Montage de camions : la société représentant Volvo et Renault Trucks dépose une demande d’agrément

Aoun Volvo
Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. D. R.

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé, jeudi à Alger, que la société représentant les marques Volvo (Suède) et Renault Trucks a déposé une demande d’agrément au niveau de ses services ministériels, rapporte l’APS.

Lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, et plusieurs membres du gouvernement, Aoun a précisé en réponse à une question du député Abdelouahab Yakobi (parti MSP) sur «la réouverture de l’usine de camions de marques Volvo suédoise et Renault Trucks dans la région de Meftah (Blida), d’une capacité de production de 2 500 camions par an, fermée depuis 2019», que «la société a déposé une demande d’agrément au niveau des services de notre ministère pour examen afin d’obtenir un agrément pour le montage des camions à Meftah, dans la wilaya de Blida».

«La demande d’octroi d’agrément sera examinée conformément aux conditions stipulées par décret exécutif 22-384 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs et suivant l’ordre lors de l’inscription sur la plateforme numérique», a-t-il dit, assurant qu’il n’y a «aucune décision prise par ces services concernant la fermeture de l’usine».

A une question du député El Korichi Kamel (Indépendants) sur les délais de finalisation de l’aménagement du parc industriel de Larbatache (Boumerdès) et son raccordement à l’électricité, en sus de la possibilité de réaliser de nouvelles zones industrielles à travers les daïras de la wilaya, le ministre a rappelé que la wilaya de Boumerdès a bénéficié du projet de réalisation d’une nouvelle zone industrielle à Larbatache d’une superficie de 137 hectares et dont les travaux d’aménagement ont été confiés à l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), relevant que «le taux d’avancement des travaux a atteint 98%».

Il a également indiqué que l’alimentation de la zone industrielle en électricité et en gaz avait été prise en charge par le secteur de l’Energie par le biais de Sonelgaz, les opérations de raccordement ayant été inscrites dans la loi de finances pour l’exercice 2023, notant que «le parachèvement du réseau routier à l’intérieur de la zone industrielle est tributaire du parachèvement de divers autres réseaux».

Aoun a, en outre, souligné que les services du ministère s’emploieront à «réparer ce qui est réparable», annonçant «la préparation d’un dossier concernant le foncier industriel non exploité qui sera présenté en Conseil des ministres».

Quant à la création de nouvelles zones industrielles dans la wilaya, le ministre a expliqué que ça relevait de «la discrétion des autorités locales ou publiques».

A la question du député Rachid Cherchar (Mouvement El-Bina) sur la stratégie prônée par le ministère pour la réhabilitation de la zone industrielle Tafraoui-Tamzoura, Aoun a affirmé que la réalisation de la zone industrielle proposée dans la commune de Tafraoui avait été approuvée après le déclassement de parcelles de terres agricoles en 2018. L’étude et la réalisation des travaux d’aménagement de cette zone, d’une superficie de 476 hectares, ont été confiées aux services de l’urbanisme sous la supervision du wali, a-t-il fait savoir, soulignant que «les études sont en voie de finalisation».

L’opération comprend aussi des travaux de raccordement de la zone industrielle à l’électricité et au gaz, pour lesquels des marchés seront conclus avec Sonelgaz, a ajouté le ministre.

Concernant la nouvelle zone industrielle Tamzoura, Aoun a indiqué que la réalisation des travaux d’aménagement de cette zone, d’une superficie de 205 hectares, avait été confiée au wali de Aïn Témouchent, soulignant que les services de la wilaya prennent en charge l’infrastructure et les différents réseaux, en coordination avec les investisseurs, outre la question des déchets industriels, en coopération avec les services de l’environnement.

A une question du député Gouri Abdelkader (Indépendants) sur «l’autorisation au secteur privé» de fabriquer et d’importer du tabac sous toutes ses formes, le ministre a rappelé que la loi actuelle sur l’investissement stipule clairement «la consolidation du principe de liberté d’investissement».

«La fabrication du tabac sous toutes ses formes est une activité réglementée dont l’exercice nécessite l’obtention d’agrément du fabricant de produits du tabac, délivré par le ministère des Finances, conformément à un cahier de charges régissant les activités de fabrication, d’importation et de distribution de ces produits», a-t-il ajouté. S’agissant de l’importation, Aoun a précisé que «seuls les fabricants de tabac sont autorisés à l’importer».

En ce qui concerne l’industrie métallurgique, le premier responsable a affirmé que son «unique souci est de relancer le secteur public (…) en œuvrant à moderniser les équipements». Il a, en outre, souhaité développer cette filière «afin que l’Algérie, a-t-il dit, soit totalement indépendante en la matière».

Répondant à une question du député du Parti du Front de libération nationale (FLN), Belkacem Benmouass, sur les mesures de relance de l’entrepôt régional de médicaments à Laghouat, le ministre a indiqué que la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) avait programmé l’ouverture des succursales dans plusieurs wilayas, dont Laghouat.

R. E.

Comment (8)

    Anatole France
    18 avril 2023 - 20 h 51 min

    Combien de milliards d’investissement (!)?

    STOP ARNAQUE!
    16 avril 2023 - 8 h 18 min

    L’Etat doit arrêter l’arnaque et le pillage! Ces sociétés qui « représentent » des marques étrangères vivent de subventions de l’Etat. Il n’y a que l’Etat qui devrait s’associer avec les grandes marques car c’est l’Etat qui finance et donc c’est l’argent du peuple algérien. Ces sociétés si elles sont étatiques devraient pouvoir bénéficier de pouvoir exceptionnels pour commencer leur projet sans accord en dessous d’un certain montant ( par exemple si moins de 30 millions d’euros de besoin pour se lancer, l’Etat les débloque et régularise ensuite sauf si les marques sont françaises car les sociétés françaises sont des sociétés corrompues qui ont déjà pillés le pays pendant plus de 132 ans! )ce qui permettrait à ces sociétés de pouvoir être plus pro actives et donc plus efficaces.

      Safarat&Lastipol
      25 avril 2023 - 8 h 59 min

      La logique des choses serait de décortiquer le camions dans tous ses éléments c.k.d. De s’assoir avec les entreprises desireusent de vendre en Algérie et faire un bilan quand à la possibilité fabriquer des composants en Algérie. Une hiérarchisation de ces composants sur différents aspects devrait faire ressortir la priorisation pour les composants à réaliser et/ou réalisables en Algérie, c.a.d le bœuf devant la charrue.

      Safarat&Lastipol
      26 avril 2023 - 13 h 19 min

      Désolé mais il faut mettre une structure du
      privé devant, composée de gens capables sérieux et patriotes. Les sociétés étatiques recevront en fin de compte des gestionnaires qui finiront par gérer comme on l’a vu jusqu’à ce jour avec les tristes résultats.

    rabah
    15 avril 2023 - 18 h 48 min

    Si le gouvernement met au point un dispositif intellligent et attractif, surtout dépourvu de beaurocratie et de corruption, beaucoup de sociétés européennes surtout fuiyant la chereté de l’énergie (gaz, électricité) délocalisent leurs unités de production en dehors de l’europe. Beaucoup de ces sociétés peuvent être attirées vers l’Algérie, où l’énergie est relativement bon marché.

      DÉLOCALISATION
      16 avril 2023 - 0 h 02 min

      @ RABAT
      VÔTRE REMARQUE EST TRÈS PERTINENTE.
      Espérons qu’ils délocaliseront tous leurs entreprises en Algérie.
      Et nous pourrons vraiment en tirer des gros avantages multisectoriel.
      Et mains d’œuvre pas cher de surcroît…..

    Elephant Man
    15 avril 2023 - 5 h 38 min

    Renault…..Sérieux ???!!!
    Quel intérêt subitement pour l’Algérie…après les propos ABJECTS des truands Ghosn, qui a fui la Justice Japonaise, et Dati et fe SABOTAGE ÉHONTÉ.
    Je propose que l’Algérie DISCRIMINE À L’EMBAUCHE TOUTE ENTREPRISE FRANÇAISE en TOUTE ÉQUITÉ ET OBJECTIVITÉ ET IMPARTIALITÉ et au passage ost-RACISME ÉHONTÉ.
    L’Algérie a-t-elle besoin de renflouer les caisses de Renault qui a fait fallite en Russie puisque tous ses actifs ont été transférés à la Russie suite aux sanctions et la tartufferie ukrainienne..

    IMPOSONS NOS CONDITIONS
    14 avril 2023 - 19 h 41 min

    La demande agrément doit-être négocier sous conditions établis par l’Algérie.
    La fabrication des camions à 100% doit-être réalisé en Algérie.
    La formation des cadres, algériens.
    Le personnel doit-être 100% algériens.
    La production doit être d’abord pour les besoins algériens et des productions supplémentaires pourront également êtres destinés à l’exportation, pour rentrée des devises étrangères en Algérie.

    L’Algérie doit s’imposer et posé ces conditions sans états d’âmes et émotions.
    D’abord les intérêts de l’Algérie et après ce sera les autres.
    Finis trop bon trop … !

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