La France se retient à la brindille Sansal pendant qu’elle s’enfonce dans la fange
Par Karim B. – Sur le plan intérieur comme dans celui de la géopolitique, la France coule et touche le fond. Pendant, en effet, que le Premier ministre, François Bayrou, fait face à une nouvelle sérieuse menace de censure au Parlement qui risque de le pousser vers la porte de sortie, comme son prédécesseur, l’affaire Boualem Sansal ressort de la boîte de Pandore pour amuser une galerie assommée par la canicule et l’impéritie de ses dirigeants aussi arrogants qu’incompétents.
Pendant que, dans le monde, l’Etat nazi d’Israël fait un nouveau bras d’honneur à la communauté internationale en envahissant le sud de la Syrie et en bombardant sa capitale, Damas, et en ciblant une église à Gaza, tuant plusieurs fidèles sur place, un comité fantoche de soutien à l’agent triple DGSE-DGED-Mossad, Boualem Sansal, est monté en deux temps trois mouvements par les services français et confié au sorbonnard Arnaud Benedetti. Ce chantre de la bien-pensance parisienne, confortablement assis sur sa chaire à prêcher le baratin politicien derrière le mur de l’université anciennement prestigieuse, a convoqué un conclave d’urgence de ses compères, non pour penser une politique budgétaire et sociale qui sauve les Français de la paupérisation rampante et de la perte de leurs acquis sociaux, mais pour chercher le moyen de faire pression sur le «régime algérien».
L’académicien trop présent sur les chaînes de propagande du quarteron de nababs du CAC 40, ouvreurs à l’Elysée et à Matignon, où ils se chargent de placer les présidents et les ministres sur la base de la loyauté, du bagout et de l’indigence intellectuelle, avouant à demi-mot l’impuissance criante de la France face à la résilience algérienne, a donc trouvé la potion magique : internationaliser le problème. Pour ce faire, il propose trois solutions : faire pression sur l’Union européenne pour bloquer la renégociation de l’accord d’association avec l’Algérie, frapper à la porte de Donald Trump pour le supplier de menacer le pouvoir algérien de représailles si Boualem Sansal n’est pas libéré séance tenante et, nouveauté, solliciter une sorte de médiation du président brésilien, Lula da Silva, au regard des bonnes relations entre Alger et Brasilia.
Les incantations inutiles d’Arnaud Benedetti font écho à celles tout aussi contreproductives de Xavier Driencourt qui continue, lui aussi, d’uriner dans les colonnes-latrines du Point, du Figaro et de Valeurs Actuelles. Les deux hommes s’usent à la tâche pour une cause perdue d’avance, histoire de faire oublier à leurs compatriotes les temps durs qui les attendent sous le régime monarchique déguisé du roitelet huppé Macron.
K. B.
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