Relance économique : les principales annonces du président Tebboune
Par Mounir Serraï – Le président Abdelmadjid Tebboune a dévoilé les grands axes de sa politique économique à l’ouverture de la rencontre tripartite aujourd’hui à Alger. Le chef de l’Etat a annoncé les grandes orientations visant à relancer l’économie à travers l’encouragement de l’investissement, notamment la création de petite et moyenne entreprise. Le président Tebboune a tenté dans ce sillage de rassurer les gestionnaires à tous les niveaux en remettant sur la table la dépénalisation de l’acte de gestion.
Il a également invité les opérateurs économiques à s’intéresser au transport aérien et maritime, jusque-là fermé à l’investissement privé. Il a assuré qu’il n’avait aucune objection à la création de compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs. Le chef de l’Etat a également annoncé l’ouverture du secteur bancaire à l’investissement privé.
Il faut souligner que le privé algérien est interdit d’investir dans ce secteur depuis l’affaire Khalifa. Mais de grands établissements financiers étrangers ont été autorisés à ouvrir des filiales en Algérie. «Je ne vois aucune objection, aujourd’hui, à ce que des investisseurs privés créent des compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs ainsi que des banques», a déclaré le président de la République.
La fermeture du ciel et la mer aux compagnies privées nationales a mis le transport maritime et aérien entre les mains et armateurs et des compagnies étrangères. Selon le président Tebboune, cela a coûté à l’Algérie 12,5 milliards de dollars dont 3,4 milliards de dollars pour les frais du transport maritime de marchandises. Il est donc, pour lui, essentiel de trouver une solution à cette situation en vue de réduire les transferts en devises.
Le chef de l’Etat a également évoqué dans son discours la diversification des exportations à travers la promotion de l’investissement. Il a avancé que le pays visait à atteindre au moins 5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, dès l’année prochaine, grâce à des «mesures incitatives en faveur des exportateurs». Un objectif, «très faisable» d’autant que «la volonté politique est forte et la vision est claire», a assuré le chef de l’Etat qui a fait état de la possibilité de transférer 10 à 12 milliards de dollars pour le financement des investissements productifs.
Autre axe pour aller vers la performance économique : l’accélération de la numérisation de tous les secteurs économiques et financiers pour éliminer «l’opacité qui y est sciemment entretenue». Le président Tebboune a ainsi esquissé son plan de relance économique qu’il va assurément enrichir avec les recommandations qui sortiront demain de cette rencontre.
M. S.
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