Deux signaux d’alerte

Par Kamel Moulfi – La capitale et ses parages, censés être, comme dans beaucoup d’autres pays, entièrement «sécurisés», en tout cas dans les principaux aspects de la vie quotidienne urbaine, et donc prémunis contre la répétition d’incidents qui frisent la catastrophe, ont connu, ces derniers jours, deux accidents spectaculaires qui ont certainement interpellé les autorités chargées de garantir la quiétude de la population. Dans le quartier algérois de Belouizdad, c’est l’inhalation du monoxyde de carbone dégagé par un chauffe-eau installé dans la cuisine qui a causé la mort de cinq personnes d’une même famille. On apprend que l’appartement était dépourvu de bouches d’aération et les fenêtres étaient fermées.

Ce drame n’est pas exceptionnel : depuis quelques années, en particulier en hiver, le nombre de décès par inhalation de monoxyde de carbone atteint des proportions alarmantes. Pourtant, la Protection civile lance régulièrement, au niveau national, des campagnes de sensibilisation aux dangers d’asphyxie au gaz de monoxyde de carbone, en mettant en garde contre l’utilisation d’appareils défectueux ou contrefaits, et en insistant sur l’impératif de faire placer les appareils (chauffe-eau, chauffage et cuisinière) par des professionnels qui veilleront à la nécessité de l’aération des habitations. En principe, les appareils à gaz sont conçus et fabriqués de manière à fonctionner en toute sécurité et à ne pas présenter de danger lorsqu’ils sont normalement utilisés.

Mais selon une enquête menée entre 2014 et 2015 par les services de contrôle du ministère du Commerce sur les appareils de chauffage à gaz, importés ou fabriqués localement, c’est la non-conformité aux normes exigées qui domine. Si rien n’est fait, il ne faudrait pas s’étonner d’apprendre que des drames de ce genre surviennent encore.

Quant à l’accident ferroviaire qui s’est produit samedi au niveau de la gare de Boudouaou, provoquant la mort du conducteur d’un des deux trains et des blessures à 193 passagers, et dont on ne connaît pas les circonstances, il est absolument incompréhensible, même en admettant que le risque zéro n’existe pas.

K. M.

Comment (7)

    MELLO
    4 octobre 2016 - 13 h 56 min

    Eloge de l’Analphabétisme
    « Eloge de l’Analphabétisme ».de Hans Magnus Enzensberger, philosophe et romancier allemand est tres clair là dessus: « …Si j’en tiens compte, l’analphabète m’apparaît comme un personnage honorable, auquel j’envie sa mémoire, sa capacité de concentration, sa ruse, son esprit d’invention, son endurance et la finesse de son ouïe(…) Peut-être vous demandez-vous comment il se fait que ce soit un écrivain qui en vienne à prendre le parti de ceux qui ne savent pas lire…Mais pour la raison bien simple que ce sont les analphabètes qui ont inventé la littérature, dont les formes élémentaires, du mythe aux chansons enfantines, du conte au lied et de la prière à l’énigme, sont toutes plus anciennes que l’écrit ! Sans tradition orale, il n’y aurait pas de poésie, sans analphabètes pas de livres. » Le rapport entre ces propos et notre situation algérienne est, sous bien des aspects, troublant. Avec ce petit détail qui corse la problématique : le système algérien a produit des analphabètes secondaires dans les deux langues !
    Un importateur qui a ramené des pièces détachées pourries sans origine déclarée a vu ses containers bloqués par un “consensus” entre le commerce, la DGSN et les douanes. Quoi de plus solide que ces trois institutions réunies… Et pourtant, l’importateur est venu en personne au ministère du commerce menacer les gens et promettre que sa camelote allait entrer ou “Rabbi kbir”.

    karimdjazairi
    30 septembre 2016 - 5 h 29 min

    comme partout ailleurs
    Rien qu en France ce genre d incidents est pléthore, et je dirai qu en Algérie il y en a beaucoup moins.

    Cela ne veut pas dire qu il faille baisser les bras, mais l accent doit etre mis sur la prévention, et donc l information aux citoyens, pour éviter ces catastrophes.

    Bekaddour Mohammed
    29 septembre 2016 - 7 h 32 min

    NOR_MAL
    Nos rues nous parlent : Votre Algérie est une décharge sauvage, dans laquelle forcément les microbes pullulent… Les Microbes ? Les importateurs, les vérificateurs, les agents des structures où circule le père des microbes, Le Dinar, mais aussi vous la société « SI VILE », si sale, alors qui dirige qui dans votre Algérie, demandent toutes les rues, les aveux nus, les auto_déroutes, les pistes, les vallons, les ravins, les coins, et recoins, vois sur quoi tu poses pied, Pauvre « Algérien », normal donc tout ça, « nor_MAL » !

    TheBraiN
    28 septembre 2016 - 14 h 03 min

    Problème de peuple
    Qui contrôle les appareils à gaz importés et donne le certificat de conformité aux produits locaux ?
    Le peuple !!
    A moins que les contrôleurs en question ne viennent de la planète Mars !!!!

      selecto
      28 septembre 2016 - 16 h 02 min

      Et qui sont les gros bonnets
      Et qui sont les gros bonnets de l’importation ?
      Des escrocs associés et soutenus par des membres de la confrérie du quatrième mandat qui accordent les licences d’importations.

        Anonymous
        29 septembre 2016 - 0 h 47 min

        Vos preuves ! Pn en a marre
        Vos preuves ! Pn en a marre des paroles en l air, cela aide aussi a la mediocrite

        TheBraiN
        29 septembre 2016 - 9 h 32 min

        Problème de peuple (2)
        Ces gros bonnets ne viennent pas , non plus, de la planète Mars mais représentent une partie du peuple !
        Ces gros bonnets , comme vous dites, étaient tous pauvres et déshérités, certains maudissaient jour et nuit le système, avant de se voir « promus et enrichis  » par des liens familiaux , tribaux ou autres (surement pas en fonction du mérite)
        Les licences d’importations c’est d’abord un problème de médiocrité intellectuelle chez , malheureusement , un peuple qui a sorti des élites capables de réfléchir en 2016 avec une mentalité de 1966 !!!

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