Visa imposé aux diplomates algériens : Alger envoie balader Macron et sa bande

Macron Barrot
Macron et son ministre des Affaires étrangères. D. R.

Par Mohamed K. – La nouvelle provocation des autorités françaises à l’égard de l’Algérie s’est à nouveau fracassée contre une réponse ferme d’Alger qui a dénoncé, ce lundi, une «pratique curieuse et douteuse» de Paris. Non seulement la partie française fait montre d’un «manquement à ses obligations et engagements», mais elle agit d’une manière sournoise, faisant en sorte de ternir l’image de l’Algérie.

«Le gouvernement algérien suit avec un grand étonnement les développements intervenus récemment dans la communication française au sujet de la problématique des visas d’une manière générale et de celle de l’exemption des passeports diplomatiques et de service de cette procédure d’une manière particulière», indique, en effet, un communiqué du ministère des Affaires étrangères, selon lequel le ministère français de l’Intérieur «organise des fuites à des médias savamment sélectionnés».

«C’est désormais par ce canal inhabituel que sont annoncées les décisions françaises dans un irrespect total pour les usages diplomatiques consacrés et dans une violation, tout aussi totale, des dispositions de l’accord algéro-français de 2013 organisant l’exemption de visas au profit des détenteurs de passeports diplomatiques et de service», fustige le communiqué, ajoutant que, «de fait, jusqu’à ce jour, et en contravention flagrante de cet accord, l’Algérie n’a été rendue destinataire d’aucune notification officielle française».

«Le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger, qui a fait l’objet de quatre convocations au ministère des Affaires étrangères à ce sujet, a systématiquement affirmé ne disposer d’aucune instruction du ministère français des Affaires étrangères. De la même manière, et à ce jour, il n’a pas été en mesure de répondre aux demandes algériennes formelles de clarification sur ce même sujet», relève-t-on.

L’Algérie accuse «de manière solennelle» la partie française «qui porte la responsabilité, pleine et entière, des premières violations de l’accord de 2013 portant exemption de visas au profit des détenteurs de passeports diplomatiques et de service», lesquelles violations «ont, dès leur survenance, fait l’objet d’un communiqué officiel des autorités algériennes les déplorant et mettant la partie française face à ses responsabilités en la matière».

Tout en rejetant «l’allégation française selon laquelle c’est l’Algérie qui aurait été la première à manquer à ses obligations au titre de l’accord de 2013», l’Algérie «saisit cette occasion pour rappeler qu’en matière d’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, l’Algérie n’a jamais été demandeur». «Lors de l’introduction du visa, en 1986, pour les ressortissants des deux pays, c’est la France qui a pris l’initiative d’une proposition portant exemption de cette exigence au profit des détenteurs de passeports diplomatiques. L’Algérie y avait alors opposé une fin de non-recevoir franche et sans équivoque. Bien plus tard, dans le cours des années 1990, et par trois fois, la partie française a renouvelé cette même proposition qui a essuyé une même fin de non-recevoir systématique», rappelle le communiqué.

«Ce n’est qu’en 2007, lorsque la partie française est revenue encore une fois à la charge sur ce même sujet, que la partie algérienne a fini par consentir à la conclusion d’un accord bilatéral portant exemption de visas au profit des détenteurs de passeports diplomatiques. Et c’est toujours à l’initiative de la partie française qu’un nouvel accord, conclu en 2013, a élargi l’exemption aux détenteurs de passeports de service et a abrogé l’accord de 2007 à portée limitative», poursuit le communiqué.

«Il apparaît dans la pratique que le gouvernement français tend vers le gel ou la suspension de l’accord de 2013, en évitant soigneusement d’en assumer les responsabilités et les conséquences, et ce au mépris des dispositions pertinentes dudit accord», note le communiqué. «Aujourd’hui, comme hier, l’Algérie n’a aucun intérêt particulier, ni aucun attachement significatif, à l’égard de cet accord. Elle prend dûment acte de ce qui s’apparente à une suspension de fait de l’accord de 2013 sans le respect par la France des procédures requises», poursuit le communiqué du ministère des Affaires étrangères, qui annonce que l’Algérie répondra à la décision française par «une application stricte de la réciprocité à la juste mesure du manquement de la partie française à ses obligations et engagements».

M. K.

Comment (4)

    Kahina-DZ
    19 mai 2025 - 16 h 55 min

    Ya wadi, on ne veut pas de votre visa…Laissez l’Algérie en paix, c’est la vraie demande des Algériens.
    La France de Macron est instable, elle s’agite trop dans tous les sens à la recherche d’un sous-sol à siphonner.
    Finalement, le niveau de la diplomatie francaise à la Macron = copie certifiée de celle de Mimi-Haschich = capricieuse turbulente immature = stade d’adolescence politique.

    Anonyme
    19 mai 2025 - 16 h 36 min

    Pour une fois nos Institutions de souveraineté INFORME le Peuple Algérien des « Dessous » des Accords que les Clowns Parisiens , d un Régime qui s apparenté à celui d une certaine Autorité de Cisjordanie , Utilisent dans leur HASBARA ( conseillée par la Secte Crifienne) tendant à SALIR LES ALGÉRIENS , gouvernement et Peuple , en les Présentant en éternels Quémandeurs de ………..Visas !! .
    Cretins Congénitaux comme ils sont les P’tits blanc becs ils ont voulu surtout DISCRÉDITÉ l État Algérien Post – Hirak aux yeux du Peuple des Hommes Libres .
    Alors..!!!!! Peuple Français ….que pensez vous de la Réponse des Algériens qui , Eux, Rendent des Comptes aux …………..Algériens q??

    Dr Kelso
    19 mai 2025 - 16 h 27 min

    Perfect ! Well done !
    La France n’est pas le centre de l’univers.
    Ce ne sont pas les partenariats win win et dans le respect mutuel avec les pays qui manquent en Algérie.

    lhadi
    19 mai 2025 - 16 h 15 min

    La campagne anti algérienne lancée par des cagoulards qui cherchent à s’affirmer sur le plan national, illustre la faiblesse du président de la république française qui semble ne pas reconnaitre la légitimité de l’Algérie à être traitée comme une grande puissance régionale souveraine et responsable.

    En utilisant une réthorique hostile ou au recours, trop fréquent, à des leçons de morale qui irritent les algériens, sans les impressionner, cette « diplomatie du mégaphone » est une forme d’arrogance qui ne suscite que l’indifférence de la jeune nation algérienne avec une vieille histoire dont la force réside dans la loyauté de ses membres.

    Que les hautes autorités du pays mettent l’intelligence au service de l’action : c’est-à-dire contraindre la France à s’adapter aux nouvelles réalités de la situation géopolitique et géostratégique de ce monde de globalisation politiquement dangereux et. Économiquement injuste.

    Nous sommes le pays d’un million et demi de martyrs !

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

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