Agitation au Maroc suite au coup de filet dans les rangs de Rachad et du MAK
Par Kamel M. – Les services secrets marocains sont sur le gril. Leurs agents en Algérie et en Espagne tombent dans les filets de la police et ils savent que l’opération n’est qu’à ses débuts. Les réseaux de Yassine Mansouri et d’Abdellatif Hammouchi sont en danger et il y a péril en la demeure. C’est cette frayeur née de l’action perspicace des institutions sécuritaires, judiciaires et diplomatiques algériennes qui fait s’agiter le Makhzen dont les outils de propagande habituels ont été missionnés pour tenter de sauver les meubles.
Les médias inféodés à la DGED et à la DDST marocaines multiplient les interventions dans l’hypothétique espoir de discréditer l’action visant à réduire à néant les deux organisations estampillées terroristes dont la collusion avec Rabat transparaît au travers de leur occultation totale des graves dérives dictatoriales du régime monarchique de Mohammed VI et de son gouvernement islamiste. Ainsi, ordre a été donné de passer la brosse à reluire sur l’itinéraire de l’ancien gendarme algérien qui vient d’être extradé d’Espagne et d’accuser cette dernière d’être «complice avec les généraux d’Alger».
Les attaques marocaines contre l’Espagne, jumelées à la défense d’un félon remis aux autorités algériennes dans un cadre tout à fait légal, résonnent comme des comptes que le Makhzen cherche à régler avec ce pays européen, agressé une première fois par le biais du déferlement programmé de quelque dix mille migrants sur l’enclave de Ceuta au lendemain de l’hospitalisation du président sahraoui, Brahim Ghali, dans un hôpital espagnol. Le Makhzen voit d’un mauvais œil la décision de Madrid de renvoyer un «opposant» algérien et de traquer son complice, un certain Mohamed Benhalima, un autre militaire en fuite aux ordres de Larbi Zitout, le chef de file de Rachad, qui tente, à l’heure où nous rédigeons ces lignes, de quitter le territoire espagnol, vraisemblablement vers le Maroc sur conseil de l’agent de liaison Hichem Aboud.
Sur ces entrefaites, les mêmes médias marocains ouvrent leurs colonnes au patron du MAK, Ferhat Mehenni, qui exploite la seule tribune qui lui reste pour imputer les incendies qui ont ravagé la wilaya de Tizi Ouzou et fait près de deux cents morts aux autorités algériennes, alléguant, sans sourciller, que «les incendies en Kabylie sont allumés avec des bombes incendiaires et des capsules de phosphore blanc lancées à partir d’hélicoptères et d’avions militaires algériens». «Tous les Kabyles les ont vus», a-t-il déliré. Et le «journaliste» marocain de terminer l’interview par cette question inéluctable : «Que pensez-vous des prévisions d’Eddy Cohen affirmant qu’un coup d’Etat est en cours et la République kabyle verra le jour ?» Ferhat Mehenni répond en affirmant qu’il «partage sa prophétie». Un appel du pied sans équivoque à l’Etat hébreu pour voler à son secours.
K. M.
Comment (30)