Mouloud Hamaï nommé conseiller diplomatique du président Tebboune

Hamaï nomination
Mouloud Hamaï avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Archives/D. R.

Par Mohamed K. – Nous apprenons de sources sûres que Mouloud Hamaï a été nommé conseiller diplomatique auprès du président de la République. Diplomate chevronné, Mouloud Hamaï fut conseiller à la mission permanente de l’Algérie aux Nations unies, à New York, ambassadeur en Serbie, en Géorgie et en Turquie. Il a également exercé les fonctions de directeur général Europe au ministère des Affaires étrangères et conseiller diplomatique auprès de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Issu d’une famille révolutionnaire, Mouloud Hamaï est le fils du commandant Kaci, de la Wilaya III historique, devenu chef de base de l’ALN en Tunisie, puis ambassadeur après l’indépendance du pays.

Face à la complexité de la situation géopolitique et aux nombreux enjeux auxquels l’Algérie doit faire face, notamment le conflit libyen qui risque de provoquer une conflagration dans la région au regard des nombreux pays qui lorgnent les richesses souterraines de ce vaste pays riche en gaz et en pétrole, Abdelmadjid Tebboune compte renforcer l’action diplomatique pour éviter que les bruits de bottes étouffent la voix de la raison.

Le nouveau conseiller, diplomate de carrière, aura pour mission de coordonner l’action diplomatique entre la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères pour une meilleure efficacité, explique-t-on.

La nomination de Mouloud Hamaï a, par ailleurs, coïncidé avec le démenti, rendu public  jeudi par le ministère de la Défense nationale, suite à des propos attribués au chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Saïd Chengriha sur la Libye. Le communiqué du ministère de la Défense nationale a clairement souligné que le président de la République «est l’unique autorité constitutionnellement habilitée à statuer officiellement sur les positions [de l’Algérie] quant aux questions internationales et régionales sensibles». Une précision de taille qui vise à lever toute équivoque sur cette question dans un contexte délicat dans lequel l’armée algérienne sera sans doute appelée à intervenir, pour la première fois dans l’histoire postindépendance du pays, hors des frontières nationales.

C’est dans cette conjoncture particulièrement sensible que le nouveau conseiller diplomatique auprès du chef de l’Etat devra agir en synergie avec le ministre des Affaires étrangères pour permettre à l’Algérie d’affronter la «guerre diplomatique» qui lui est déclarée par l’Egypte, la Turquie, les Emirats arabes unis et d’autres intervenants intéressés dans la Libye voisine, au sujet de laquelle le président Tebboune a sérieusement mis en garde contre une «somalisation» annoncée.

M. K.

Commentaires

    The one
    24 juillet 2020 - 19 h 19 min

    Yelha

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