Génocide avéré à Gaza : les appels du chef de l’UNRWA restent sans suite

Philippe Lazzarini
Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA. D. R.

Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini a appelé à mettre fin aux atrocités et au cycle de l’impunité dans la bande de Gaza, soulignant que 800 Palestiniens sont tombés en martyrs après avoir été visés par les forces d’occupation sionistes alors qu’ils attendaient de l’aide alimentaire.

«Huit cents personnes affamées ont été abattues alors qu’elles essayaient d’obtenir un peu de nourriture à Gaza», a écrit Philippe Lazzarini dans un message publié vendredi sur les réseaux sociaux.

«Agissons pour mettre fin aux atrocités et au cycle de l’impunité», a-t-il lancé, tout en réitérant son appel à un cessez-le-feu et à lever le siège imposé par les forces d’occupation sioniste.

Soulignant, par ailleurs, que pendant le cessez-le-feu, les Nations unies ont fourni une assistance importante et inversé la tendance à l’aggravation de la famine, il a déploré le fait qu’«aujourd’hui, il y a au mieux, quatre points de distribution très éloignés contre 400 lorsque l’ONU était aux  commandes».

«Aujourd’hui très peu de nourriture est envoyée et la malnutrition se propage parmi les enfants», a-t-il alerté.

Le commissaire général de l’UNRWA a souligné qu’«un système fonctionnel a été remplacé par une escroquerie mortelle visant à forcer le déplacement de personnes et à aggraver la punition collective des Palestiniens de Gaza».

R. I.

Comment (2)

    Anouar Macta
    13 juillet 2025 - 14 h 37 min

    (…)
    Depuis plusieurs jours, les écrans occidentaux — et plus particulièrement français — sont saturés de documentaires, de films, de débats autour de la Shoah, du génocide perpétré par l’Allemagne nazie. Et l’on serait tenté de se demander : pourquoi maintenant ? Pourquoi cet emballement mémoriel soudain, au moment précis où l’armée israélienne écrase Gaza sous les bombes, où l’image d’un peuple affamé, déplacé, martyrisé, s’impose comme une évidence tragique ?

    La réponse se lit entre les lignes. Il ne s’agit pas simplement de mémoire, mais de hiérarchie. De sacralisation d’un génocide — certes réel, indéniable, et abominable — devenu intouchable, presque instrumental, face à d’autres tragédies qui, elles, peuvent être relativisées, « contextualisées », voire justifiées.

    À chaque massacre à Gaza, la même mécanique s’installe : on invoque la Shoah pour légitimer Israël, on convoque l’horreur passée pour neutraliser la critique du présent. Et l’on ose établir une symétrie absurde entre un État ultra-militarisé et une organisation insurrectionnelle — comme si le Hamas était un État, une puissance égale. C’est le piège de l’équivalence morale. Une supercherie sémantique.

    Mais Gaza n’est pas seulement un drame humanitaire. C’est un avertissement. Ce qu’Israël fait à Gaza, il est prêt à le refaire, ailleurs, contre ceux qui oseraient lui résister. Ce n’est pas une guerre défensive, c’est un message géopolitique envoyé à tous les peuples fiers : pliez ou périssez. L’ordre du monde, selon Tel-Aviv, ne tolère ni insoumis, ni mémoire concurrente.

    Et voilà qu’en pleine boucherie, des imams de salon, sans foi ni dignité, foulent le sol israélien pour y louer l’humanisme du bourreau, encensant un président qui signe de sa propre main les bombes larguées sur des hôpitaux et des orphelinats. Ce spectacle obscène relève moins de la diplomatie que de la collaboration morale.

    Avec Israël — disons-le sans détour — nous sommes dans une logique d’affrontement existentiel. Non pas entre peuples, mais entre deux visions du monde : celle de la soumission universelle à un impérialisme sanctuarisé, et celle d’une humanité debout.

    De nombreuses organisations internationales, comme les Nations Unies, la Cour internationale de Justice, l’UNESCO et la Commission des droits de l’homme, font de beaux discours, louent leurs mérites en paroles, mais ne traduisent pas leurs paroles en actes. Aujourd’hui, ces organisations internationales peinent à faire appliquer les lois et les décisions qu’elles adoptent. Ils n’ont pas les moyens de contraindre les puissances mondiales, devenues anarchiques, sans foi ni loi, comme les cinq membres du Conseil de sécurité et israël.

    Les États des superpuissances sont peu coopératifs et ne respectent pas les normes internationales, et ils hésitent, empêchant ces organisations d’agir directement et librement pour faire avancer la cause des droits de l’homme et de la paix internationale. Obstacles persistants à la liberté de documentation et de témoignage historiques. Personne ne parle des génocides qui se produisent aujourd’hui ni de ceux qui se sont produits dans le passé partout dans le monde. Ils parlent simplement de petits soulèvements ou de révoltes de quelques personnes. Même si des centaines de personnes sont tuées ou si le nettoyage ethnique et les familles sont anéantis, tout le monde a peur de mentionner les termes «génocides» ou «criminels de guerre», et pourtant ce sont des génocides et des génocidaires!

    Je savais qu’il y avait des gens éveillés parmi les politiciens du monde, mais ignorer le génocide des Palestiniens à Gaza, le génocide des Ouïghours en Chine, des Rohingyas en Birmanie: la plus grande population apatride du monde, le génocide cambodgien, le génocide du Darfour, le génocide du Bangladesh, le génocide bosniaque, le génocide blanc-sur-blanc et le génocide blanc-sur-noir en Afrique du Sud et les génocides en Algérie de 1830 à 1962, si l’on ajoute à cela les plus de 30 génocides dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, que ces hommes politiques considèrent comme une plaisanterie « la blague de la femme moche », et que l’on ne mentionne que l’Holocauste de la Seconde Guerre mondiale (1941-1945), ceci nous montre à quel point ces gens sont malades mentalement.

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