Le FMI s’explique à propos de son dernier rapport incohérent sur l’Algérie

FMI rapport Algérie
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. D. R.

Par Houari A. – Les responsables de la région MENA au Fonds monétaire international (FMI) ont répondu à une correspondance que leur a adressée le professeur Abderrahmane Mebtoul au sujet du rapport comportant des incohérences sur les chiffres du chômage et les prévisions économiques en Algérie. La synthèse du rapport, telle que reprise par l’APS, recèle des contradictions entre les données macroéconomiques dont le taux de croissance relativement faible par rapport à la pression démographique et les données macro-sociales, dont le taux de chômage en forte baisse est contraire à la réalité, a noté l’économiste qui a demandé des éclaircissements sur la méthodologie et les hypothèses de projection pour ne pas induire en erreur les autorités et l’opinion publique algériennes.

La réponse que le professeur Mebtoul vient de recevoir est que tous les rapports reprennent dans leurs lignes directrices les données transmises par les gouvernements respectifs. Donc, le rapport sur l’Algérie reprend ceux que l’institution financière internationale a obtenus auprès du ministère des Finances algérien. «Ce qui montre, comme l’a maintes fois dénoncé le président de la République, l’effritement du système d’information en Algérie», regrette l’expert, qui précise, cependant, que cela «ne dédouane pas le FMI qui aurait dû procéder à des tests de cohérence au vu des indicateurs macroéconomiques et macro-sociaux qu’il reçoit». «D’ailleurs, avec la crise actuelle, alimentaire et énergétique, on aura remarqué que les projections du FMI sur les perspectives de l’économie mondiale changent tous les deux à trois mois, du fait des incertitudes à la fois géopolitiques et économiques», souligne-t-il.

«Le dernier rapport du Fonds monétaire international sur le taux de chômage en Algérie demande des éclaircissements», avait indiqué le professeur Abderrahmane Mebtoul, dans une déclaration à Algeriepatriotique, en interrogeant : «Comment, avec un taux de croissance démographique entre 2020-2021 qui se situe entre 1,8 et 2%, une demande d’emploi d’environ 350 000 à 400 000 par an qui s’ajoute au taux de chômage actuel, estimé en 2021 à 14,3%, celui-ci peut-il être inférieur à 10% ?» «Par ailleurs, pour le calcul du taux de chômage, a-t-on séparé les emplois créateurs de valeur ajoutée des emplois-rente qui constituent un transfert de valeur ?» s’était encore demandé le professeur Mebtoul, selon lequel «ces données du FMI contredisent les règles élémentaires de l’économie où le taux d’emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité».

H. A.

Comment (4)

    Luca
    5 mai 2022 - 21 h 03 min

    Le FMI prête aux sioniste et n’est jamais remboursé, c’est une banque raciste et incompétente, qui a fait couler beaucoup trop de sang à travers le monde. Bientôt le FMI n’existera plus , car il sera plus déficitaire que n’importe quel pays .

    Remarque
    5 mai 2022 - 13 h 49 min

    C’était au ministre de l’économie de mettre les points sur les i au FMI.

      Belveder
      5 mai 2022 - 21 h 04 min

      Ouvre ta fenêtre si tu es Algerie et tu verra les affres du Chômage
      Y a pas besoin d’institutions

    Abou Stroff
    5 mai 2022 - 13 h 22 min

    «Ce qui montre, comme l’a maintes fois dénoncé le président de la République, l’effritement du système d’information en Algérie», regrette l’expert, souligne H. A..

    qui serait assez naïf pour croire qu’il y eut effectivement un effritement un système d’information en Algérie?

    soyons sérieux, messieurs! n’importe quel algérien lambda peut nous faire la démonstration que ce n’est pas le système d’information qui doit être mis en cause mais ceux qui l’abreuvent de données trafiquotées pour cacher des vérités qu’il n’est pas bon de mettre en exergue et qu’il n’est guère recommandé de faire connaître à la populace.

    en effet, enjoliver le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation est une tâche Ô combien primordiale pour ceux qui profitent de la rente, qui n’ont qu’une vue à court terme et qui ne veulent pas que la populace découvre leurs desseins mortifères pour l’Algérie en tant qu’Etat et Nation.

    en termes crus, il n’est pas besoin d’être diplômé de Harvard pour déceler que les algériens vivent dans le mensonge depuis des décennies et le mensonge a un objectif principal: ne pas permettre à la populace de comprendre que ceux qui la dirigent sont, soit totalement incompétents, soit totalement inféodés à des puissances étrangères qu’il est inutile de mentionner.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune à part le constat incontournable que nous ne sommes plus dans les années 70 et 80 di siècle dernier et qu’à l’heure de l’internet, tout se sait et rien ne peut être caché. à bon entendeur, salut!

    PS: pendant le règne de la « isssaba », n’a t on pas eu droit à un discours récurrent qui nous demandait de faire confiance à un ramassis de vanupieds dirigé pas un analphabète bilingue (ami du frangin de qui vous savez) pour nous sortir définitivement du sous-développement?

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