Normalisation avec Israël : les messages cryptés d’un institut sioniste à l’Algérie

Robert Satloff
Robert Satloff (à droite), directeur exécutif du Washington Institute for Near East Policy, annexe de l’AIPAC. D. R.

Par Khaled Boulaziz – Il fallait bien que cela arrive. Dans un policy brief publié ce mois de juillet sous le titre «Strategic U.S. Engagement with Algeria: A Pathway Amid Shifting Global Dynamics» (1), le Washington Institute for Near East Policy, fidèle à sa ligne habituelle, tente une nouvelle fois de revêtir ses obsessions impériales d’un vernis analytique. Le texte, signé d’une plume faussement pondérée, s’inscrit dans une tradition bien huilée de manipulation stratégique : convaincre l’Algérie, par les voies feutrées de la diplomatie, de renier ses principes fondateurs, d’amadouer l’empire, de s’aligner sur l’axe Washington-Tel-Aviv.

Mais avant de disséquer ce concentré de duplicité, il convient de rappeler la nature de l’institution émettrice. Le Washington Institute for Near East Policy, bastion idéologique du sionisme militant, n’est rien d’autre qu’un appendice bien nourri de l’AIPAC, une fabrique de récits empoisonnés au service d’un projet colonial : Israël. Depuis sa fondation, ce prétendu think tank ne pense pas ; il ordonne, il impose, il oriente les stratégies impériales américaines vers un seul et unique objectif : la survie, l’expansion et la domination régionale de l’entité sioniste, ce golem de mort enraciné en Palestine occupée.

Les plumes qui s’agitent entre ses murs ne sont pas neutres. Ce sont les scribes modernes d’un temple sacrilège, celui du messianisme militarisé, de l’Orient recomposé par drones, par bases, par pactes iniques. Chaque note, chaque article, chaque soi-disant policy paper de cet institut n’est qu’un écho du cri raciste de Herzl transfiguré en missiles sur Gaza : «Nous civiliserons l’Orient par le feu.»

Et, aujourd’hui, ces chantres de la guerre propre, ces architectes d’un Levant saigné à blanc, tournent leur regard vers Alger. L’Algérie, bastion encore insoumis, encore debout, encore rétif à l’ordre abrahamique, devient leur cible nouvelle. Ils ne conseillent pas : ils infiltrent. Ils ne dialoguent pas : ils intoxiquent. Car la stratégie américaine qu’ils veulent «réinventer» vis-à-vis de l’Algérie n’est qu’une autre tentative d’enserrer le Maghreb dans le réseau tentaculaire des normalisations sionistes.

L’article en question – déguisé en réflexion stratégique – n’est, en réalité, qu’un appel déguisé à l’arrimage de l’Algérie à l’axe américano-israélien, sous couvert de «réalignements géopolitiques». On y retrouve les ficelles grossières du langage néocolonial : «opportunité», «réalignement», «dialogue stratégique», «zones d’intérêts partagés». Traduire : pression, corruption, chantage diplomatique.

Le think tank évoque un monde en recomposition – et c’est vrai : il se défait de l’emprise unipolaire, ce qui affole Tel-Aviv et ses sous-traitants. Mais, dans ce contexte, que propose-t-on pour l’Algérie ? De «s’engager davantage» avec les Etats-Unis, de «renforcer les canaux de coopération», de «construire la confiance» – jargon creux dont la traduction réelle est : déracinez votre solidarité palestinienne, normalisez, et vous serez récompensés.

L’article s’attarde sur le rôle de la Chine, de la Russie, du Sahel – sans jamais nommer la racine de la méfiance algérienne : le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël. Rien sur les bombes au phosphore larguées sur Gaza. Rien sur les bébés brûlés vifs. Rien sur le génocide en cours.

Et c’est là le cœur du crime : l’Algérie est sommée de s’ouvrir à un empire qui finance les tueurs de Rafah, qui arme les snipers de Jérusalem, qui protège les colons messianiques de Hébron – et ce think tank ose parler de «confiance» ? La confiance se mérite. Elle ne se marchande pas dans le sang des enfants de Gaza.

Pire encore, le texte tente d’enrober ce viol géopolitique sous une couche de «coopération économique». Comme si le pillage organisé des ressources africaines, sous la bénédiction de Tel-Aviv, était autre chose qu’un énième viol du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Il faut que l’Algérie voie clair : ces analyses ne sont pas de simples notes académiques. Ce sont des projectiles idéologiques. Chaque mot est une balle en chambre. Chaque recommandation, une manœuvre d’enrôlement dans l’ordre israélo-américain. Refuser ce discours, c’est résister non seulement à l’impérialisme, mais au mensonge institutionnalisé, à la recolonisation cognitive du monde arabe.

Le Washington Institute ne veut pas une Algérie forte, il veut une Algérie soumise. Il ne veut pas une Algérie partenaire, il veut une Algérie complice. Et tant que les veines de Gaza saigneront, que les cadavres s’accumuleront dans les écoles et les hôpitaux, aucun discours sur la «coopération stratégique» ne sera autre chose qu’une insulte barbouillée de diplomatie.

K. B.

1) https://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/strategic-us-engagement-algeria-pathway-amid-shifting-global-dynamics

Comment (25)

    Anonyme
    25 juillet 2025 - 21 h 04 min

    Rien à voir avec l article et l Algérie ce commentaire mais qui à avoir avec la normalisation d un autre pays arabes .
    Justement hier a eu lieu une réunion à Paris sous l égide des USA entre des ministres syriens et des ministres du gouvernement de l entité sioniste à ce sujet. Ça a du se discuter lors de la rencontre de Trump en Arabie saoudite et Jolani, rappelez vous qd Trump disait de lui il est grand costaud et beau un truc comme ça à son sujet et qu il était prêt à enlever ttes les sanctions US contre Jolani et sa suite. J invente rien mais on comprend mieux cette réunion d hier à Paris sur la voie d une normalisation avec la Syrie et l entité sioniste .

    Brahms
    24 juillet 2025 - 15 h 49 min

    DONALD TRUMP dans la tourmente avec l’affaire Epstein,

    En vrai, les juifs l’ont poussé à bombarder l’Iran et une fois, le job terminé, ils viennent de sortir l’affaire Epstein pour lui montrer qu’ils n’ont plus besoin de lui, à cause des droits de douane.

    Cet agent immobilier n’était qu’un coureur de jupon.

    Kamel Al Djazaïri
    24 juillet 2025 - 12 h 27 min

    Salam.
    Je suis d’accord avec votre analyse, mais j’ajouterai une précision…
    Le sionisme n’est pas une idéologie propre à Israël et à ceux qui prétendent être juifs de confession, chez les protestants américains le sionisme est bien ancré !!! Ce qui justifie le soutien inconditionnel à Israël, car ils ont les mêmes buts et les mêmes objectifs.
    Donc rien ne changera dans l’avenir, et il serait illusoire d’attendre une coopération crédible et sincère avec les Usa qui ne sont que les frères jumeaux des Israéliens…

    ANONYME
    23 juillet 2025 - 22 h 34 min

    Il ne faut mêler ni l’Algerie ni Sidna Ibrahim aux magouilles et propagandes americano-sionistes.

    Ce que les americano-sionistes appellent la « Paix d’Abraham » ce n’est rien d’autre qu’un acte de soumission des arabes lâches, égarés et écervelés au diktat des sionistes.

    L’Algerie n’a pas attendu les parvenus de l’histoire pour pratiquer la « paix d’Abraham » puisque les juifs vivaient parmi nous en toute quietude, à Alger la synagogue et la mosquée se faisaient face depuis des siècles avant même la création des USA. Quand en Europe, les juifs étaient réduits à des errants, bannis et chassés c’est en terre d’islam qu’ils etaient venus chercher et trouver la paix d’Abraham…. La vraie !!

    La « paix d’Abraham » dans la bouche des américains et des sionistes est une gabegie, une farce et un attrape-nigauds. Les régimes arabes qui se sont laissés berner par Trump sont dirigés par des Rois et des Emirs traitres, dénués de toute dignité humaine.

    En réalité ces « accords d’Abraham » sont un acte de capitulation et de reddition des pays arabes signataires, puisqu’en contrepartie de leur capitulation ils n’ont rien obtenu de positif pour la Palestine. Le seul gagnant dans ces accords c’est l’entité sioniste qui peut se targuer d’avoir mis dans sa poche des pays arabes qui lui étaient hostiles.

    La seule chose « positive » pour les régimes arabes, qui ont consenti à trahir la Palestine en acceptant cette capitulation, est sans doute la garantie de la stabilité de ces regimes crapuleux par les USA et tous les services secrets des pays de l’Otan. Les dictateurs et tyrans arabes signataires de ces accords vont être immunisés contre les soulèvements et les contestations populaires, leurs images dans la presse internationale vont être embellies et magnifiées (ils seront même nommés pour le Noble de la paix !! )

    Pour ce qui est des peuples arabes soumis à ces régimes (marocains, egyptiens, jordaniens….. ) ce ne sont que troupeaux de chèvres qui n’ont pas droit à la parole, des lobotomisés, élevés dans l’adoration de leurs maîtres qui trouvent « intelligent » de se soumettre une enieme fois : L’honneur dans le déshonneur, c’est leur spécialité depuis toujours.

    Reste maintenant l’Algerie…..Plus l’Algerie se maintiendra loin de ces pays arabes véreux mieux elle se portera. L’Algerie doit éviter toute contamination idéologique venant de ces pays. Contrairement aux autres pays arabes les USA et les sionistes ne peuvent exercer aucun chantage sur l’Algerie pour la forcer à signer une paix satanique dont elle ne veut pas.

    L’Algerie n’est pas seulement gouvernée par un president (Tebboun) ou un parti (FLN), elle est avant tout gouvernée par un idéal commun à tout un peuple, un idéal de liberté, de dignité et de vérité qui sera toujours pour la Palestine et pour les opprimés. Pour ramener l’Algerie à signer une « paix satanique » avec les sionistes faussaires, terroristes et criminels qui mènent une guerre, au nom de leur religion, contre les musulmans, il faudra plus que la signature du président algerien, il faudra la signature de tous les algériens y compris ceux qui sont dans les cimetières.

    Ce conflit va durer encore au moins 180 ans, l’issue du conflit est connue déjà…. Nous ne seront pas là pour fêter la libération de la terre de Kanaan et de la Palestine, nos descendants auront la joie de vivre cet événement glorieux et l’histoire retiendra que 300 ans de conflit dans cette région ce n’était rien.

      Algérie patriote
      26 juillet 2025 - 15 h 55 min

      Bonjour. Message a tous ces Israéliens, sioniste ou pas. Vous n’allez pas nous obliger à vous aimer ou normaliser avec vous. Dieu même vous a maudit. Alors lâchez nous et oubliez l’Algérie. Vous vous êtes infiltré pour détruire la France de l’intérieur. Pour l’Algérie vous pouvez courrier..a bon entendeur. Fakou bikoum sale zeri3a!

    Anouar Macta
    23 juillet 2025 - 9 h 22 min

    (…)
    Par-delà les incantations diplomatiques et les scénarios de Washington, une vérité simple résiste : l’Algérie ne normalisera pas avec Israël. Ni demain. Ni plus tard. Non par réflexe pavlovien, mais parce qu’il y a des pays que l’Histoire a dotés d’un seuil d’intransigeance que les promesses n’achètent pas.

    Depuis les Accords d’Abraham, les États-Unis multiplient les gestes envers Alger. On parle d’investissements stratégiques, de reconnaissance géopolitique, de statut de pivot régional. Certains évoquent même une garantie américaine pour faire de l’Algérie le leader naturel du Maghreb et du Sahel. Le tout à condition d’un petit geste de bonne volonté : suivre la vague, ouvrir une porte, amorcer une « normalisation discrète » avec Israël. Mais Alger n’est pas Rabat. Et la diplomatie algérienne n’est ni disponible, ni soluble dans les équations clientélistes.

    L’Algérie est née d’une guerre anticoloniale. Son récit national est un refus fondateur. Ce n’est pas de la rhétorique : c’est une colonne vertébrale. Et dans cette architecture, la cause palestinienne n’est pas un supplément d’âme. C’est un miroir. On ne normalise pas avec une puissance qui incarne, aux yeux d’Alger, une forme d’apartheid militaire, une occupation assumée, un mépris des résolutions internationales. Surtout quand cette puissance s’adosse à des alliances qui visent directement la souveraineté des peuples voisins. Ce n’est pas une position religieuse. C’est une ligne politique. Une boussole. Et l’Algérie n’est pas disposée à s’égarer pour un strapontin dans un théâtre où le droit international est devenu optionnel.

    Les Américains offrent ce qu’ils pensent être irrésistible : argent, influence, soutien. Ils promettent à l’Algérie un statut de « leader régional », comme si l’Algérie attendait une investiture étrangère pour exister. Mais c’est mal comprendre l’ADN d’un pays qui, depuis 1962, a toujours préféré l’isolement à la compromission. L’Algérie n’achète pas son rang : elle l’impose par sa posture, sa constance et son refus d’être alignée. Alger regarde Rabat et voit le prix de la normalisation : dépendance technologique, intrusion sécuritaire, brouillage stratégique. Le royaume a gagné un parapluie israélo-américain mais perdu une part de sa souveraineté. Et dans le monde algérien, cela ne s’appelle pas une réussite. Cela s’appelle une soumission maquillée.

    Tandis que d’autres capitales arabes signent à la chaîne des accords de façade, l’Algérie garde le cap. Elle le paie parfois cher. Mais elle le paie avec l’assurance de ne pas trahir. Pas la Palestine : elle-même. Car ici, soutenir la lutte palestinienne, ce n’est pas une posture de solidarité. C’est prolonger la logique de libération. C’est rappeler qu’un peuple ne se libère pas pour vendre ses principes au premier investisseur. La Palestine est une affaire algérienne. Elle est inscrite dans la Constitution. Elle est défendue à l’ONU avec la même intensité que la souveraineté nationale. Elle est portée comme une part du sang versé.

    En refusant la normalisation, l’Algérie refuse aussi la logique de zones d’influence. Elle sait que l’heure est à la recomposition, que l’Afrique devient un terrain de jeu pour puissances frustrées. Mais elle préfère la prudence à l’allégeance, l’équilibre à la reddition. Elle dialogue avec Moscou, Pékin, Téhéran, l’Europe, sans jamais déléguer son autonomie. Les États-Unis cherchent des relais. Alger leur tend la main, mais pas la nuque.

    La normalisation ne viendra pas d’Alger. Car à force de concessions, certains pays ont oublié ce qu’ils étaient. L’Algérie, elle, se souvient. Elle ne négocie pas ce qu’elle a payé en martyrs. Ni pour un chèque. Ni pour un fauteuil. Ni pour une promesse. Et cela, dans le désert des convictions régionales, est devenu rare. Et donc précieux.

    Salim Samai
    23 juillet 2025 - 8 h 48 min

    Pour DZ, simple! L`ORDRE viendra des HERITIERS d`Arafat, Sinwar, Nasrallah, Allah Yarhmhoum!
    Ils SOUMETTENT la Road Map, DZ l´EXECUTE!!

    Israel a « signé 101 Paix » qu´il DEFORME aussitot en Kaiser de la Fourberie & « Langue Fourchue » jusqu´a assassiner Isaac Rabin et casser « Iran Deal » car il a ASSERVI les USA qui TOUJOURS lui OBEISSENT!
    Donc Nazi-Israel DESIRE « SA Paix » de Pharaon du M.Oriient puisqu´il est DEJA Pharaon des USA & Germany qu´il a DESOSSÈ & DENATURÈ jusqu´á TOUT RENIER et REVENIR á Hitler, cette fois POUR le Juif!

    Anonyme
    23 juillet 2025 - 8 h 28 min

    (…)Il l´est & TOUS le sont! Car Israel a ACHETÈ & RÈGNE sur Washington & Germany « dirigés » par des Figurants qui EXECUTENT des ORDRES!

    Mais USA et la Terre TOURNENT! Et au Souk-USA TOUT s`achéte, se vend, se rachéte & se revend!
    Avant leur Retraite, Generaux & tous sont sur 1 PROJET de Livre, Emploi, Think Tank, Lobbyng, Business! Aissa ou Moussa? Peu importe, l´essentiel est la CAISSE! Matin Murdoch-Nazi & Soir Jazzera-Democrtie!

    Chad 3mamtek
    22 juillet 2025 - 19 h 43 min

    Nous assistons à une offensive d’influence silencieuse pilotée par plusieurs réseaux pro-israéliens (notamment WINEP, AJC, Hudson Institute), visant à intégrer l’Algérie dans l’axe de normalisation régionale, ou à défaut, à l’affaiblir méthodiquement.

    Leur plan suit une logique en trois phases :
    1. Séduction : offres de coopération via les USA, appels à “ouvrir l’économie”, infiltration soft via think tanks.
    2. Pression : discours de division interne (droits de l’homme, Kabylie, jeunesse), provocations marocaines.
    3. Isolement ou déstabilisation : montée en gamme militaire au Maroc, tentative de marginalisation diplomatique, guerre psychologique.

    🎯 Objectif final : nous amener, volontairement ou sous contrainte, à rompre avec nos alliances historiques et revoir notre posture vis-à-vis d’Israël.

    RECOMMANDATIONS IMMÉDIATES :
    • Verrouiller toute forme d’ouverture diplomatique conditionnée.
    • Neutraliser les canaux d’influence via les ONG et fondations déguisées.
    • Accélérer la stratégie de communication souveraine externe (version arabe, anglaise, swahili, persane).
    • Créer un organe présidentiel de contre-influence (géopolitique & cyber).

    Le peuple algérien n’oublie ni la Nakba, ni les martyrs du 8 Mai 1945, ni la colonisation.
    Nous sommes la dernière ligne de résistance nord-africaine.
    Tenir n’est pas un choix. C’est un devoir.

    Chad 3mamtek
    22 juillet 2025 - 19 h 40 min

    Nous assistons à une offensive d’influence silencieuse pilotée par plusieurs réseaux pro-israéliens (notamment WINEP, AJC, Hudson Institute), visant à intégrer l’Algérie dans l’axe de normalisation régionale, ou à défaut, à l’affaiblir méthodiquement.

    Leur plan suit une logique en trois phases :
    1. Séduction : offres de coopération via les USA, appels à “ouvrir l’économie”, infiltration soft via think tanks.
    2. Pression : discours de division interne (droits de l’homme, Kabylie, jeunesse), provocations marocaines.
    3. Isolement ou déstabilisation : montée en gamme militaire au Maroc, tentative de marginalisation diplomatique, guerre psychologique.

    🎯 Objectif final : nous amener, volontairement ou sous contrainte, à rompre avec nos alliances historiques et revoir notre posture vis-à-vis d’Israël.

    RECOMMANDATIONS IMMÉDIATES :
    • Verrouiller toute forme d’ouverture diplomatique conditionnée.
    • Neutraliser les canaux d’influence via les ONG et fondations déguisées.
    • Accélérer la stratégie de communication souveraine externe (version arabe, anglaise, swahili, persane).
    • Créer un organe présidentiel de contre-influence (géopolitique & cyber).

    Le peuple algérien n’oublie ni la Nakba, ni les martyrs du 8 Mai 1945, ni la colonisation.
    Nous sommes la dernière ligne de résistance nord-africaine.
    Tenir n’est pas un choix. C’est un devoir.

    Oud
    22 juillet 2025 - 18 h 44 min

    « Le but de la vie n’est pas d’être du côté de la majorité, mais d’échapper à la folie collective. » – Marc Aurèle

    BentPapaMama
    22 juillet 2025 - 13 h 57 min

    Est ce qu il y aura des membres de génocidaires qui se retourneront contre les autres génocidaires pour arrêter le Génocide à Gaza? Avec eux, C est comme si on doit croire au Père Noël ou à une fée , la hawla wala qouwata Ila bilah

      Salim Samai
      23 juillet 2025 - 8 h 56 min

      Excellent! Merci! Le meilleur compliment: « Bas! »
      Les FOUS ont changé le monde! Che, Ben Boulaid, De Gaulle, Allah Y., en 1940 etaient « SEULS »/

      Sinwar & Nasrallah, A.Y., etaient 1 Kemcha-Bande face á 3 Armadas: USA-OTAN, Germany & Israel leur Chikour/Bully ou Führer!

    pastisricard
    22 juillet 2025 - 12 h 29 min

    Le rapport de 2025 souligne que les États-Unis considèrent l’Algérie comme un partenaire stratégique en Afrique du Nord, en particulier pour la lutte contre le terrorisme et la sécurité régionale. Il recommande des dialogues réguliers sur la sécurité et l’énergie, ainsi que des partenariats dans des secteurs comme l’exploitation du schiste et l’éducation en langue anglaise. Exemples d’Engagements Récents : Un mémorandum d’entente (MOU) sur la défense a été signé en janvier 2025, ainsi qu’une commission militaire conjointe.
    Un autre MOU de 2024 vise à réduire les émissions de méthane, montrant une coopération sur le climat.

    Défis et Opportunités :
    L’Algérie fait face à des défis comme une économie dépendante des hydrocarbures (90 % des revenus d’exportation en 2024) et un chômage élevé chez les jeunes (plus de 30 % pour les 15-24 ans). Cependant, des opportunités existent dans le tourisme (environ 3 millions de visiteurs par an) et l’expansion de l’éducation en anglais, introduite en juin 2022. Sources : Engagement stratégique des États-Unis avec l’Algérie
    Note de politique 159 : Engagement stratégique des États-Unis avec l’Algérie

    Note DétailléeLa demande porte sur un rapport du Washington Institute for Near East Policy (WINEP), un think tank américain souvent décrit comme pro-Israël, concernant l’Algérie. Après une analyse approfondie des publications disponibles, il apparaît que WINEP a produit plusieurs analyses pertinentes, avec un focus particulier sur un rapport récent daté du 15 juillet 2025, intitulé « Strategic U.S. Engagement with Algeria: A Pathway amid Shifting Global Dynamics ». Ce document, ainsi que d’autres publications antérieures, offre un aperçu détaillé des relations entre les États-Unis et l’Algérie, ainsi que des enjeux stratégiques et économiques. Voici une exploration exhaustive des informations recueillies, structurée pour refléter une analyse professionnelle et complète.Contexte et Importance du RapportWINEP, fondé en 1985, se concentre sur les intérêts américains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, avec une approche souvent perçue comme favorable à Israël, bien qu’il se présente comme non partisan. Le rapport de 2025 met en lumière l’importance stratégique de l’Algérie pour les États-Unis, en particulier dans un contexte de dynamiques mondiales changeantes, notamment la compétition avec des puissances comme la Chine et la Russie. L’Algérie est vue comme un partenaire potentiel clé pour la sécurité régionale, notamment dans la lutte contre le terrorisme, et pour des opportunités économiques, comme l’exploitation des hydrocarbures et la diversification économique.Le rapport souligne que les États-Unis ont investi dans le renforcement des liens bilatéraux, tandis qu’Alger montre un intérêt à améliorer ses relations avec Washington. Cela est crucial pour prévenir un approfondissement des liens de l’Algérie avec des concurrents stratégiques des États-Unis, comme la Chine et la Russie, et pour promouvoir la stabilité en Afrique du Nord.Détails des Publications de WINEP sur l’AlgérieOutre le rapport de 2025, deux autres publications de WINEP ont été identifiées comme pertinentes : « Algeria-Russia Relations After the Ukraine Invasion » (18 mai 2023), qui examine les relations algéro-russes, notamment dans le contexte de la vente d’armes et des implications géopolitiques après l’invasion de l’Ukraine.
    « How Lessons from Algeria Can Shape Iraq » (8 août 2018), qui analyse comment l’expérience algérienne dans la lutte contre l’extrémisme peut informer les politiques contre-terroristes en Irak, en se concentrant sur la guerre civile algérienne des années 1990.

    Ces publications reflètent l’intérêt de WINEP pour des aspects spécifiques de la politique algérienne, notamment la sécurité, les relations internationales et le contre-terrorisme. Cependant, le rapport de 2025 semble être le plus récent et le plus complet sur les relations bilatérales avec les États-Unis.Analyse du Rapport de 2025Le rapport « Strategic U.S. Engagement with Algeria » offre une analyse détaillée des opportunités et défis pour une coopération renforcée. Voici les points clés, organisés par thèmes :Relations Bilatérales et Engagements RécentsL’importance des relations bilatérales est soulignée par des engagements récents, tels qu’un mémorandum d’entente (MOU) sur la défense signé en janvier 2025, créant une commission militaire conjointe, et un MOU de 2024 pour réduire les émissions de méthane, démontrant une coopération sur les questions climatiques.
    En 2023, les États-Unis étaient la principale source d’investissements directs étrangers en Algérie, principalement dans les hydrocarbures, selon le rapport sur le climat des investissements 2023. Les exportations algériennes vers les États-Unis restent modestes, principalement des minéraux et du pétrole raffiné, comme indiqué dans l’analyse statistique du commerce 2022.

    Recommandations pour l’Engagement AméricainLe rapport propose plusieurs mesures pour approfondir les relations : Maintenir des dialogues réguliers sur la sécurité et l’énergie pour que l’Algérie se sente entendue.
    Promouvoir l’Algérie comme leader régional en matière de contre-terrorisme, en s’appuyant sur ses capacités existantes, notamment son expérience dans la lutte contre l’extrémisme, comme mentionné dans une analyse sur le contre-terrorisme au Sahel.
    Encourager l’Algérie à respecter les normes internationales sur la traite des êtres humains, potentiellement en échange d’un soutien américain pour les opérations frontalières.
    Favoriser des partenariats avec des entreprises américaines pour l’exploitation du schiste, tout en veillant à ne pas épuiser les ressources en eau, et coordonner des mesures d’économie d’eau comme la réduction des subventions.
    Identifier des entrepreneurs algériens pour des partenariats dans le secteur de la santé, et se concentrer sur l’exploitation minière et l’agro-industrie pour la collaboration.
    Élargir le financement des programmes d’éducation en anglais et de gestion de l’eau agricole, étant donné la demande croissante pour l’anglais depuis juin 2022, comme rapporté par AP News, et la perception favorable de la Chine par la plupart des Algériens, selon Arab Barometer Wave VII 2022, pages 12–13.

    Contexte Économique et de SécuritéL’économie algérienne reste fortement dépendante des hydrocarbures, représentant 90 % des revenus d’exportation et 40 % des revenus de l’État en 2024, selon un rapport du Congressional Research Service.
    Les dépenses de défense en 2024 s’élèvent à 22 milliards de dollars, soit 8 % du PIB et 21 % des dépenses totales, faisant de l’Algérie le cinquième plus grand importateur d’armes, avec la Russie représentant 48 % des importations d’armes entre 2020 et 2024, selon SIPRI et World Population Review.
    L’armée algérienne compte environ 130 000 soldats pour une population totale d’environ 46 millions, avec une livraison prévue en 2025 de jets de combat Su-57e de Russie, comme rapporté par Al-Monitor.

    Défis et OpportunitésL’Algérie fait face à des défis structurels, notamment une résistance au changement, une prise de décision opaque, et un potentiel de crises domestiques ou migratoires ayant un impact régional et mondial.
    Des opportunités existent dans le tourisme, avec environ 3 millions de visiteurs annuels, selon le ministère algérien du tourisme, et l’expansion de l’éducation en anglais, introduite en juin 2022.
    Le chômage des jeunes reste élevé, dépassant 30 % pour les 15-24 ans, selon les données de la Banque mondiale, ce qui représente un défi pour la stabilité sociale et une opportunité pour des réformes.

    Scénarios FutursLe rapport envisage deux scénarios : Statu quo : L’Algérie maintient son modèle étatiste, reste vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières, et approfondit ses liens avec la Chine et la Russie.
    Algérie ouverte : L’Algérie adopte des réformes, renforce ses liens avec les États-Unis, atteint ses objectifs renouvelables de 2030, assouplit les restrictions de visa, et améliore le chômage.

    Contexte DiplomatiqueLe conflit du Sahara occidental exerce des pressions, avec les États-Unis soutenant la souveraineté marocaine, comme indiqué dans une déclaration du Département d’État.
    La candidature de l’Algérie au BRICS en 2023 a échoué, et son mandat au Conseil de sécurité des Nations Unies en 2024 a été marqué par des luttes, notamment sur une résolution sur le Sahara occidental, selon Security Council Report et Lawfare.

    Autres Aspects NotésD’autres publications de WINEP mentionnent des aspects spécifiques, comme l’expérience algérienne en contre-terrorisme, qui pourrait servir de modèle pour d’autres régions, et les tensions diplomatiques avec la France, notamment après l’arrestation en 2024 de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Des accords récents, comme ceux pour l’importation de vaches laitières américaines (annoncé sur X le 13 novembre 2024) et des projets d’exploration gazière avec Exxon et Chevron, sont également signalés, ainsi que l’intérêt croissant pour l’exploitation minière de métaux critiques, comme rapporté par Mining.com.ConclusionLe rapport de WINEP de juillet 2025 offre une analyse détaillée et contemporaine des relations algéro-américaines, avec des recommandations concrètes pour renforcer la coopération. Il s’inscrit dans une série de publications qui explorent divers aspects de la politique algérienne, notamment ses relations internationales, sa sécurité et ses défis économiques. Ces analyses reflètent l’approche de WINEP, qui cherche à informer les décideurs politiques américains sur les enjeux stratégiques en Afrique du Nord, tout en tenant compte des dynamiques régionales et globales.

      Anonyme
      22 juillet 2025 - 19 h 39 min

      La position de l’Algérie sur le dossier Palestinien n’est nullement cité dans ces rapports, un sujet contourné volontairement !

    Le Roi Éclipse
    22 juillet 2025 - 12 h 22 min

    Honte aux normalisateurs! Honte à ces traîtres!
    Certains parmi eux, comme le royaume de la perdition et son makhzen, ont carrément participé au génocide en cours à Gaza.

    Anonyme
    22 juillet 2025 - 12 h 04 min

    Merci pour ce Rappel qui devrait stimuler la réflexion et le Recul nécessaire chez certains «  Journalistes » de chez nous toujours très très très sensibles aux Zzzzeloges d outre Mer et d Outre Atlantique .
    Car ce que cette Secte entreprend n est pas nouveau …………C’est un Continuum qui dure depuis plus d 1 Siècle et qui a permis à des Déchets de l Espèce Humaine de DÉCÉRÉBRER. des centaines de millions d Humains et d en ASSERVIR d Autres .
    Il ne faut leur en vouloir à eux uniquement mais surtout aux Faineants du cervelet , aux Indolents et surtout aux Laches qui pullulent dans certaines Contrées .

    Non à toute normalisation avec l’entité génocidaire sioniste. C’est non négociable. Ils nous ont vraiment pris pour des marocains ou des bédouins de la bédouinerie!
    L’Algérie ne transigera jamais avec ses principes et ses valeurs.
    Soutien total et inconditionnel avec le peuple palestinien opprimé.

      Non à toute normalisation avec l’entité sioniste. On n’est pas le maroc, amant de sion et maîtresse de france. Ouaf ouaf ouaf!

      Capisce il pervertito marocchino sporco e la sua famiglia di degenerati. Non ci mescoliamo con te. Ouled bousbir.

        Djazaïriya Fehla
        22 juillet 2025 - 19 h 54 min

        Ils n’ont honte de rien ces esclaves. Ils sont grillés mais ils continuent quand même! 🤣

    Luca
    22 juillet 2025 - 11 h 12 min

    Dans l’aquarium mondial, nous ALGÉRIA ne normalisont pas avec la secte israël pedo euro , ni avec clinton cigare et macron mytho Albin. Par contre nous apprécions mr trump et bien sûr la terre de Moïse à construire à la place de la farce clinton albin, dans le bac que nous imaginons pur

    Ici, ce qui en ressort est .. .
    22 juillet 2025 - 10 h 52 min

    {.. .Washington devrait aider Alger à s’ouvrir davantage, à la fois pour promouvoir la stabilité en Afrique du Nord et pour faire progresser les intérêts américains comme la lutte contre le terrorisme et la concurrence économique avec la Chine.. . Ceci est le début de l’article, mais le reste est conditionné par le fait qu’Alger devrait s’ouvrir aux propositions US d’accepter son .. .AIDE ! }

    En gros, Alger devrai considérer la Chine comme un danger économique et la lutte contre le terrorisme comme un avantage de s’approcher des USA particulièrement et de l’OTAN en général.

    Pour information, je ne suis pas un «  »géopolitichien » » pour suivre l’occident globale .. . Mais je ne peux pas m’empêcher de penser à comment l’Angleterre de la reine «  »Victoria » » » est sorti victorieuse sur la l’éternelle Chine avec sa guerre de l’Opium qu’elle mena contre le peuple Chinois.

    Je ne peux pas non plus, m’empêcher de penser comment les USA avaient fait la guerre contre les Russes (URSS) dit-on en les poussant à la dépense sur des armements dit stratégiques .. .Dont on commence à savoir qu’en réalité, l’URSS n’était pas entré dans le jeu des Américains, mais comment cette version en est resté ainsi des années plus tard ! Bah ! .. .Ca !.. .On sait que la Russie de l’époque avait comme projet celui de se débarrasser des pays du bloc de l’Est qui lui coutaient cher à entretenir et que cette stratégie fonctionna.

    Elle n’était pas pauvre car elle aurait tout perdu, mais n’avait pas les moyens de s’auto-alimenter ceci n’a rien à voir avec un pays faible en armement ou d’autre chose, sans quoi, l’Occident lui aurait sauté au cou, vu que la guerre contre la Russie durait depuis deux siècles au moins mais que dans les faits, l’occident n’a jamais réussi à l’obtenir cette victoire sur la Russie.

    Je pense que la Sainte Russie préférait 1000 fois dire et laisser entendre cette version de la ruse des USA que d’admettre qu’elle a voulu se débarrasser des pays de l’Est, qui est plus gênant historiquement pour les .. .Pays du bloc de l’Est, car la Russie ne voulait pas se voir fermer la possibilité de pouvoir nouer le contacte avec eux, d’ou cette version de la puissance Américaine sur la Sainte Russie, Eh, Oui, La Russie d’hier comme celle d’aujourd’hui calcul sur du long terme, elle a du savoir que le logiciel occidentale ne cesserait pas jusqu’à tant que ces pays d’Europe de l’Ouest ne seraient pas à genoux .. .L’avènement des BRICS++ serait-il pour quelque chose !! ?

    Puis, par la suite, j’ai lu que les USA voudraient aider l’Algérie à lutter contre le terrorisme ! .. .En gros, les USA, créateur de DAESCH et autres produits dérivés voudraient venir en aide à l’Algérie ! .. .Franchement, intéressant ! .. .Non ! ?

    Puis, il m’est venu une idée assez étrange, je dois le dire. Les pays ayant subit le terrorisme c’est à peu près la même approche que celui de la guerre que mena l’occident contre la Russie, à savoir qu’aujourd’hui, ce sont les pays arabes et africains qui se fatiguent du terrorisme en les faisant acheter des armes et en s’immisçant dans leurs politiques intérieur avec des conseillers .. .Envoyer des conseillers, ceci doit surement vous rappelez quelques chose, si ce n’est à vous, surement aux Vietnamiens du Sud contre ceux du Nord et autres stratégies et petit à petit phagocyter leurs doctrine (celle des pays victimes ayant cédés à l’appel des USA) et enfin, en s’ingérant afin de les obliger à se tourner vers des institutions tenu par l’Occident.

    Donc, l’Algérie aurait subit toute ces attaques dans l’ordre ou dans le désordre, qu’importe, aurait eu pour résultat celui d’abandonner son indépendance pour au finale remettre sa sécurité (souveraineté) entre les mains des USA, un peu comme c’est le cas des pays du moyenne orient et un peu ceux des pays d’Afrique. .. NON! Impossible !

    Les pays ayant subit le terrorisme devraient venir en Algérie pour y subir un entrainement renforcé, pour donner de la puissance à leurs sociétés et se détacher de l’influence de l’Occident.

    Sous prétexte que le mendient sait jongler, devrait impressionner le paysan.

    IWEN

    F-Off
    22 juillet 2025 - 10 h 25 min

    Par Abdel Qader Sabbah et Sharif Abdel Kouddous
    Traduction MCT

    GAZA — La guerre d’extermination menée par Israël à Gaza continue de plonger dans une horreur sans précédent. Des Palestiniens affamés commencent à s’effondrer dans les rues et à mourir de faim à cause du siège. Ceux qui tentent d’obtenir de la nourriture sont abattus lors de massacres des secours humanitaires toujours plus meurtriers. L’armée israélienne émet de fréquents ordres d’expulsion massive et étend ses opérations terrestres, découpant l’enclave et déplaçant de force les Palestiniens vers des zones plus concentrées. Pendant ce temps, les assauts aériens et les attaques terrestres incessants persistent.

    Au cours des cinq derniers jours seulement, plus de 550 Palestiniens ont été tués à Gaza, selon les chiffres du ministère de la Santé. Le bilan confirmé depuis le début de la guerre a dépassé les 59 000 morts lundi, un chiffre largement sous-estimé. Au cours des deux derniers mois, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués alors qu’ils étaient contraints de chercher de l’aide dans des zones militarisées, dans le cadre d’un système principalement supervisé par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation secrète soutenue par les États-Unis et Israël.

    L’une des journées les plus meurtrières pour les demandeurs d’aide a eu lieu dimanche : plus de 70 personnes ont été tuées, dont au moins 67 dans le nord de Gaza, où les troupes israéliennes ont ouvert le feu sur la foule qui tentait d’obtenir de la nourriture d’un convoi du Programme alimentaire mondial entrant par le point de passage de Zikim.

    « Le char est arrivé, nous a encerclés et a commencé à nous tirer dessus. Nous n’arrêtions pas de lever les mains », a raconté Ibrahim Hamada, blessé à la jambe, à Drop Site, allongé sur un brancard d’hôpital, grimaçant de douleur. « Il y avait beaucoup de martyrs, personne n’a pu les récupérer. J’ai rampé sur le ventre pour atteindre une voiture qui m’emmènerait à l’hôpital », a-t-il raconté. « J’y suis allé pour manger, car il n’y avait rien à manger à la maison. »

    Images de l’hôpital Shifa après que les troupes israéliennes ont ouvert le feu sur des Palestiniens en quête d’aide près du terminal de Zikim. Vidéo d’Abdel Qader Sabbah. 20 juillet 2025.

    Plus de 150 personnes ont été blessées lors de l’attaque. L’hôpital Al-Shifa de Gaza était submergé par les morts et les blessés, pour la plupart des jeunes hommes et des garçons. Des visages décharnés et mal nourris émergeaient des linceuls blancs posés sur leurs corps à même le sol. À la clinique Sheikh Radwan, toute proche, plus d’une douzaine de corps dans des sacs mortuaires blancs étaient alignés dans la cour. Des proches à la recherche de leurs proches sont venus et ont délicatement soulevé une partie de la surface des sacs mortuaires pour voir à l’intérieur s’ils reconnaissaient quelqu’un.

    « La situation est très difficile. Nous avons transporté les martyrs, comme vous pouvez le constater, et déplacé les blessés depuis un endroit proche de la zone ciblée par les bombes des quadricoptères, les tirs ou la nouvelle grue [militarisée] située sur le site de distribution de l’aide », a déclaré Mohammed al-Hout, secouriste du Croissant-Rouge. « Des personnes ont reçu des balles dans la tête ou les pieds… Certains martyrs ont le crâne fracassé. »

    Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a déclaré dans un communiqué que 25 camions transportant de la nourriture étaient entrés dimanche à Gaza par le point de passage de Zikim, « à destination des communautés affamées du nord de Gaza ».

    « Peu après avoir franchi le dernier point de contrôle après le point de passage de Zikim, le convoi a rencontré une foule nombreuse de civils attendant avec impatience d’accéder à des vivres dont ils avaient désespérément besoin », a indiqué le PAM. « À l’approche du convoi, la foule environnante a essuyé des tirs de chars israéliens, de snipers et d’autres tirs. » Le communiqué ajoute : « Ces personnes cherchaient simplement à se nourrir et à nourrir leurs familles, au bord de la famine. »

    Dimanche également, neuf Palestiniens ont été tués près d’un centre de distribution d’aide à Rafah, géré par le GHF. Ces meurtres ont eu lieu à l’endroit même où plus de 20 personnes avaient été tuées quelques jours plus tôt, lorsque des gardes du GHF avaient gazé des Palestiniens affamés, enfermés dans le centre, provoquant la mort de nombreux Palestiniens par asphyxie et par bousculade.

    Ces meurtres quotidiens de Palestiniens désespérés par la faim, conjugués à une famine imminente, ont créé une situation d’urgence sans précédent à Gaza. Le blocus total imposé par Israël le 2 mars a été officiellement levé le 27 mai, date à laquelle de maigres quantités d’aide ont commencé à être distribuées à quatre centres militarisés du GHF, dont trois situés à l’extrémité sud de Gaza et un à Wadi Gaza. Alors que toute la population est au bord de la famine, les Palestiniens n’ont d’autre choix que de mourir de faim ou de risquer leur vie dans ces prétendus centres de distribution d’aide.

    « Les gens ont eu faim. Ils n’ont eu d’autre choix que de se diriger vers les lieux de la mort. De toute façon, ils vont mourir », a déclaré à Drop Site Abu Maher Al-Masry, témoin des massacres de dimanche près du terminal de Zikim. « Je suis un adulte qui ne peut même pas marcher à cause de la faim. Cela fait plus d’un jour que je n’ai pas mangé un seul morceau.»

    Dimanche, le ministère de la Santé a annoncé que 18 personnes étaient mortes de faim au cours de la journée écoulée. La veille, le ministère avait publié un bulletin urgent indiquant qu’« un nombre sans précédent de personnes affamées de tous âges arrivent aux urgences dans un état d’épuisement et de fatigue extrêmes. Nous avertissons que des centaines de personnes, dont le corps est émacié, risquent une mort certaine en raison de la famine et de la capacité de leur corps à résister à un tel excès ». De nombreux rapports ont montré que des Palestiniens fouillaient les ordures, ramassaient la nourriture renversée au sol et mangeaient dans les poubelles de la rue. L’ONU estime que près d’une personne sur trois ne mange pas pendant plusieurs jours.

    La journaliste Nahed Hajjaj a publié sur les réseaux sociaux : « Ne soyez pas surpris si nous, les journalistes, cessons de couvrir l’actualité ici. Je jure par Dieu qu’aujourd’hui, je n’ai pas pu me lever à cause de la faim. Il n’y a rien à manger. Même avec de l’argent, il n’y a rien à acheter au marché.»

    Pendant ce temps, le correspondant d’Al Jazeera, Anas al-Sharif, a fondu en larmes lors d’une retransmission en direct devant l’hôpital Al-Shifa, alors qu’une femme s’effondrait de faim à proximité. « Les gens s’effondrent dans les rues de faim ; ils tombent juste là, affamés », a-t-il déclaré. En réponse, un porte-parole de l’armée israélienne a raillé Al-Sharif sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il ne s’agissait que de « larmes de crocodile, une mise en scène trompeuse du Hamas ».

    Au total, 86 Palestiniens, dont 76 enfants, sont morts de faim et de malnutrition depuis le début de la guerre, dans ce que le ministère de la Santé a qualifié dimanche de « massacre silencieux ».

    Philippe Lazzarini, directeur de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui supervisait la distribution de l’aide à Gaza avant qu’Israël n’impose son blocus et n’interdise l’accès aux organisations indépendantes, a déclaré sur les réseaux sociaux que la crise était « entièrement provoquée par l’homme, en toute impunité ».

    « La nourriture est disponible à seulement quelques kilomètres », a-t-il déclaré sur X dimanche. « L’UNRWA à elle seule dispose de stocks suffisants hors de #Gaza pour toute la population pendant les trois prochains mois. Nous n’avons pas été autorisés à acheminer d’aide depuis le 2 mars. »

    La faim et la famine qui s’aggravent surviennent alors que l’armée israélienne continue d’étendre son invasion terrestre, émettant des ordres de déplacement répétés, plus de 86 % de Gaza se trouvant désormais dans une zone dite « rouge », soit sous ordre de déplacement actif, soit en zone de « combat ».

    Pour la première fois depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a émis samedi des ordres de déplacement dans une zone de Deir al-Balah, au centre de Gaza, s’étendant jusqu’à la côte, le long du « couloir de Kissufim ». Deir al-Balah est l’une des rares zones où les troupes terrestres israéliennes ont rarement opéré et où sont basés plusieurs agences des Nations Unies et ONG médicales. L’ordre d’expulsion coupe de fait l’accès entre Deir al-Balah et les villes du sud de Khan Younis et de Rafah. L’armée israélienne a ordonné aux habitants de se diriger vers le sud, vers al-Mawasi, un camp de tentes sur la côte sud, désigné « zone humanitaire », qu’Israël bombarde régulièrement, tuant plus de 20 personnes, dont des enfants, qui s’abritaient sous des tentes lors d’une frappe aérienne dimanche.

    Des ordres de déplacement ont également été émis pour le nord de Gaza, toute la zone au nord des rues al-Quds et Salah Khalaf étant désignée « zone de combat » interdite.

    La semaine dernière, l’armée israélienne a annoncé avoir achevé le creusement d’un corridor de 15 kilomètres à travers Khan Younis, créant ainsi le corridor « Magen Oz », coupant ainsi l’est de Khan Younis de l’ouest. Ce corridor est le dernier d’une série de zones que l’armée israélienne a creusées à travers Gaza par des démolitions à grande échelle pour diviser la bande en régions distinctes : le corridor de Morag, qui jouxte Magen Oz et isole Rafah de Khan Younis ; le corridor de Mefalsim, qui sépare le nord de Gaza de la ville de Gaza ; et le corridor de Netzarim, qui longe Wadi Gaza, isolant le nord du sud.

    Rien n’indique que l’offensive israélienne s’atténuera prochainement et la communauté internationale n’a pris aucune mesure pour contraindre Israël à cesser ses attaques et à autoriser l’acheminement massif de l’aide nécessaire pour éviter une famine massive.

    « Maudit soit ce silence ! Maudit soit cette famine », a déclaré Eyad Amawi, représentant du Comité de secours pour Gaza et coordinateur d’ONG locales. « Bon sang, l’humanité s’est effondrée. »

    Source

    🇩🇿 Fodil Dz
    22 juillet 2025 - 10 h 14 min

    En guise de rappel la phrase prononcée par Houari Boumediene en 1974, Allah ya rahmo. C’est devenu un crédo de l’Algérie.
    « Nous sommes pour la Palestine, qu’elle ait tort ou raison! »
    « Nahnu ma falistin zhalima aw mazhluma! »

    🇩🇿 Fodil Dz
    22 juillet 2025 - 10 h 07 min

    Non à toute normalisation avec l’entité sioniste. Non à tout rapprochement avec ces sales criminels suprématistes ennemis du genre humain et du monde. Le sionisme est une idéologie de mort comme l’était le nazisme. Il en même un prolongement. Un véritable poison qu’il faut combattre. Un appendice qu’il faut extraire pour obtenir la paix.
    Soutien inconditionnel et indéfectible avec le peuple palestinien jusqu’à ce qu’il obtienne tous ses droits fondamentaux. La cause palestinienne est une cause noble et juste. L’Algérie, son peuple et son armée se tiennent du côté des peuples opprimés et non du côté des bourreaux. C’est en nous. C’est inscrit dans notre adn.

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