Le FMI salue l’orientation du plan du gouvernement et appuie ses réformes

Kristalina Georgieva FMI
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. D. R.

Par Houari A. – Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une amélioration des indicateurs économiques de l’Algérie durant l’année en cours. «L’économie algérienne se remet peu à peu des deux chocs qui l’ont frappée simultanément en 2020 : la pandémie de Covid-19 et la baisse des cours du pétrole», note le rapport de l’institution financière qui salue la «riposte rapide des autorités» qui «a permis d’atténuer les répercussions sanitaires et sociales de la crise». «Des mesures de confinement ciblées et l’accélération de la campagne de vaccination ont permis de ralentir une troisième vague de contaminations. Après une contraction de 4,9% en 2020, le PIB réel a enregistré une croissance de 2,3% en glissement annuel au premier trimestre 2021, sous l’effet du redressement des cours et de la production d’hydrocarbures et de l’assouplissement des mesures de confinement. Après une détérioration significative en 2020, le solde des transactions courantes de la balance des paiements s’est nettement amélioré au cours du premier semestre 2021», note le FMI.

«La pandémie a exacerbé les facteurs de vulnérabilité économique préexistants en Algérie, qui résultent d’une succession de chocs survenus depuis 2014. Le budget et la balance extérieure courante accusent d’importants déficits depuis plusieurs années, entraînant une augmentation significative de la dette publique et une diminution des réserves de change et réduisant la marge de manœuvre de l’action publique. En outre, la hausse de l’inflation, qui tient à l’augmentation des prix internationaux des denrées alimentaires et à un épisode de sécheresse en Algérie, érode le pouvoir d’achat des ménages», observe l’institution que dirige Kristalina Georgieva.

«L’économie algérienne, poursuit le rapport, devrait se rétablir en 2021 et 2022, mais les perspectives demeurent incertaines et difficiles». «La croissance réelle devrait atteindre 3,2% en 2021, et le redressement des exportations devrait permettre une forte réduction du déficit du compte des transactions courantes de la balance des paiements. Cependant, des risques pèsent sur ces perspectives», lesquels «tiennent à l’évolution des cours du pétrole, à la pandémie et au contexte social et géopolitique», note le FMI qui «salue la stratégie des autorités pour relancer la croissance et réduire la dépendance de l’économie aux hydrocarbures» et «l’orientation du nouveau plan d’action du gouvernement», tout en «appuyant les réformes prioritaires identifiées par le plan pour faciliter la transition du pays vers un modèle de croissance plus inclusif et plus durable».

Selon le FMI, «les annonces récentes [du gouvernement] vont dans la bonne direction en ce qui concerne le renforcement de la transparence et du cadre institutionnel de lutte contre la corruption, l’amélioration de la résilience face aux changements climatiques, ou les initiatives en faveur des technologies numériques, des investissements directs étrangers et de la concurrence pour encourager l’investissement privé et la création d’emplois». «Le renforcement du cadre de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme demeure également prioritaire», rappelle le Fonds monétaire international, pour lequel la transition de l’Algérie vers un nouveau modèle de croissance «nécessite des réformes fondamentales, dont certaines sont déjà en cours et d’autres figurent dans le plan d’action du gouvernement, pour renforcer la transparence et la gouvernance des institutions juridiques, budgétaires et monétaires dans l’ensemble du secteur public afin de réduire les risques de corruption et les obstacles à l’entrée dans le secteur formel».

H. A.

Comment (18)

    Anonyme
    14 janvier 2022 - 0 h 03 min

    Ce n’est pas une bonne nouvelle.

      Pr Nadji Khaoua
      14 janvier 2022 - 20 h 54 min

      Avant toute appréciation sur les avis, les analyses et
      les «rapports» du FMI et de la B.M., il s’agit de s’informer
      auprès des économistes reconnus pour leur
      compétence, leur indépendance et leur intégrité, sur les
      objectifs fondamentaux qui fixent les politiques
      de ces deux organismes dominants l’économie
      mondiale, à travers le poids de leurs principaux
      membres, les USA, l’UE et le reste des pays les plus
      industrialisés.
      A – Objectif principal : ouvrir les marchés nationaux
      face à leurs productions excédentaires.
      B – Moyen : crédits accordés.
      C – Condition indépassable : imposer les «réformes»
      que chacun de ces 2 organisations décident pour chacun des pays demandeurs.
      Cette condition indépassable n’a jamais ni changer
      ni été adoucie ni n’a été détachée de la possibilité
      d’accorder un crédit au pays demandeur.
      Les termes et les mots utilisés peuvent changer
      avec le temps. Le fond (Objectif, moyen, condition) restent immuables. Ceux qui suivent l’évolution ecinoloqueondiale ont en mémoire les interventions du
      FMI en Argentine, en Europe de l’Est, en Amérique
      Latine et récemment en Grèce, UE et FMI réunis.
      Chez nous, l’épisode de l’après la crise de 1986,
      l’exacerbation des luttes interclaniques pour le contrôle
      du pouvoir dans l’État s’étant exacerbées par les
      événements malheureux d’octobre 1988, etc, tout
      cela se répercuta de la plus repoussante des
      politiques : le recours aux FMI, Club de Paris et de
      Londres. C’était déjà le début de création d’une
      catégorie de prédateurs générés politiquement, dont
      l’appartenance à ce pays se résume à un papier mais
      jamais à un sentiment patriotique ou de quelque
      ordre qu’il dit. La collectivité nationale en paye le
      prix jusqu’à ce jour et probablement pour plus
      longtemps encore.
      En résumé, le FMI et la BM, dans leurs politiques se
      dissimule leur but principal et inchangeable :
      diminuer et contrôler le niveau de souveraineté
      du pays demandeur ou visé sur ses ressources et son systeme économique. La liberté du commerce, la libre
      circulation des capitaux, les IDE qu’ils miroitent depuis
      toujours aux pays en construction tel que le nôtre,
      ne sont en réalité que pures mensonges et pures
      tromperies, visant à arracher le maximum de
      ressources au pays visé ou endetté auprès d’eux,
      le ferrant à un cycle dominateur perpétuel.
      Enfin, remarquons que ce genre d’analyses des réalités
      que représentent le FMI et la BM, ainsi que pour nous
      les politiques de l’UE au concret, ne sont jamais
      celles que publient la plupart des «économistes»
      locaux et ceux, rares en nombre, qui travaillent,
      ont travailler (type Chakib Khelil) ou sont en position
      actuelle de retraite de l’une ou l’autre, résidant toujours
      à Washington mais n’ayant ni scrupule ni honte
      à multiplier leurs «contributions» de presse à longueur
      de semaines depuis au moins 2019, pour pousser dans
      ce pays dont ils revendiquent l’origine, vers les
      pièges économiques et financiers mortels pour la
      souveraineté nationale que
      représentent depuis toujours les politiques économiques et financières du FMI et la BM.

      Pr Nadji Khaoua.
      Université Badji Mokhtar,
      Algérie.

    Nadir
    13 janvier 2022 - 14 h 01 min

    Ce n’est pas une bonne nouvelle.

    Sprinkler
    13 janvier 2022 - 13 h 45 min

    Quand le FMI ne vous prête pas et ne vous saigne pas à la moelle, il vous crédite de ses bonnes grâces…Cette bénédiction l’auréole de vertu et de bienveillance quand il n’est qu’usure et prédation. Un vulgaire prêteur sur gage, avec l’or pour foi et la force pour loi…

    Anonyme
    13 janvier 2022 - 11 h 57 min

    Tout ce que cherchent Zemmour et ses semblables c est d installer les sentiments de haines contre les arabes et les musulmans… c est ce qu on appelle la strategie de manipulation de masse qui a tendance a faire croire aux Francais que tous leurs problemes viennent des immigres et particulierement des arabes et des musulmans…au lieu de les rebeller contre le systeme installe par les lobbys sionistes et leurs medias..

    FMI NON RECONU
    13 janvier 2022 - 8 h 43 min

    Il faut en découdre avec les escrocs du FMI !!!

    Abou Stroff
    13 janvier 2022 - 7 h 28 min

    « Le FMI salue l’orientation du plan du gouvernement et appuie ses réformes » titre H. A..
    chacun sait que le fmi (et la banque mondiale) a pour vocation essentielle d’offrir les conditions les meilleures à la valorisation du capital à l’échelle mondiale.
    en termes simples, le fmi agit de telle sorte que le capital financier mondial, fraction dominante du moment du capital mondial, ait les conditions optimales pour répondre aux intérêts bien compris des banques et des actionnaires……………………….. mondiaux (le capital n’ayant pas de nationalité).
    il me parait inutile de mettre en exergue le fait que les intérêts du capital financier mondial ne sont, en aucun cas, congruents aux intérêts bien compris des économies dites en développement
    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part le constat indéniable que si une institution (ou un simple quidam) qui ne nous veut pas que du bien, se met à nous encenser et à nous balancer des louanges, nous devons, si nous sommes lucides, revoir de fond en comble nos politiques qui, à priori, ne servent pas nos intérêts nationaux.

    EL Che
    13 janvier 2022 - 1 h 09 min

    Si le FMI avait un chouia de crédibilité et de savoir faire il aurait prévu la crise économique mondial qui persiste depuis 2008 au pire il aurait put contribuer a résoudre cette crise ! fakir echay la yo3tih !

    lhadi
    12 janvier 2022 - 23 h 27 min

    Le F.M.I impose des conditions à l’octroi de son aide qui font de lui le véritable gestionnaire du pays débiteur, ce qui ne va pas sans poser parfois de graves problèmes politiques et sociaux.

    Une part croissante des ressources destinées aux pays du tiers monde est allouée en fonction des programmes d’ajustements du F.M.I. Le concept d’ajustement a une connotation libérale : le Fond veut imposer des solutions drastiques d’inspiration libérale mais qui, souvent, ne sont que des « placages » sur des économies inadaptées. L’ajustement consiste à atteindre une position d’équilibre de la balance des paiements à moyen terme : c’est l’objectif primordiale, qui ne prend pas en compte les problèmes d’emploi.

    Ce que cherche le F.M.I, c’est une position viable de la balance des paiements, c’est-à-dire la possibilité d’un déficit des paiements courants compatible avec le service de la dette que pourrait assurer le pays débiteur.

    Pour satisfaire cet objectif, il est nécessaire que des mesures draconiennes soient prises pour lutter contre l’inflation : limitation des dépenses publiques, abandon des programmes d’infrastructures, dévaluation si nécessaire, et blocage des rémunérations.

    Afin d’accroitre des politiques préconisées, le fonds envoie des experts qui, dans la réalité se substituent aux responsables politiques du pays concerné. Ainsi, le F.M.I joue un rôle fondamental dans l’orientation économique des pays débiteurs ; ceux-ci sont devenus encore plus dépendants des pays du Nord par institutions internationales interposées.

    Qu’on ne s’y trompe pas. On doit manifester notre hostilité à l’égard du Fonds et ceux qui acceptent leur joug doivent démissionner.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      chaoui05
      13 janvier 2022 - 13 h 58 min

      Cher Lhadi, le FMI comme la Banque mondiale, n’octroient pas d' »aide ». Ils prêtent ! Une aide, c’est gratuit, un prêt doit être remboursé … avec intérêts et selon des conditions comme tu l’as mentionné. Les peuples occidentaux croient tous qu’ils aident, alors qu’ils prêtent. Partant, ils ont la conviction intime qu’ils ont des droits sur nous, les Tiers-mondistes. Il est temps d’appeler un chat un chat !

    Bouzelouf au miel
    12 janvier 2022 - 21 h 11 min

    Bonne soirée,
    Encore des gros fainéant qui tous se permettre de coter les pays comme si leur recommandation avait un effet salvateur .
    Déjà qu’ils diminuent leurs salaires mirobolants et au passage je leurs donner un grand zéro pointé parce que seulemont les pays ou la prostitution règne en maître et bien ceux la ils ont des 10 sur 10.et puis on est pas à l’école de la colonisation pour qui viennent nous em… bonde d’ hypocrites.
    F m i = famine mondiale international.
    Tahia el djazair.

    Sprinkler
    12 janvier 2022 - 17 h 54 min

    Accorder du crédit à ses avis quand on sait de quoi ce FMI est synonyme…

    M & Ms
    12 janvier 2022 - 16 h 00 min

    Bonjour,
    Quoi ?, ils ont fait le ménage dans cette institution ou l’obscénité faisant foi de par Dominique Strauss-Kahn qui à payer son innocence en piquant dans la caisse des états cotisants.
    À bon entendeur..

      Pr Nadji Khaoua
      12 janvier 2022 - 16 h 54 min

      Les économistes et les analystes sérieux, indépendants
      et intégres savent depuis les années 1950 que
      la B.M. et le F.M.I. sont le cheval de Troie visant
      La domination économique et financière de tout
      système économique en construction.
      Ces institutions mondiales représentent les intérêts
      exclusifs et étroits des Firmes Multinationales
      et des marchés financiers dominés paré grand
      capital mondial aux mains d’une poignée de
      spéculateurs mondiaux à travers l’actionnariat des grandes firmes.
      Vous ne verrez jamais ni ne lirez jamais un mot
      public critiquant la politique néolibérale et contraire à toute souveraineté nationale de certains «économistes» locaux ou d’autres nés chez nous mais travaillant
      ou ayant travailler dans une de ces deux
      organisations.

      A bon entendeur patriote et intègre…

      Pr Nadji Khaoua.
      Annaba.

    chaoui05
    12 janvier 2022 - 12 h 41 min

    Le FMI et M. Houari peuvent-ils m’expliquer pourquoi le kilo de sardines est à 1000 dinars ? Cinq heures de travail au salaire minimum pour une quinzaines de petites créatures d’Allah !

    abou zenzel
    12 janvier 2022 - 10 h 01 min

    C’est une institution sioniste, instrument de domination au profit des puissances impérialistes, aucune crédibilité.

    Anonyme
    11 janvier 2022 - 20 h 06 min

    On a pas besoin de cette institution Sioniste maudite quelle nous laisse tranquil

      chaoui05
      13 janvier 2022 - 13 h 59 min

      Si les journaux n’ont pas menti, le FMI nous doit de l’argent. Attendons qu’il nous rembourse avant de l’envoyer au diable !

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