Pourparlers de paix au Yémen : les Houthis posent leurs conditions

Yemen-Houthi
La guerre au Yémen a causé la pire crise humanitaire du monde contemporain. D. R.

Le mouvement d’Ansarullah (Houthis) du Yémen a posé trois conditions pour aller à Genève discuter des perspectives de règlement du conflit sous l’égide de l’ONU.

«Nous sommes prêts à aller à Genève, mais les Nations unies n’ont pas tenu leurs promesses sur les points qui ont fait l’objet d’un accord avec leur émissaire Martin Griffiths préalablement», a indiqué un délégué des Houthis, cité par la presse locale.

«Nous avons des blessés que nous voulons transférer à Oman et des blessés à Oman que nous voulons rapatrier à Sanaa et cela a fait l’objet d’un accord» avec l’ONU, a poursuivi Assem. «Nous n’avons pas reçu aussi jusqu’ici de garantie en ce qui concerne notre retour à Sanaa», a-t-il ajouté.

«La coalition conduite par l’Arabie Saoudite a refusé d’autoriser le vol de la délégation des Houthis en raison de la question du transfert des blessés», a encore expliqué le délégué du mouvement Ansarullah.

«Pour aller à Genève, il faut qu’un avion omanais vienne nous chercher avec les blessés et que nous recevions des garanties sur notre retour à Sanaa. S’ils sont d’accord, nous sommes prêts à y aller, sinon, on reste à Sanaa», a clarifié le représentant des Houthis.

Avec ces conditions posées, l’incertitude plane désormais sur la tenue de ces discussions de paix sur le Yémen, les premières depuis l’échec en 2016 d’un processus de paix qui avait duré plusieurs mois au Koweït.

La veille, le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté les parties yéménites à «faire un premier pas vers la fin d’un conflit», qui est à l’origine de la pire crise humanitaire du monde contemporain.

«Le peuple yéménite a désespérément besoin d’un signal d’espoir. Nous aimerions penser que le travail que nous ferons ensemble ces prochains jours commencera à leur envoyer une lueur d’espoir», a déclaré Griffiths, lors d’une conférence de presse mercredi 5 septembre.

Griffiths a affirmé qu’il s’agit de «consultations visant à poser les bases pour des négociations formelles qui commenceront plus tard».

R. I.

Commentaires

    1commentaire
    7 septembre 2018 - 14 h 52 min

    Continuer votres combat aucune négociations avec des traîtres et ennemies de l’islam que sont les al saoud et leurs serviteurs !

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