Attentats terroristes de Bruxelles : le camarade de classe de l’Algérien Djameleddine Ouali témoigne

Les interrogations autour du deuxième suspect algérien Djameleddine Ouali (40 ans), arrêté dans l’affaire de l’attentat de Bruxelles, samedi dernier dans le sud de l’Italie, n’ont pas encore tout dévoilé. Selon le témoignage d’un camarade de classe du suspect diffusé sur la chaîne de télévision Berbère TV, celui-ci affirme l’avoir reconnu sur la photo qui a fait le tour des médias depuis son arrestation, en disant être très surpris d’apprendre la nouvelle, «parce qu’on ne pouvait pas s’attendre, explique-t-il, que cela vienne d’une personne comme lui si, bien sûr, cela s’avérait vrai». «Franchement, il n’y avait pas de signes avant-coureurs qui pouvaient laisser un soupçon sur son appartenance à ces groupes armés qui ont commis les attentats en Europe», ajoute cet ex-collègue au lycée d’Ighzer-Amokrane (Ouzellaguen, à 55 km au sud de Béjaïa) qui reconnaît toutefois l’avoir perdu de vue depuis la sortie du lycée en 2000. Etayant ses propos, la personne interviewée affirme que Djameleddine était plutôt «un garçon timide». «Toutefois, se rappelle-t-il, il avait un penchant pour la religion, mais sans être extrémiste.» Et d’enchaîner : «Je ne pense pas qu’il ait acquis cela de sa famille, mais cela révélerait, à mon avis, une quête identitaire qui était celle de tous les jeunes à cette époque.» Cela dit, l’ex-camarade ne peut affirmer si, après l’année 2000, Djameleddine a intégré ou non la mouvance salafiste mais témoigne que d’autres camarades lui ont fait savoir que Djameleddine s’était rendu à Dubaï, il y a quatre ou cinq ans de cela, où il a travaillé comme designer avant de s’éclipser. S’exprimant en kabyle, avec un accent de la Haute-Kabylie, le témoin poursuit : «Je pense qu’il était impliqué, malgré lui, dans ce réseau terroriste ou alors il aurait été contacté par des gens en quête de faux papiers, même s’il faut attendre les résultats de l’enquête pour connaître les dessous de cette affaire», ajoute-t-il. Interrogé s’il avait essayé d’approcher ses proches à Ouzellaguene après l’annonce de son arrestation pour en savoir davantage sur lui, son ancien copain de classe affirme qu’il a bien essayé «mais personne n’a voulu témoigner, parce que les gens là-bas ne réalisent pas ce qu’il s’est passé». Pour rappel, la police italienne a arrêté samedi 26 mars Djameleddine Ouali, un Algérien d’une quarantaine d’années, à Billizi, dans le sud de l’Italie. Il serait lié aux attentats de Paris et de Bruxelles, selon une source policière. Il aurait fourni la fausse carte d’identité belge au kamikaze Nadjim Lacharaoui qui s’est fait exploser à l’aéroport de Bruxelles. La police italienne s’est mise sur la trace de Djameleddine Ouali suite à la demande par ce dernier du renouvellement de son permis de séjour. A rappeler qu’un mandat d’arrêt européen est délivré par un juge belge à l’encontre d’une personne portant le même nom le 6 janvier 2016. Selon toujours la police italienne, le suspect n’a répondu à aucune de leurs questions.
R. Mahmoudi
 

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