrichir le Débat il faut argumenter au Delas du «  »YETNAHAWWW GAA «  » » le Dégagisme n a jamais été un programme politique…Quant a L absence de l élite elle est palpable mis a part quelques apparitions médiatiques au début de certains…Toute les tentatives d organisation ont échoué les dernieres semaines le mouvement a été infiltré et manipulé…c est une réalité……….le Hirak n est pas le Nombre de gens qui sortent dans la rue le Vendredi

      Anonyme
      14 mai 2020 - 20 h 23 min

      Le Hirak n’est qu’un symptôme. Ce n’est pas une armée qui va renverser un régime. Quand on a des millions de gens mécontents dans la rue cela veut dire que le pays peut basculer un jour ou l’autre vers la guerre civile…

    Karamazov
    14 mai 2020 - 12 h 06 min

    C’est kamim dingue ce ton professoral et condescendant. C’est pas qu’YB ne mérite pas d’être mouché comme ça, sur ce point car il s’agit ‘ bel et bien d’un revirement , et même pire que ça, d‘une trahison, d’une défroquation, d’une rupture d’apostolat. Je dirais même d’une tiraulucade , d’un plagiat , car quand l’immense KD avait écrit avec une lucidité prémonitoire que le Hirak a échoué , YB était dans le clan de ceux qui l’avaient lapidé.

    Le DR Cherfouh reprend ici toutes les incantations exorcistes qu’YB n’a pas arrêté de nous psalmodier à la gloire du Hirak pour lui faire la leçon ,il le plagie carrément.

    YB ne dit pas que le Hirak n’est qu’un troupeau de tubes digestifs ambulant , un mouvement processionnaire messianique qui déambule tous les vendredis ba3d t’hor en vociférant des slogans djihadistes : 3alayh nahia 3alayh namout makanch lvot, la illah illa allah, kheliw belhadj isseli, allahou akbar Tabbou.

    YB a été effarouché par la découverte de la vérité mais lui-même n’est pas mûr pour la recevoir. C’est l’évidence qui l’a rattrapé par la queue. Elle l’a surpris. Comme il ne veut pas apostasier toute la théologie qu’il a faite au Hirak , il ne dit pas que le Hirak est mort-né , nous n’avions pas réussi à le réanimer . Il dit que c’est la société qui n’a pas su l’ accompagner .

    Toute la nuance est là. YB ne veut pas prendre conscience qu’il s’est trompé à propos du Hirak , il ne va pas non plus au bout de son raisonnement, il n’a pas le courage de conclure que le Hirak est un cadavre animé, c’est vous qui concluez à sa place : le Hirak est mort.

    C’est qu’YB ne veut pas assumer son égarement, il est trop imbu de lui-même pour admettre qu’il s’est trompé, Reconnaitre cette erreur est d’un niveau de conscience trop élevé pour lui. Et pas que , le pôvre ça lui anéantirait son orgueil si haut placé . Il ne lui reste que de l’aigreur à pisser sur le cadavre du Hirak.

    Un Algerien.
    14 mai 2020 - 10 h 42 min

    Le hirak va revenir plus forts le jour ou vous achetés un billet d’avion et rentrer hirakis comme lès hommes forts.tab tab vous avez tous vendu votre pays et sans aucune honte et dignité vous avez le courage parler au nom du hirak.une question à ce tobib ou était il quand lès sauvages tabassés lès femmes et lès vieillards devant nos consulats ? Je dirai peut être avec eux!..

    Chaoui
    14 mai 2020 - 10 h 15 min

    Autant on approuvera largement les justes propos du Dr Abderrahmane Cherfouh, autant nous ne pouvons être en accord avec sa conclusion disant, je cite : « A travers notre révolution tranquille, nous CHERCHERONS à nous réconcilier avec nous-mêmes. » !!!
    Et pour cause : c’est qu’à travers précisément de notre Révolution tranquille, nous nous sommes réconcilié.
    Des quatre points cardinaux de notre Pays, les Algériens où qu’ils se trouvent se sont réconciliés entre-eux, portant à l’unisson le même message de changement et partageant les mêmes idéaux de justice et de liberté.
    J’ai aussi assurément foi en demain que ce ne sont jamais les États qui font les Peuples mais les Peuples qui font les États.
    Et contre quelque virus que ce soit, ils leur survivent toujours.
    Oui ! Demain nous appartient !
    NB : mes respects au Dr Abderrahmane Cherfouh. Mon intervention n’a nullement pour but de l’écorcher.

    karamazov
    14 mai 2020 - 10 h 13 min

    « Manifestement, presque toutes les contributions de Youssef Benzatat sont devenues sujet à polémique. »
    Oh, oui! Par contre les vôtres ce sont paroles d’Evangile. Surtout quand vous faites dire à YB ce qu’il n’a pas dit.

    C’est ça : le Hirak n’est pas mort. YB n’a pas dit que le Hirak est mort mais que l’immaturité de la société l’a fait échouer.
    Le Hirak n’est pas mort il est en soins intensifs sous assistance respiratoire par son luK.
    Mais apparemment vous vous vous avez le droit de continuer votre acharnement thérapeutique , mais lui il n’a pas le droit d’arrêter de lui souffler dans le luK.

    Jipalta de finir on post.

      Anonyme
      14 mai 2020 - 12 h 29 min

      The devil’s advocate. What a life.

    Ali+
    14 mai 2020 - 9 h 45 min

    Le Hirak n’est pas mort le contraire,il va se renforcé car ou n’a plus le choix, dans la réalité rien n’a été changé sauf des hommes et des femmes à la tète d’un pouvoir moins compétent et plus gourmand,moi je dirais que monsieur Chirac à eu tort de dire que les Africains ne sont pas fait pour avoir une démocratie,par contre pour les Arabes et leurs proches là oui,ils ne sont pas fait n’est pour dirigé les humains,n’est d’etres des hommes juste et humains,se sont des dictateurs nés avec des gènes ancré depuis bien longtemps,pour la fètes et la corruption,ils sont les meilleurs et de loin devant

      Anonyme
      14 mai 2020 - 14 h 17 min

      C’est quoi au juste ta réalité.

    Anonyme
    14 mai 2020 - 9 h 30 min

    heureusement qu il y a plus de soutient pour le hirak que provocateur ou de défaitiste

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