Le PAD appelle à la mobilisation pour les libertés et le multipartisme
Par Mounir Serraï – Les forces du Pacte pour le changement démocratique (PAD) appellent à la mobilisation pour défendre les libertés et le multipartisme. S’exprimant lors d’une conférence-débat organisée aujourd’hui au siège du MDS, les forces du PAD relèvent l’impératif de la défense des libertés de plus en plus menacées et du multipartisme à travers la lutte contre les pressions qu’on fait subir aux partis.
Ces forces, résolument opposées à la feuille de route du pouvoir qui se décline notamment par le référendum sur le projet de révision de la loi Fondamentale, prévu le 1er novembre, décrivent ainsi une «situation politique grave marquée par des arrestations, des interdictions et des pressions sur les partis».
Les différents intervenants ont mis l’accent sur les arrestations de militants et activistes du Hirak comme ils ont dénoncé l’interdiction aux forces de l’opposition d’activer librement. Ils ont souligné le fait que la demande pour la tenue de cette conférence-débat dans une grande salle d’un hôtel a été refusée. Mais pas seulement. Ils ont évoqué également l’interdit qui a frappé d’autres activités organiques des partis, à l’instar du RCD auquel on a refusé une salle pour la session ordinaire de son conseil national.
Les différents intervenants ont également relevé l’exclusion des médias lourds de toutes les voix discordantes. Réitérant leur rejet du projet de révision constitutionnelle, les forces du PAD expriment leur attachement à une sortie de crise à travers un processus constituant. Pour ces forces, composées notamment du RCD, du PT, du MDS, de l’UCP, du PST et de la LADDH, aucune autre solution ne permettrait au pays de se mettre sur la voie de la démocratie.
Les forces du PAD insistent sur l’impérieuse nécessité de se battre pour la préservation de l’un des plus grands acquis de l’ouverture du champ politique au début des années 1990, à savoir la consécration du multipartisme. Elles voient en les «pressions» sur les partis de l’opposition une «volonté manifeste» du pouvoir de mettre au pas l’ensemble de la classe politique et d’étouffer toute voix critique et discordante. Les forces du PAD rejettent ainsi la pérennité d’un système qui est la source des crises cycles depuis l’indépendance, acquise en 1962.
M. S.
Comment (20)