Le conseiller de Trump : «Notre relation avec l’Algérie est cruciale pour nous !»
Par Houari A. – «Ce fut un grand honneur pour moi de visiter l’Algérie au nom du président Trump et du secrétaire d’Etat Rubio afin de renforcer davantage le partenariat entre les Etats-Unis et l’Algérie. C’est une relation cruciale pour les Etats-Unis», a indiqué le haut conseiller du président américain Donald Trump. «Le président Tebboune et moi-même avons réaffirmé les liens de longue date entre nos deux pays et exprimé notre ferme engagement à renforcer davantage nos relations économiques, sécuritaires et diplomatiques», a appuyé Massad Boulos, dans un entretien au quotidien El-Watan.
«La relation entre les Etats-Unis et l’Algérie est solide, et nos liens bilatéraux couvrent la coopération dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de la culture», a encore affirmé le conseiller de Donald Trump, en précisant avoir i fait part au président Tebboune «de la vision des Etats-Unis en matière de coopération autour d’intérêts communs». Des intérêts liés notamment à la lutte antiterroriste et à la sécurisation des frontières. «Nous apprécions notre dialogue continu alors que nous travaillons à résoudre certains des problèmes les plus complexes, notamment pendant le mandat de l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations unies», a-t-il renchéri.
Sans s’étaler sur le sujet, Massad Boulos a également fait savoir qu’il a abordé avec ses interlocuteurs algériens la «promotion» d’un «commerce équitable et réciproque qui profitera tant aux Américains qu’aux Algériens». En clair, il a été question de la dernière décision du président Trump d’imposer des droits de douanes à l’Algérie. «La décision du président Trump d’appliquer des droits de douane réciproques s’inscrit dans une stratégie plus large visant à répondre à l’urgence nationale causée par l’important déficit commercial des Etats-Unis. Ces droits de douane visent à rendre les termes de nos relations commerciales bilatérales plus équilibrés au fil du temps», a-t-il justifié. «Les Etats-Unis restent déterminés à renforcer les liens économiques avec l’Algérie et garantir que nos échanges soient équitables et réciproques», a tenté de rassuré le conseiller de Trump.
Tout en réitérant le soutien de son pays au plan d’autonomie au Sahara Occidental, Massad Boulos a, toutefois, souligné que son pays est engagé «en faveur d’un règlement pacifique, attendu depuis longtemps», mettant l’accent sur les «efforts communs» consentis par Alger et Washington pour y parvenir. Autrement dit, l’establishment américain ne compte pas déroger aux résolutions de l’ONU qui prônent le référendum pour l’autodétermination du Sahara Occidental. Le haut conseiller de Trump s’est gardé de préciser que le soutien de Washington à la démarche sans issue du Makhzen dans le conflit sahraoui est une monnaie d’échange contre la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv, et que cette approche n’a aucune chance d’aboutir à Manhattan.
«Les Etats-Unis et l’Algérie partagent un engagement fort pour relever les défis dans la région du Sahel», a, par ailleurs, fait remarquer le conseiller du président américain, en insistant sur le fait que «le leadership et l’expertise de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et de stabilité régionale constituent des contributions essentielles». «Lors de mes entretiens avec le président Tebboune et le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, nous avons discuté de nos intérêts communs en matière de promotion de la paix et de la stabilité au Sahel et dans l’ensemble de la région. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour favoriser une paix et une stabilité durables au Mali et dans tout le Sahel», a-t-il étayé, sans donner de détails sur la nature de la coopération entre les deux pays sur cette question névralgique.
H. A.
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