Ceux à qui s’adresse la menace du pouvoir français de geler leurs comptes
Par Houari A. – L’agence de presse officielle avait-elle besoin de répondre à l’article commandé de L’Express – média, comme tous les autres, sous tutelle de la pourrie Rachida Dati – au sujet de la menace «officieuse» de gel des comptes des «dignitaires algériens» par la France ? Assurément non, puisque ce énième coup de bluff constitue une preuve supplémentaire de l’absence totale chez les Français de leviers qui pourraient leur servir pour prendre des mesures de rétorsion contre l’Algérie. La réponse de l’APS a, toutefois, le mérite de démontrer que les «dignitaires algériens» n’ont rien à cacher de ce côté-là, dès lors que ceux qui ont amassé des fortunes illicites et leur ont trouvé une planque sûre en France soit croupissent dans les prisons algériennes, soit sont réclamés par la justice algérienne au régime corrompu français qui refuse de les livrer et les assure de sa bienveillante protection. Qui se ressemble s’assemble, dit le dicton.
Dans les années 1990 déjà, les envoyés spéciaux des médias français, qui avaient été dépêchés à Alger pour couvrir l’élection présidentielle de 1995 et qui s’attendaient à y trouver des palais somptueux, ont admis être étonnés de découvrir de simples villas coloniales sur les hauteurs d’Alger, habitués qu’ils sont à traîner leurs guêtres chez nos voisins de l’Ouest, où des quartiers huppés entiers sont interdits au Marocain lambda. Les Français savent très bien que le compte d’un officiel algérien le plus rempli ne dépasse pas quelques dizaines de milliers d’euros, généralement appartenant à des diplomates qui gardent leurs économies dans les pays où ils ont été affectés, souvent pour payer les études de leurs enfants.
Les Français savent tout aussi bien que le dernier des nababs marocains, à commencer par le roi et sa famille prédatrice, croulent sous les milliards de dollars amassés soit par le trafic de drogue, soit par le pillage, toutes les richesses du royaume du kif étant concentrées entre les mains de Mohammed VI, qui agit en qualité de chef d’un cartel déguisé en Etat. La menace du gel des avoirs des hauts responsables algériens s’adresse plutôt au monarque chaperonné par l’Elysée, qui aura compris qu’il ne devra pas sortir des rangs et devra obéir au doigt et à l’œil à la France qui lui garantit la pérennité du trône hérité du Maréchal Lyautey sur lequel il est assis.
Le légataire de Hassan II n’est pas autorisé à transférer son argent mal acquis et les revenus des ventes de «ses» biens et de ceux «de» ses sœurs et «de» son frère – châteaux, appartements de luxe dans les quartiers cossus de Paris, de Nice et de Monaco, haras, etc. –, qui doivent rester en France où ils pourront les dépenser là où les Marocains affamés le savent on ne peut mieux.
H. A.
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