Lalla Âyni alias Chafia Boudraâ s’est éteinte à l’âge de 92 ans

chafia Boudrâa
La défunte chafia Boudrâa. D. R.

L’actrice Chafia Boudraâ, grande figure du théâtre et du cinéma algériens qui a incarné le fameux personnage de «Lalla Âyni» dans le feuilleton télévisé «El-Hariq» (l’incendie) de Mustapha Badie, est décédée dimanche à Alger à l’âge de 92 ans, a-t-on appris auprès du ministère de la Culture et des Arts.

Native de Constantine en 1930, Chafia Boudraâ a marqué le monde du cinéma et de la télévision, par son empreinte en alternant les rôles entre petit et grand écrans durant son long parcours artistique de plus de quarante ans.

Le feuilleton télévisé «El-Hariq», œuvre majestueuse adaptée du roman éponyme de Mohamed Dib et réalisée par Mustapha Badie, avait révélé, le talent de Chafia Boudraâ, de son vrai nom Atika Boudrâa, devenue célèbre grâce à son personnage singulier de «Lalla Âyni» qui a marqué les téléspectateurs des années 1970.

En quatre décennies, Chafia Boudraâ a notamment interprété des rôles dans le film «Le mariage de Moussa» de Tayeb Mefti,  «Leïla et les autres» de Sid-Ali Mazif, «L’évasion de Hassan Terro» de Mustapha Badie, «Une femme pour mon fils» de Ali Ghalem, «Un vampire au paradis» de Abdelkrim Bahloul, «Le cri des hommes» d’Okacha Touita et «Hors-la-loi» de Rachid Bouchareb, qui va la mener au Festival de Cannes.

Au petit écran, l’actrice a participé dans plusieurs œuvres télévisées françaises notamment «Sixième gauche» de Claire Blangille, «Le secret d’Elissa Rhaïs» de Jacques Otmezguine, «L’un contre l’autre» de Dominique Baron ou encore «Just like a woman» et «L’honneur de ma famille» de Rachid Bouchareb.

Dans le 4e art, l’actrice qui a campé notamment le rôle de la veuve dans «La Mégère apprivoisée» du Théâtre national d’Alger (TNA), a été aussi distribuée dans un monologue mis en scène par Hamida Aït El-Hadj, sur la situation de la femme.

De nombreux hommages ont été rendus à Chafia Boudraâ, notamment par le TNA, le Festival du film arabe d’Oran ou encore le Festival du film de Mascate en reconnaissance du talent avéré et du parcours exceptionnels de cette grande figure de la culture algérienne qui a voué sa vie et sa carrière au service de l’art.

R. C.

Comment (3)

    Anonyme
    27 mai 2022 - 21 h 16 min

    Allah y rahamha ???? . Condoléances à la famille.

    Anonyme
    22 mai 2022 - 22 h 16 min

    Paix à son âme, elle a incarnée d’une certaine façon la fierté et la culture algérienne quand les dirigeants de l’Algérie voulaient la culture algérienne produite en Algérie par des algériens, hélas avant qu’on décide de briser tout cela et d’aller importer les films de layla tahar et mahmoud yacine qui ont détruit tout, le pays de El Boumbardi, inspecteur tahar, l’apprenti et tant d’autres ne produit presque rien.

    Elephant Man
    22 mai 2022 - 21 h 30 min

    Allah Yarhma

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