Le roi Azoulay a ordonné à Bourita de ne pas signer le communiqué contre Israël
Par Kamel M. – Le roi du Maroc, André Azoulay, a enjoint au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, de ne pas apposer sa signature au nom du royaume sur le communiqué commun signé par près de trente Etats arabes et musulmans en soutien à l’Iran, suite à l’agression israélienne. Cette posture honteuse marocaine a soulevé un tollé général dans le pays où la guerre qui fait rage entre l’entité sioniste et la République islamique divise profondément la société marocaine.
En effet, le patron du PJD qui, paradoxalement, a signé les Accords d’Abraham par la main de l’ancien Premier ministre, Saâd-Eddine El-Othmani, chassé récemment d’une université où il devait animer une conférence, s’est prononcé en faveur de l’Iran et a appelé les Marocains à prendre fait et cause pour ce pays attaqué par l’«ennemi israélien». Si Abdelilah Benkirane, le patron du parti islamiste, a plaidé en faveur de l’Iran, ce n’est pas tant par sympathie ou par un souci de défendre l’islam, mais par alignement automatique sur la position de la Turquie et de son président, Recep Tayyip Erdogan.
Cette profonde dichotomie qui divise le Maroc intervient sur fond de polémique au sujet de la position officielle du Makhzen vis-à-vis du conflit qui risque d’embraser tout le Proche-Orient et dont l’onde de choc atteindrait inexorablement le Maghreb. Le régime de Rabat s’est vu obligé de démentir une information qui s’est propagée comme une traînée de poudre, selon laquelle le Maroc aurait «exprimé sa solidarité avec Israël et son peuple face aux attaques iraniennes» et se serait dit «prêt à lui fournir une aide humanitaire».
Les autorités marocaines ont dû répondre via leurs réseaux officieux pour affirmer que «le Maroc n’a publié aucune déclaration officielle concernant l’escalade actuelle entre Israël et l’Iran» et qu’«aucun communiqué n’apparaît sur les comptes officiels du ministère des Affaires étrangères marocain ou sur le site officiel à ce sujet».
Cet embrouillamini est une suite logique de la colère provoquée par l’escale d’un navire ayant accosté au port de Tanger transportant des équipements militaires pour le compte de l’armée israélienne, après que l’Espagne eut refusé d’accepter qu’il jetât l’ancre dans ses eaux territoriales, et ce, pour dénoncer le génocide commis par le gouvernement de Netanyahou à Gaza.
La non-signature par le régime monarchique de Rabat du communiqué commun virulent des pays musulmans exigeant l’arrêt immédiat de l’agression militaire israélienne contre l’Iran confirme la soumission totale du Makhzen à l’entité sioniste et achève de convaincre une majorité écrasante de Marocains de se soulever contre cette colonisation subreptice de leur pays par Israël avec la complicité avérée de l’homme fort de Rabat, André Azoulay, à la solde, à la fois, de l’entité sioniste et de la France néocoloniale.
K. M.
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