Le Vautrin Xavier Driencourt poursuit sa très lucrative croisade contre l’Algérie
De Paris, Mrizek Sahraoui – Comme à l’accoutumée, c’est dans les colonnes de Valeurs Actuelles, le média qui s’adresse à la France rance, que Xavier Driencourt, le Vautrin des temps modernes, continue sa misérable campagne de déneigement contre l’Algérie. Dans sa tribune de ce 13 juillet, le VRP de la haine anti-algérienne exploite encore la détention de Boualem Sansal, le triple agent du Mossad, de la DGSE et de la DGED, ainsi que le décès de la mère (paix à son âme) du néo-harki Kamel Daoud, survenu ce vendredi, pour nourrir son récit d’une Algérie «méchante et revancharde». En réalité des fables, toujours les mêmes, aussitôt reprises par les réseaux des médias de Vincent Bolloré dont les temps d’antenne consacrés à baver sur l’Algérie défient toute comparaison.
Xavier Driencourt, le conseiller déguisé en expert aux affaires internationales – traduire les relations franco-algériennes – de la cheffe du Rassemblement national, la gardienne de l’héritage de l’OAS, incarne la dérive pathétique d’une diplomatie française en plein déclin. Lequel, incapable d’assumer ses échecs et ceux, multiples, du gouvernement de son pays, se recycle dans le revanchisme médiatique. En transformant Daoud et Sansal en otages rhétoriques, non seulement il les trahit, plus encore, il les enfonce. Il en fait les boucliers humains d’une croisade vénale, une vaine aventure bien évidemment vouée à l’échec.
Ses tribunes dans Le Figaro, Le Point et Valeurs Actuelles, quasi-quotidiennes, ou ses éloges à l’égard de Marine Le Pen révèlent son vrai et unique public : les nostalgiques de l’Algérie française. Son discours n’est pas une analyse, il sert de matrice idéologique visant à légitimer l’agenda et la propagande de la fachosphère, dont le principal représentant, le parti du clan Le Pen, a fait de la haine de l’Algérie la colonne vertébrale de son programme.
Un programme qui s’inspire de l’histoire de l’Algérie française, que Xavier Driencourt enseigne au Campus Héméra, l’école des cadres du Rassemblement national dont il est le doyen respecté. Si ses liens avec l’extrême-droite fasciste et non moins débile sont de notoriété publique, ce qui l’est moins, c’est l’opacité autour de ses intérêts financiers propres. Des observateurs pointent l’existence de financements opaques, venant en particulier de groupes souverainistes ou d’organisations d’extrême-droite.
Au Quai d’Orsay, Driencourt continue de jouer un rôle d’influence en coulisses, notamment sur des sujets sensibles, l’immigration algérienne et le Sahara Occidental, en l’occurrence. Ses liens informels avec des diplomates et son rôle dans la crise diplomatique de 2024 soulèvent la question de son poids réel au sein des institutions de la République, en particulier l’Elysée et le ministère de l’Intérieur.
Les mêmes observateurs s’interrogent sur la contrepartie à [son] soutien zélé au Makhzen sur la question du Sahara Occidental. On n’exclue pas d’éventuels liens financiers, alors même que, dans le même temps, des soupçons de lobbying masqué pèsent sur celui qui fait de la détestation de l’Algérie un juteux business. Son voyage au Maroc en 2024 et ses déclarations publiques sur ce dossier laissent supposer de possibles intérêts personnels occultes en jeu, liés à des contrats avec des entités marocaines et sionistes.
Sont-ce là les vrais raisons de son acharnement à l’encontre de l’Algérie ? Plus que probable.
M. S.
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