Comment l’Algérie a vidé le chargeur du groupe Wagner sans tirer une seule balle

Wagner
Des éléments du groupe Wagner au Mali. D. R.

Par A. Boumezrag – Le départ du groupe Wagner du Sahel et de la Libye marque un tournant inattendu dans la géopolitique africaine. Sans un coup de feu, l’Algérie a réussi à faire reculer un acteur armé russe pourtant redouté, grâce à une stratégie diplomatique fine et déterminée. Une victoire silencieuse qui réinvente les règles du jeu dans une région où les armes semblaient jusqu’ici faire la loi.

C’est un départ sans fracas, sans fanfare, sans détonation. Mais derrière ce retrait discret du groupe Wagner du Sahel et de la Libye se joue une bataille bien plus profonde : celle de l’influence, du récit et de la souveraineté. L’Algérie a réussi ce que peu d’Etats africains ont pu faire jusqu’ici : faire reculer un acteur armé étranger, sans tirer une seule balle.

Il n’y a eu ni clash public ni campagne médiatique tonitruante. Juste des messages diplomatiques transmis avec fermeté, une ligne rouge tracée autour du Grand Sud algérien et un discours clair : pas de mercenaires à nos frontières de quelque nationalité qu’ils soient.

Ce retrait de Wagner, qui s’est engagé au Mali et en Libye depuis plusieurs années sous couvert de «lutte contre le terrorisme» ou de «soutien aux gouvernements», marque un tournant stratégique dans la région. Il s’agit moins d’une défaite militaire que d’un repositionnement diplomatique imposé. Et dans ce jeu d’ombres, l’Algérie s’est imposée comme un acteur incontournable.

Depuis la rupture de l’accord de paix d’Alger par les autorités maliennes, les relations entre Bamako et Alger étaient devenues glaciales. Mais l’Algérie n’a pas rompu. Elle a opté pour une contre-offensive invisible, en réactivant ses leviers régionaux, en renforçant ses coopérations militaires avec les puissances occidentales (notamment les Etats-Unis), et surtout en exerçant une pression ciblée sur Moscou, par canaux officiels comme officieux.

Wagner, de son côté, affaibli par la disparition de son chef, Evgueni Prigojine, déstabilisé dans sa réorganisation, s’est retrouvé sans légitimité locale, sans soutien diplomatique solide et désormais sans marge de manœuvre. La Russie a préféré reculer sur ce front périphérique pour préserver ses enjeux plus centraux ailleurs.

Ce retrait marque un moment rare dans les dynamiques africaines récentes : une puissance régionale qui impose ses lignes rouges à une puissance militaire extérieure. L’Algérie n’a pas agi seule, mais elle a su coordonner ses intérêts sécuritaires avec une volonté de stabilité régionale partagée avec des partenaires internationaux.

Cette capacité à «faire bouger les pièces sans bouger les chars» constitue une victoire stratégique : la diplomatie a devancé la militarisation. Et c’est probablement ce dont le Sahel avait besoin depuis longtemps.

Mais soyons lucides. Le retrait de Wagner ne signifie pas la fin des influences extérieures, ni la stabilisation soudaine du Sahel. La Russie n’abandonne pas l’Afrique, elle reconfigure son dispositif, notamment à travers l’Africa Corps, sous contrôle plus direct du Kremlin. Et la nature ayant horreur du vide, d’autres acteurs – chinois, turcs, américains – viendront projeter leur puissance.

L’Algérie, elle, vient de rappeler que la souveraineté se défend aussi par l’intelligence, le temps long et le poids moral. C’est une victoire sans trophée, mais avec des conséquences. Elle montre que dans le tumulte du Sahel, ce n’est pas toujours celui qui crie le plus fort ou qui arme le plus lourd qui finit par imposer ses conditions.

Le retrait de Wagner, aussi discret soit-il, résonne comme un message clair à d’autres puissances tentées de jouer la carte du mercenariat ou de l’influence armée sur le continent. Ce que l’Algérie vient de démontrer, c’est que la sécurité régionale ne se décide ni à Moscou, ni à Ankara, ni à Washington, mais bien entre Etats souverains.

C’est une piqûre de rappel pour tous ceux qui ont voulu considérer le Sahel comme une zone grise, un échiquier pour puissances sans scrupules. L’ère post-Françafrique a peut-être vu s’installer d’autres puissances étrangères, mais le message d’Alger est sans ambiguïté : les logiques néocoloniales, déguisées en contrats de sécurité ou en partenariats miniers, ne passeront pas toujours par les failles de l’Etat ou les fragilités militaires.

Ce que l’Algérie a utilisé, plus encore que des alliances ou des deals souterrains, c’est sa propre légitimité régionale. Une légitimité issue de son rôle de médiateur historique – on se souvient du rôle central dans les Accords intermaliens d’Alger en 2015 –, de sa capacité à parler à tous les camps, y compris aux régimes militaires, et de sa diplomatie souvent discrète mais constante.

Wagner, à l’inverse, a incarné ce que les sociétés sahéliennes dénoncent de plus en plus : l’ingérence opaque, la prédation économique et la brutalité comme méthode de gouvernance.

L’Algérie a remporté une manche, mais pas la guerre des influences. Le départ de Wagner pourrait ouvrir la voie à d’autres formes d’ingérence : plus subtiles, plus technologiques ou simplement sous de nouvelles bannières. Le défi à venir pour Alger sera de transformer cette victoire silencieuse en architecture sécuritaire durable, en coalitions régionales cohérentes et, surtout, en stabilité intérieure solide, sans quoi le reflux de Wagner ne sera qu’une pause avant la prochaine vague.

Dans un monde de recomposition géopolitique accélérée, la vraie puissance n’est pas celle qui impose, mais celle qui s’impose sans fracas. Et en cela, l’Algérie vient d’écrire une page rare de l’histoire sahélienne contemporaine : une victoire sans guerre, une expulsion sans conflit, une leçon sans humiliation.

Le retrait du groupe Wagner du Sahel et de la Libye ne signe pas seulement l’échec d’une stratégie de présence armée étrangère. Il consacre aussi la montée en puissance d’une diplomatie régionale capable de peser sans frapper, d’influencer sans occuper, de contraindre sans humilier.

L’Algérie, en faisant reculer un acteur redouté sans déclencher d’affrontement, redonne au mot «souveraineté» toute sa force et à la diplomatie toute sa noblesse.

Dans une région ravagée par les logiques de guerre, ce geste silencieux résonne comme une démonstration de puissance : celle qui refuse la brutalité mais impose le respect.

Là où les fusils se taisent, les Etats qui parlent fort finissent par s’effacer. L’Algérie, elle, a parlé juste.

Dans un monde où la puissance se mesure souvent au bruit des armes, l’Algérie rappelle qu’il existe une autre forme de force : celle qui parle sans crier, qui agit sans violence et qui finit toujours par se faire entendre. Cette posture résume une réalité géopolitique trop souvent oubliée : la parole mesurée, enracinée dans la légitimité et la cohérence stratégique, peut avoir plus de poids que la démonstration de force.

Dans un monde saturé par la surenchère militaire, la brutalité des mercenaires et la frénésie des slogans de puissance, l’Algérie a choisi le ton juste au lieu du volume, le canal diplomatique plutôt que le canon.

Et cela a suffi à faire reculer ceux qui pensaient pouvoir s’imposer par la peur.

C’est une leçon pour les puissants : dans les marges du monde, ceux qui parlent juste finiront toujours par faire taire ceux qui parlent fort.

A. B.

Comment (22)

    Arezki
    12 juin 2025 - 20 h 31 min

    Non à l’ africa corps au Mali ni dans aucun pays frontalier à notre pays ni même en Afrique !!!!

    Brahms
    11 juin 2025 - 6 h 48 min

    Voir le dessous des cartes du poker menteur

    Tous ces états africains sont à la ramasse, ils n’arrivent toujours pas à décoller économiquement car ils ont trop de souris à l’intérieur de leur Gouvernement qui sapent tout développement.

    Les cas de Jean Bedel Bokassa (propriétaire de 7 châteaux en France) de Omar Bongo, de Mobutu qui dilapidaient des milliards dans des conneries à l’étranger voulant acheter des bâtisses en y oubliant la fiscalité, l’entretien, les charges générales à payer pour in fine brader tous leurs biens à des prix dérisoires.

    S’agissant du Groupe Wagner, ce sont d’anciens militaires reconvertis en agents privés pour états étrangers dérivant vers une mafia organisée allant des viols aux meurtres sans aucun scrupule.

    L’Algérie a fixé une limite, une ligne rouge et je pense que le drone malien à 30 millions de dollars abattu
    à minuit, à démontrer le professionnalisme de notre armée et que donc il ne fallait pas jouer avec nos nerfs avec un petit message au Cheik al Nayane de Dubaï (…)

    Qu’il reste donc tranquille et qu’il aille faire mumuse ailleurs avec (…) de Dubaï.

    attention les russes vont procéder autrement
    10 juin 2025 - 10 h 43 min

    j’ai toujours dit que la france, le maroc et la russie travaillent secrètement ensemble pour détruire l’algérie depuis 1954, mais personne ne veut me croire. certains algériens par lacheté, surement, refusent même d’admettre que la russie et la france de de gaulle étaient des alliés très soudés, que la russie n’a jamais aidé nos moudjahidines en armes durant la guerre de libération, l’egypte allié des russes, nous envoyait même des armes obsolètes et usés russes. les algériens adoptent la politqiue de l’autruche face au russes. ils refusent d’admettre que la russie a refusé d’envoyer des armes pour se défendre contre l’attaque marocaine en 1963, pour ménager le maroc. les algériens refusent même d’admettre que lors de la décennie noire, la plus grande trahison est venue des russes, de la france et du maroc. les russes refusaient d’envoyer des armes à l’ANP sous prétexte de respecter l’embargo sur les ventes d’armes à l’algérie (une ineptie totale quand on voit que le maroc qui colonise un pays et commet des crimes contre l’humanité au Sahara occidental,et bafoue royalement le droit international, ne soit pas frappé du même embargo ?) décrété par la france. les algériens refusent de voir que nous n’avons rien de positif des russes depuis notre indépendance, aucun investissement et aucune technologie, contrairement aux pays qui avaient choisi les USA ! les algériens refusent de voir que la russie est FAROUCHEMENT contre nous dans le dossier libyen, pire ils soutiennent le maroc dans les négociations tout en demandant l’expulsion de l’algérie. le BRICS est un affront insupportable, le coup est bel et bien venu de la russie. sans parler du soutien à peine voilé à la marocanité du sahara en excluant la RASD dans les réunion avec l’UA. c’est le seul pays qui l’a exclu dans ce genre de réunion.
    maintenant concernant le sahel, il serait franchement naïf de croire que tout va s’arranger. le pire commence avec leur retrait, car ils vont maintenant gérer cela de loin et en off. ils vont même venir nous verser des larmes de crocodiles. la russie, tout comme la france et le maroc, ne veut pas du gazoduc nigeria alger europe. ILS VONT LE SABOTER.

    quant au su57, une véritable arnaque, l’algérie achète que les avions russes que l’inde et l’egypte client privilégiés de la russie refusent. l’inde a même dit que le s57 n’est même pas de la 5 ieme génération et qu’il est très en dessous des f35. elle refuse de l’acheter. le su 35 que l’egypte ne veut pas reprendre du fait de leur qualité médiocre, on les reprend. sommes nous devenu une poubelle des russes, en achetant leur casserole invendables ?

    ANONYMOUSTOP
    9 juin 2025 - 13 h 56 min

    Bravo l’ANP !
    Vive l’ANP !
    Vive l’Algérie ! La Puissance Nord Africaine
    et Continentale !

    Chaoui
    9 juin 2025 - 13 h 26 min

    Y’a si Boumezrag :

    Pour une fois, je vais intervenir sur ton dernier propos.

    Tu titres, je te cite : « Comment l’Algérie a vidé le chargeur du groupe Wagner sans tirer une seule balle » !

    Tu as TOUT FAUX. L’Algérie n’a rien vidé du tout du « chargeur du groupe Wagner ». Certes, l’Algérie s’est clairement et à maintes reprises opposé publiquement à la présence de mercenaires à proximité de ses frontières, notamment Sud. Contrairement à tes assertions, tout s’est déroulé – il ne se peut autrement – en parfaite symbiose avec nos amis Russes (qui restent comme hier nos seuls et VRAIS amis avec les Chinois). La Russie a juste fini par à la fois comprendre nos soucis et réaliser les réelles motivation animant la junte de Bamakola comme la tournure de ses actions orchestrées depuis le maroc, les EAU et l’occident…

    Ô grand jamais, il viendrait à l’Algérie l’idée saugrenue (des plus dangereuses et contre nature) de ‘renforcer’, comme tu le prétends, ses coopérations – surtout militaires – avec les puissances occidentales (notamment les États-Unis) », et surtout avec ces derniers, au détriment de la Russie, encore moins dans cette période aussi troublée que la Russie a TOUT l’occident et l’Otan sur le dos (dis-toi bien que si la Russie tombe – ce que Dieu ne permettra jamais, ni nous d’ailleurs – , ce sera ensuite immédiatement au tour de la Chine après quoi ils nous tomberont dessus aussi, immanquablement).

    Certes, l’Algérie s’affirme ‘non-alignée ». Mais entre cette affirmation et la réalité, il y a un monde…La clairvoyance lui commande raison. Elle traite économiquement avec tout le monde sans exclusive, occident, France et Us compris (bien que sachant ces derniers gangrenés et pris en main par les sionistes). Mais nos plus grands intérêts – ceux dont dépend directement notre souveraineté nationale – tiennent dans notre défense comme l’a d’ailleurs à juste raison publiquement déclaré et rappelé le Président Tebboune à son homologue Russe devant un Parterre constitué de représentants et chefs d’État de nombreux pays, lors du Sommet de 2023 de Saint Petersboug, en rappelant que nous devons notre bouclier à nos amis Russes.

    De plus, ne perd pas de vue qu’en se positionnant pour l’annexion du Sahara Occidental par le maroc, les Us et la France (qui y ont des bases), outre de s’en prendre aux droits inaliénables du Peuple Sahraoui comme au droit international, s’attaquent en même temps directement à notre propre frontière.

    Et enfin, contrairement à ce que tu égrènes si je veux bien admettre qu’il est de bon ton de s’essayer à régler les différents par la diplomatie, il reste que depuis que l’homme et homme seule prime la force. Ne dit-on pas en occident non pas tant que ‘force reste à la loi’ mais que ‘force est faite loi’. Ou tu as les moyens de te défendre et auquel cas soit on te respectera ou on y réfléchira à deux fois, soit on t’écrase ou on te soumet.

    Ouvre les yeux : les Us et la France – dont la politique étrangère n’a jamais varié – livrent gracieusement et sciemment bombes et munitions à l’entité sioniste en connaissance de leurs usages leur permettant de génocider le Peuple Palestinien (par ce fait, on nous signifie qu’entre génocidaires devant l’Éternel, on est comme des ‘larrons en foire’…Les premiers ont exterminé les Nations indiennes avant de leur voler leur pays, les seconds ont tenté ce remake avec nous).

      Anonyme
      9 juin 2025 - 15 h 09 min

      Faut se rendre à l évidence, un groupe mercenaire n est ni un état ni une armée légale et donc ne peut respecter ni les lois de la guerre ( convention de Genève) ni le droit international, en revanche l état russe et son armée c’est différent. Pour preuve un mandat d arrêt international a été émis par la CPI contre Poutine. Idem pour Netanyahou tt deux responsables et dirigeants de leurs états. Enfin Wagner jamais serait retirée si elle avait des résultats concluants pour elle et Moscou son principal donneur d ordres. Les groupes armés Azawad Djimn ZQMI ect ont fait en sorte qu ils n y arrivent pas et que Wagner et les fama paie un lourd tribu en représailles de leurs parts, qui a encadré ces groupes les armés pour compliqué surtt ces derniers temps la junte malienne et Wagner, surement la CIA le FSB russe et d autres bien renseignée doivent avoir les réponses ou plutôt un avis sur ce départ. Un mercenaire de Wagner masqué lors de k attaque subi à Tizaouatene en juillet 2024 avait été choqué et surpris par k attaque mais que ce groupe Wagner était habitué au combat et que les fama eux avaient fui pour la plus part mais que ces groupes djihadistes ou terroristes avaient été très bien organisés et avait bcp de ports côté Wagner et fama en ayant pris des soldats et mercenaires en otages. Concernant l Algérie elle ne reconnaît jamais son rôle dans des situations compliquées, qd elle a mené des opérations d exfiltrations en Lybie en plein théâtre de guerre pour aller chercher la fille Khadafi, l Algérie ne fut mot idem pour Inamenas, l Algérie a tjrs eu ces proxis et a tjrs été le maître des lieux, peut être que ça gênait certains cette influence et le rôle de l Algérie dans son pré carré ? Si c’est le cas l Algérie leur a confirmé qu elle était bien ce lion et qu elle était aussi bien incontournable pour la Russie la Chine que pour les USA et les européens. C est bien eux qui gravite comme des satellites autour d elle et pas le contraire tt qu elle assureda propre stabilité et pour ça elle a pas le choix il faut qu elle surveille ces pantins de voisins à ttes ces frontières. L Algérie est un pays voisin et d d’Afrique, pas les USA pas la Chine pas la Chine et pas les européens, certains voudrais faire avec le Maroc mais pas assez solide que l’Algérie et il y a qu un lion, la hyène marocaine ne peut faire le poids et peut être qu ils ont tous essayés et de sont rendus à l évidence qu il y a qu un maître des lieux,le lion algérien. Il parle pas il agit.

      Si tu as envie de crier haut et fort
      10 juin 2025 - 16 h 47 min

      Ton allégeance pour une puissance ou une autre ne le fait pas sous le pseudo chaoui. Respecte la neutralité de la grande majorité des chaouis qui s’en fichent de l’un comme de l’autre. Ou peut-être montre le courage de le faire sous ton véritable nom.

    Anonyme
    9 juin 2025 - 11 h 28 min

    Je croyais que Wagner n’existait pas. Ces hommes verts que Moscou nié…

    Oud
    9 juin 2025 - 7 h 02 min

    Les russes quittent le sahel en sortant par la porte mais reviennent en entrant par la fenêtre sa change quoi au juste?

      Anonyme
      9 juin 2025 - 22 h 25 min

      Ça change tout au contraire, Poutine et la Russie sont en guerre depuis 3 ans , ça peut encore duré et ke fait d avoir été un petit chuiya ambigu avec l Algérie en permettant à des pays tiers de se joindre à la Russie et en mettant à mal l Algérie était un mauvais calcul pour la Russie et surtt pour sa stratégie de guerre, le Mali ou le Sahel à part lui renflouer un peu les caisses russes et il en a besoin mais un allié de tjrs comme l Algérie et depuis très longtemps entretiennent de bonnes relations, choisir les juntes à la place du lion et de la puissance régionale était déjà une faute, pensez vous un instant que le Mali le Niger Burkina peuvent empêcher la France l OTAN et l’UE dont USA à être un rempart contre ces puissances occidentales, pensez vous que le Maroc caniche des occidentaux et de l entité sioniste est un rempart pour la Russie ? Pensez vous que la Turquie membre de l OTAN ne fera pas la même qu en Syrie et de taper dans ttes les gamelles, qui a permis à Jolani et ces milices terroristes de prendre le pouvoir, l entité sioniste les USA UE et li a Turquie. Pensez vous que l UAE le caniche des USA et de l entité sioniste qui lui aussi tape avec les USA et l’entité sioniste et revo autre côté est au Bruce et ami récent de la Russie ? Mon ex ami du Kremlin fin stratège très intelligent et très rusé , ne peut penser à tt et ni crs conseillers, le seul pays géographiquement stratégique dans la région et qui s est toujours entendu avec la Russie en étant non aligné et qui n a jamais fait défaut à la Russie ce fut plutôt l’inverse ces derniers temps au Sahel et au Mali. Ça leur avait peut être échappé, l Algérie peut discuter avec respect avec ces alliés entreguillemet, peut les recevoir pour en discuter mais un moment donné elle prend elle même les commandes et prend les choses en main et là c’est mêmes pays se ravisent et surtt de rendent tous à l’évidence, la question qu ils auront du de poser et tous je dis bien tous à part les imbéciles, les USA l Italie et d autres européens ou autres ont été bcp plus souple et plus respectueux de l’Algérie sur la position reconnue de l Algérie,veux qu ils l’ont pas fait et on cru être plus malin se rende aujourd’hui à l’évidence. Donc la question qu ils auront dû se poser les plus malins les plus respectueux de l Algérie cités ci dessus eux oui se sont posé la question pas les autres et c’est pour ça que ça n a pas marché comme ils voulaient au départ, la question est pourtant simple, vaut il mieux d avoir l Algérie ou contre sois, voilà mon ex ami du Kremlin et Lavro auront du de poser et les autres avec, non il pensait qubon était insignifiant même dans notre giron. Ils ont compris que non mtn tu sais russe vous savez vous autres qu on est tout sauf insignifiant. l Algérie a tjrs été en bonne relation avec la Russie et avt l’union soviétique et cette Russie a préféré l UAE le Maroc le Mali sur des calculs précipités, avoir de vrais pays amis alliés c est mieux que d’avoir des amis Facebook. Appel les pour un déménagement les amis Facebook et pourtant bcps en ont des centaines mais pas un viendra le jour où tu en as besoin, j ai fait un p’tit parallèle. Les Coréens du Nord se battent avec les russes de force ou de gré les malheureux, est ce que lrs russes demain de battront pour la Corée du Nord ?.J en sais rien franchement ? De Gaulle disait qu il n y a pas d amis entre états, c’est pas faux mais il y avez des vrais alliés et de faux alliés et dans les deux camps. C est compliqué un vrai jeu de …. Mais nous nous y attendions.🇩🇿

    Anonyme
    8 juin 2025 - 17 h 11 min

    L art de combattre sans vraiment combattre tout simplement. C est la méthode algérienne et la mienne depuis longtemps. C est pas donné à tt le monde. 😁🇩🇿
    Tizaouatene en juillet 2024 et les dernières attaques de certains groupes armés ces derniers temps un peu partout au Mali ont du pencher sur la balance.

    Mohamed El Maadi
    8 juin 2025 - 12 h 16 min

    (…)
    Il y a des décisions qui ne sont jamais annoncées. Elles s’imposent lentement, parce que le silence diplomatique devient plus clair que la rhétorique. Le retrait du groupe Wagner du Mali ne fut pas une réponse à une sommation. Ce fut la conséquence d’un message longuement formulé, sans cris ni déclarations officielles, mais dont chaque geste algérien a composé la syntaxe. À ceux qui continuent de penser que la diplomatie algérienne est prudente jusqu’à l’immobilisme, l’épisode malien offre une leçon magistrale. Non, Alger ne menace pas. Elle n’intime pas. Mais elle oriente, balise, et ajuste — avec une fidélité à ses principes et une parfaite maîtrise du signal géopolitique indirect. Moscou, en fin de compte, a entendu. Tardivement, mais clairement.

    Il faut d’abord rappeler l’évidence que certains feignent d’ignorer : les relations russo-algériennes sont anciennes, stratégiques, et profondes. Contrats militaires, coordination énergétique, visions communes d’un ordre multipolaire — tout plaide en faveur d’un axe solide. Mais au Sahel, un malaise s’est installé. L’activisme de Wagner au Mali, sa logique propre, son imprévisibilité, son opacité vis-à-vis des États souverains ont créé une tension latente. Pour Alger, l’installation de forces irrégulières à ses portes, même russes, même amies, constitue une ligne rouge non dite mais réelle. Or, Moscou s’est longtemps convaincu qu’Alger n’irait jamais au-delà de la réserve diplomatique. Erreur de lecture stratégique. Car si Alger n’a pas formulé d’exigence explicite, elle a activé une autre grammaire : celle du signal structuré, progressif et calculé.

    Le premier de ces gestes fut d’abord un mouvement de pivot, vers ce que peu anticipaient. Alger a intensifié ses consultations sécuritaires avec les États-Unis, sur des sujets précis : contre-terrorisme, cybersécurité, narcotrafics transsahariens. Loin d’un alignement, ce dialogue renforcé marquait un tournant : l’Algérie signalait à Moscou qu’elle disposait de canaux alternatifs — fiables, opérationnels, compatibles avec ses intérêts — si la Russie persistait à traiter le Sahel comme un terrain d’expérimentation post-soviétique. L’administration américaine, elle, a très bien compris ce qui se jouait : une réassurance stratégique offerte à Alger, comme pour dire *vous n’êtes pas seuls face au chaos sahélien*. Washington n’a pas provoqué ce rapprochement. Il l’a accueilli avec méthode.

    Plus retentissante encore fut la rencontre officielle entre Alger et des représentants ukrainiens à la fin du mois de mai 2025. À première vue, une simple entrevue diplomatique. Mais dans le contexte actuel, recevoir l’Ukraine, c’est s’adresser à Moscou. Jusqu’ici, Alger avait tenu une position d’équilibre : refus d’adhérer aux sanctions occidentales, respect de la souveraineté russe, mais sans jamais valider l’opération militaire spéciale. Cette rencontre fut une mise en tension symbolique : *nous pouvons, si nécessaire, élargir notre spectre diplomatique, même vers vos adversaires directs*. Aucun reniement. Mais un positionnement ouvertement réversible.

    Mais le message le plus fort fut peut-être le plus discret. En mai 2025, le président Abdelmadjid Tebboune se rend à Ljubljana, en Slovénie. Le voyage, peu médiatisé à l’échelle ouest-européenne, n’était en rien anodin. Il s’agissait d’une visite d’État dans un pays clef du maillage énergétique entre la Méditerranée et l’Europe centrale. Ce déplacement présidentiel ancre désormais la stratégie algérienne dans une perspective euro-méditerranéenne étendue, où la Slovénie joue le rôle de point de jonction possible entre l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne. Il signale une volonté claire : élargir l’horizon énergétique de l’Algérie au-delà de ses partenaires traditionnels, en s’ouvrant à de nouveaux corridors d’acheminement du gaz, en dehors du système russe. C’est un signal politique autant qu’économique, car cette visite n’était pas strictement bilatérale. Elle s’inscrivait dans une lecture multipolaire de l’espace européen : un geste calculé pour montrer à Moscou qu’en matière d’énergie, l’Algérie a désormais d’autres options — et d’autres interlocuteurs.

    Ce n’est qu’après cette séquence — pivot vers Washington, ouverture vers Kiev, projection énergétique centre-européenne — que des signaux inverses sont apparus à Moscou. Le discours sur Wagner a changé. Le ton avec Bamako s’est adouci. Les émissaires russes à Alger sont devenus plus attentifs, moins automatiques. Une forme de réévaluation a eu lieu, discrète, mais palpable. La Russie n’a pas cédé à une injonction. Elle a intégré une vérité géopolitique : *l’Algérie n’est pas un partenaire captif*. Elle ne se crispe pas, elle se détourne. Elle ne rompt pas, elle recentre. Et dans les codes algériens, le recentrage est un message fort.

    On comprend dès lors la singularité de la diplomatie algérienne. Elle n’est pas spectaculaire. Elle n’est pas construite pour les titres de presse. Elle travaille dans les interstices, dans les gestes, les forums, les cartes énergétiques et les partenariats discrètement signés. Elle maîtrise l’allusion stratégique. Elle excelle dans l’usage tactique de la disponibilité, offrant des alternatives sans rompre les alliances existantes. Une diplomatie d’équilibriste souverain, que peu de chancelleries savent lire. Moscou, cette fois, a su lire. Il était temps.

    Dans un monde qui se radicalise, où tout semble devoir être dit haut, menacé, tweeté ou dramatisé, l’Algérie offre une leçon ancienne mais précieuse : l’influence durable ne passe pas par le chantage, mais par la constance, la cohérence et l’intelligence du signal. Wagner s’est retiré. Non parce qu’on l’a chassé. Parce qu’on lui a fait comprendre qu’il n’était plus compatible. Ce que Moscou a fini par réaliser, c’est qu’un allié peut rester digne, même mécontent — et qu’il n’y a pas plus redoutable qu’un silence algérien bien placé.

      Nacer
      9 juin 2025 - 10 h 08 min

      Quel plaisir de vous lire. J’apprends toujours avec vous et je vois dans angles morts.
      Merci à vous M MAADI et à l’auteur de l’article M BOUMEZREG

    Amin99
    8 juin 2025 - 11 h 48 min

    Un autre son de cloche est apporté par un autre expert du terrain qui explique l’instabilité croissante dans laquelle se trouve le Sahel, un vrai panier à crabes où toutes les factions en conflit sont désormais armées et constituent une menace réelle proche d’un embrasement généralisé. AQMI, armée par les EAU en fait parti. Les pouvoirs en place ne sont plus capables de se maintenir, des attaques contre les casernes se multiplient ainsi que les désertions. Dès lors, une milice comme Wagner, alliée du pouvoir malien n’aura aucune chance de se maintenir, les Russes l’ont bien compris, ils se replies et abandonnent leurs protégés comme ils l’ont fait avec Bachar.
    Maintenant, si on veut que les choses aillent mieux, il faut que ces factions reviennent à la table des négociations et à l’accord d’Alger, ce n’est pas gagné tant que certains comme les Emiratis continuent à financer les groupes terroristes.
    A bon entendeur

      @Amin99
      8 juin 2025 - 14 h 42 min

      Excellent commentaire.

    diplomate
    8 juin 2025 - 10 h 30 min

    Le retrait de Wagner PMC du Mali n’est pas le résultat d’une quelconque pression diplomatique.
    Les canaux de dialogue entre Alger et Moscou, d’une extrême efficacité, excluent toute forme de pression de part et d’autre.
    Par ailleurs, pour exercer une pression diplomatique sur d’autres pays (la Russie ne fait pas partie de ces pays), il faut au minimum un outil que notre pays n’a pas pour des raisons malencontreuses qu’il serait très long de développer ici.

    Djazaïriya Hiya Bent Bladi
    8 juin 2025 - 9 h 22 min

    Une bonne chose donc une bonne nouvelle.

    Vive l’Algérie digne héritière de l’Antique Numidie Unifiée.
    Vive l’ANP digne héritière de l’ALN.

    Zembla
    8 juin 2025 - 8 h 18 min

    Je ne voudrais pas être contrariant mais le retrait du groupe Wagner est du à la reprise en main par la Russie de Poutine des troupes Russes en Afrique avec leur remplacement par l’Africa Corps suite à la mort « prématurée  » de leur chef Evgueni Prigojine

      Anonyme
      8 juin 2025 - 12 h 25 min

      Même devant l’évidence faut que tu la ramène.

      Anonyme
      8 juin 2025 - 22 h 11 min

      Désolé mais l Africa corps est au Mali et au Sahel depuis 2023 complémentaire à Wagner qui vient de quitter les lieux. Avant de chercher justement à être contrariant et c’est pas nouveau de ta part concernant tt ce qui touche l Algérie de près ou de loin , la prochaine fois informe toi et là je bien là peut être que tu auras plus de chance à contrarier les algériens. L Afrique terna 🇩🇿 ❤️ et sans l’Algérie il y a pas un pays dans ce monde qui pourrait jouer le nouveau maître de l Afrique. Passage obligatoire par l Algérie et j oubliais reprenez tous vos forces étrangères basées en Afrique. Oui Barrez vous tous de nos rivages, Barrez vous tous de nos paysages, Barrez vous tous de nos passages car vous salissez notre image 🇩🇿. Ici c est chez nous soit tu fais comme nous on veut dois tu risque de le regretter amèrement et quique ce soit puissant faibles riches pauvres c est comme ça et pas autrement, l Algérie ne parle jamais elle agit et pire qd ça la concerne directement elle et ces propres intérêts. Elle n’a même pas besoin de faire par elle même et c’est bcp mieux pour vous autres, c’est juste un avertissement. La France la salope est bien tjrs la au Sahel et en Afrique par ces services et indirectement mais idem tu as choisi le Maroc, ravise toi il est encore temps et c’est mieux pour la France mtn joue pas avec nous toi ou les autres.on maîtrise tt , c’est notre Afrique et notre pré carré sachez le tous et on a pas honte de le dire à des enculés, ici c’est chez nous ! 🇩🇿

    Anonyme
    8 juin 2025 - 8 h 12 min

    Bien joué mon pays l Algérie.
    Le récent rapprochement militaire (et pas que) avec les USA était un signal fort qui a été bien saisi par les Russes.
    Tu joues dans ma cour, tu perds mon amitié.
    L Algérie par sa position stratégique et son influence en Afrique est beaucoup trop précieuse pour se permettre le luxe de ne pas l avoir comme amie ou pire encore, de la perdre.
    Bravo à notre diplomatie.

      Zizou
      8 juin 2025 - 14 h 35 min

      Si Wagner quitte le sahel c’est certainement dû aux difficultés des russes en Ukraine,il ne faut pas se voiler la face. Qui remplacera Wagner au Mali et en Libye ? Certainement les Émirats arabes Unis cet état voyou qui destabilise des pays à coup de milliards. D’ailleurs l’article D’AP le dit en faisant allusion « à d’autres influences étrangères ».

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.