Ahmed Attaf : «L’Algérie ne se soumettra pas à la nouvelle configuration continentale et internationale»

Ahmed Attaf
Ahmed Attaf. D. R.

Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l’Algérie s’engageait à poursuivre et à intensifier ses efforts, au niveau de toutes les instances africaines et au Conseil de sécurité de l’ONU, en vue d’unifier et de porter haut la voix de l’Afrique à l’échelle mondiale.

Dans son allocution à l’occasion de la cérémonie officielle célébrant la Journée mondiale de l’Afrique, organisée au siège du ministère, Ahmed Attaf a notamment indiqué que l’Algérie «n’a jamais tourné et ne tournera jamais le dos à son appartenance africaine en général, et à son voisinage sahélo-saharien en particulier». Il a insisté sur le fait qu’elle «ne permettra jamais que la sécurité et la stabilité de son voisinage et de son espace d’appartenance soient menacées, car sa sécurité et sa stabilité sont indissociables de celles de son environnement».

Attaf a, en outre, précisé que l’Algérie «est profondément attachée à la souveraineté des Etats de son voisinage, à l’intégrité de leurs territoires nationaux et à l’unité de leurs terres et peuples, autant qu’elle tient à sa souveraineté, son intégrité et son unité», ajoutant qu’elle «demeurera en permanence un allié, un défenseur et un acteur engagé dans tout effort visant à faire face aux défis qui se posent à elle, ainsi qu’à ses frères africains à la fois».

«Le chemin reste encore long pour l’Afrique et pourrait se prolonger et se compliquer davantage au regard des enjeux de la conjoncture actuelle, car la bataille de la libération du continent africain n’est pas encore achevée, alors que la question du Sahara Occidental demeure non résolue, sous nos yeux et sous les yeux de la communauté internationale», a souligné Ahmed Attaf. «Elle nous rappelle qu’un peuple africain reste encore privé de son droit à s’exprimer, à faire entendre sa voix et à décider de son sort, selon les résolutions de la légalité internationale», a-t-il appuyé.

«Il en va de même pour la cause palestinienne, que notre continent africain a embrassé, en la considérant comme partie intégrante de la bataille continentale de libération, et comme un prolongement naturel du combat des peuples africains contre les systèmes de colonisation, de discrimination et d’occupation», a-t-il noté, en faisant part de sa crainte que «notre continent soit parmi les premières victimes de cette situation mondiale tendue». Ce, a-t-il expliqué, «en raison de la marginalisation de ses causes, de l’étouffement de sa voix, de la réduction de son rôle et de l’affaiblissement de sa position, comme ce fut le cas jadis lors des grandes étapes de l’histoire, lorsque les équilibres ont été définis sans l’Afrique, que les lois ont été établies à son détriment, et que les règles ont été édictées sans qu’elle n’ait eu son mot à dire».

A ce propos, Attaf a déclaré que si l’Algérie «reconnaît» la complexité de cette nouvelle configuration, à l’échelle continentale et internationale, elle «refuse de s’y soumettre comme à un destin inéluctable ou à un sort imposé auquel nul ne saurait échapper».

R. I.

Comment (4)

    development des ressources Africaines par les Africains
    28 mai 2025 - 7 h 54 min

    Tout comme au Soudan et ailleurs
    Au Sahel l’extractivisme et le Pillage des ressources par les Prédateurs , les Banquiers et leurs Complices
    entraînera Automatiquement:
    – des guerres de milices “terroristes”
    – des crises alimentaires et des famines
    – des “déplacements” de populations hors
    des zones d’Extraction Vers l’Exil

    Anonyme
    27 mai 2025 - 19 h 13 min

    On est partout et on prend tout et ceci jusqu’à nouvel ordre. On nous impose pas on impose a écrit sagesse et force qd il le faut, tu as l Afrique alors tu les a tous. UA et l Algérie doivent apporter des solutions africaines aux problèmes africains, les autres acteurs peuvent rejoindre ces efforts et trouveront aussi leurs bénéfices mais la division Africaine ne doit plus exister en son sein, il va falloir faire tous des efforts aussi bien l Algérie que notre voisin aux ordres de ces déstabilisateurs en dehors de l Afrique. Ça demande des efforts et du temps mais l UA peut accélérer ce processus avec l Algérie la puissance régionale africaine. Difficile de traiter tt les maux africains mais pour cela il faut commencer à faire entre africains et dans entraves d acteurs extérieurs. La feuille de route à pris tt cela en considération mais pour qu elle aboutissent malgré tt les obstacles, il faut de la fermeté d abord entre nous africains avec un dialogue franc et profitable à tous pour pouvoir reprendre les choses avec respects des souverainetés, coopération sécuritaire fiable et intelligente, commerce équitable et gagnant gagnant, sécuriser les structures et les fluides de personnes africaines dans son continent. C est ça d abord faire entre africains ensuite nous pourrons inviter les autres dans nos projets et nos économies et ceci sans qu ils s y ingèrent et interdire à ttes entreprises ou pays extérieurs de corrompre les chefs d entreprises privées ou publiques et différents responsables politiques africains. Une loi de l UA pourrait imposer cela à tt ces pays membres et aussi aux pays extérieurs pour les avertir que les sanctions peuvent être fatales pour eux et leurs pays. Il y a du boulot mais c’est la marche à suivre, ça viendra inch’Allah . Vous voulez consolider l Afrique et ces peuples, protéger leurs pays et populations et leurs biens alors c est ce qu il faut faire. Allez au boulot tawerna. 🇩🇿❤️

    Dr Kelso
    27 mai 2025 - 10 h 54 min

    Qu’attend l’État Algérien pour expulser manu militari en 17 secondes tous les makhnazis et déchéance de nationalité et tous les subsahariens et sahéliens c’est un PRÉ-REQUIS !
    Cessez ce verbiage d’un autre temps qui n’a jamais eu lieu d’être de « frères » UBUESQUE.
    Et @L’AGÉRIE AVANT TOUT.

      Anonyme
      27 mai 2025 - 18 h 01 min

      Perfect ! Well done !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.