Séisme d’Alger : 561 bâtisses classées en zone rouge

Le comité relevant du Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA), installé suite au séisme qui a frappé la capitale, a expertisé 4 427 bâtisses, dont 561, toutes situées à la Casbah, ont été classées dans la case rouge, apprend-on auprès de cette organisation. Lancée au lendemain du séisme du 1er août, l’expertise préliminaire a été effectuée en collaboration entre le CNOA et l'Organisme national de contrôle technique de construction (CTC) et a permis de diagnostiquer 1 412 bâtiments, a précisé à l'APS Djamel Chorfi, président du CNOA. Les 561 bâtiments classés «rouge» nécessitent une évacuation immédiate, selon le président de l’Ordre. A ce jour, les équipes techniques du CNOA, appuyées par des architectes de l'Office de gestion des biens culturels sauvegardés (OGBC), ont également expertisé 2 015 nouvelles bâtisses dans la wilaya d'Alger. Ces bâtiments sont situés à la cité AADL de Heraoaua et à Birtouta, selon le CNOA qui ajoute que des expertises ont été menées au niveau des cités (OPGI) de Bordj El Kiffan et de Rouiba. Le Comité a aussi expertisé aussi quelque 1 000 constructions individuelles dont certaines sont à usage d’habitation et d'autres à usage commercial, situées à El- Hamiz, Borj El-Kiffan et Aïn Benian. Pour M. Chorfi, un tiers des bâtiments contrôlés est classé en case orange 3 et orange 4. Ces bâtiments ont besoin d'être évacués pour être réhabilités. Selon M. Chorfi, Alger compte 25 000 constructions nécessitant une réhabilitation urgente. La deuxième phase de l’opération va concerner les propositions à présenter au gouvernement jeudi qui sera se penchera sur le projet d'un plan d’urgence. Ce projet comporte la création d’une cellule d'«ingénieurs de secours» qui compte des experts locaux ayant une expérience dans la gestion des conséquences des catastrophes naturelles. Il s'agit, souligne le président du CNOA, d'une cellule qui aura une dimension internationale puisqu’elle est appelée à venir en aide aux pays confrontés aux catastrophes naturelles et aux crises politiques à l’exemple de la Palestine (Ghaza).
R. N.
 

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