Brahim Ghali appelle l’ONU à honorer ses engagements en faveur de la décolonisation au Sahara Occidental

Ghali Espagne
Le président sahraoui, Brahim Ghali. D. R.

Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a appelé, samedi, l’Organisation des Nations Unies à assumer ses responsabilités et à honorer ses engagements en faveur de la décolonisation au Sahara Occidental en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.

«L’ONU doit assumer sa responsabilité dans la protection des citoyens sahraouis sans défense dans une région placée sous son mandat direct», a affirmé le président sahraoui, dans une allocution à l’ouverture des travaux de la 7e session ordinaire du Secrétariat national du Front Polisario, cité par l’agence de presse sahraouie (SPS), appelant l’organisation onusienne à «honorer ses engagements en faveur de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique».

Il a, en outre, appelé à «mettre un terme aux politiques de l’occupant marocain, qui se livre à la répression et impose un blocus et des restrictions à toutes les franges du peuple sahraoui, s’accapare leurs terres et leurs biens, pille leurs ressources naturelles et expulse les journalistes et les observateurs internationaux».

L’occupation marocaine cible l’unité nationale sahraouie en tentant de semer la discorde et de salir le Front Polisario, seul représentent du peuple sahraoui en lutte pour sa libération, a-t-il dit, expliquant que pour arriver à ses fins, l’Etat d’occupation marocain «emploie les moyens les plus vils, dont l’inondation du Sahara Occidental par les stupéfiants, le soutien aux bandes criminelles organisées transfrontalières et aux groupes terroristes et l’exécution dans la région des agendas subversifs des puissances coloniales et sionistes».

A cette occasion, le président sahraoui a tenu à saluer la lutte des enfants du peuple sahraoui, qui font face avec détermination et résilience à une occupation barbare.

R. I.

Comment (2)

    Moskos dz
    14 juillet 2025 - 8 h 13 min

    Le Polisario doit passer à autre étape,ce qui a été pris par la force ne se reprendra que par la force.

    Anouar Macta
    13 juillet 2025 - 14 h 17 min

    (…)
    Depuis des décennies, un peuple digne réclame une seule chose : le respect de son droit à exister librement, sur une terre qui lui appartient, reconnue comme territoire non autonome par les Nations Unies elles-mêmes. Les Sahraouis, peuple oublié d’un monde qui prétend aimer la liberté, affrontent l’un des visages les plus cyniques de notre époque : une occupation brutale adossée à une hypocrisie internationale méthodique.

    Ni les tortures, ni les disparitions, ni les pillages, ni la répression policière quotidienne n’ont eu raison de leur volonté. Ils tiennent. Et en cela, ils dérangent. Car leur constance éclaire la lâcheté des puissants et dévoile l’imposture d’un « ordre international » qui vend ses principes au plus offrant.

    Le peuple marocain, dans sa majorité, clame haut et fort son attachement à la cause palestinienne, brandit les keffiehs dans les rues, pleure Gaza, et s’indigne à juste titre des crimes de l’occupation sioniste. Mais comment expliquer ce silence, cette cécité volontaire ou cette contradiction flagrante quand les mêmes voix ferment les yeux sur l’occupation du Sahara Occidental ? Car ce sont bien des entreprises israéliennes qui exploitent les ressources sahraouies, qui bitument ses routes, qui surveillent ses habitants. Alors que vaut ce refus de la normalisation si l’on accepte de défendre, au nom de l’unité nationale, une occupation fondée sur des intérêts sionistes ?

    L’État marocain, lui, ne se cache même plus. Il collabore, il pactise, il arme, il échange surveillance contre reconnaissance. Il est devenu un partenaire objectif du massacre des Palestiniens — à Gaza comme à Laâyoune.

    L’Algérie, elle, **ne convoite ni rivage ni ressource**. Elle n’ambitionne ni Atlantique ni illusions impériales. Elle se tient, droite dans l’histoire, aux côtés d’un peuple qui lutte pour sa liberté. Ce n’est pas une posture, c’est une fidélité à des principes. Le Sahara Occidental n’est pas un enjeu, c’est une cause. Et à ce titre, il appelle l’engagement, la loyauté, et parfois l’ultime responsabilité.

    Qu’on le sache : **le Sahara Occidental ne sera pas une nouvelle Gaza.** Les camps ne seront pas rasés, les enfants sahraouis ne seront pas des ombres parmi les ruines, et ce peuple ne sera pas abandonné. L’histoire est patiente, mais elle est aussi sévère. Elle se souviendra de ceux qui ont trahi et de ceux qui ont soutenu.

    Et si demain l’arrogance venait à dépasser la ligne rouge, **l’Algérie n’hésitera pas.** C’est une certitude.

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