Apaisement

détenus Hirak
Le président Tebboune veut apaiser la rue. PPAgency

Par Mounir Serraï  Plusieurs figures connues du Hirak ont été libérées aujourd’hui. Il s’agit, entre autres, de Karim Tabbou, de Samir Benlarbi, de Slimane Hamitouche et d’Amira Bouraoui.

En effet, Karim Tabbou a été libéré après l’acceptation de la requête de ses avocats rejetant l’aggravation de sa peine en mars dernier. Slimane Hamitouche et Samir Benlarbi ont été remis en liberté provisoire en attendant la tenue de leur procès. C’est la même chose pour Amira Bouraoui qui a également vu sa demande de remise en liberté provisoire acceptée, elle qui a été condamnée, il y a deux semaines à un an de prison ferme, une peine assortie d’un mandat de dépôt à l’audience.

Ces libérations interviennent quelques mois après l’annonce faite par le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, de l’engagement du président Tebboune à œuvrer à la libération de ces détenus afin d’apaiser la rue et la scène politique nationale. Un engagement confirmé par la suite par le porte-parole de la présidence de la République, Mohamed Saïd.

Les décisions de la justice prononcées aujourd’hui suite à la programmation surprise de plusieurs procès de détenus nous rappellent celles rendues le 2 janvier dernier et qui ont permis à des dizaines de militants du mouvement populaire du 22 février de retrouver leur liberté, à l’instar de Lakhdar Bouregaâ, ancien commandant de l’ALN dans la wilaya IV historique.

Le président Tebboune veut-il réellement jouer la carte de l’apaisement pour faire avancer son projet de réforme constitutionnelle et éviter un retour massif et plus fort du Hirak à la fin de la «trêve» sanitaire ? Fort possible.

Cela notamment si l’on croit à la thèse selon laquelle les arrestations d’autres hirakistes ayant suivi les libérations du 2 janvier dernier seraient opérées sur ordre du général Wassini Bouaza, ex-patron de la DGSI, condamné récemment dans une première affaire à 8 ans de prison ferme.

Pour de nombreux observateurs, s’il y a une réelle volonté d’apaiser le climat politique, il faudra libérer tous les détenus d’opinion, sans exception, et cesser toute forme d’intimidation ou de répression de militants politiques.

M. S.

Comment (3)

    Non ils ne sont pas encore libres !!!
    2 juillet 2020 - 17 h 32 min

    Il est faux de dire que Karim Tabbou, de Samir Benlarbi, de Slimane Hamitouche et d’Amira Bouraoui sont libres ou même qu’ils ont été libérés ! Ils ont juste bénéficié de la liberté provisoire qui est un droit reconnu par la loi. Moi je ne suis aussi content et aussi euphorique que certains, pour au moins le cas Tabbou car je connais bien le cas un peu mieux que les autres, car aucune faveur ne lui a été accordée puisqu’il est toujours condamnée à 12 mois de prison. Ok, c’est bien pour lui et sa famille qu’il va revoir, mais la peine est toujours maintenue (je pense que pour les autres aussi). il est même très possible qu’il retourne en prison pour faire les deux moins restant … et pourquoi pas plus que çà si dans le dossier on lui invente encore quelque chose d’autre ! Ici , il ne bénéficie donc que d’un accord de remise en liberté provisoire prévue par la loi et introduite par ses avocats alors que l’exécution de l’arrêt du 24 mars le condamnant pour 12 mois est toujours en vigueur, il a été maintenu par le juge !

    Wlad Franca
    2 juillet 2020 - 17 h 08 min

    Aucune volonté d’apaisement. Ce sont des libertés provisoires rendues pour mon respect des règles procédurales notamment en ce qui a trait aux mandats de dépôt qui selon la loi doivent rester exceptionnels. Zegmati en a fait une procédure automatique. Vices de formes ne signifient pas apaisement.
    Le seul apaisement c’est d’écouter le hirak et démanteler la police politique.

    Belveder
    2 juillet 2020 - 17 h 07 min

    Toute Libération est bienvenue Maintenant il faut définir le cadre pour chacun puisse savoir «  » Droits et Devoirs » » les termes «  »Activiste militants défenseur des droits des libértés….Quelles sont ces libertés d ailleurs???
    Ailleurs il y a des formations des seminaires un long parcours des combats pour pouvoir s attribué ces titre.. les gens qui activent doivent étre conseillé en AMONT par des juristes des avocats la frontiére entre la diffamation la calomnie la désinformation est Mince…

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