Vivre son temps
Par Lhadi – L’Algérie est notre territoire commun et tout ce qui s’y passe conditionne notre existence individuelle et collective au point de nous interdire d’en rester de simples spectateurs drapés de la bure de la compromission et de la peur.
Au jour d’aujourd’hui, le citoyen algérien que je suis assiste à un bal des hypocrites où défilent des prestidigitateurs patentés de la politique. Auréolés de satisfactions qui entrent dans le cadre du jeu de miroirs de la société spectacle et une fatuité de se croire «irremplaçables», ils ne cessent d’enfumer le paysage politique.
Il y a une seule vérité, celle qui ne ment jamais à la vérité, c’est-à-dire la réalité. Cette vérité n’a point besoin d’ornements.
Depuis belle lurette, l’Algérie, pays à fortes potentialités humaines et naturelles, est faible et affaiblie par des politiques à hue et à dia qui amenèrent errements et échecs successifs, soubresauts chroniques et chaos.
N’est-elle pas, au jour d’aujourd’hui, encore et toujours, sous la tutelle d’un système qui a permis l’émergence d’une république de copains et de coquins ? N’est-elle pas malade de la stagflation (croissance productive faible accompagnée d’une forte inflation et d’un taux de chômage élevé) ? N’est-elle pas empêtrée dans des maux inhérents au sous-développement ? N’est-elle pas cornaquée avec la pensée magique, mode de fonctionnement pour solutionner, selon eux, tous les problèmes ?
Il suffit de dessiller les yeux sur la situation actuelle du pays en manque de réformes, sur l’état des sociétés publiques, à commencer par Air Algérie, sur la santé, sur l’éducation, sur le logement, sur la sécurité, etc. pour comprendre qu’il ne peut y avoir de développement économique, social et culturel sans développement politique.
Pourquoi ? Parce que nous sommes devenus notre propre ennemi, notre propre censeur, parce que nous sommes bloqués en nous-mêmes et bloqué dans un système d’un autre temps que la Constitution lui a beau tracer la voie, il marche dans la sienne.
Il importe, à mon sens, d’exorciser nos propres démons et mettre à nu nos propres fantasmes pour être en capacité à bannir, de la vie politique algérienne le néo-patrimonialisme qui a enraciné l’obésité du médiocre ; norme d’incapacité créative, orpheline des vertus de discernement ou intellectuelles et des vertus de caractère ou morales.
C’est dans la compréhension du sens de ce diagnostic solide et analyse courageuse que nous devons, avec calme et responsabilité, puiser, et la capacité d’infléchir le cours de l’idéologie politique d’un autre âge en butte au projet de Rousseau, le philosophe des lumières qui a inspiré la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et la volonté d’œuvrer à des reformes qui vont dans le sens des intérêts les plus élevés de la nation, des aspirations de l’ensemble du peuple algérien, c’est-à-dire vivre mieux, et de la jeunesse algérienne, force vive de la nation, qui veut vivre son temps, bâtir son avenir tout en bâtissant l’avenir du pays.
Je suis convaincu, au fond de moi-même, que la majorité silencieuse, premier parti d’Algérie, veut passionnément, absolument une Algérie indépendante aujourd’hui et demain. Elle veut une Algérie qui prend, la tête haute, sa place dans la marche du progrès et qui soit présente dans tous les domaines de la création humaine, une Algérie libre, forte et heureuse.
Cette passion-là, ce patriotisme intransigeant anime cette majorité à laquelle il appartient de construire une Algérie nouvelle en adéquat à une vision politique, économique, sociale et culturelle conforme aux intérêts les plus élevés de la nation et, in fine, du bonheur des citoyens et citoyennes de notre pays.
L.-H.
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