Le ministre italien de l’Intérieur : «La coopération avec Alger est une priorité»

Matteo Piantedosi
Brahim Merad et son homologue italien Matteo Piantedosi. D. R.

De Rome, Mourad Rouighi – Durant un point de presse, convoqué pour commenter l’actualité, tant en Italie qu’en Méditerranée, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a tenu à rappeler que «les pays du voisinage immédiat, et à leur tête l’Algérie, sont des partenaires décisifs pour la sécurisation de la région, celle-ci faisant face depuis des années à une poussée migratoire et une recrudescence des activités des trafiquants d’êtres humains et tous autres trafics».

«Cette coordination, a-t-il ajouté, joue un rôle fondamental pour les stratégies de coopération et de développement dans ces domaines, partant du fait acquis que l’objectif commun étant de renforcer la collaboration entre nos pays, en adoptant des solutions concrètes et partagées».

Le ministre Piantedosi en a profité pour se dire satisfait du climat de confiance réciproque qui s’est instauré ces dernières années entre les responsables respectifs de ce ministère et a rappelé l’importance d’un dialogue continu avec notre pays.

A cet effet, il y a lieu de rappeler que l’Algérie, sur les plans bilatéral et multilatéral, a toujours introduit une analyse globale et multiforme de ces phénomènes et de la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la migration.

Sans oublier les défis auxquels sont confrontés des pays voisins, tels que la Tunisie et la Libye, qui ne peuvent qu’impacter toute la région. Une préoccupation qui a poussé les quatre ministres de l’Intérieur d’Italie, d’Algérie, de Libye et de Tunisie à se réunir tout récemment dans un cadre appelé à se renouveler et qui acte la décision de ce quatuor de renforcer tous les chapitres de la coopération, et ce, à tous les niveaux.

Il est clair, nous dit-on à Rome, que d’autres réunions et d’autres initiatives concrètes suivront. L’objectif, répétons-le, est de traduire les engagements en actions efficaces. Les groupes de travail techniques continueront de collaborer. Des stratégies opérationnelles communes seront définies. L’Italie continuera à travailler en étroite collaboration avec l’Algérie, la Libye et la Tunisie. La sécurité de la Méditerranée est une priorité partagée. La gestion des flux migratoires exigeant un engagement constant et coordonné, et seule la collaboration permet d’obtenir des résultats probants et durables.

Par ailleurs, le partenariat économique entre ces quatre pays hâte, en quelque sorte, l’ébauche de mécanismes de solidarité plus ciblés.

C’est désormais une nécessité qui va bien au-delà des situations propres à chaque pays. L’avenir de nombreuses personnes dépend des décisions qui seront discutées et, à terme, prises. L’engagement de tous les gouvernements impliqués est essentiel pour construire un avenir meilleur pour notre région.

M. R.

Comment (17)

    Brahms
    24 mai 2025 - 8 h 41 min

    C’est la politique de Nicolas Sarkozy qui voulait payer ses dettes abyssales ?

    Pour rappel, Nicolas Sarkozy avait vendu 600 tonnes d’or des stocks de la Banque de France faisant une perte financière de 18 milliards d’€ (vente à 400 dollars l’once d’or alors qu’actuellement, elle est à 3 300).

    Voulant combler sa perte financière, il avait proposé au Colonel Kadhaffi, l’achat de 21 avions rafale pour 21 milliards d’€ mais le Colonel, lui avait dit, que veux tu que je fasse de ta ferraille, je n’en ai pas besoin.

    Pris de panique et colérique, Nicolas Sarkozy avait demandé l’aval de la Reine d’Angleterre et de Barack Obama (président qui a tué le plus de musulman au monde) d’avoir le feu vert pour attaquer la Libye.

    L’Italie n’avait rien dit et encore moins Bouteflika prit dans un système de corruption laissant la France donnait une fessée au colonel Kadhaffi.

    Résultat des courses : Le bazar, les migrants, la casse, des morts et des blessés graves ainsi que des dégâts colossaux.

    Moralité, quand on ne sait pas gouverner comme Nicolas Sarkozy, on s’en va, le problème c’est qu’il a répondu à la politique d’Israël en se servant des institutions françaises et à ce jour, il n’a toujours pas payé 1 € de dommages et intérêts aux 250 000 morts qu’il a fait en Libye.

    Pire encore, son marmot voudrait carrément bruler l’Ambassade d’Algérie à Paris sans même se soucier des conséquences. Preuve suffisante que cette famille de juif ashkénaze qui crevait de faim en Tchécoslovaquie dans les 1960 ne craint rien de la justice car se croyant totalement irresponsable mais aussi au-dessus des lois via son réseau tentaculaire.

    En tous les cas, le marmot de Louis Sarkozy devrait plutôt cramer l’Ambassade d’Israël au regard des 400 000 palestiniens (femmes, enfants, vieillards, handicapés) liquidés de façon discriminatoire et haineuse.

    C’est donc un faux problème.

    Il faut juste savoir que lorsque vous faites des guerres en Afrique ou au Moyen Orient forcément, les peuples se déplacent et viennent en Europe donc pas besoin d’avoir BAC + 10 pour comprendre cela.

    Il est donc inutile de faire des accolades ou de se serrer la main.

    Anonyme
    24 mai 2025 - 8 h 12 min

    Le problème de l’Algérie c’est qu’elle aime les apparences.
    Une photo, une poignée de main ou mieux une embrassade (…)
    Le voisin de l’ouest est une prostituée qui n’a pas le sou mais (…)

      Anonyme
      26 mai 2025 - 20 h 52 min

      Pas l Algérie, plutôt ces dirigeants et pas tous hmdl, le complexe du colon européen et d infériorité existe tjrs dans notre société algérienne, aussi bien en interne qu en externe et même qd ils sont nées dans ces pays occidentaux, c’est fou !

    Anonyme
    23 mai 2025 - 22 h 06 min

    L’usinette du modèle affreux symbole même pas vendue ailleurs qu’en Algérie doit être démantelée j’usqu au dernier tournevis .

    Sorter les kleenex
    23 mai 2025 - 22 h 00 min

    Une coopération exemplaire bien loin des chantages aux visas, des islamistes terroristes que fafa tente en vain de réactiver, de déséquilibres économiques, du paternalisme , des insultes , moqueries et j’en passe..
    La France hors jeux.

    Mohamed El Maadi
    23 mai 2025 - 18 h 35 min

    En Méditerranée centrale, un basculement discret mais significatif s’opère. Sous l’impulsion de Giorgia Meloni, l’Italie assume de plus en plus un rôle stratégique, notamment sur les questions migratoires et de sécurité régionale. Si certains choix politiques de la Première ministre peuvent prêter à débat, il faut lui reconnaître une qualité rare : celle de la constance dans la vision géopolitique, et une détermination à inscrire son pays dans les réalités du XXIe siècle.

    L’Algérie, de son côté, n’a pas attendu que l’Italie change de ton pour établir une coopération de fond. Fidèle à ses principes de souveraineté, d’égalité entre les nations et de traitement des causes profondes des déséquilibres régionaux, Alger a su conjuguer convictions et pragmatisme. Elle ne s’aveugle pas sur les idéologies, mais discerne les partenaires sérieux. Et Rome, en l’occurrence, a su se montrer crédible.

    La réunion récente des ministres de l’Intérieur d’Algérie, d’Italie, de Libye et de Tunisie marque un tournant. Elle consacre l’émergence d’un axe Sud-Méditerranée basé sur la coopération réelle, la gestion concertée des défis migratoires et la lutte contre les réseaux transnationaux. Plus encore, elle acte un changement de méthode : ce ne sont plus les anciennes puissances tutélaires qui dictent l’agenda, mais les acteurs régionaux eux-mêmes.

    Ce renouveau italien contraste brutalement avec le lent déclin de la France sur le continent africain. Paris, incapable de sortir d’un logiciel postcolonial obsolète, multiplie les maladresses diplomatiques, les injonctions moralisatrices et les partenariats de façade. Mis à part le Maroc — où l’alliance stratégique perdure pour des raisons historiques et d’intérêts convergents — la France n’a plus de prise réelle sur les dynamiques africaines. Et encore, ce « partenariat marocain » mérite d’être interrogé.

    Le Maroc moderne n’est pas né d’un projet de libération ou de construction souveraine, mais d’un lifting diplomatique opéré par la France, au profit d’une monarchie docile. Ce royaume, avant sa restructuration par les puissances coloniales, n’était guère qu’un conglomérat d’aventuriers installés sur un mince territoire, élargi au fil des décennies par des entreprises de détournement caravanier, de brigandage frontalier et de rapines déguisées en expansion politique. Ce passé, loin d’être rompu, se perpétue aujourd’hui sous des formes plus policées, mais non moins prédatrices — notamment à l’égard de ses voisins.

    Face à cette géopolitique de façade, l’Algérie propose une diplomatie enracinée dans l’histoire, et orientée vers l’avenir. Elle ne se contente pas d’appels à la stabilité : elle agit, structure, dialogue. Elle défend une Méditerranée sécurisée par ses riverains, un Sahel stabilisé par ses propres forces, et une Afrique affranchie des clientélismes extérieurs. Cette constance stratégique commence à porter ses fruits, comme en témoigne le respect croissant que lui témoignent aussi bien Rome que Moscou, Pékin, ou même certaines capitales américaines.

    L’Italie change de dimension. L’Algérie, elle, reste fidèle à la sienne, mais l’élargit avec intelligence. Elle trace un chemin autonome, lucide, et désormais incontournable. Dans ce monde en recomposition, rares sont les États qui peuvent à la fois tenir leur mémoire, garder leur cap, et bâtir des alliances d’avenir. L’Algérie en fait partie.

    Anonyme
    23 mai 2025 - 18 h 07 min

    Ce qui est « prioritaire » pour ces rapaces comme pour tous les européens, ce sont leurs intérêts, point barre!
    Alger devrait valoriser son gaz au lieu de le brader aux ritals pour tenter de faire enrager fafa.

      Anonyme
      23 mai 2025 - 20 h 19 min

      Pourquoi l’Algérie bradrait son gaz à l’Italie….
      D’où vous tenez vos sources …?!
      Les trolls sont de sortie et oui l’Italie n’est pas la France et ça vous défrise !
      Inutile de rappeler l’Histoire qui lie l’Algérie et l’Italie Enrico Mattei.
      Et oui c’est pas ton Retailleau là avec l’Italie !

      Anonyme
      23 mai 2025 - 22 h 03 min

      Et pour l’Algérie tu crois qu’on est philanthropes ?
      (…)

    TABTAB SID LHOUARI
    23 mai 2025 - 16 h 41 min

    Beaucoup d’Algériens pensent tel ou tel pays est plus ami avec nous qu’un tel ou tel autre
    et ce depuis la nuit des temps.
    Erreur fatale qui a fait que notre Algérie qui devait être parmi le groupe des pays développés
    traine encore avec les pays les plus sous développés au monde.
    Je connais très bien les « AMIS» Italiens et je peux vous confirmer en connaissance de cause,
    car j’ai travaillé avec eux, que leurs soucis premiers est de piquer l’argent de nos caisses avec
    une filouterie de haute gamme et parfois, pour ne pas dire souvent, ceci se fait avec la bénédiction
    de nos responsables.
    Alors chers amis aucun, ni les sionistes ni les morocco, ni les amerloques ni les français, ni les italiens
    et ni les….Arabes et la liste est longue!!!! Ne nous veulent du bien. Et même pas pour nos beaux yeux.
    À bons entendeurs……….

      Anonyme
      24 mai 2025 - 10 h 21 min

      On t’a reconnu françois .

    Errayeh.
    23 mai 2025 - 15 h 53 min

    Qu’un pays défende en primis ses intérêts est plus que légitime, c’est le contraire qui serait anormal. Cela est valable également pour l’Algérie.
    je ne pense pas que nos gouvernants ignorent quoi que ce soit des pays tel que l’Italie avec lesquels les échanges dans tous les domaines ne datent pas d’hier.
    Quand au racisme auquel fait référence un lecteur, il existe partout (Algérie comprise), à des degrés différents selon les pays. il y a des bons et des moins sur toute la planète.
    les intérêts de notre pays avec l’Italie sont aussi important que ceux de l’Italie avec l’Algérie. Question à 2 sous: Quel est le seul pays qui a gardé son ambassade ouverte durant les années 90, pendant que toutes les autres représentations baissaient le rideau?

    Anonyme
    23 mai 2025 - 13 h 15 min

    Les relations ont été très fortes avec le pm Conte et son Mae de l’époque qui ont fait un remarquable travail avec l Algérie ensuite Draghi a continué et a relayer aujourd’hui à Meloni c est pour vous dire que la relation italo algérienne est bien en osmose et doit continuer. L Italie a gagné en Algérie mais aussi en Afrique qd elle avait été isolé après la Lybie et que la France jouait seule en tant que pays européens, don retour passe par l Algérie et elle le sait bien.
    Mtn je vais reprendre un vieux commentaire d un lecteur d AP qui avait raconté da péripétie avec un vendeur italien à Paris où à Marseille je suis plus sûr ça remonte tellement, je sais pas si ça vous rappelle quelque chose AP mais forcément vous k avez dans vos archives et je sais plus dans quels articles mais surement sur l Italie, il disait qu il avait acheté une magnétophone radio à un Italien , en rentrant chez lui avec le paquet et en l.ouvrant a découvert une brique. 😭 Je vous jure que j invente rien. Attention qd même , c était le message que je voulais vous faire passer par l intermédiaire du lecteur pigeonner algérien qui achète la radio à l italien dans son magasin ou dans la rue je sais plus ? Sinon en Algérie nos dirigeants intérieur extérieur, vous adorez les accolades et vis sourires qui n en sont pas. Je dis ça j ai rien dit, ça se voit tt simplement. 😜🇩🇿

    L’HYPOCRISIE DE CERTAINS ÉTATS EUROPÉENS FACE À L’ALGÉRIE : LE CAS ITALIEN
    23 mai 2025 - 12 h 28 min

    Il devient de plus en plus évident que certains pays européens, à commencer par l’Italie, ne cherchent dans leurs relations avec l’Algérie que la satisfaction de leurs propres intérêts, sans considération pour une coopération équilibrée ou un respect mutuel. La priorité pour eux est de sécuriser leurs frontières contre les migrants subsahariens, sans s’interroger sur les causes profondes de ces migrations ou sur leur propre responsabilité historique et économique dans ces déséquilibres.

    Dans le même temps, ils n’hésitent pas à tirer profit de l’Algérie — que ce soit à travers les ressources, les partenariats économiques ou le talent sportif. Et pourtant, le traitement réservé à nos ressortissants et à nos sportifs en Italie laisse souvent à désirer. Des témoignages font état de discriminations dans les grands clubs, où les joueurs algériens sont écartés au profit d’autres profils, souvent pour des raisons non sportives mais géopolitiques ou médiatiques.

    Pire encore, des Algériens vivant en Italie racontent avoir été victimes d’abus de la part des douanes ou des forces de l’ordre, au point d’avoir préféré quitter le pays pour la France. Un constat amer qui révèle un double discours : d’un côté, une volonté de renforcer les liens économiques avec l’Algérie, de l’autre, un mépris manifeste envers ses citoyens.

    L’Algérie doit être ferme : le respect n’est pas négociable. Une coopération internationale digne de ce nom ne peut se faire qu’avec des partenaires sincères, respectueux, et engagés dans une relation équitable.

    Anonyme
    23 mai 2025 - 10 h 10 min

    L’ennemi classique et éternel , soit la france barbare et coloniale, peut aller voir ailleurs.

    DZ12
    23 mai 2025 - 9 h 30 min

    Les italiens sont moins cons. Ils ont été tout des partenaires temps sûrs même durant la décennie noire. La France condescendante est la grande perdante. Et tant mieux.

    Dr Kelso
    23 mai 2025 - 8 h 58 min

    Partenariat win win et dans le respect mutuel.
    La France n’est pas le centre de l’univers….

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