Vers une alliance entre Sahraouis et Rifains pour rétrécir le Maroc artificiel

Rif
Le régime alaouite est pris en étau entre le Sahara Occidental et le Rif. D. R.

Par Kamel M. – Le long et dur combat du peuple rifain pour recouvrer son indépendance ne sera pas que politique. En tout cas, pas indéfiniment. A pas sûrs, les militants de cette partie rattachée par le Français Lyautey au royaume de Marrakech au début du siècle dernier se sont donné rendez-vous à Bruxelles, où se tient une conférence pour exiger la libération des prisonniers politiques rifains détenus et torturés dans les prisons secrètes du régime despotique de Mohammed VI et André Azoulay.

Les membres du Parti national rifain ont été rejoints par des militants sahraouis dans la capitale européenne pour apporter leur soutien à leurs frères de combat pour la liberté et l’indépendance. Une alliance entre les deux peuples opprimés se profile à l’horizon. Deux peuples unis par leur volonté d’en finir avec la famille alaouite, dont la longévité ne tient qu’au soutien intéressé de la France et à la complicité du Parti socialiste espagnol (PSOE), dont un des chefs, José Luis Zapatero, a été jusqu’à enlever un réfugié rifain à Melilla pour le livrer aux services secrets marocains, qui lui feront subir les pires sévices corporels et psychiques, malgré une décision de la justice espagnole qui avait prononcé un verdict en sa faveur.

Après la création du Parti national rifain, le but de ce dernier a été annoncé dès les premières heures de cette naissance importante dans la longue lutte rifaine pour l’affranchissement de l’esclavage imposé par la France à ce peuple fier dont le combat est guidé par Abdelkrim Al-Khattabi, mort en exil pour avoir refusé de cautionner la fausse indépendance déclarée par l’occupant français avec la complicité de Mohamed V, au milieu des années 1950. C’est sur les pas de ce héros de la guerre contre la colonisation, dont une rue porte le nom à Alger, où il jouit d’un grand respect auprès des Algériens, que marchent ses descendants résolus à arracher leur indépendance tôt ou tard.

Le chemin de la lutte commune entre le Front Polisario, représentant légal du peuple sahraoui qui vient d’arracher une nouvelle victoire retentissante aux Nations unies – où le plan d’autonomie inventé par la France a été balayé d’un revers de main – et le Parti national rifain, créé pour poursuivre le combat de leur aîné, est tout tracé pour libérer les deux territoires du joug colonial et ramener le Maroc artificiel actuel à sa vraie dimension. Celle d’un Etat nain de la taille des Emirats arabes unis, un germe invisible sans microscope sur la carte géographique.

K. M.

Comment (13)

    Anonyme
    2 juin 2025 - 10 h 26 min

    L’Une des rues d’Alger porte le nom d’ abdelkrim elkhattabi (un anticolonialiste d après l auteur) et l’un des boulevards d’Alger porte le nom de m5, un serviteur notoire du colonialisme et un traître de premier degré du peuple algérien qui luttait vaillamment contre le colonialisme
    Cherchez l erreur !!!

    Antisioniste
    1 juin 2025 - 21 h 34 min

    A moins de vouloir/pouvoir gagner et sortir victorieux par des discours en assommant l’adversaire par des mots, il n’y a aucun autre chemin vers la VICTOIRE que celui du SACRIFICE, ou le seul langage est celui de la force brute et calculé, qui sera certainement plus éloquent que des millions de discours sur le droit international, la légalité international, et tartempion.
    Le reste n’est rien de plus qu’une perte de temps d’une ressource extrêmement précieuse et irrécupérable qui est le TEMPS!

    PS: les plus grands producteurs de cannabis (ZETLA) sont des rifains du rif et dans le rif, et lahdith kyass

    Moskos dz
    1 juin 2025 - 20 h 47 min

    La république du Rif mérite indépendance au même titre que la république Arabe Sahraouie Démocratique.

    Dr
    1 juin 2025 - 20 h 27 min

    Pour rétrécir quelque chose comme une montagne, par exemple, tu la fais péter avec des explosifs si tu veux créer des routes ou des tunnels ou faire passer des eaux. Si tu veux pouvoir récupérer tes terres, il faut aller aux charbon(s) : la paix et les traités de séparation et d’indépendance ont toujours été signés dans le sang !

    Mais si tu fais la danse du ventre en manifestant, tu vas danser, lol.

    Brahms
    1 juin 2025 - 17 h 21 min

    Maroc : Vous n’avez aucun titre de propriété sur le Sahara Occidental, ça appartient à l’UNIVERS.

    John Bolton accusé d’être à la solde de l’Algérie.

    Tirs croisés sur John Bolton au Maroc. L’ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis a appelé Washington à soutenir l’option du référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Une sortie qui, visiblement, a fait très mal du côté de Rabat qui, comme d’habitude, y voit une énième “manœuvre” de l’Algérie.

    La position exprimée mercredi 28 mai par Bolton dans le Washington Times ne passe pas inaperçue pour deux raisons. D’abord par la qualité de l’auteur de la tribune. Bolton était, jusqu’en 2019, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, un poste éminemment sensible à Washington.

    Ensuite, elle a été dite sans ambiguïté : “La politique américaine concernant le Sahara occidental doit revenir à ses origines de 1991, en soutenant un référendum permettant aux Sahraouis de déterminer leur propre avenir”, a écrit l’ancien conseiller qui, en plus, a pointé les “aspirations territoriales du Maroc”, qui “incluent non seulement le Sahara occidental, mais aussi de vastes portions du nord de la Mauritanie et de l’ouest de l’Algérie”.

    Des déclarations qui tombent comme un cheveu sur la soupe pour la propagande marocaine qui présente le soutien de Trump à la “marocanité” du Sahara occidental comme un acquis irréversible. La presse marocaine et autres relais du palais royal ont concentré leurs attaques sur l’Algérie plus que sur Bolton lui-même.

    John Bolton et l’Algérie violemment attaqués au Maroc.

    Pour Maroc hebdo, il s’agit d’une prise de position “alignée sur les thèses algériennes, en décalage avec les orientations récentes de Washington”, accusant l’Algérie de s’attacher les services d’un “avocat mandaté”.

    Le 360.ma va plus loin et prétend qu’il s’agit d’une “trouvaille” de Sabri Boukadoum, ambassadeur d’Alger à Washington. Ce média croit même connaître le montant qu’a coûté à l’Algérie ce “lobbying”. Ce média ne mentionne pas que le Maroc dépense des sommes faramineuses pour influencer la politique étrangère des États-Unis. S’il n’a pas réussi à corrompre John Bolton, il l’a fait d’autres qui tentent d’inscrire le Polisario comme une organisation terroriste.

    Hespress accuse pour sa part l’Algérie de tenter “une manœuvre inattendue” en réactivant John Bolton pour plaider la cause d’un référendum au Sahara occidental.

    En évoquant une “trouvaille” ou encore une rémunération de l’Algérie, les médias marocains se discréditent, car dans les mêmes articles ils signalent eux-mêmes que Bolton est un vieux défenseur de la cause sahraouie.

    “Bolton est connu pour soutenir avec véhémence et pendant longtemps la tenue du référendum d’autodétermination et avait même participé à l’élaboration du plan James Baker II en 2003”, rappelle par inadvertance Maroc hebdo.

    “John Bolton limogé par Trump : le Maroc désormais soulagé”, titrait Le Desk.ma le 10 septembre 2019.

    L’Algérie a-t-elle donc besoin de payer un homme pour qu’il exprime des convictions qu’il a chevillées au corps ? L’accusation est tout simplement ridicule. La presse marocaine se rappelle aussi comme par enchantement que Bolton est un pro-israélien. Venant du Maroc, la remarque prêterait à rire si ce n’est le génocide que font subir au peuple palestinien les nouveaux alliés du royaume.

    Maroc : John Bolton accusé d’être à la solde de l’Algérie.

    Brahms
    1 juin 2025 - 15 h 41 min

    Les Sahraouis ne veulent pas du trafiquant de drogue marocain.

    Ils sont libres et ont le droit de choisir et surtout, ils n’ont pas envie de devenir les esclaves du Roi d’opérette car c’est cela qui leur pend au nez.

    En tous les cas, vous verrez que dans 50 ans, on y sera encore avec leur Sahara Occidental.

    Yeoman
    1 juin 2025 - 14 h 05 min

    Confondre ainsi la lutte du peuple Sahraoui et celle du Rif ne rend service ni à l’un ni à l’autre. Dans le meilleur des cas, cela reviendrait à donner raison aux Makhzen, qui prétend que le Polisario est un mouvement séparatiste alors qu’il s’agit bel et bien d’un mouvement de libération.

    Brahms
    1 juin 2025 - 13 h 51 min

    Il y en a des bouches à nourrir, des gens qui attendent et qui ont faim.

    La France et son protectorat marocain depuis 1880 afamme en réalité, les citoyens du Maroc qui viennent en France pour émigrer de sorte que la politique de Mr Bruno Retailleau prouve son absurdité.

    En effet, il vaut mieux laisser les peuples géraient leurs propres pays que d’avoir sans arrêt le nez fourré dans leurs affaires pour ensuite dire qu’il y a trop d’émigrés en France.

    A un moment donné, il faut choisir mais on voit bien que la politique française c’est de l’incompétence.

    Mohamed El Maadi
    1 juin 2025 - 13 h 11 min

    (…)

    Le Maroc est à un tournant historique majeur. Depuis des décennies, son intégrité territoriale repose sur un fragile équilibre entre la force militaire et une légitimité religieuse – la foi islamique –, qui a longtemps servi de ciment politique et social. Pourtant, cette base ancestrale s’effrite à mesure que les régions du Rif au Nord et du Sahara au Sud s’affirment comme des entités distinctes, portées par des revendications identitaires que le pouvoir central peine à contenir.

    Ces deux territoires, loin d’avoir été des composantes naturelles du royaume, furent annexés, souvent par la force, sous le couvert d’un islam politique dont l’autorité s’est aujourd’hui largement dissipée. La « magie » religieuse qui maintenait l’unité du pays s’érode, laissant place à une réalité géopolitique où les identités amazighes et sahraouies reprennent leur souffle.

    Dans ce contexte, la normalisation récente avec Israël ne doit pas être réduite à un simple rapprochement diplomatique. Elle s’inscrit dans une stratégie plus profonde : la construction d’un récit national revisité, qui abandonne la référence exclusive à l’arabo-islamité au profit d’une lecture judéo-berbère de l’histoire. Ce nouveau mythe vise à légitimer un partenariat stratégique et symbolique avec Tel-Aviv, et, plus largement, à consolider une souveraineté vacillante.

    Cette alliance inédite avec Israël représente en réalité une **copropriété géopolitique** du territoire marocain, où le Sahara devient le cœur d’un enjeu crucial. Ce n’est plus seulement un combat régional ou identitaire, mais une bataille pour la survie d’un royaume dont la légitimité traditionnelle est contestée de toutes parts.

    Le Maroc d’aujourd’hui est donc un royaume réduit à une enclave dont l’unité est menacée. La foi islamique, jadis pilier central, n’est plus qu’une relique, incapable de freiner l’aspiration des peuples du Rif et du Sahara à se libérer d’un pouvoir qu’ils perçoivent comme une domination étrangère.

    À travers cette normalisation et ce récit revisité, la monarchie cherche à conjurer la dislocation annoncée. Mais la réalité demeure : le royaume est fracturé, et ses tentatives de recomposition identitaire témoignent moins d’une renaissance que d’une **lutte désespérée pour retarder l’inévitable éclatement**.

    Anonyme
    1 juin 2025 - 11 h 43 min

    Ce rétrécissement pourrait profiter économiquement au Maroc: moins de population à nourrir, moins de territoire à couvrir… Et comme toute son agriculture et sa production industrielle sont concentrées dans le centre du pays, il pourrait copier le modèle de Singapour. Et c’est là où réside le danger, économiquement parlant

      sagat06
      1 juin 2025 - 14 h 32 min

      Comment parler pour ne rien dire ?

      Le modèle Singapourien est tout simplement inapplicable ailleurs qu’à Singapour même. Il ne fonctionne que par l’idéal positionnement du micro-état, incontournable point de passage vers le détroit de Malacca, route maritime commerciale la plus fréquentée du monde.

      Il faut arrêter de rêver un peu, et voir la réalité en face

    ANONYMOUSTOP
    1 juin 2025 - 11 h 33 min

    Belle Solidarité des sahraouis et des rifains.
    Une Alliance future qui les mènera à leurs droits
    indéniables à l’indépendance et liberté !

    FREE WEST SAHARA REPUBLIC
    FREE RIFAIN REPUBLIC

    Dr Kelso
    1 juin 2025 - 11 h 29 min

    Je renvoie aux excellents commentaires de @Selecto sur le sujet.
    Les rifains sont des colons zélés de la RASD et persécuteurs des saharaouis.
    Cessez de rêver.
    FREE WESTERN SAHARA
    FREE NAÂMA ASFARI

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