Un expert avertit contre la réédition du scénario vénézuélien en Algérie

crise Algérie
La crise économique a frappé les Vénézuéliens de plein fouet. D. R.

Par Dr Abderrahmane Mebtoul(*) – L’Algérie ne peut continuer à fonctionner sur la base d’un cours supérieur à 100 dollars le baril, le cours budgétaire inscrit dans les différentes lois de finances 30 à 40 dollars étant un artifice comptable, d’autant plus que 33% des recettes de Sonatrach en 2019 proviennent du gaz dont le prix a chuté de près de 70% entre 2010 et 2019, le cours sur le marché libre étant le 14 décembre 2020 de 2,639 dollars le MBTU. Selon les prévisions du FMI pour les années précédentes, le prix d’équilibre du baril pour l’Algérie était estimé de 104,6 dollars en 2019, à 101,4 en 2018 et à 91,4 en 2017.

Ainsi s’impose une synchronisation entre la sphère réelle et la sphère financière, la dynamique économique et la dynamique sociale au sein d’une vision stratégique qui fait cruellement défaut. Car des mesures strictement monétaires, pour l’Algérie, contredisent les lois élémentaires de l’économie où toute dévaluation, en principe, devrait dynamiser les exportations. Or, entre 1970 et 2020, 98% des exportations proviennent toujours des hydrocarbures en incluant les dérivés. Il s’agit de revoir toute la stratégie économique et sociale.

Il faut également éviter les utopies où, face au manque de dynamisme du secteur public, les assainissements supportés par le Trésor public ayant largement dépassé 100 milliards de dollars entre 2000 et 2020, certains responsables évoquent la privatisation partielle sans définir clairement les moyens et les objectifs, tant pour certaines entreprises publiques que pour quelques banques par la Bourse d’Alger. Etant un processus éminemment politique, toute décision sur un sujet aussi sensible et complexe doit avoir d’abord l’aval du Conseil des ministres, certainement après consultation du Haut Conseil de sécurité du fait que ce processus complexe engage l’avenir du pays à travers de nouvelles recompositions du pouvoir.

Le risque, en cas de stagnation du cours des hydrocarbures et l’absence de réformes profondes pour un retour à la croissance, est la spirale inflationniste du scénario vénézuélien : dévaluation de la monnaie, frein à la croissance, 85% des matières premières et équipements des entreprises publiques et privées étant importés, manque de confiance, dévaluation et détérioration du pouvoir d’achat. L’illusion monétaire sans un véritable plan de relance qui demandera du temps pour leur rentabilité entre 2024 et 2028, trois ans pour les PMI/PME, 6 à 7 ans pour les grands projets structurants, sous réserve de la levée des contraintes d’environnement et que les projets soient mis en œuvre en 2021, ne peut que conduire le pays à l’impasse.

Il ne faut pas vivre d’illusions ; il faut dire la vérité, rien que la vérité. La situation économique en ce mois de décembre 2020 est inquiétante, le statut quo actuel étant suicidaire, nécessite un sursaut national qui ne peut provenir que des Algériens eux-mêmes. L’Algérie, pays à fortes potentialités, acteur stratégique au niveau des régions méditerranéenne et africaine, a besoin d’un renouveau de sa gouvernance et d’une adaptation aux nouvelles mutations mondiales, d’une plus grande moralité des dirigeants et d’une valorisation du savoir avec pour objectif la transition énergétique et numérique, loin de cette mentalité rentière destructrice.

Pour dépasser l’entropie actuelle, éviter un retour au FMI vers le début de l’année 2022, le développement de l’Algérie, sa stabilité et la reconquête de la cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide en faveur de profondes réformes politiques, économiques, sociales et culturelles. Il s’agit là de l’unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends.

A. M.

(*) Docteur d’Etat ès sciences économiques, ancien président du Conseil national des privatisations, ancien haut magistrat et premier conseiller à la Cour des comptes.

Comment (37)

    karimdz
    20 décembre 2020 - 13 h 03 min

    Pour rebondir sur un point que j’ai soulevé, à savoir le marché parallèle, l économie informelle, eh bien il y a une solution efficace et radicale, c’est de changer la monnaie algérienne.

    Cela permettra de récupérer les 100 milliards de dollars qui dorment et ne profitent pas à notre économie et obligera ceux qui qui les détenaient à disposer régulièrement d’un compte qui sera forcément sous contrôle, pas question d empecher les gens de disposer de leur argent comme ils l entendent, mais pas question non plus de tricher.

      Anonyme
      20 décembre 2020 - 23 h 43 min

      Votre solution serait donc de changer les billets et les pièces. Bon. Mais la vraie question est d’éradiquer l’économie souterraine (40% du PIB) qui permet un vaste trafic au niveau des fuites des capitaux comme les possibilités d’échapper aux impôts et taxes. Avec des nouveaux billets, le trafic continue et rien n’est changé, les finances de l’état sont toujours spoliée par les crapules.
      Entre nous Karim, si l’état algérien avait voulu vraiment réformer son système fiscal, cela ferait longtemps que celui-ci aurait pu le faire. Il ne s’agit pour cela que d’une volonté politique. En outre, l’état a déjà tous les moyens législatifs et institutionnels pour combattre cette économie souterraine. Encore faudrait-il appliquer les lois et faire fonctionner les services de contrôle et de répressions compétents. Et la question qui me vient à l’esprit (mauvais esprit), qui a intérêt à ne pas appliquer les lois et à neutraliser par exemple l’action de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) crée par la loi du 20 février 2006 ?
      Dans notre pays on dénombrait, il y a quelques temps, plus de 500 entreprises dédiée à l’import/export mais qui, à part une dizaine, n’exportent rien du tout. Leur unique activité est d’importer. D’où une autre question. Pour que cette activité exclusivement orientée vers l’importation qui attire tant de monde ne demanderait-elle pas à être —efficacement— contrôler par les services de l’état ?
      Ceci n’est que de petites réflexions qui nous ramènent à l’analyse globale de M. Metboul. Et, en effet, si l’on veut éviter une faillite à la Venezuela l’analyse et les mesures de bon sens qu’il préconise devraient éviter le pire pour les conditions de vie et l’avenir de notre peuple.

        karimdz
        21 décembre 2020 - 16 h 09 min

        Salut l’anonyme,

        Pas que changer la monnaie, à partir du moment où tous les détenteurs de ces 100 milliards de dollars auront des comptes, tout sera tracé.

        Exemple dans les pays européens, vous ne pouvez retirer une certaine somme d’argent si vous ne justifiez pas de la dépense, exemple facture etc.

        Il est pas question de priver les gens de leur richesse et de les empecher d en disposer comme ils l entendent, mais un contrôle systématique, justement empêchera au maximum, de soutenir le marché parallèle, l économie informelle.

        Ce serait déjà une mesure phare qui mettrait dans le circuit, ces 100 milliards.

        Il n y aura pas de faillite en Algérie, d’abord, il y a eu un changement au niveau de pouvoir, le tout importation c’est fini, l Etat encourage les algériens à consommer made in Algéria, et pour les biens que nous ne produisons pas, il parie sur les start up, et prépare une batterie de mesures pour encourager l investissement productif.

        Enfin, je suis bien entendu pour la diversification de nos ressources, mais les hydrocarbures ont encore de belles périodes à venir, je ne parle meme pas du pétrole et gaz de schiste, il y en a à Tindouf, dans l ouest algérien et meme sur nos côtes, Oran et Bejaia recèlent d’énormes réserves de pétrole et de gaz. On pourrait parler également de la relance d autres ressources minières, dans l est, et même à Gara Djebilet qui représente une des plus grandes réserves sinon la plus grande du monde, en minerai de fer.

        L’agriculture a beaucoup évolué, on exporte même, et l Etat veut encourager l agriculture intensive dans les zones arides, qui ont donné de très bons résultats. Il reste à créer une industrie de la transformation des produits agricoles, créatrice de richesse et d emplois.

        Je suis donc optimiste pour le pays, et Hamdoulilah, nous n’avons pas 150 milliards de dollars de dette, et une économie, qui est ce qu’elle est, mais qui existe.

    Un pays qui
    18 décembre 2020 - 23 h 16 min

    Neglige, dénigre ou pire a Peur de sa Jeunesse, compromet Gravement son Avenir.
    Quand est-ce qu’on l’a Oublie ?
    Houari Boumedienne a rejoint la Revolution a 23 ANS et est arrive au pouvoir a 33 ANS.
    Meme Boutef, plus jeune de 5 ans rejoint la Revolution a 19 ANS et devient Depute a 25 ANS..
    Il est Grand Temps de passer la Main ✍️

    karimdz
    18 décembre 2020 - 21 h 50 min

    La comparaison avec le Vénézuela est exagérée, la situation économique et politique étant différente. D’abord, ce pays ne contrôle pas totalement sa souveraineté, contrairement à l Algérie, la situation politique est instable, deux hommes revendiquent chacun le pouvoir, les pressions et embargo américain ont mis à genoux ce pays sur le plan économique, il n existe pas qui plus est, d’une économie, ne serait ce que de base.

    Certes les recettes de notre pays proviennent en gros des hydrocarbures, mais on produit chez nous, une partie de nos besoins. Depuis la chute de Bouteflika, le pouvoir a bien conscience que le salut de l Algérie passe par une politique d’investissement productif, des premières mesures ont été prises pour favoriser la création de petites et moyennes entreprises. Le pays hérite d’une situation liée à une importation effrénée qui a duré au moins 10 à 15 ans, et s’emploie à renverser cette politique. Bien sur, nous n allons pas exporter à outrance du jour au lendemain, il faut agir par étapes, d’abord, satisfaire la demande nationale. On peut observer toutefois, que dans certains secteurs de l économie algérienne, cimenterie, acierie, il y a des exportations. Par ailleurs, le gouvernement mène une politique visant à lutter contre le marché parallèle et informelle, qui représenterait une masse financière considérable, 80 à 100 milliards de dollars.

    Il faut raison garder, il y a aujourd’hui dans le pays, une véritable volonté, qui n existait pas dans le passé, de vouloir mettre l Algérie sur les rails et garantir son indépendance économique. Le nouveau gouvernement qui est engagé et déterminé, n’a qu’un an, encore que l’on ne peut prendre en compte cette année du fait de pandémie du covid, qui a plombé l’économie mondiale.

      vivre sur Neptune !
      19 décembre 2020 - 12 h 56 min

      @karimdz 18 décembre 2020 – 21 h 50 min , s’il te plait , tu vis où toi, sur la planète Mars ou sur Neptune ! cela se voit que tu ne vis pas en Algérie c’est ras’mi , « officiel » comme on dit chez nous !

        Anonyme
        19 décembre 2020 - 14 h 20 min

        KarimDZ parle comme le porte parole du gouvernement. De la pure langue de bois « sculpté »!!

          karimdz
          19 décembre 2020 - 22 h 22 min

          Réponse à l anonyme, tu me fais honneur, porte parole du gouvernement algérien, c est certainement mieux que porte parole des emiratis sionistes unis…

        karimdz
        19 décembre 2020 - 20 h 25 min

        Comme dirait la chanson, mara hna mara l’hiiiihhhh.

        Je vis sur terre, mais je pense que toi tu ne vis pas dans la même galaxie que nous.

        Le Vénézuela pour ta culture a une dette de 150 milliards de dollars…

        Pourquoi exagérer la situation en Algérie, je n ai jamais dit que c était le paradis, mais c ‘est pas l enfer non plus, en comparaison avec nos voisins, pour ne parler que d eux.

      BELAID Djamel
      19 décembre 2020 - 18 h 16 min

      Vous écrivez « Par ailleurs, le gouvernement mène une politique visant à lutter contre le marché parallèle et informelle, qui représenterait une masse financière considérable, 80 à 100 milliards de dollars. » Vous avez tout a fait raison. Il y a là matière à recouvrer des montants importants.

      PROMOUVOIR UNE ECONOMIE DE GUERRE
      Ceci dit, il nous faut « serrer les boulons », c’est à dire réduire les déficits mais aussi aller vers une stimulation de l’investissement. On sait le faire. Il faut voir l’excellente progression du secteur agricole. Or, on peut faire mieux encore.
      Quant aux autres secteurs, à nous de mobiliser les énergies de ce pays. Par exemple pour créer de l’emploi.

        karimdz
        19 décembre 2020 - 20 h 36 min

        Vous avez évoqué à juste titre l agriculture, notre or vert, qui a fait des progrès considérables, et les projets de mise en valeur des terres arides, s’inspirant de ce qui se fait en amérique, sont prometteurs.

          BELAID Djamel
          20 décembre 2020 - 20 h 09 min

          AGRICULTURE L’OR VERT?
          Attention, si les récents progrès du secteur agricole ont permis de créer des emplois et de rendre moins lourde la facture des importations alimentaires, ce secteur ne pourra remplacer les 30 000 000 000 $ annuels provenant des hydrocarbures.
          ALGERIE, NOUVELLE CALIFORNIE?
          Vous écrivez « les projets de mise en valeur des terres arides, s’inspirant de ce qui se fait en Amérique, sont prometteurs. » Attention, si par exemple la Californie s’est développée, c’est en pompant l’eau du fleuve Colorado alimentant le Mexique et en pompant dans les nappes phréatiques.
          La mise en valeur agricole en plein dessert nécessite une irrigation permanente qui est extrêmement couteuse et qui n’est possible que grâce aux multiples subventions publiques. Puis cette irrigation se fait aux dépends de nappes phréatiques dont l’eau se renouvelle que très peu. De plus, cette eau contenant du sel, en 5 ans d’irrigation les quantités de sel apportées en surface du sol sont telles que le sol est stérilisé en absence de pluies permettant de rincer le sol de ce sel.

          karimdz
          20 décembre 2020 - 21 h 41 min

          Oui l agriculture peut devenir l’or vert, le pétrole vert. Nous dépensons des milliards pour des biens alimentaires, encore que notre agriculture a fait des progrès et exporte même des surplus.

          L’agriculture ne se limite pas seulement à semer et récolter, mais aussi à la transformation industrielle, pour créer des produits de grande consommation. L’objectif est non seulement d’assurer notre indépendance alimentaire, mais également de créer des emplois.

          Biensur que la seule agriculture ne remplacera pas les revenus des hydrocarbures, mais elle est complémentaire et loin d être négligeable.

          Sur l agriculture intensive dans le sahara, déjà elle donne de très bons résultats, ce n est pas nouveau. ET puis l eau est abondante dans le sous sol du sahara qui possède les plus grandes réserves d’eau du monde ! Il suffit d y mettre les moyens, des centrales solaires pour les besoins en electricité et alimenter notamment les pompes à eau… Autant dire que cela ne coutera pas énormément au budget, suffit qu’il y ait des volontaires pour travailler cette terre aride qui donne de bons résultats dans de nombreuses villes du sud algérien.

    Jaha
    18 décembre 2020 - 17 h 25 min

    Le titre n’est pas approprié à mon avis, il ne reflète pas la situation de l’Algérie actuel. Le monde connait sa plus vaste crise économique depuis 150 ans d’après la banque mondiale. Il faut dire la vérité, rien que la vérité oui nous sommes d’accord mais il y a une façon de le dire. Arrêtez de faire peur aux Algériens. Il faut peut-être préparer la jeunesse Algériennes aux nouveaux défis qui guette le monde d’aujourd’hui et leurs inculquer l’amour de la terre, la science, la technologie et le travail en général. Pour ne plus compter sur ce maudit pétrole qui est devenu la seule référence pour notre développement.

      Farida
      18 décembre 2020 - 18 h 44 min

      Non il faudrait se cacher sous la table pour faire semblant que tout va tres bien madame la marcquise.

        Jaha
        19 décembre 2020 - 16 h 30 min

        Taybette El hamame est un concepte désuet et archaique. Au lieu de critiquer, tâche de mieux faire. Ya lala.

      La Jeunesse est Prete
      18 décembre 2020 - 23 h 07 min

      Il suffit juste de les libérer , de les écouter et
      Ne pas hésiter a Enfin leur donner des RESPONSABILITES.
      Les plus Anciens doivent les Aider et les GUIDER
      Mais surtout pas les BRIDER.
      Libérez la Jeunesse du Pays
      Soutenez les et je vous le GARANTI vous serez SURPRIS !!

    Elephant Man
    18 décembre 2020 - 16 h 48 min

    Le Venezuela n’est en rien comparable d’autant plus qu’il s’agit d’un pays sous embargo tentant de l’asphyxier sans succès.

      Elephant Man
      18 décembre 2020 - 18 h 11 min

      L’Algérie doit se focaliser sur des partenariats gagnants-gagnants loin très très loin du sous-développement imposé qui profite toujours aux mêmes !!
      Ce ne sont pas les forces vives et matières grises que manquent sans compter que les Algériens sont loin très très loin d’être des tire-au-flanc développer et remettre l’agriculture en avant céréalière et pas que …..
      Que n’avaient-ils pas prédit lors de la guerre terroriste sioniste par procuration décennie noire…..

      memona
      18 décembre 2020 - 19 h 27 min

      oui tout à fait d’accord avec vous c’est bien vu!!

    Anonyme
    18 décembre 2020 - 16 h 21 min

    plus de 50 ans de la culture de la rente conduite par des criminels juste pour rester au pouvoir ! ;;;; la seule solution c’est de se retrousser ,les manches et travailler comme font la la majorité des pays dépourvus de ressources gazieres et de pétrole !!

    Surfer d'argent
    18 décembre 2020 - 16 h 03 min

    L’Algérie à plus d’un tour dans son sac ! Même si vous croyez que c’est déja fini !!

      Désolé mais Les tours dans le sac..
      18 décembre 2020 - 20 h 02 min

      On a déjà donné
      Merci!
      On a plutôt fait des tours dans le Bocal pour l’instant..

    Abou Stroff
    18 décembre 2020 - 14 h 29 min

    « Pour dépasser l’entropie actuelle, éviter un retour au FMI vers le début de l’année 2022, le développement de l’Algérie, sa stabilité et la reconquête de la cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide en faveur de profondes réformes politiques, économiques, sociales et culturelles. » soutient le Docteur d’Etat ès sciences économiques, ancien président du Conseil national des privatisations, ancien haut magistrat et premier conseiller à la Cour des comptes et expert international selon certaines de ses cartes de visite.
    question à deux doros: qui aurait l’outrecuidance de réfuter une telle proposition?
    en fait, l’expert international évite de poser le question essentielle (de l’essence) du dépassement du « problème algérien » qui réside dans la destruction du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit e nous réduit à des tubes digestifs ambulants incapables de nous prendre en charge doublés de zombies pensant à mourir avant d’avoir vécu. en fait, l’expert balance une platitude pour éviter le courroux des couches sociales qui doivent être neutralisées pour que sa proposition puisse avoir un début de commencement.
    moralité de l’histoire: le problème algérien est un problème éminemment politique et son dépassement relève essentiellement de la sphère politique.

      alistoria
      19 décembre 2020 - 14 h 38 min

      il faut devenir un pays Serieux. Vous pouvez prendre ce vocable « serieux », et l’appliquer dans tt domaines. Dans les rapport politique ( entre l’Etat et le citoyen et vis-versa). Rapport social ( entre un citoyen et un autre) . Rapport religieux ( entre l’individu et le divin) . Sur ce dernier point je veux dire qu’il faut sortir du charlatanisme moderne. Enfin finir avec les mythes qui n’ajoutent rien a la meida du diner.
      En conclusion, je vois qu’on joue les temps morts, soit on s’applique et on devient « serieux » et on pourra envisager un future pour cette generation et les prochaines. Soit on continue sur ce chemin et l’histoire est la pour rappeler ce que l’algerien a vecu ces 5 derniers siecles.

    !!!
    18 décembre 2020 - 13 h 59 min

    Cela me désole toujours de voir que les articles de fond attirent toujours moins de commentaires que ceux sur les dernières sorties sur grand écran.
    Merci Mr Mebtoul… Puisse votre voix porter…

    La dépendance
    18 décembre 2020 - 13 h 58 min

    Aux Hydrocarbures est un poison pour la Souveraineté Économique qui alimente la Machine
    A produire des Corrompus et des Incompétents.
    Il faut se réveiller.
    La Guerre Économique qui vise à garder d’Algérie sous dépendance risque de se traduire par des Chantages Inacceptables sous la menace de déstabilisations économiques d’abord et politiques ensuite.
    Il est temps de bien réfléchir et sereinement prendre des mesures adéquates pour donner des perspectives, préserver le Destin de l’Algérie et l’avenir dans le Monde au 21eme Siècle.
    Selon moi les Enjeux et les Risques ne sont pas compatibles avec des Demi-Mesures.

    Lghoul
    18 décembre 2020 - 13 h 09 min

    Au moins au Venézuéla, ils n’attendent pas le messie depuis 1999. Chez nous on passe notre temps précieux a attendre des chefs et a nous chamailler sur ce qu’a dit Si Keddour a Si Khouna comme au bon temps des chamailleries entre ould abbas et saidani. Alors pour combien de temps encore allons nous ne faire qu’attendre, attendre et attendre ? Peut etre quand sables mouvants nous arriveront au cou.

    Fares
    18 décembre 2020 - 13 h 05 min

    Qui Bloque la relance économique de l’Algerie? pour quelle raison compté sur le petrole uniquement?

    la logique serait de ...
    18 décembre 2020 - 12 h 12 min

    Dr Abderrahmane Mebtoul, il y a quelque chose qui peut aider aussi. A mon avis :

    1/- il faut d’abord avant tout penser à moderniser les banques publiques dans leur fonctionnement et pratqiques, 2/-qu’on décident définitivement de ne plus financer les investissements publics ou privés non rentables, 3/-que les banques aient la possibilité légales de saisir des biens meubles et immeubles des entreprises qui n’honorent par leurs remboursements et qu’enfin 4/ -qu’on facilite la création de banques privées avec leurs propres ressources financières sans qu’on exige des banquiers l’origine de leur fonds propres et leurs avoirs, fonds qui viendront nécessairement du secteur informel qui représente plus de 40 % de la richesse du pays. Il faut laisser ce secteur s’organiser en toute liberté sur le plan du fonctionnement financier et bancaire, en prenant juste les précautions nécessaire en matière de respect des pratiques d’orthodoxie bancaire et financière que doit avoir une banque digne de ce nom.

    Recyclé une bonne partie de cet argent qui circule dans l’économie d’une manière informelle et qui appartient aux privés eux-mêmes est la meilleure solution pour contribuer au financement interne de l’économie. Le fait de chercher à attirer et à mobiliser cet argent de l’informel avec « le taux islamique » est du vrai bricolage de haut niveau. De plus les personnes qui ont toujours le cauchemar de Khalifa Bank sont dans l’erreur dans la mesure où l’argent utilisé pour créer ces banques privés n’est pas une origine publique ou étatique mais intégralement privé. A mon avis stop au bricolage et je le dis même si je ne suis pas expert économiste.

    Anonyme
    18 décembre 2020 - 11 h 37 min

    L arabisation,l islamisation et aussi la gestion autoritaire par le parti unique FLN de l Algérie ont tué les énergies du peuple.
    Quand on est surveillé,conspiré hué dès qu on sort du cadre tracé par par ces 3 constantes, comment voulez vous avancer?
    Pourquoi les algériens et les enfants d algériens qui se sont exilés depuis les années 1990 font le bonheur des multinationales dans tous les domaines ?
    Laissons la libre initiative aux créateurs d emplois en posant des règles applicables à tous sans distinction et l algérien relèvera le défi..
    Je terminerai en disant que entre le Maroc et nous il y a un fossé car chez nous tout le monde mange au moins à sa faim chez eux l argent est concentré aux mains du roi et de sa cour et le peuple vit misérablement sans espoir de s en sentir….
    Nous n avons jamais crié aux frontières pour qu elles s ouvrent parce qu on avait faim !!!!!

    A l'attention de M. Mebtoul
    18 décembre 2020 - 10 h 55 min

    Merci pour vos conseils économiques d’expert. Je vous lis souvent et je constate que vous abordez presque jamais la grave situation politique algérienne dans laquelle on baigne. L’économique est certes important mais le politique aussi. Et vous savez très bien que sans la confiance du peuple les solutions vont rester vaines.

    Il existe donc chez nous, dans le pays, un grave problème politique et institutionnel, il faut que le pouvoir militaire et civil algérien pense à s’ouvrir sur son peuple et à l’écouter enfin ! Sans l’adhésion du peuple, le pouvoir ne peut rien faire ! Qu’il règle une fois pour toute cette situation de blocage politique en annonçant officiellement de bonnes intentions pour une vraie transition démocratique et politique, çà va aider à apaiser le climat et être déjà un bon départ ! Beaucoup d’experts semblent oublier cet aspect, c’est dommageable !

      Anonyme
      18 décembre 2020 - 16 h 19 min

      Il y a une branche d’etudes speciale pour ca: l’economie politique. Mais l’economie (le portefeuille) vient toujours en premier.

    Anonyme
    18 décembre 2020 - 10 h 41 min

    Etat civil et vrais justice avant les reformes. autrement y’aurra toujours des barrieres de la part des oligarques et co.

    Karamazov
    18 décembre 2020 - 10 h 24 min

    « Un expert » ? Non mais ! Je sais que les temps sont difficiles, comme disait Léo Ferré, mais kamim. On aurait voulu anodiniser son propos qu’on ne s’y prendrait pas.Un expert , comme s’il s’agissait d’un de ceux qui viennent nous dire après comme il se sont trompés complètement avant.

    Présenté comme une vulgaire Cassandre , ou comme le mioche qui criait au loup.

    Un expert, le plus assidu de nos escatologistes quand il s’agit de nous prévenir contre toutes les plaies d’Egypte qui s’abattront sur nous si on ne l’écoutait pas.

    Une sommité de l’économie à qui on a volé plusieurs fois le prix Nobel qui a conjuré le mauvais sort rien qu’avec ses prédictions catastrophistes , dont on n’a pas il est vrai besoin d’évoquer le nom en ces temps de Covid pour le préserver des contaminations littéraires et des confusions , ou pour ne pas nous terrifier , en ces temps tristes, nous fait la charité de ses lumières , pour éclairer l’avenir sombre qui nous attend. Et tout ce qu’on a trouvé pour le présenter c’est une formule qui de nos jours avec tous ceux qui ont défilé à la téloche pour déverser leur sachience à propos du Covid , c’est une formule galvaudée, comme s’il s’agissait de quiconque , un individu ordinaire , pour ne pas dire un un sobriquet.

    Un expert , celui qui à coté de lui l’Oracle de Delphe ferait figure d’un bonimenteur de marché.

    Le Dr Mebtoul, Môssieur, ne nous a t-il pas prédit la même chose, quand Ouyaya a bidouillé la plancha qui s’est enrayée et a inondé le marché de dinars ouistiti ? N’a t-il pas prédit, comme dirait Rachida , une autre experte à sa façon, une inflation à 198 chiffres ? Un million de dinars pour un Euro ? Une pluie d’enclumes, de lézards, une sécheresse pour les cent mille ans qui viennent ? Et pour les exégètes les plus affûtés : La Covid 19, le confinement , wa chay-ène akhara qu’on a pas encore traduit et décodé ?

    Si on ne l’écoutait pas , bien sûr.

    Mais on l’écoutera , on l’écoutera !

    Les causes et les effets
    18 décembre 2020 - 10 h 18 min

    L’arabisation tue la productivité systèmique qui se nourrit d’harmonie école/usine. N’inventer pas le monde. L’administration publique couvre l’improductivité systémique due à l’arabisation cheval de Troie des nouveaux colons intérieurs qui utilisent l’islamisation-arabisation comme levier le temps de conjurer avec les multinationales, pas moins dévalisent 600 milliards$ ont quitté le pays vers l’Europe où paradoxalement la sécurité leur est garantie.

      Anonyme
      18 décembre 2020 - 16 h 25 min

      Ya sidi! Ca y est! Et les 400 autres milliards elli edahoum errih, qu’est ce que tu en fait?

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