Mines : vers l’ouverture de la voie aux investisseurs algériens et étrangers

mines et carrières
L'Algérie lance un mégaprojet de production de phosphate. D. R.

Le ministre des Mines, Mohamed Arkab a déclaré, samedi, que le secteur s’apprêtait à ouvrir la voie aux investisseurs algériens, en partenariat avec les étrangers via les PME, pour réduire la facture des importations et couvrir la demande sur la matière première destinée aux industries de transformation, écrit l’APS.

Le secteur s’attelle actuellement à actualiser le cadre législatif et juridique, notamment la loi 14-05 qui permet de réduire la durée de récupération des fonds de prospection et permet aux investisseurs de tirer profit des résultats des opérations de prospections effectuées, a indiqué Arkab.

L’ouverture du domaine minier implique l’organisation des investisseurs et du secteur privé pour investir dans des projets efficaces, a-t-il souligné, ajoutant que des ressources sont importées en devise à des sommes colossales, en dépit de la disponibilité de la matière dans le pays, à l’instar du manganèse, du granit et de l’argile.

A ce titre, M. Arkab a indiqué que les zones d’ombre renfermaient des réserves importantes de matières premières entrant dans la compositions des intrants destinés aux industries, ce qui les érigent en «un pôle important pour l’activité minière», rappelant que le ministère œuvre à la consolidation des industries manufacturières, en recourant à l’expertise nationale et étrangère qui peut assurer les matières premières entrant dans d’autres industries.

Pour les métaux rares, le ministre a indiqué que dans le cadre de la convention conclue entre l’Agence nationale des activités minières (ANAM) et l’Office national de recherche géologique (ORGM), il sera procédé au lancement de 26 importants projets d’exploitation minière, dont certains ont trait à l’exploitation de matériaux rares.

Le secteur vise à prospecter le lithium, indispensable pour les batteries, les batteries rechargeables et les batteries des panneaux solaires, à Adrar, dans le Hoggar, Tassili et Biskra, ainsi que le diamant, dont les minéraux indicateurs ont été trouvés par le secteur dans les zones volcaniques, notamment à Reggane (w.Adrar).

Cependant, la prospection du diamant requiert des sommes considérables, ce qui est plus efficace d’accorder la priorité aux minéraux qui connaissent une grande demande sur le marché, a estimé le ministre.

Concernant le projet de gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa, le ministre a fait état de son lancement, au cours du 1e trimestre de l’année en cours, et ce après l’achèvement des études qui se poursuivent toujours, dans le but d’ «une meilleure préparation en vue de son lancement», a-t-il expliqué.

Un plan a été mis en place, en vue d’associer les universités dans les grands projets, à travers une convention signé avec le secteur de l’Enseignement supérieur.

La manière de gestion du projet d’extraction de Phosphate à Tébessa a été révisée, a fait savoir le ministre, rappelant que la première étape consiste en l’exploitation de 02 milliards de tonnes de la réserve de phosphate à Ouled El Hodba et les régions voisines dans le cadre d’un cahier de charge et la création de deux usines de l’acide phosphorique à Oued El Kebrit (Souk-Ahras) dans la deuxième étape, puis la fabrication des engrais par le groupe ASMIDAL à Annaba.

Le cahier de charge est fin prêt et nous allons commencer la recherche d’un partenaire technologique dans les prochaines semaines, a-t-il annoncé, ajoutant  que ce groupe permettra de couvrir la demande nationale avant de s’orienter vers l’exportation.

Concernant l’exploitation aurifère, le secteur a consacré 220 périmètres dont 92 habilités à Tamanrasset et 128 autres à Illizi pour la collecte des pierres contenant une grande concentration d’or dans une profondeur de 5 mètres.

Le Groupe industriel public Manadjim El Djazair (MANAL) a créé des banques d’or à Tamanrasset et Illizi et procédé à la formation des jeunes de ces régions. Dans ce cadre, il a été procédé à la création d’une banque d’or à Djanet et une autre à Bordj El Houas pour offrir aux jeunes activant en la matière, l’équivalent de l’or extrait.

Dans le domaine des cartes géologiques, le ministre a fait état d’un projet supervisé par le service Géologie relevant du ministère pour l’élaboration de 75 cartes par voie aérienne, ayant pour objectif l’actualisation des données géologiques en coordination avec l’Armée nationale populaire (ANP) et la réalisation des travaux topographiques.

Les cartes montrent les données précises concernant la concentration d’un stock de produits dans n’importe quelle région ce qui permet aux investisseurs d’avoir une idée et créer la valeur ajoutée.

Concernant les critères de sélection des partenaires étrangers compétents, le ministre a affirmé que le secteur cible le partenaire technologique maitrisant le mieux l’exploitation minière dont une étude de faisabilité sera lancée dans ce sens.

R. E.

Comment (3)

    Amin99
    15 février 2021 - 21 h 09 min

    Le secteur minier est un secteur stratégique pour l’Algérie, voilà des choix et des initiatives qui vont dans le bon sens. Le partenariat public/privé, la contribution des opérateurs privés et des universités à ce vaste chantier va ouvrir des portes à beaucoup de secteurs allant de l’exploitation, la transformation, au commerce, à l’export et aux services divers, tous pourvoyeurs d’emplois et de richesse.
    Tout ceci va dans le bon sens, cela va contribuer mécaniquement à baisser la facture d’importation et augmenter la facture d’exportation.
    A bon entendeur

    Argentroi
    14 février 2021 - 17 h 53 min

    Pour l’exploitation du sous-sol, il faut d’abord demander l’avis de Louisa Hanoune et des anti-gaz de schiste. Au fait, les allemands qui ont abandonné le projet DESERTEC viennent de se tourner vers l’exploitation éolienne pour convertir l’énergie éolienne en hydrogène vert dans des sites (îles artificielles) dans la mer du nord. Pleurez donc, pleurez, les utopistes et amoureux de DESERTEC.
    Chez nous en Algérie, des voix [des voix, c’est un euphémisme, c’est plutôt des officines] commencent à s’élever contre l’exploitation des richesses du sous-sol arguant toujours la défense de l’environnement.

    Le médisant du bled
    14 février 2021 - 17 h 07 min

    Surtout ne faites pas appel aux avions renifleurs de feu Albin Chalandon ex président d’Elf-Aquitaine.

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