Supporters décédés au stade du 5-Juillet : Tebboune ordonne la mise en place d’une commission d’enquête

5-Juillet championnat d'Algérie accident
L'accident s'est produit lors du match de samedi au stade du 5 juillet. D. R.

Sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, une commission d’enquête a été mise en place pour déterminer les circonstances de l’accident tragique survenu, samedi soir, au stade du 5-Juillet et ayant fait des morts et des blessés parmi les supporteurs, indique dimanche un communiqué des services du Premier ministre.

«Suite à l’accident tragique survenu samedi soir 21 juin 2025 au stade du 5-Juillet, et ayant fait des morts parmi les supporteurs, puisse Allah les entourer de Sa miséricorde et accorder aux blessés un prompt rétablissement, et sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, une commission d’enquête a été mise en place pour déterminer les circonstances de cet accident tragique, les manquements, et les responsabilités et poursuivre les personnes impliquées», précise le communiqué, ajoutant que cette commission «soumettra son rapport dans les plus brefs délais en vue de prendre les mesures légales nécessaires pour éviter la reproduction de tels accidents tragiques».

«Cette commission est composée de représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Habitat et des Sports, ainsi que des services compétents relevant du commandement de la Gendarmerie nationale, de la Direction générale de la Sûreté nationale, et de l’Organisme national de contrôle technique de la construction, en plus des dirigeants du Mouloudia club d’Alger», conclut la même source.

R. N.

Comment (6)

    Abdelhak
    26 juin 2025 - 20 h 40 min

    Ce n’est pas une commission d’enquête qu’il faut pour régler cette pathologie chronique dont souffre le sport algérien et le football algérien en particulier. Ce qu’il faudrait impérativement, par contre et de toute urgence, ce sont de multiples enquêtes judiciaires et criminelles incriminant toute la mafia du sport qui sclérose notre sport au point de le tuer sous peu.
    Il n’est pas normal qu’après les multiples scandales de corruption avérés et documentés, preuves à l’appui, par des dizaines, voire des centaines de citoyens, essentiellement à travers les médias dits sociaux. Tous portent à croire qu’il existe bel et bien une véritable mafia du sport qui opère en Algérie au profit de nos pires ennemis, à savoir; le Makhzen, la France, les Émirats et l’entité de Banou sahyoun.
    Il n’est absolument pas normal, qu’après des évènements et des incidents dans lesquels il est non seulement question de corruption et de népotisme à tous les étages, mais il s’agit de de plus en plus de « Haute Trahison » au sein de la quasi-totalité de nos institutions sportives, puisque c’est la même 3issaba qui opère en s’assurant par tous les moyens son maintien, et ce, depuis su moins 40 ans.
    Une vulgaire commission d’enquête qui ne fera que perdre encore davantage de temps, ce qui permettra de facto aux 3issabêtes et méchantes qui gangrènent le pays depuis si longtemps de se dérober à la justice, de reprendre leur souffle en se réorganisant et de se pérenniser.
    Tous les membres de ces 3iassabêtes el Kha’inètes sont plus que connus de tous les Algériens, il suffit de les mettre en examen et d’enquêter sur leurs agissements douteux, leurs avoirs et leurs implications dans la criminalité légalisée par l’ancien régime, en utilisant les preuves souvent accablantes qui les incriminent, et qui abondent surtout.
    Qu’attendons-nous vraiment ?
    Allah Yastar El Djazayer.

    Bakhta Ben Amor
    25 juin 2025 - 2 h 52 min

    Créer un conne mission d’enquête oui! On en a connu et jamais il n’y a eu des arrestations. Les morts parmi les supporteurs de l’USMA au 5 juillet et récemment le mort de celui du MCA au stade Ali Lapointe, et aucune suite. Suite au nouveau drame du 5 juillet, il fallait que le ministre des sports, le président de la FAF ( la même personne qui se baladait aux USA), le président de la ligue du football professionnel, le président de l’OCO Mohamed Boudiaf, le responsable de la sécurité des stades de football au niveau du ministère de l’intérieur, le Wali d’Alger devraient démissionner ou être relevés de leurs postes et passer en justice afin que le peuple connaisse les tenants et aboutissants de cette catastrophe. La CAF a émis des réserves quant à la vétusté de certaines tribunes, mais.. on engraisse, (…)et tout le monde dit Teffi Edhow( éteignez les lumières) y a rien qui se passe. Jusqu’à quand le peuple supportera ces forces du mal du sport algérien?

      Kam Maouch
      26 juin 2025 - 5 h 20 min

      Une enquete comme les centaine des autres on saura jamais les résultats.

    Allah yerhamhoum
    23 juin 2025 - 9 h 08 min

    Les Services de l’Etat et les gérants du Stade sont responsables de la Sécurité des Visiteurs , des Joueurs et des Supporters
    .
    Après le deuil , il faudra des EXPLICATIONS et des vraies MESURES de SÉCURITÉ et si il y a lieu des SANCTIONS
    .

    Alif
    22 juin 2025 - 19 h 04 min

    Un accident dramatique survenu dans un stade a coûté la vie à plusieurs supporters. À leurs familles et à leurs proches, vont toutes nos pensées et nos condoléances les plus sincères. Ce genre de tragédie exige du respect, de la compassion, mais aussi de la lucidité sur les responsabilités et les mécanismes institutionnels en jeu.

    Car au-delà de l’émotion légitime, une question structurelle se pose : pourquoi, dans un État censé disposer de multiples institutions spécialisées, faut-il encore attendre que le président ordonne l’ouverture d’une enquête ? Pourquoi, face à un événement aussi grave, le réflexe immédiat est-il de scruter la réaction du chef de l’État, comme si rien ne pouvait se faire sans lui ?

    Dans certains pays, on confond autorité avec contrôle absolu. À chaque problème, à chaque accident, à chaque plainte, c’est vers le président que tout se tourne. Les poubelles ne sont pas ramassées ? Il faut qu’il intervienne. L’eau est coupée ? Il doit s’exprimer. Un accident dans un stade ? On attend qu’il donne des instructions.

    Ce réflexe est devenu la norme. Il traduit une dérive institutionnelle grave : l’idée que seul le chef de l’État peut agir, que rien ne peut fonctionner sans son feu vert, que les institutions ne sont là que pour exécuter, non pour décider.

    On appelle cela le micromanagement politique. C’est une forme de gouvernance qui centralise tout, qui infantilise les administrations, et qui concentre l’attention et les attentes sur une seule personne. Le président devient ainsi l’interlocuteur unique de tout un pays, qu’il s’agisse des moutons de l’Aïd, des jeunes chômeurs, ou de la distribution des logements sociaux.

    Ce n’est pas une caricature. C’est la réalité. Le président commente les prix des moutons, promet des emplois aux jeunes, et intervient dans les dossiers de logement comme s’il était le maire d’une commune ou le chef d’une wilaya. Il gère les urgences du quotidien, au lieu d’assumer sa fonction de chef d’État, porteur de vision, garant des équilibres et stratège du long terme.

    Cette manière de gouverner est largement liée au profil même du président. C’est un gestionnaire. Un haut fonctionnaire. Un préfet élu président. Mais un pays, surtout vaste, complexe, et situé dans une zone géopolitique instable, ne se gère pas comme une préfecture. Il exige un leadership politique, une hauteur de vue, une capacité à structurer les institutions et à déléguer la responsabilité.

    Or, dans ce modèle, les institutions sont vidées de leur substance. Les ministres attendent les ordres. Les juges attendent les instructions. Les collectivités locales n’osent rien entreprendre sans validation du sommet. L’ensemble de la machine se grippe. Elle devient lente, inefficace, incapable de faire face à une crise de grande ampleur.

    Pire encore, en l’absence de perspective politique, le pouvoir dérive vers une logique sécuritaire. On encadre, on contrôle, on réprime. La prévention, le dialogue, la réforme s’effacent devant l’ordre et la peur de l’imprévu.

    Mais un pays ne peut pas se permettre cela. Il a besoin de dirigeants qui gouvernent avec confiance dans leurs institutions, qui assument la complexité du monde, et qui savent que l’autorité ne réside pas dans l’omniprésence, mais dans la capacité à déléguer, à anticiper, et à construire une vision collective.

    Un président doit être un homme d’État. S’il se contente d’être un gestionnaire, alors c’est tout l’État qui devient fragile.

    Et ce jour-là, ce ne seront plus les moutons, les logements ou les emplois qu’on perdra. Ce sera la maîtrise de notre avenir.

    —- Au bord de la dépression. Pas à cause de l’émotion. À cause de la lucidité.

      Abou Stroff
      23 juin 2025 - 9 h 25 min

      « Car au-delà de l’émotion légitime, une question structurelle se pose : pourquoi, dans un État censé disposer de multiples institutions spécialisées, faut-il encore attendre que le président ordonne l’ouverture d’une enquête ? Pourquoi, face à un événement aussi grave, le réflexe immédiat est-il de scruter la réaction du chef de l’État, comme si rien ne pouvait se faire sans lui ? » vous interrogez vous!

      la réponse est d’une banalité tout à fait banale.

      en effet, la culture du patriarcat adossée à la culture de la rente réduit l’activité politique au « père » de la nation, i. e. Tebboune qui est en même temps, le distributeur en chef de la rente.

      en termes crus, dans un système basé sur la distribution de la rente, il n’y a ni institutions autonomes, ni citoyens conscients, mais uniquement des tubes digestifs ambulants doublés zombies décérébrés qui attendent tout ………………. d’autrui (autrui pouvant être tebboune ou le Bon Dieu, himself).

      wa el fahem yefhem

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