Liens PSOE-services marocains : deux sénateurs espagnols exigent la vérité

Zapatero Bono
L'ancien Premier ministre socialiste espagnol et son ministre de la Défense. D. R.

Par Nabil D. – Deux sénateurs espagnols exigent qui soient entendus trois anciens hauts responsables affiliés au Parti socialiste sur leur collusion avec les services secrets marocains. Emilio Argueso Torres et Ruth Goni Sarries demandent, en effet, la comparution, devant la commission du Sénat, de l’ancien Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, de l’ancien ministre de la Défense et ancien président du Congrès des députés, José Bono, et du député européen Juan Fernando Lopez Aguilar, en tant que président de la Commission des libertés civiles, de la justice et de l’intérieur du Parlement européen. Les deux élus veulent savoir si ces derniers agissaient au nom du gouvernement ou au nom du PSOE, le parti socialiste espagnol, lors de la première Conférence internationale pour la paix et la sécurité qui s’est tenue à Las Palmas les 22 et 23 septembre derniers et s’il existe «une position politique du gouvernement ou un certain type d’accord avec le Maroc et avec les services de renseignement marocains dont ce gouvernement doit informer le reste des groupes parlementaires, comme l’ont rapporté certains médias», ont-ils réclamé dans une motion déposée ce mercredi.

Après l’annonce du revirement du gouvernement de Pedro Sanchez sur la question du Sahara Occidental et la crise qui s’en est suivie avec l’Algérie, de nombreux Espagnols avaient demandé à connaître les éléments d’information que les services secrets marocains ont puisés dans le téléphone de Pedro Sanchez via le logiciel espion israélien Pegasus et qui auraient conduit celui-ci, par le chantage, à opérer une virevolte brutale et inattendue. «Laissez le peuple espagnol connaître quels renseignements ont été volés du téléphone portable du Premier ministre !» avaient appelé des internautes de plus en plus nombreux à dénoncer le changement de cap dangereux pour l’Espagne et dont nous voyons les conséquences économiques désastreuses aujourd’hui. «Nous méritons de connaître la vérité», avaient-ils insisté.

Dans le même temps, une vaste campagne qui avait dépassé les frontières de l’Espagne avait été lancée pour pousser Pedro Sanchez vers la porte de sortie. «Arrête d’humilier l’Espagne ! Dégage !» s’étaient indignés les initiateurs d’une pétition mise en ligne et dont l’écho est parvenu jusqu’aux Espagnols établis en Amérique latine, nombreux à l’avoir signée. «Il faut plutôt appeler à arrêter le pillage de l’Espagne, je pense. Ce n’est pas de l’idéologie, c’est juste du business», confiait un opposant à la démarche du gouvernement. «Une décision souveraine au nom de qui ? Une décision despotique prise à l’exclusion du Parlement et de la grande majorité de la société. C’est le modèle de démocratie que tu veux importer du Maroc !» déplorait-on sur les réseaux sociaux. D’autres voix avaient accusé Pedro Sanchez d’avoir touché des pots-de-vin du Makhzen : «Le Maroc a payé cet homme pour dire des mensonges au cas où vous ne le sauriez pas. Cet homme a vendu son âme au diable. Demandez-lui pour qui il travaille et vous n’aurez jamais de réponse. Il déteste tout ce qui est catalan et le Sahara Occidental», accusait encore un internaute.

Le mariage contre-nature entre le gouvernement socialiste espagnol et le Makhzen n’avait pas encore été consommé qu’un scandale était venu perturber la nuit de noces du couple. La révélation officielle par Madrid d’une opération d’espionnage ayant ciblé le président du gouvernement et la ministre de la Défense était tombée comme un cheveu dans la soupe dans ce qu’on croyait être une idylle entre le Maroc et son voisin du Nord, avec lequel tout semblait aller vers un divorce annoncé depuis le fameux coup des 10 000 migrants clandestins envoyés par les services de Mohammed VI envahir Ceuta et Melilla à la nage, avant d’être renvoyés chez eux par les autorités espagnoles qui avaient dû déployer l’armée.

A peine Pedro Sanchez avait-il changé de cap brusquement dans le dossier sahraoui, qu’il apprenait que le régime de Rabat l’avait intégré dans sa liste des personnalités visées par les écoutes téléphoniques. La question s’était posée de savoir si réellement les Espagnols étaient naïfs à ce point pour croire que l’Etat voyou du Maroc allait les épargner dans sa vaste opération de voyeurisme ou si, au contraire, Pedro Sanchez savait que les Marocains détiendraient sur lui des communications ou des actes répréhensibles qui pourraient mettre fin à sa carrière politique au cas où ceux-ci seraient divulgués.

Nous en apprendrons sans doute davantage lors de l’audition des trois anciens dirigeants du parti de gauche.

N. D.

Comment (8)

    Dzairi
    1 octobre 2022 - 16 h 42 min

    Bonjour écouter il n y a pas d amis en politique mais que les interêt Pedro Sanchez ou un autre ne sacrifiera pas les interêt Espagne il bénéficie grâce au roi du Maroc et potentat du golf , Les oligarque d Espagne et les sionistes des 3500 km des côtés maritimes où ces chalutiers et navire pille les richesses du Maroc et son peuple et celui du Sahara occidentale 70 % réserve mondiale de phosphate et plus du phosphate marocain et le Maroc c sont premier client et un rempart contre immigration clandestine et en plus le Qatar et les golfiste lui ont promis du gaz libyen avec Égypte
    Hier il y avait une réunion des ambassadeurs arabe sauf algérien pour dîner avec lui en plus du secrétaire générale de ligue arabe donc. Il est dans sa stratégie car qu elle sont les pays arabe qui soutienne Algérie rien voilà

    Elephant Man
    30 septembre 2022 - 18 h 52 min

    Who cares !
    Leur paëlla interne. Sanchez n’avait qu’à démissionner en toute logique et simplicité au lieu de ça les espagnols en font un soap opera « amour gloire et beauté »….

    dz
    30 septembre 2022 - 12 h 34 min

    ah le maknaz un vrai serpent sanchez doit demissionner pour sauver l honneur de l espagne et sa relation avec l algerie est plus importante que ce corromput mais apparament il a beaucoup de soutient en espagne puisqu il est encore au gouvernement l algerie a raison de maintenir une ligne dure avec l espagne tant que sanchez est au pouvoir a eux de voir !

      DZlibre
      1 octobre 2022 - 5 h 50 min

      Lorsque l’on choisit un caméléon,
      comme premier ministre, faut
      pas venir se plaindre la couleur,
      des couleuvres, que vous devez
      avalé.

      Chers amis Espagnols, votre facture
      de gaz, vous devez l’envoyer à
      Pedro Sanchez.

    Anonyme
    30 septembre 2022 - 10 h 40 min

    Il faut aussi voir du cote de la presidente de la commission europeenne Ursula von der Leyen et du president Macron qui se sont engages a aider Sanchez pour eviter un scandale encore plus vaste au sein de l Union Europeenne ou plusieurs elus du parlement europeen ont ete aussi espionnes par les services marocains..il n est pas a exclure aussi que toute la commission europeenne ait subie le meme sort mais qu ils tentent en vain de garder au secret….Les prochains jours il y aura certainement des surprises avec Pegasus..

    Vangelis
    30 septembre 2022 - 9 h 56 min

    Les socialos tant espagnols que français sont des corrompus, sinon comment expliquer qu’ils sabotent les propres intérêts de leurs pays en aidant un autre qui pourtant est connu pour ses politiques de chantages, de pots de vin et autres avantages en nature à la Mamouniya.

    L’histoire est là pour rappeler que ces socialos trahissent même leurs propres citoyens à qui ils promettent une rasage gratis et sitôt élu, ils s’en détournent et les écrasent de leurs godillots. Ils sont ainsi ces socialo, pire que les communistes. Ils veulent tout et ne donnent rien. Ils aiment l’argent et le pouvoir y compris en marchant sur des cadavres.

    Être ou ne pas être, telle est la question ❓️
    30 septembre 2022 - 8 h 32 min

    @ l’auteur Nabil D de l’article de presse ici présent.
    Jamais Pedro Sanchez et ces acolytes José Manuel Albares Bueno ministre des Affaires étrangères et Nadia Calviño ministre de l’économie n’ont fait une quelconque marche arrière, sur leurs déclarations de reconnaissances de la terre de la RASD, comme faisant partie d’un territoire automne attaché au marouk.
    La déclaration de Pedro Sanchez au siège de l’ONU n’est en rien, ni sur les termes de la déclaration qu’il a formulé sur ce sujetce jour là, et aussi sur le protocole diplomatique d’usages, que doit-être appliquer dans ce se genre de situation graves.
    Pedro Sanchez à confirmer qu’il campe sur ces déclarations, en utilisant des moyens de résonances qui dans les oreilles des profanes que nous sommes, n’ont pas les mêmes connotations et de ce faite, évoque pour les plus lucide d’entre nous, un langage autre que celui qu’il est annoncé.

    Ali
    30 septembre 2022 - 8 h 02 min

    En effet, les relations entre le gouvernement de pedro sanchez et le makhzen marocain sont plus que suspectes. Le parti socialiste espagnol PSOE semble plus que jamais affaibli dans cette affaire qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.

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